Les demoiselles

Un roman feel-good sans que cela ne soit réducteur.
Entre quelques verres de champagne de nombreux sujets "féministes" sont abordés dans ce roman : mains d'oeuvre à bas prix des ouvrières espagnoles, violences conjugales, grossesses non désirées, liberté du corps, dureté du travail en usine...
Pour cela, on va suivre Rosa de ses 15 ans au crépuscule de sa vie ; cela se passe au Pays-Basques.
Elle croisera Christian Dior, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich mais surtout un certain nombre de femmes bienveillantes et généreuses.
L'écriture est joyeuse, simple et le style agréable.
Un bon moment de lecture.

En 1923, Rosa a 15 ans et n'a qu'une seule idée en tête : traverser la frontière espagnole et rejoindre Mauléon, la capitale de l'espadrille au Pays basque. Elle va devenir une « hirondelle », une couseuse d'espadrilles pour espérer échapper à son destin. Sa route va croiser celle des Demoiselles, des femmes libres, uniques et hautes en couleurs qui vont changer sa vie.
Ce livre est remplit d'informations. Ce n'est pas qu'une simple histoire, on y apprend des choses sur les espadrilles, sur des faits historiques et il y a quelques surprises… On va y croiser des personnages célèbres (comme Chaplin !) J'ai pris plaisir à suivre les destins de toutes les femmes dépeintes au cours de ce roman. La plume d'Anne Gaëlle Huon est sensible et bienveillante. Elle laisse un message positif encore une fois avec ce roman, celui d'être forte, de se battre, de prendre son destin en main, d'oser même si on a été une femme cabossé par la vie.

Hirondelles, cocottes, espadrilles...

Mais quel est donc le point commun entre ces trois mots ?

Les Demoiselles, bien sûr !

Je ne connaissais pas Anne-Gaëlle Huon avant la découverte de ce roman et c'est par hasard que je suis tombée sur quelques critiques positives qui m'ont donné envie de le lire. Ce fut un livre plaisant à lire mais pas un coup de coeur. Néanmoins, il est à la fois poignant et rafraîchissant.
Les personnages féminins, en ce début de siècle, portent bien haut l'étendard de la liberté et de l'émancipation.
On s'attache bien sûr à Rosa, qui saura prendre en main son destin d'ouvrière dans une fabrique d'espadrilles. Elle est aussi la narratrice de ce livre, et on attend avec impatience le dénouement permettant de comprendre qui est vraiment cette Liz, à laquelle elle s'adresse durant toute la narration.
Les autres personnages ne sont pas en reste. J'ai beaucoup aimé Colette, personnage fictif qui deviendra l'amante de Charlie Chaplin, le temps pour lui de lui faire un enfant. Henri est également un des personnages que j'ai beaucoup apprécié. On apprend par les notes finales de l'auteure que sous ses traits se cache René Elissabide, l'inventeur des Pataugas et né justement à Mauléon où se passe l'histoire.

Destins épatants, secrets bien gardés, drames et amitiés solides sont au rendez-vous de ce roman qui pourra faire une lecture fort plaisante pour cet été.

Les hirondelles.. aussi légères que l'oiseau, ce sont ces toutes jeunes filles basques espagnoles qui traversent les Pyrénées pour passer côté français et s'arrêter à Mauleon pour y gagner quelque argent et de quoi se faire leur trousseau. .Nous sommes en 1923. Rosa a à peine 15 ans , une jambe un peu folle et une soeur Alma qu'elle adore. Les deux vont franchir les Pyrénées, une seule arrivera à Mauléon....
Ce roman c'est l'histoire d'une petite ville du Pays Basque connue dans le monde entier pour ses espadrilles, c'est l'histoire d'une gamine qui va être "adoptée" par les Demoiselles, c'est l'histoire du Paris des années folles et de ses femmes qui en étaient les joyaux, c'est l'histoire d'une jeune fille qui va devenir femme et femme d'affaire, animée par une volonté de fer et du talent. Ce roman c'est l'histoire de toutes ces femmes maltraitées, rabaissées, emprises aux diktats des hommes .
Un roman lumineux, une écriture fine et légère , résultat une lecture très agréable

Ce roman, sous des apparences légères et frivoles, cache bien des drames qu'Anne-Gaëlle HUON distille tout au long de l'histoire, comme dans la Vie.

Elle raconte le périple que beaucoup d'Espagnol(e)s ont vécu. Ils et elles devaient traverser les terribles montagnes frontalières pour se rendre en France, dans le village de Mauléon, afin de trouver du travail, en été, notamment dans les manufactures d'espadrilles. Quelques-un(e)s y laisseront leur peau.

C'est aussi l'histoire des célèbres « Cocottes » de Paris, qui viennent se réfugier dans le Sud en été, se ressourcer et dont la vie ne fait pas toujours de cadeau, malgré les fêtes, le champagne qui coule à flot et les décors somptueux.

