Je vais être sévère avec la pièce : je n'ai pas aimé du tout. Tout d'abord, il faut attendre l'acte III pour comprendre la résonance du titre : acte III qui est le meilleur et qui donne une portée intéressante à l'oeuvre. Or, cet acte paraît déconnecté des deux autres. Je m'explique :
- Pendant deux actes
Nora nous semble superficielle, agaçante, assez puérile, matérialiste. Elle est amoureuse de son époux au point d'avoir tout fait pour le sauver jadis.
Son époux est droit à l'extrême : il ne faut pas mentir, il travaille bcp, aime sa femme qu'il infantanlise au possible.
Bref, un bon couple digne d'un vaudeville. Et pourtant, aucun amant !! Non ! Aucun complot grave, ni meurtre. Non non.... l'histoire tourne autour d'un emprunt financier contracté par
Nora, pour sauver son époux, auprès d'un avoué véreux.
Alors oui, on n'a jamais trouvé cela dans une pièce du XIXe siècle, où il n'y a qu'un petit mensonge, pas bien grave, qui va devenir tragique pour
Nora. En somme, l'intrigue ne repose sur rien de bien intéressant. le docteur Rank ne sert pas à grand chose, Christine est là juste pour que
Nora "dise sa méchante bêtise" à son époux et le malotru s'excuse et arrête de faire chanter la famille Helmer.
Bref... deux actes qui sont ni faits ni à faire. le rire est plat, les deux actes sont lassants et le noeud inintéressant. Ce qui sauve le tout est l'acte III car il prend une visée féministe !
Nora se réveille et n'est plus cette cruche frivole, elle attaque son époux et le quitte. Cette fin est attendue, peu inintéressante. Néanmoins, ce qui m'a plu c'est la diatribe de
Nora en plein XIX e, dans laquelle elle clame son envie d'aimer un époux et d'être respectée. La force de cette femme qui quitte son époux malgré la société qui la regardera de travers a un côté moderne plaisant.
Tout le reste n'est pas de niveau : c'est inégal. Peu recherché, assez lent.
Ceci est mon avis, celui d'une personne très habituée au
théâtre et à décortiquer les textes, leurs portées. Pour le coup, l'envolée était trop tardive et pas à la hauteur... dommage.