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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Toutes les choses de notre vie… Qu'en dire, si ce n'est que cette lecture fût, pour moi, une perte de temps. L'idée de départ de Sok-Yong Hwang est assez originale et je trouve preque regrettable de ne pas en avoir apprécié le roman. On se crorait en pleine science-fiction, anticipation, alors qu'on se retrouve au milieu d'une histoire réaliste et actuelle, bien qu'elle soit le reflet d'une Corée des années 70, soit presque cinquante ans en arrière. Un jeune garçon (Gros-Yeux) vit avec sa mère dans un dépotoir à ciel ouvert. Ces pauvres hères, et plusieurs autres que l'on rencontre à mesure qu'on avance dans cette lecture pénible, tirent leur subsistance des déchets, des rejets des millions de citadins de Séoul et des environs. Ces individus, laissés pour compte, sont eux-mêmes des rejets de la société. Toutefois, le jeune Gros-Yeux, sa mère, son presque-beau-père, et tous les autres (plutôt unidimensionnels), ils me laissaient indifférents. Les quelques moments de tendresses n'ont pas pu racheter les longueurs et l'ennui que j'ai ressenti tout au long de ma lecture. L'auteur a su décrire correctement leur mode de vie, leurs conditions (de travail, d'hygiène, etc) pénibles, même inhumaines, mais n'a pas réussi à m'intéresser à leur sort et encore moins à me captiver. Surtout que sa plume est plutôt ordinaire. J'ai terminé le roman parce que je déteste ne pas aller jusque'au bout, point à la ligne. Sous couvert d'une histoire simple, Sok-Yong Hwang critique «notre» société de consommation. Son message est assez : « Vive l'écologie ! » ou bien « Profitez plutôt des petits moments du quotidien ! » Malheureusement, ce n'est pas avec ce roman qu'il gagnera des adeptes. Si j'y crois, ce n'est pas grâce à lui ni à son roman.
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Déjà frappés par la misère, Gros-Yeux et sa mère connaissent un déclassement social encore plus grand quand ils déménagent sur L'Ile aux Fleurs pour y travailler, en périphérie de Séoul. Ce joli nom masque une réalité moins reluisante, puisque c'est celui de la décharge à ciel ouvert qui recueille tous les déchets de la mégalopole coréenne. Gros-Yeux et sa mère intègrent ainsi l'armée de travailleurs qui viennent trier sans relâche les montagnes d'ordures afin d'y trouver des objets encore valables et des métaux à revendre, ou encore de la nourriture périmée à consommer pour survivre…
Gros-Yeux, dont le surnom lui a été donné par un policier lors d'une arrestation pour vandalisme, y fait la connaissance du Pelé, un jeune garçon de onze ans un peu simplet, à cause d'un accident à la tête lui ayant fait perdre une partie de ses cheveux. Au bord de la délinquance au début du roman, Gros-Yeux se laisse adoucir par la gentillesse et la simplicité du Pelé, qui sait voir l'ancien charme de L'Ile aux fleurs, quand elle était dédiée uniquement à l'agriculture… Une jolie relation se noue entre eux, qui permettra à ces deux enfants de connaître une vie moins rude dans la décharge.

« Toutes les choses de notre vie » est en premier un roman engagé, à multiples messages. On verra immédiatement celui sur le capitalisme forcené de la société coréenne qui met au rebut les objets dont elle n'a plus besoin, ainsi que les humains qui n'ont d'autre choix que de farfouiller dedans pour survivre ; nouvelle classe d'intouchables, ils sont regardés de haut par les franges plus riches de la société qui se pincent le nez (littéralement) à leur approche. Une société qui oublie aussi ses anciens et leurs pratiques chamaniques, qui sont largement évoquées dans le roman grâce au Pelé, qui y est sensible.
Reviennent également de nombreuses occurrences aux camps de rééducation, où d'ailleurs le père de Gros-Yeux est envoyé sans en revenir, et dont l'objectif était de « faire des hommes nouveaux ». Ces périphrases sont ainsi utilisées pour décrire des goulags, et rappeler ainsi l'épisode de dictature que connut la Corée du Sud dans les années 1970.

Malgré ces éléments culturels et politiques intéressants et que j'ai eu l'occasion de découvrir, « Toutes les choses de notre vie » ne fut pas pour autant une lecture facile ni passionnante. Je n'ai pas réussi à m'immerger dans ce roman dont la lecture fut souvent laborieuse, m'obligeant à relire des passages dont la compréhension m'a échappé. A l'exception du Pelé, aucun personnage ne m'a vraiment été sympathique, cela m'a gênée en même temps que cela m'a permis de me rendre compte que j'y accorde de plus en plus d'importance (cette lecture n'aura au moins pas été inutile à cet égard !). Autre circonstance aggravante, je n'ai pas réellement su où l'auteur voulait en venir, l'intrigue manquant singulièrement de consistance, pour privilégier une ambiance à laquelle je n'ai pas du tout été sensible.
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Ce roman a un intérêt documentaire sur les marges la croissance économique de la Corée du Sud. L'action se déroule dans un bidonville, en bordure d'une décharge à ordures de Séoul qui a réellement existée entre 1978 et 1993. Les habitants du bidonville survivent grâce au recyclage des déchets qu'ils extraient de la montagne d'ordures. Ce monde à part est décrit à travers la vie de deux enfants.
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