AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 947 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La mort est présente à toutes les pages dans cette enquête, qui n'en est pas une, du commissaire Erlendur. En vacances dans sa région d'origine, les fjords de l'est de l'Islande, il s'installe dans les ruines de la ferme familiale, une baraque en bois ouverte aux quatre vents. Retour vers les paysages de son enfance, retour aussi des souvenirs qui le hantent, comme la mort de son frère Bergur ("Beggi"), disparu dans la lande voisine lors d'une tempête de neige (un souvenir récurrent, familier aux lecteurs assidus d'Arnaldur Indridason !). La rencontre avec Boas, un chasseur qui l'avait bien connu dans son enfance, va le mettre sur la voie d'une autre disparition, tout aussi mystérieuse, celle d'une femme survenue il y a une quarantaine d'années. de témoignages en témoignages il va s'acharner à décrypter ce mystère qui va l'amener à déterrer souvenirs et… cadavres. Une quête passionnante, qui ravira le lecteur avide d'énigmes et que n'effraie pas la morbidité de certaines scènes particulièrement effrayantes.
Commenter  J’apprécie          110
Je ne dois pas être objective du tout, mais si je pouvais mettre une sixième petite étoile...
Je lis pas mal de romans policiers en me disant souvent que l'intrigue est pas mal mais que le style pourrait être meilleur.
Ici, Indridason (bon, j'adore Indridason) atteint, selon moi le sommet de son art. L'intrigue n'est qu'un prétexte à l'écriture, elle n'a presque aucune importance, tellement les personnages, le climat, les paysages prennent le pas sur l'histoire.
Une fois encore, l'auteur tissent une belle toile de fond à son intrigue, au point que l'intrigue pourrait presque disparaître.
Toujours cet art de décrire les relations humaines, la jalousie, le vieillissement, le souvenir et cette détresse que chacun porte en soi...
J'AI ADORE !!!
Mais attention pour ceux qui veulent découvrir Indridason, ne lisez pas celui-ci en premier, l'histoire personnelle des personnages à son importance !!
Commenter  J’apprécie          110
Indridason ça se déguste. C'est une excellente découverte notamment pour "La femme en vert" qui m'avais énormément touchée. Mais aussi pour " La Rivière Noire" qui était drôlement bien ficelée.
C'est ici un récit amère où l'on retrouve Erlendur au fin fond des Fjords de L'Est où repose ses souvenirs d'enfance. C'est par sa curiosité et sa persévérance qu'Erlendur s'attaque au mystère de Matthildur, jeune femme disparue dans un soir de tempête. Les rumeurs continuent de courir, mais la vérité, semble bien enfouie. Et c'est dans ce récit bien rythmé que le commissaire va percer le secret de son envole.
C'est un livre que je conseilles, je trouve l'histoire très prenante et je n'ai personnellement pas pus m'arrêter tant que je n'étais pas arrivée à la fin. J'ai été aussi agréablement surprise de pouvoir enfin creuser un peu plus profond dans le passé douloureux de Erlendur qu'on entrevoit dans les livres précédents.
Bonne Lecture !
Commenter  J’apprécie          110
Le commissaire Erlendur avait disparu de la circulation, soi-disant en vacances dans les fjords de l'Est. Effectivement, c'est bien là que nous le retrouvons, dans un campement de fortune à l'intérieur de la maison où il a grandi, désormais à l'abandon. Et Erlendur est toujours en proie aux cauchemars qui le renvoient au jour terrible où son petit frère a disparu dans une tempête de neige, alors qu'ils étaient enfants. Il déroule la pelote de ses souvenirs familiaux et part également sur les traces d'une femme également disparue dans la région 60 ans auparavant...

