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4,2

sur 6053 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De très beaux passages, extrêmement bien écrits... Mais que c'est long ! L'intrigue ne commence vraiment qu'à la deuxième moitié du roman, et certains passages descriptifs sont un peu indigestes. J'ai néanmoins apprécié l'analyse psychologique des personnages, qui loin d'être manichéenne, est très subtile.
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Je connaissais assez bien l'histoire, mais je ne m'attendais pas en lisant le texte original à l'humour de l'auteur... Sentir le ton impertinent ou ironique de Victor Hugo à chaque paragraphe ou presque, quel plaisir!, qui s'est d'ailleurs substitué à celui de suivre les personnages ou de suivre les péripéties.
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J'aime le langage particulier de cette époque. Monsieur Hugo manie formidablement bien la plume. Mais restent ces interminables descriptions qui ne sont pour ma part pas forcément nécessaire à l'histoire. Une magnifique et bien triste romance. La fin ? Que dire ? Je ne m'y attendais pas, tellement les adaptations sont loin de coller à la trame du roman. Merci Monsieur Hugo, je m'en vais faire un bout de chemin avec Monsieur Zola.
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Roman univers, où Hugo recrée un XV°s à la Romantique, tout en costumes et en détails authentiques, dans un Paris de Louis XI et de reconstitution historique : c'est un point essentiel dans ce roman merveilleux que cette création d'un monde passé, avec un souci du détail qui annonce ... mettons Tolkien et son monde. Quant à l'histoire, elle vient tout droit du mélodrame bête et sentimental, comme la plupart des histoires de Hugo, mélodrame tout en manque de nuances, en bons et méchants repérables, en situations pathétiques, morales et spectaculaires. Mais on ne le dira jamais assez, le mélodrame, ça marche ! La preuve est le succès contemporain de ce livre et la figure idéalisée de la Victime aujourd'hui. On est ému, et il ne faut pas bouder son plaisir d'être bon public (d'autant que le roman est somptueusement écrit), ni avoir honte de pleurer sur Esméralda et Quasimodo, de haïr Frollo etc ... C'est faire preuve d'humilité que de reconnaître en soi-même l'indéracinable bêtise sentimentale, la vulgarité des bons sentiments. Hugo, c'est cela : un littérateur raffiné, un maître de la langue (un peu trop soucieux des effets littéraires, quand même, on tombe presque dans le mauvais goût), et ces histoires bouleversifiantes que l'on ne peut oublier. Ceci vaut aussi bien pour les Misérables, d'ailleurs.
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Victor Hugo se veut historien. Mais il est bien plus que ça : ne lui en déplaise (même si on a toujours cette sensation d'un narrateur facétieux qui agit en cachette, qui nous illusionne dans ce jeu farcesque du "trouvez-moi !"), il est surtout un grand peintre. Il donne à ses personnages une couleur fascinante, et entreprend de pénétrer la psychologie de ces consciences, troublées par l'imprévu, par l'extra-ordinaire : un prêtre frappé de volupté, un bossu hideux épris d'une ravissante bohémienne, etc. le lecteur est ainsi invité à considérer attentivement les errances, les doutes et les peines de chacun, à s'apitoyer sur cette fatalité, maître mot du roman, vers laquelle ils s'acheminent tous irrémédiablement.

Cette fatalité en effet, imagée par la mouche prisonnière des entrelacs arachnéens, s'appuie sur une architecture romanesque époustouflante : ce n'est pas anodin de donner à un roman le nom d'une cathédrale, en particulier celui de Notre-Dame. Les mêmes sensations, les mêmes impressions à lire le roman qu'à contempler l'édifice : majesté, vertige, mais aussi solidité et finesse, qui s'accordent sans qu'on sache vraiment comment. Tout s'entremêle, chaque élément finit par trouver sa place, son sens, chaque anecdote doit finir par s'intégrer au coeur de l'histoire, et le lecteur, toujours à l'affût, guette la moindre avancée du narrateur, mais ne peut pourtant s'empêcher d'avoir le souffle coupé au moment du coup de théâtre.

Fresque sociale, fresque historique, fresque urbaine. le récit offre autant d'occasions à Hugo de méditer, plus longuement, sur la portée générale des événements, sur la valeur symbolique dont il est empreint. L'historien se révèle pour élever les événements politiques à la dignité d'événements historiques, et apposer sur l'ensemble ce cachet majestueux qui sublime le roman : nous sommes ainsi lâchés dans cet entre-deux troublé, coincé entre Moyen-Âge et Renaissance, en cette époque où Hugo voit précisément l'avènement d'une nouvelle ère, celle du livre-imprimé, succédant à l'édifice-livre (et qui arrache à Dom Claude Frollo, l'archidiacre, et très certainement à l'auteur lui-même, un splendide "Ceci tuera cela", c'est-à-dire "le livre va tuer l'édifice"). La beauté et la profondeur de toutes ces réflexions encouragent le lecteur à résister à la tentation de sauter tout bonnement certains chapitres, parfois en vain (j'ai succombé lors de la description de Paris à vol d'oiseau ^^). Car il faut bien l'avouer, avec douleur peut-être : il y a quelques longueurs... Contrairement à Quatre-vingt treize, où je n'avais pas ressenti une telle pesanteur du récit, Notre-Dame de Paris plonge généreusement dans des digressions dont il ne s'arrache qu'avec peine.