Quel est le lien entre les deux me direz-vous ? Et bien, grâce au monde de la nuit et à la générosité de certaines, des Espagnoles tireront leur épingle du jeu, s'instruiront et échapperont à leur sinistre destin. Elles accueilleront toutes celles qui seront en peine.

C'est aussi le début du féminisme que revendiquent ces femmes « libres », qui le paieront d'une certaine façon, mais qui ont un tel appétit pour la vie qu'elles en ont fait est une fête perpétuelle.

A travers Rosa, toute une époque défile dans ce roman des années 20, du mystère entoure « La Comtesse », célèbre cocotte, que le Tout Paris s'arrache. Des personnages atypiques protègent tout ce petit monde et leurs secrets.

Un roman pétillant comme la vie avec ses joies et ses peines ! A la suite de cette lecture, je me suis replongée dans le second opus que j'avais lu précédemment et que je vous recommande « Ce que les étoiles doivent à la nuit ».

Champagne ! de Jacques Higelin, c'est la musique que j'avais en tête en lisant ces romans.

Nous sommes au début du XXe siècle, dans le sud de l'Europe. Rosa n'est qu'une enfant lorsqu'elle traverse les Pyrénées vers le Pays Basque avec sa grande soeur, Alma. Quand elle arrive enfin à Mauléon, elle n'est pas en mesure de rejoindre le groupe d'Hirondelles, ses comparses espagnoles venues pour confectionner des espadrilles et constituer leur trousseau. Après quelques semaines de convalescence, elle intègre l'atelier. Sa rencontre avec Colette et les Demoiselles, Mlle Thérèse et Mlle Véra, qui l'accueillent, changera sa vie et ses espoirs.

Rosa raconte son histoire à la première personne, en s'adressant à Liz (dont on ne connait l'identité qu'au tiers du livre). Elle la tutoie et nous avons parfois l'impression qu'elle s'adresse à nous, qui ne sommes pas de cette époque. Rosa nous fait traverser le début du siècle, de l'après Grande Guerre à nos jours, en passant par les années folles à Paris, la résistance des années 1940 en Pays Basque, les années 1960 et leurs révolutions...

Je me suis tout de suite attachée au personnage de Rosa, qui vit bien des malheurs dès les premiers chapitres. Sa candeur sera rapidement estompée par les épreuves qui la feront grandir. Puis les Demoiselles et Colette m'ont séduite par leur originalité et leurs différences : toutes sont aussi courageuses que fragiles. Les personnages secondaires sont très importants, diversifiés, surprenants, bien construits. Ils donnent de l'ampleur aux propos et en gagnent page après page. Ils regorgent d'humanité et de mystères, qui se dévoilent au fil des pages. de "filles du pays" en expatriées, d'institutrice chaste en demi-mondaines, elles offrent une belle palette aux couleurs des Femmes du début du XIXe et des difficultés auxquelles elles doivent faire face pour accéder à une certaine liberté. Elles ont réussi à me convaincre que seules des relations solides (amicales, amoureuses, familiales) pouvaient les sortir des tragédies. Leur profondeur et leur fidélité m'a beaucoup touchée.

L'écriture est fluide, agréable et addictive... Je l'ai dévoré en un court week-end seulement..! le rythme est parfait. Les chapitres sont inégaux mais ce découpage est complètement cohérent avec les étapes du récit. Anne-Gaëlle Huon s'est inspirée de faits historiques, mais elle a pris quelques libertés avec L Histoire. Ces incursions de la réalité dans la fiction viennent l'enrichir, et inversement.

En 1923, Rosa a quinze ans lorsqu'elle franchit les Pyrénées pour rejoindre le pays basque depuis l'Espagne.
Elle est avec sa soeur et un groupe de jeunes-filles qui vont travailler quelques mois dans une fabrique d'espadrilles..
Elle ne reviendra jamais en Espagne.
Elle aura une vie surprenante et tumultueuse.
On rencontrera dans ce livre ds personnages connus comme Carlie Chaplin, Dior et d'autres personnalités.
C'est une belle histoire sympathique.
Avec des flous parfois sur la succession des événements.
Avec des improbabilités dans certaines situations.
Mais bon, c'est un roman, ça laisse la porte ouverte à la liberté d'écrire l'histoire.
J'ai en tout cas passé un plutôt bon moment.

