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Voilà un bien curieux petit opus qui me laisse perplexe. Signé par l'auteur du célébrissime "Meilleur des mondes", il peut être sans équivoque classé parmi le genre post-apocalyptique. La troisième guerre mondiale est terminée depuis longtemps et la planète en est sortie exsangue. Ont échappé au cataclysme une partie de l'Afrique et la nouvelle Zélande. En Afrique on se retrouve sur la planète des singes de Pierre Boule, et cette partie du récit est rapidement évacuée pour faire place à la redécouverte de l'Amérique par une expédition néozélandaise. Ils débarquent dans une Californie habitée par des êtres humains survivants des retombées nucléaires. Ils voient un culte à Bélial, immolent les nouveau-nés mal formés engendrés lors de cérémonies annuelles dévolues aux accouplements, hors la loi le reste du temps.

Quant à la forme, elle est assez originale : le récit post-apocalyptique est en fait un scénario retrouvé après avoir été jeté au pilon, et qui nous est proposé après un prologue expliquant les circonstances de sa découverte

Et c'est sans doute là que le bât blesse : cela donne vraiment l'impression d'avoir affaire à un brouillon, auquel on a après coup donné un coup de plumeau. L'inégalité entre la partie africaine et la partie américaine est dérangeante. le style scénario est un prétexte à la licence littéraire par forcément très réussie. Enfin la décadence des adorateurs de Bélial n'a rien de très original

C'est très court (120 pages) et la question se pose de savoir si un développement plus consistant aurait compensé l'impression de bâclé qui se dégage de ce récit, qui vient d'être réédité.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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« Temps futurs »
Oui, c'est bien dans les temps futurs qu' Aldous Huxley situe l'action de ce roman, publié en 1949…. Plus exactement en 2108, alors que la terre vit une paix toute relative depuis un siècle ; depuis la fin de la troisième guerre mondiale qui vit les grandes puissances se combattre à grand renfort d'armes nucléaires, chimiques et bactériologiques…La planète est dévastée… L'humanité a subi une irréversible mutation régressive…

Le Professeur Poole, un spécialiste néo-zélandais de botanique, dont l'île a été miraculeusement épargnée se rend en Californie pour étudier « l'humanité nouvelle »…
Il découvrira une organisation centrée sur le culte de Bélial. Un culte dont les prêtres châtrés président aux cérémonies d'euthanasie des bébés nés difformes et aux accouplements au moment de la période du rut : les hommes et les femmes on régressé dans l'animalité au point qu'ils ne copulent plus que quelques semaines par an !
On observe bien quelques hommes épargnés par ce cycle annuel, les « Chauds » ; capturés, ils sont bannis ou tués.
Dans tout cela, Le Professeur trouvera l'amour et tentera de se réfugier loin de cette « Ordre Nouveau », à proximité d ‘une ville de « Chauds »…

Écrit en 1949, au début de la guerre froide, au moment où l'URSS conduit avec succès des essais de bombe atomique, "Temps futurs" est un ouvrage intéressant. Si l'on s'en tient au premier niveau de lecture, celui du roman d'aventure et de science fiction. Au second degré, il souffre d'un parti pris moralisateur - que ne dénierait pas le nouvel ordre obscurantiste écolo actuel - mais qui m'a un peu gâté le plaisir…
Ajoutons à cela une structure bâtie comme un scénario de film… Bon , le procédé n'est pas neuf, qui alourdit sensiblement le déroulement de l'intrigue et autorise bon nombre de digressions lassantes…
Malgré tout, une bonne dystopie si l'on parvient à faire fi des réserves ci-dessus.

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En l'an 2108, la 3ème guerre mondiale a pris fin depuis plus d'un siècle mais l'humanité blessée par des attaques nucléaires, chimiques et bactériologiques a subi une irréversible mutation.
Le professeur néo-zélandais Poole va se lancer dans l'étude d'une drôle d'espèce animale...
Aldous Huxley, l'auteur du formidable "meilleur des mondes" adopte le mode de la fiction littéraire, providentiellement sauvée de la destruction, pour nous raconter avec un brio insurpassable l'un des avenirs de cauchemar qui guettent peut-être le troisième millénaire. Un excellent livre de SF.
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Le début du livre nous présente deux hommes travaillant dans le milieu du cinéma essayer de retrouver l'auteur d'un scénario reçu dans les studios. Arrivés à destination, ils apprennent que l'auteur est décédé et finalement décident de nous offrir à la lecture ce scénario.
Le scénario (qui ne ressemble d'ailleurs pas tout à fait à un scénario, plus écrit, plus littéraire et moins dialogué) dépeint un monde post-apocalyptique dans lequel seule la Nouvelle-Zélande semble avoir été épargnée. Une expédition scientifique néo-zélandaise explore ce qui reste de l'Amérique. Un membre de l'expédition, le professeur Poole, tombe aux mains d'une horde de survivants. Il découvre alors une société barbare et ignorante.