Néanmoins, outre ces pauses, le rythme soutenu du récit empêche le lecteur de s'ennuyer vraiment, particulièrement en ces moments épiques de bataille où l'on est sidéré par la vitesse avec laquelle se succèdent les péripéties (cette bataille inutile, grotesque, et qui, par un revirement de fortune, par une de ces ironies tragiques dont Hugo ale secret, et qui fait toute la force de la fatalité, précipite Esméralda sur le gibet, alors qu'elle cherchait précisément à l'en éloigner...), jusqu'à la toute fin, où l'auteur, après nous avoir fait languir, ne manque pas de virer brusquement pour atteindre le sommet de l'émotion , et nous arracher une larme : "Quand on voulut le détacher du squelette qu'il embrassait, il tomba en poussière."

Bref, c'est un récit poignant, palpitant, sublime !
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Esméralda. "Plus qu'une bohémienne, c'est une salamandre,une nymphe,une déesse!"
Et ils sont tous fous d'elle:Quasimodo le borgne,"le pape des fous",le monstre bossu sonneur de cloches de la cathédrale,le sensible, le bon, l'archidiacre Frollo jaloux,comploteur,fourbe et parjure,le capitaine Phoebus joli coeur d'artichaut qui désire sans vraiment aimer.
Sur fond de cathédrale de Paris et de parvis où les abandons d'enfant sont monnaie courante,de cour des miracles, de potence où la moindre incartade est étiquetée sorcellerie,et de malentendu,dans le Paris du XV° siècle, Victor Hugo a campé son premier roman populaire, un drame où s'affrontent,le bien et le mal, la pureté et le vice.
Beaucoup d'émotions,une belle peinture de société, celle des bourgeois, celle des parias et une grande fresque historique qui avec moult détails dépeint scrupuleusement la vie de l'époque.
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Un roman riche et passionnant qui parle notamment d'architecture, d'histoire et de politique tout en racontant un récit tragique construit autour du désir, de l'amour naïf et de la mort.

Victor Hugo passe beaucoup de temps à donner une leçon d'architecture aux lecteurs, à décrire l'évolution de Notre-Dame et présenter le Paris de l'époque avec son organisation et ses lieux notables. Si ces informations sont intéressantes pour reconstituer le contexte du roman, je les ai trouvées parfois bien mal amenées puisqu'elles constituaient des chapitres entiers qui entrecoupaient l'histoire sans s'y lier pleinement. Au lieu de s'entremêler, l'exposition et le récit semblent se placer côte à côte, ce qui est un peu dommage car cela m'a parfois sortie du roman. On sent que l'auteur s'est passionné pour le sujet, allant jusqu'à expliquer l'emplacement de chaque pont et chaque porte en indiquant qui les avait bâtis, mais il semble parfois se perdre entre son désir de partager son savoir et celui de raconter une histoire.

L'intrigue, quant à elle, est prenante malgré la lenteur avec laquelle elle évolue. On se retrouve avec une jeune femme naïve amoureuse d'un homme vain, un archidiacre torturé par son désir pour cette même jeune fille, et d'un jeune homme rejeté pour son apparence qui se prend d'affection pour la personne qui a su faire preuve de bonté à son égard en lui donnant à boire. Une situation qui, habilement menée par Victor Hugo, ne peut que mener à la chute.
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Quelle déclaration d'amour à l'architecture de Paris, à un Paris disparu ou en voie de disparition.
Il est difficile de lire ce roman avec le foisonnement de ses adaptations. L'histoire nous est en grande partie connue, la plume moins. Il y a certes quelques longueurs dans les premiers chapitres ainsi que des raccourcis dans l'évolution des personnages (la relation entre Phoebius et Esmeralda). Les éléments d'intrigue sont en grande partie évaporés et pour ceux et celles qui ne connaissent pas l'histoire, de nombreux retournements de situation sont somme toute prévisibles.

Néanmoins, ce roman historique, partie prenante du romantisme du 19ème siècle revitalisant le Moyen-Âge, joue en permanence de la relation amour/haine, amour de l'autre, haine de soi, amour de soi, haine de l'autre. Tous les personnages principaux sont confrontés à cette questionnement du renoncement de soi pour l'amour de l'autre et de l'acceptation de soi au détriment de l'amour de l'autre.

La lecture a été bien plus agréable que je ne l'avais anticipé, le souffle épique et dramatique de la vie d'Esmeralda y est pour beaucoup. Néanmoins, au final, j'aurais préféré moins de péripéties et davantage d'introspection, on reste finalement très en surface des personnages et on doit principalement déduire leurs états psychologiques et historiques de leurs actes. Ce qui n'est pas sans déplaisir non plus pour le lecteur.
Un classique qui mérite son titre.
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J'ai découvert cette histoire comme beaucoup grâce au dessin-animé de DIsney. Ensuite, il y a eu la comédie musicale. Pour mieux connaitre cette histoire, j'ai donc parcouru le roman. L'auteur nous parle d'abord des personnes différentes au travers de Quasimodo. J'ai été surprise par le décalage entre l'univers Disney et le vrai roman. Par exemple, Frollo était pour moi le méchant de l'histoire. Mais dans ce roman j'y ai découvert un personnage pathétique et bouleversant surtout lors de sa déclaration à Esméralda.
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Ce livre est juste un monument de la littérature française et qui plus est, d'un excellent auteur, Victor Hugo lui-même. Déjà deux raisons qui font qu'il ne peut être qu'apprécié. Avec Hugo, on se retrouve emporté dans un Paris d'autrefois et pourtant, cela pourrait il me semble être réécrit à notre époque. On pense peut-être tous bien connaître l'histoire (j'avais en effet vu le dysney avant dans mon enfance) et pourtant je l'ai découverte sous un nouveau jour, sous la plume d'Hugo.
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