Voici un roman qui sent ce parfum incomparable intimement lié aux souvenirs de vacances et aux sensations estivales : l'espadrille. Une odeur de corde et de soleil, avec des effluves d'embruns et quelques grains de sable qui flottent entre la semelle irrégulière et la toile qui se déteint à l'approche de l'automne.
C'est une jolie histoire, qui commence tristement. Dans la tristesse d'un drame. Dans la solitude d'être au milieu de tant de gens qui vous font sentir étrangère. Plongez dans ces pages pour découvrir Mauléon, la capitale de l'espadrille au début du siècle. Vous découvrirez les hirondelles, petites mains espagnoles venues porter main forte aux ouvrières françaises pendant le gros de l'année. Vous découvrirez aussi les Demoiselles, anciennes demies-mondaines retirées de la vie dissolue de la capitale, qui continuent à vivre comme elles l'entendent, dans une certaine douceur excentrique. Et un jour, les demoiselles recueillent une hirondelle. Leurs histoires respectives s'entrelacent pour former une trame commune. La misère devient plus légère. Les regrets s'estompent. La petite hirondelle prend son envol. Ce pays si étranger devient sien. Ce travail nécessaire devient passion. Elle apprend aux côté des Demoiselles à choisir de quoi sera tissée la trame de sa vie.
C'est un peu romancé, mais particulièrement documenté. L'auteure a la bonne idée en fin de roman de démêler l'historique de la fiction.
C'est joyeux, attendrissant, triste parfois, pétillant comme une coupe de champagne et léger comme un bijou fantaisie qu'on porterait avec le sérieux d'une rivière de diamants.
J'ai regretté que le passage pendant la 2Nde guerre mondiale soit trop survolé.
Alors, faut-il le lire ? Oui !! Avec une coupe de champagne à la main. C'est un très bon moment de lecture détente, comme on les aime. Ni creux ni pompeux. On s'y sent bien comme dans une vieille paire d'espadrilles. Quand la toile a pris la forme des pieds et différencie le droit du gauche.

Un très beau livre sur le destin d'une jeune fille espagnole contrainte à passer la frontière française pour trouver du travail et aider la grand-mère restée au pays.
Mais la traversée en France ne se fera pas sans drame et les débuts de la vie dans les ateliers couture et avec les compatriotes espagnoles ne sont pas des plus faciles.
Une rencontre lumineuse avec une ancienne institutrice va révolutionner la vie de notre héroïne et ve nous faire connaitre des femmes hautes en couleurs.
On s'attache à cette maison particulière et ses habitant(e)s.
Un régale. Une lecture qui fait du bien.

Dans les Pyrénées, de nos jours.
Liz Clairemont, la trentaine, participe à une émission culinaire connue et diffusée à la télévision. Un article paraît dans le journal dans lequel elle donne une interview. Une lectrice lit cet article et en découvrant son nom, les souvenirs reviennent et prennent vie dans son esprit.
Nous basculons ainsi des décennies plus tôt, en Espagne, dans le village de Fago au coeur des Pyrénées. Rosa et Alma, deux soeurs, s'apprêtent à rejoindre un groupe de jeunes femmes pour traverser les montagnes et rejoindre le village de Mauléon, dans le Pays Basque français, afin de devenir couseuses d'espadrilles dans une usine le temps d'une saison. Ces filles, que l'on appelle "les hirondelles", ne manquent pas de braver les risques pour trouver du travail et gagner un peu d'argent afin de se constituer un trousseau et de quitter leurs familles tout un hiver.
Nous sommes alors en 1923. Rosa a quinze ans. C'est la narratrice. Elle raconte son voyage dans les montagnes, un trajet qui lui fait peur. Pourtant, il faut y aller car elle a promis d'aider Abuela, sa grand-mère. Encouragée par Alma, elle prend son courage en main. Elle n'est pas seule. Les deux soeurs sont ensemble pour se protéger et se soutenir. C'est la toute première fois qu'elles se rendent en France.

Mais la route est longue et ne se déroule pas comme prévu. Alors qu'elles sont proches du but, un accident se produit. Rosa arrive à Mauléon, seule.
La vie au milieu de toutes ces femmes sera douloureuse jusqu'au jour où elle quitte la pension de famille dans laquelle elle loge pour s'installer dans la maison d'une institutrice rencontrée quelques jours après son arrivée en France.
Rosa entre ainsi dans la vie de Thérèse, Colette, Véra et Bernadette. Ce sont "les demoiselles", des femmes surprenantes, fantasques, aimants les livres, les soirées autour d'un bon repas et d'une bonne bouteille de vin. "Les demoiselles" profitent de la vie tout simplement.

Entre son travail de couseuse et son quotidien avec "les demoiselles", le destin de Rosa prend un tout autre tournant.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. L'auteure nous parle des origines de la création des espadrilles basques, du parcours des jeunes couseuses espagnoles qui reviennent chaque année travailler le temps d'une saison dans des conditions difficiles.
J'ai aimé suivre l'évolution de la personnalité de Rosa, si jeune et désorientée à son arrivée, puis prenant de l'assurance au fil des mois.

C'est la première fois que je lis Anne-Gaëlle Huon et j'ai adoré sa plume si fluide et entraînante dans le récit d'une jeune espagnole commençant de manière tragique et de sa rencontre folle qui changera à jamais son destin.
Un très bon moment de lecture !
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