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Citations sur La rivière noire (74)

Elle avait eu l’impression d’être complètement ivre, de ne parvenir que difficilement à contrôler ses mouvements et de n’avoir plus aucune volonté.
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-... Je suis quelquefois à Reykjavik et ce que j'y ai vu ne m'a pas séduit. Toute cette course pour attraper le vent, tout cet argent dépensé dans des objets inertes et sans âme, de plus grandes maisons, de plus belles voitures. C'est tout juste si les gens parlent encore notre langue, ils passent leur temps à traîner dans les chaînes de restauration rapide et à engraisser. Je ne suis pas sûr que tout cà soit très islandais. Je coirs que nous sommes en train de nous noyer dans de mauvaises habitudes importées de l'étranger.
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Il s’efforçait de rester discret. Il tapota une fois encore la poche de sa veste afin de vérifier que le produit était bien là. Il l’avait plusieurs fois tâté tandis qu’il marchait et s’était dit qu’il se comportait comme ces cinglés qui se demandent perpétuel- lement s’ils ont bien fermé leur porte, n’ont pas oublié leurs clefs, sont certains d’avoir éteint la cafetière ou encore n’ont pas laissé la plaque électrique allumée dans la cuisine. Il était en proie à cette obsession dont il se souvenait avoir lu la des- cription dans un magazine féminin à la mode. Le même journal contenait un article sur un autre trouble compulsif dont il souffrait : il se lavait les mains vingt fois par jour.
La plupart des clients buvaient une grande bière. Il en commanda donc également une. Le serveur lui accorda à peine un regard. Il régla en liquide. Il lui était facile de se fondre dans la masse. La clientèle était principalement constituée de gens de son âge, accompagnés d’amis ou de collègues. Le bruit devenait assourdissant quand ils s’efforçaient de couvrir de leurs voix le vacarme criard du rap. Il scruta les lieux et remarqua quelques groupes de copines ainsi que quelques femmes, attablées avec des hommes qui semblaient être leurs maris, mais n’en repéra aucune seule. Il sortit sans même terminer son verre.
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Le moment venu, il termina son deuxième verre puis sortit de chez lui, très légèrement éméché. Il habitait à deux pas du centre-ville. Marchant dans la nuit de l’automne, il se dirigea vers le premier bar. La ville grouillait déjà de gens venus chercher leur distraction de fin de semaine. Des files d’attente commençaient à se former devant les établissements les plus en vogue. Les videurs bombaient le torse et les gens les priaient de les laisser entrer. De la musique descendait jusque dans les rues. Les odeurs de cuisine des restaurants se mêlaient à celle de l’alcool qui coulait dans les bars. Certains étaient plus soûls que d’autres. Ceux-là lui donnaient la nausée.
Il entra dans le bar au terme d’une attente plutôt brève. L’endroit ne comptait pas parmi les plus courus, pourtant il aurait été difficile d’y faire entrer ne serait-ce que quelques clients supplémentaires ce soir-là. Cela lui convenait. Il se mit immédiatement à parcourir les lieux du regard à la recherche de jeunes filles ou de jeunes femmes, de préférence n’ayant pas dépassé la trentaine ; évidemment, légèrement alcoolisées. Il ne voulait pas qu’elles soient ivres, mais simplement un peu gaies.
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Il enfila un jeans noir, une chemise blanche et une veste confortable, mit ses chaussures les plus élégantes, achetées trois ans plus tôt, et réfléchit aux lieux de distraction que l’une de ces femmes avait évoqués.
Il se prépara deux cocktails assez forts qu’il but devant la télévision en attendant le moment adéquat pour descendre en ville. Il ne voulait pas sortir trop tôt. S’il s’attardait dans les bars encore presque vides, quelqu’un remarquerait sa présence. Il préférait ne pas courir ce risque. Le plus important c’était de se fondre dans la foule, il ne fallait pas que quelqu’un s’interroge ou s’étonne, il devait n’être qu’un client anonyme. Aucun détail de son apparence ne devait le rendre mémorable ; il voulait éviter de se distinguer des autres. Si, par le plus grand des hasards, on lui posait ensuite des questions, il répondrait simplement qu’il avait passé la soirée seul chez lui à regarder la télé. Si tout allait comme prévu, personne ne se rappellerait l’avoir croisé où que ce soit.
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A chaque jour de la semaine correspondait en général un plat pour le dîner. Le samedi, c'était la morue qu'elle mettait à dessaler dans une bassine de la buanderie, la même que celle dans laquelle son mari prenait ses bains de pieds. Aujourd'hui encore, Elinborg préfèrait s'abstenir de consommer ce plat.
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- Et je suppose que le mépris que la justice affiche envers ces femmes n'est aps fait pour arranger les choses, observa Elinborg. Ici, en Islande, quand ils sont condamnés, les violeurs pessent en moyenne un an et demi en prison. C'est triste de voir que ces hommes peuvent se comporter comme des bêtes sauvages sans écoper une peine digne de ce nom.
[...] Je me suis occupée plus d'une fois de femmes dans votre situation. Je leur dis toujours que la question est également la manière dont elles envisagent ces criminels. Pensez un peu à l'importance que vous leur accordez en restant recluse ici. Ils ne devraient pas avoir le droit de vous enfermer dans une prison. Montrez clairement que vous êtes plus forte que la volonté qu'ils ont eu de vous anéantir.
[...] Cette chose vous est arrivée, reprit Elinborg, apaisante. Il ne faut pas s'y arrêter. Sinon ce sont les sales types qui gagnent. Il ne faut pas les laisser s'en tirer à si bon compte.
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- Et je suppose que le mépris que la justice affiche envers ces femmes n'est pas fait pour arranger les choses, observa Elinborg. Ici, en Islande, quand ils sont condamnés, les violeurs passent en moyenne un an et demi en prison. C'est triste de voir que ces hommes peuvent se comporter comme des bêtes sauvages sans écoper d'une peine digne de ce nom.
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Je suis allé quelques fois à Reykjavik et ce que j' y ai vu ne m'a pas séduit. Toute cette course pour attraper le vent, tout cet argent dépensé dans des objets inertes et sans âme, e plus grandes maisons, de plus belles voitures. C'est tout juste si les gens parlent encore notre langue, ils passent leur temps à trainer dans les chaînes de restauration rapide et à engraisser. Je ne suis pas sûr que tout cela soit très islandais. Je crois que nous sommes en train de nous noyer dans de mauvaises habitudes importées de l'étranger.
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Dans ce sens, Kristjana lui rappelait Erlendur, qui n'était jamais parvenu à se débarrasser de son passé, qui d'ailleurs ne le désirait pas qui pensait selon d'anciens schémas et agissait en vertu de principes antiques, rivé qu'il était à des valeurs qui, peut-être, disparaissaient à toute vitesse sans que quiconque le remarque ou ne le regrette.
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