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Citations sur Un monde flamboyant (41)

"Non, ce n'était pas à cause de ma carcasse approchant de la soixantaine, avec front dégarni et joues de basset artésien, que ce chapitre était si mauvais. C'était parce que je m'étais perdu. Je n'étais plus le héros de ma vie. Au lieu d'être ce héros, je traînais dans les ombres proverbiales comme un foutu minable n'ayant rien à dire que deux ou trois répliques ici ou là. Imaginez : à peine levé, le matin, vous passez l'appartement au peigne fin, à la recherche de vous-même. Où l'avais-je laissé, ce brillant jeune homme à la tête bouclée dont les perspectives étincelaient juste au-delà de la prochaine colline? Qu'était-il arrivé à Bruno Kleinfeld? Bonne question. Ma personne semblait être restée à l'écart d'elle-même d'une manière qui signifiait que je n'étais plus moi.
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L'esprit est sa propre demeure, et il nous emporte vers l'arrière et vers l'avant. Il possède du passé sa propre architecture, issue de chambres et de rues réelles mais qui, faites et refaites au fil du temps, résident à présent au-dedans, pas au-dehors. Un jour, ces lieux ont été pleins du bruit des camions-poubelles, des sirènes, de fragments de phrases de piétons qui passent en bavardant et des odeurs des saisons changeantes mais les denses visions, clameurs et senteurs ont été simplifiées en codes mentaux internes que les mots ont raidis. Le futur est de la même étoffe - des espaces élémentaires que nous peuplons de souhaits ou de craintes. Pourquoi tant de craintes? Il n'y a pas dans cette région brumeuse de l'enfance une seule histoire qui t'explique...
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La honte arrive avant le remords.
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7. "La théorie, c'est bien, mais ça n'empêche pas les choses d'advenir." C'est une citation d'un neurologue, Jean Martin Charcot, qui s'habillait de noir, admirait ka peinture et fut l'auteur de la première analyse descriptive de la sclérose en plaques.
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Anton n'était pas un mauvais bougre. Il était seulement d'une étourdissante, d'une consternante ignorance.
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Moi, Harriet Burden, je confesse par la présente que mes divers fantasmes étaient issus :
1. d'un désir général de me venger des crétins, ses imbéciles et des sots ;
2. d'un isolement intellectuel continu et douloureux, ayant pour effet la solitude, parce que je rôdais dans livres dont personne ne pouvait parler avec moi ;
3. du sentiment croissant d'avoir toujours été incomprise, moi qui brûlais d'être vue, vraiment vue, et dont tous les efforts restaient vains.
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Il y eut le cas remarquable du Dr James Barry, qui entra en 1809 à l'école de médecine de l'université d'Edimbourg, passa en 1813 l'examen du Royal College of Surgeons, en Angleterre, de vint chirurgien militaire, voyagea de poste en poste et s'éleva dans la hiérarchie. Lorsque sa carrière prit fin, il était inspecteur général responsable des hôpitaux militaires au Canada. Il mourut à Londres en 1865 de la dysenterie. On s'aperçut alors qu'il avait été elle. Son sexe lui ayant interdit l'accès à la médecine, elle en avait changé
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A la première page du carnet F (F comme femme, apparemment), Burden a écrit : "Hymnes au beau sexe." Des pages et des âges de citation suivent. Un bref échantillonnage suffira à en donner la saveur : Hésiode : "Qui se fie à une femme fait confiance aux voleurs." Tertullien : "Tu (la femme) es la porte de l'enfer." ...
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"Toutes les entreprises intellectuelles et artistiques, plaisanteries, ironies et parodies comprises, reçoivent un meilleur accueil dans l'esprit de la foule lorsque la foule sait qu'elle peut, derrière l'oeuvre ou la canular grandioses, distinguer quelque part une queue et une paire de couilles."
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Mais c’est sans retour, Harry. L’esprit est sa propre demeure, et il nous emporte vers l’arrière et vers l’avant. Il possède du passé sa propre architecture, issue de chambres et de rues réelles mais qui faites et refaites au fil du temps, résident à présent au-dedans, pas au-dehors. Un jour ces lieux ont été pleins du bruit des camions poubelles, des sirènes, de fragments de phrases de piétons qui passent en bavardant et des odeurs des saisons changeantes mais les denses visons, clameurs et senteurs ont été simplifiées en codes mentaux internes que les mots ont raidis. Le futur est de la même étoffe - des espaces élémentaires que nous peuplons de souhaits ou de craintes. Pourquoi tant de craintes ? il n’y a pas dans cette région brumeuse de l’enfance une seule histoire qui t »explique, Harry.
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