Brasier Noir est un pavé de plus de 1000 pages que je viens de finir! Je sors de cette lecture à la fois satisfaite de l'avoir faite, soulagée aussi et un peu mitigée.
Je m'explique : le fond de l'histoire est effectivement très prenant, les évènements se déroulent d'abord dans le sud des États-Unis, Mississippi et Louisiane, à une époque où le KKK sème la terreur. Meurtres raciaux, corruption à tous les niveaux, bref, une horreur.
Tom Cage est un médecin respecté de tous.
Quarante ans plus tard, il est arrêté et suspecté d'avoir assassiné son ancienne infirmière noire, avec qui il travaillait durant les années de ségrégation raciale. le fils du docteur et maire de la ville de Natchez, Mississippi, ancien avocat, part en quête de vérité sur l'histoire de son père et le rôle qu'il a pu joué quarante ans auparavant dans ces histoires de meurtres raciaux commis par une branche du KKK, les Aigles bicephales.
Liens avec la mafia, corruption, richesses bien mal acquises par une élite raciste qui a pu encore s'enrichir après le passage de Katrina, perversité, soif de vengeance, tout y passe.
On avance dans la lecture avec l'envie de découvrir la vérité, l'envie de savoir.
MAIS, car il y a un mais, je me suis posée beaucoup de questions au fil des pages, notamment arrivée au delà des 800 pages..
Je trouve que l'intrigue tombe dans un récit qui tourne en rond : Tom l'a t il tuée, oui non, peut être.. Lincoln est il son fils? Oui, non, éventuellement.. et les mêmes questions sont posées, de façon répétitive.
De même, certaines scènes sont justes invraisemblables!
Au final j'ai trouvé que l'aspect crime racial finit en second plan, puisque le fils du Dr Cage veut d'abord sauver son père avant de rendre justice aux victimes du racisme, sa conjointe journaliste veut son prix Pulitzer, et j'ai trouvé dommage que tout ceci, ces 800 premières pages retombent comme un soufflet.
Et c'est très long à la fin, vraiment très long et j'avais hâte d'en finir. La scène finale ne m'a pas convaincue. D'un point de vue littéraire, ce n'est pas non plus THE livre, une succession de dialogues s'enchaînent, la traduction ne rend peut être pas honneur à l'auteur, mais ce n'est pas non plus un plaisir des mots..les liens faits avec
Robert Penn Warren ne doivent pas faire illusion, ce dernier est hors classe et incomparable !
A vous de vous faire une idée..longue idée de 1000 pages !!