C'est le troisième livre de
Siri Hustvedt que je lis et si j'ai beaucoup apprécié les deux premiers :
Élégie pour un américain m'a totalement séduite et emportée du début à la fin.
J'ai commencé sa lecture à New-York car je voulais totalement adhérer à l'ambiance, à l'atmosphère américaine qui se dégage des livres de
Siri Hustvedt tout comme ceux de son époux :
Paul Auster.
Les hasards de la vie sont souvent immenses et généreux, pendant mon séjour , j'ai logé à Brooklyn et alors que Brooklyn est très grand, le héros du roman loge et vit près du Prospect Park, très proche du lieu où je vivais.
Siri Hustvedt nous embarque dans le voyage intérieur d'un homme et d'une femme qui sont frère et soeur. Ils se "retrouvent" à la mort de leur père .A sa mort, son fils, psychiatre de son état , découvre son journal qui lui fait découvrir et comprendre le mystère de cet homme qui était son père.
Siri Hustvedt a le don, l'élégance des mots, des phrases pour nous faire ressentir notre monde intérieur sans fard. Je dois dire que c'est un des aspects du livre qui m'a fasciné.
Le fils qui en découvrant son père se révèle à lui-même, ainsi que par le biais de son métier de psychiatre très attentif à l'écoute de ses patients.
La fragilité d'un homme n'échappe à personne, pas même à un psychiatre. Et, on rentre tellement à l'intérieur de son personnage, qu'on a l'impression d'être son ami, son allié.
Sa soeur Inga est assez captivante, c'est une femme qui écrit mais vit dans l'ombre de son mari grand écrivain décédé.
Siri Hustvedt nous entraîne dans le tourbillon des âmes, des peurs et des manques, de l'enfance cachée au fond de nous de façon magistrale.
Si vous aimez
Siri Hustvedt, c'est un titre à découvrir et encore plus pour ceux qui ne la connaissent pas.
Merci à Edouardo, ami Babelio qui m'a conseillé ce titre.