J'ai eu un immense plaisir à retrouver le personnage un peu torturé d'Erlendur qui m'avait manqué lors des enquêtes précédentes. Et j'ai eu d'autant plus de plaisir à le retrouver là, dans les fjords de l'Est, sur les traces de son passé dont on a compris depuis longtemps qu'il le hante et qu'il conditionne l'adulte qu'il est devenu. Sous le prétexte d'en savoir plus sur la disparition de cette Mathilldur, disparue dans des conditions similaires à celle de son petit frère, Erlendur se promène dans la région, va visiter des personnes âgées qui ont connu la disparue et il refait l'histoire, par petites touches et par-delà les souvenirs, les légendes et les secrets des uns et des autres. Ce roman n'a pas un rythme très différent des précédents mais j'ai aimé le fait que ce ne soit pas une enquête policière classique. Erlendur dévoile ses failles et l'on en apprend plus sur son passé et son enfance, ce qui le rend encore plus attachant.Peut-être enfin va-t-il arriver à faire le deuil de ce petit frère dont il se sent coupable, encore maintenant, de la disparition ? La fin est bouleversante.
Un grand opus d'Indridason, vraiment !
Commenter  J’apprécie          110
J'ai beaucoup apprécié ce roman, que les fans de la saga devront prendre plaisir à découvrir. Je pense qu'il devrait apporter des réponses sur l'état d'esprit du personnage d'Erlendur, taciturne intuitif, économe en mots, hanté par cet événement familial et tourmenté. J'ai aimé le suivre durant toutes ces pages alors qu'il réveille les fantômes du passé, renoue avec celui-ci et s'acquitte enfin du sentiment de responsabilité dans la mort de Bergur, permettant par la même occasion à quelques vieillards de libérer leur conscience. Arnaldur Indridason écrit avec patience et minutie (et c'est aussi comme ça que j'ai lu son roman). Je l'ai trouvé poétique par moment. Étranges rivages n'est pas un gros livre, mais un roman lent (riche en monologues intérieurs), et pourtant passionnant. Il fouille et dénoue doucement les évènements pour permettre aux lecteurs de comprendre les personnages et les faits. On n'avance pas de rebondissements en rebondissements, mais l'intrigue se noue minutieusement, le temps qu'Erlendur fasse son deuil. C'est clairement un roman d'ambiance, pas pour autant dénué de suspens.........................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
Commenter  J’apprécie          100
Si vous aimez Arnaldur Indridason et son enquêteur Erlendur, vous aimerez ce roman à coup sûr. Après deux romans consacrés aux adjoints du commissaire, nous découvrons les vacances d'Erlendur, qui n'ont rien d'une sinécure.
Rien n'est pire qu'une disparition. Rien n'est pire que de ne pas savoir, de ne rien savoir. Inlassablement, Erlendur revient sur les lieux de son enfance, là où son frère Bergur a disparu lors d'une tempête de neige. Si nous avions découvert des bribes de souvenir au cours des opus précédents, nous revivons ici cette tragédie qui a fait d'Erlendur l'homme qu'il est devenu.
Et à l'enquêteur. Erlendur est persuadé que certaines disparitions – elles sont si nombreuses en Islande – cachent en fait des meurtres. Presque à la demande de la famille, il enquête sur ce que l'on désigne comme un cold case – à l'époque, la soeur de Mathildur, la disparue, aurait aimé qu'une enquête approfondie soit ouverte. Mais qu'y faire ?
Pas de scènes de crime, pas de corps, pas ou peu d'indices : la tâche d'Erlendur est aussi rude que le climat qu'il affronte. Il va, il vient, il persévère, il écoute, il lit, il s'acharne. Il ne s'agit pas de satisfaire sa curiosité, ni de rendre justice, mais d'apporter enfin la paix aux survivants. Tâche ardu, livre aride, et je peux comprendre que cette lecture puisse rebuter. La violence est sourde, intime, étouffée, insoutenable parfois. Les tragédies qui se déroulent derrière les portes closes des chaumières n'ont rien à envier à celles qui se passent dans les grandes villes.
Etranges rivages, ou un étrange voyage sur les rives du souvenir.
Commenter  J’apprécie          100