L'auteur livre une dystopie réussie. Tous les maux d'un futur effrayant sont réunis : tyrannie, malformations congénitales (la peur de la bombe atomique est très forte à l'époque où le livre a été écrit et cela se ressent), mépris de la culture (scène de la destruction des livres)...
Mais l'aspect que j'ai trouvé le plus intéressant est l'évocation du fanatisme religieux de cette communauté. A ce titre, l'inversion des valeurs (la religion en vigueur est un culte satanique) est un parti-pris ironique, amusant et finalement malin. Il décrit notamment tous les moyens utilisés par le pouvoir religieux pour entretenir le fanatisme de ses ouailles et ainsi conserver son pouvoir : rationalisation de la foi (les membres du clergé n'ont de cesse d'argumenter afin de prouver qu'il est logique de croire et illogique de ne pas croire), politique de la terreur, maintien du peuple dans l'ignorance... Dans le contexte de ce fanatisme, les femmes sont particulièrement visées. Elles sont appelées "vases" (dans le sens de destinées à contenir un enfant) et sont accusées de par leur nature même d' attiser le désir des hommes. D'ailleurs, le thème de la sexualité est un autre aspect important de cette société. La sexualité est à la fois tabou (les rapports intimes ne sont autorisés que 2 semaines par an et hors cette période les femmes portent, sur leurs seins et leur sexe, des caches sur lesquels sont inscrits le mot "non") et à la fois débridée (la période des 2 semaines où les rapports sexuels sont autorisés est une orgie continue). En fait, dans cette société, la sexualité est réduite à sa dimension reproductrice, la sexualité amoureuse est interdite. Peut-être aussi Huxley a-t'il un rapport complexe et paradoxal à la sexualité, mélange d'attirance et de répulsion (mais ne connaissant pas encore l'auteur, c'est le 1er que je lis, je ne vais pas faire de conjectures en ce sens).

Le livre met un certain temps à démarrer. le prologue était à mon avis inutile et le récit aurait gagné à s'en passer et à entrer directement dans le coeur du sujet. Autre bémol sur la forme, je ne suis pas convaincue par le choix de la forme scénaristique (heureusement atténuée par l'aspect littéraire des interventions du "récitant", par l'abondance de descriptions et par le peu de dialogues). Mais j'aurais tout de même préféré que le livre soit écrit sous la forme d'un roman classique.
Malgré ces petits bémols sur la forme, la richesse et la pertinence du propos font de cette oeuvre un très bon livre.
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Texte assez court, donc vite lu: c'est une description fantasmée d'une société ayant pris les ondes radioactives de la 3e guerre mondiale en pleine face. Tout est désormais inversé, au moins sur le plan spirituel. La femme, reléguée deux semaines par année à sa fonction de reproductrice est habituellement source de malheur: n'est ce pas par son 'vase' que naissent les monstres polydactyles?

Poole, pauvre professeur puceau et protestant, débarque dans une Californie ravagée par la guerre. Lui-même, botaniste néo-zélandais, est le témoin de cette nouvelle société orientée sur le culte cornu de Belial.

Raconté comme un scénario de film, voix off et mouvements de caméra inclus, cette nouvelle est avant tout une mise en garde du grand Huxley sur les prétentions des uns ou des autres à détenir, et à employer, la bombe atomique. Rédigé au sortir de la 2e guerre mondiale, ce bouquin montre toute l'horreur qui va s'abattre sur les survivants de lune de choc.

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"Temps futurs" de Aldous Huxley.
Un roman que j'ai lu suite à une bonne impression de "Le meilleur des mondes".

Une grande déception. Je n'ai pas aimé l'histoire mais également les personnages. Les sectes présentes ne sont pas intéressantes et le fait que le roman soit écrit comme un script de film n'aide pas à cette appréciation de ma part.

Un petit avis rapide sur un roman que je n'ai pas forcément apprécié (même si en comparaison de "Île" du même auteur reste légèrement meilleur).
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Dystopie d'une époque post apocalyptique qui suit une 3ème guerre mondiale nucléaire qui a exterminé la plupart des humains et à laisser des séquelles aux survivants ainsi qu'à la planète. le pitch avait de quoi plaire et pourtant…. Tout d'abord l'histoire nous est relaté sous la forme d'un scénario, les deux personnages que nous suivons au début de l'histoire tombent dessus et nous l'exposent. J'ai vraiment peu apprécié ce format, les scènes nous sont décrites par plans, comment la caméra arrive sur les différents personnages etc, j'ai trouvé que c'était superflue et que ça n'apportait rien à l'histoire. Pour ce qui est de l'histoire en elle meme nous suivons un personnage venu de la nouvelle Zélande, seule zone épargnée de la 3 eme guerre mondiale, qui se fait capturer en Californie par une tribut de survivants. Les survivants sont voués à Belial, le diable, et une nouvelle forme de la société patriarcale s'y est créé. L'histoire manque de profondeur et on ne s'attarde pas assez sur les moeurs de la société crée pour qu'elle semble probable ou justifiée.
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C'est le moins que l'on puisse dire vu que j'ai posé le livre pendant deux ans pour ne le finir que maintenant. Je me rappelais à peu près de l'intrigue qui m'avait laissée une impression de folie. L'impression qu'Aldous Huxley l'a écrit sous l'emprise de la drogue ou de l'alcool ou des deux. Cette impression n'a d'ailleurs pas changé d'un iota. Même si à la fin de ma lecture, j'ai fait le rapprochement avec un autre livre que j'ai lu, La servante écarlate de Margaret Atwood.
Lien : https://lesparaversdemillina..
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En 1948, Aldous Huxley imagine la vie en 2108, un siècle après la fin de la Troisième Guerre

Les hommes ont muté et sont de plus sous le joug d'un nouvel ordre politico-religieux réprimant reproduction et liberté.

Une vision apocalyptique d'un avenir qui pourrait se concrétiser...

mais un roman qui a très mal vieilli ...
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Mais en somme, j'en garde un excellent souvenir et s'il vous intéresse, je vous le conseille. Pour découvrir cet auteur, une utopie assez pessimiste et déroutante et nous faire réfléchir sur notre mode de vie actuel, pour un futur meilleur.
Lien : http://booksetboom.blogspot...
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