Arnaldur Indridason nous avait préparés à ce récit et les deux aventures précédentes avaient fait monter encore plus la pression. Voilà : Erlendur, de retour dans les fjords de l'Est, se confronte à son passé traumatique.
Intelligemment, l'auteur ne s'est pas contenté d'un simple récit introspectif. Il y ajoute une enquête personnelle - quoique le terme enquête soit mal employé -, sur la disparition en 1942 d'une jeune femme, Matthildur.
Évidemment, les recherches sur ce qui est arrivé à Matthildur ne sont qu'un prétexte pour faire le parallèle avec la disparition du petit frère d'Erlendur. le froid et les tempêtes islandaises réclament toujours leur écot.
« Étranges rivages » est, dans mon cycle de lecture chronologique, à ce jour le meilleur de la série. Il apporte au héros une dimension sensible, une fragilité et une douleur contenue. Il ferme également un cycle, peut-être.
Par son style posé, voire poétique, par son utilisation fréquente mais fluide des flash-back, ce roman « policier » lorgne du côté du thriller psychologique. Nous sommes en effet bien loin des courses poursuites et des interrogatoires musclés : Erlendur est seul, il creuse dans les histoires personnelles par curiosité et c'est en son âme et conscience qu'il se fait justicier ou complice.
Pour mégoter, on pourra reprocher l'utilisation de quelques coïncidences pratiques de trop, et à la traduction française l'usage de répétitions un peu lourdes, surtout à la fin.
Mais cela n'empêche pas qu'une fois terminé ce roman - quelle fin ! -, on ait la furieuse envie de se précipiter sur le suivant.
Commenter  J’apprécie          80
Après deux enquêtes sans notre commissaire préféré, dans ce livre, c'est le retour d'Erlendur. Nous le retrouvons sur les terres de son enfance où il est venu affronter le drame qui le hante depuis toujours : la disparition de son jeune frère, âgé de 8 ans, lors d'une terrible tempête de neige...
C'est une Islande austère et sauvage que nous découvrons dans cette histoire, il fait froid, cette nature hostile est un personnage à part entière de ce livre.
Il s'intéresse alors à d'autres disparitions qui ont eu sur la lande. En particulier, celle de Mathildur, une jeune femme disparue en 1942 en même temps qu'un régiment anglais. Cette enquête qu'Erlendur va mener seul, à son rythme et à sa façon va dévoiler des réponses aux questions que pouvait se poser le lecteur depuis les premiers romans d'Arnaldur Indridason autour de la personnalité torturée de notre héros. Ce policier est indispensable pour mieux comprendre qui est Elendur. Il est préférable de le lire après avoir lu ces précédentes aventures.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          80
Ce tome est entièrement consacré à Erlendur. Exit Reikjavik et ses crimes, exit ses enfants et leurs problèmes, exit ses collègues, Erlendur fait le point et vit en loup solitaire dans la maison de son enfance devenue une masure délabrée au milieu de la rude nature islandaise. Ayant le sang de l'enquêteur qui coule dans ses veines et en parcourant les campagnes et interrogeant la population très peu loquace de ces contrées pour avoir des renseignements sur la disparition de son petit frère, il déterre une vieille histoire et se fait fort de résoudre cette énigme. Un tome très islandais où la nature tient un des rôle principal et où Erlendur montre un visage plus empathique. Tout cela écrit avec cette plume claire et simple d'Arnaldur Indriðason dont je suis vraiment fan.
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
Commenter  J’apprécie          70
Lyrisme, écriture ciselée, débarrassée de tous détails superflus, voilà l'écriture d'Arnaldur INDRIDASONQ.
Et quand l'intrigue principale, nous invite à mieux découvrir, ou d'ailleurs plutôt à découvrir Erlendur, LE personnage de cet auteur, alors là la magie s'opère : on se retrouve à 3heures du matin, avec une tête de lapin albinos qui aurait abusé de psychotropes...
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (2409) Voir plus



Quiz Voir plus

Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

10 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Arnaldur IndriðasonCréer un quiz sur ce livre

{* *}