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3,82

sur 1753 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Oyez, oyez, braves damoiseaux et demoiselles ! Et souffrez que je vous présente mes confuses... J'ai omis de vous conter la critique de ce roman que j'ai lu durant mes vacances de juin.

Ce que j'en ai pensé ? Entre nous, si vous êtes un adepte de la chasse à courre où l'on poursuit le gibier sans relâche, où les chiens, la gueule béante, se ruent sur la proie, la taillant en pièce, et que les chevaux, luisant d'écume, vous offrent une cavalcade endiablée, passez votre chemin.

Ce genre de sensations fortes se retrouvent chez les autres auteurs, par chez Indridason !

Dans les romans mettant en scène le commissaire Erlendur, on traque à son aise, on suit des pistes incertaines, juste armé d'un quart de poil dont on est même pas sûr qu'il appartient à notre gibier.

Pas de courses-poursuites, pas d'enquêtes qui vont vite, pas d'indices qui se ramassent à la pelle et pas des coupables enfermé dans un lieu clos.

Non, passez votre chemin si c'est après cela que vous courez, la truffe au vent.

Malgré tout, moi qui aime l'exaltation de la traque, j'ai apprécié changer de rythme dans ce polar islandais.

J'aime bien Erlendur et sa carapace qui se lézarde, ses enfants paumés, ses petites prises de becs avec eux, son côté "hors normes".

Oui, Erlendur va à son aise, il traque sans se presser, poussé par une idée qui lui trotte dans la tête.

Ce que j'ai apprécié aussi, c'est la partie "historique" qui se rapporte à un personnage dont on ne sait pas, au départ, son rapport avec le cadavre du lac.

Puis, tout doucement, on entrevoit une possibilité, une fin tragique et on se surprend à croiser les doigts que "non, pas ça !"

Une fois de plus, j'avais envie de prendre le coupable dans mes bras, de lui dire que...

Mais qu'auraient-pu apporter mes paroles à une peine aussi grande ?

Sans sombrer dans le pathos, l'auteur m'a mis les larmes aux yeux.

Oui, une aussi grosse brique qui possède un rythme lent m'a émue, entraînée, passionnée et je ne l'ai lâché qu'avec regrets.

Comme quoi, même les fans de chasse à courre peuvent, de temps à autre, lever le pied et traquer à son aise pour finir par se dire qu'on fait parfois plus de dégâts à trouver le coupable qu'à le laisser courir.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Erlendur et ses fidèles acolytes, Erlinborg et Sigurdur Oli, se trouvent plongés dans une intrigue que l'on peut clairement qualifier de politique. Alors qu'ils n'ont pas l'habitude de ce genre de problème dans leur pays, ils se retrouvent confrontés à des histoires d'espionnage entre ambassades rivales.
La découverte d'un squelette dans le lac de Kleifarvatn amène en effet Erlendur et ses collègues à s'intéresser à un groupe de jeunes socialistes ayant été invités à étudier à l'université de Leipzig au moment où l'Allemagne entamait à peine sa reconstruction, dans les années 1950
Une telle intrigue pour un polar permet à Indridason de nous plonger dans deux pays différents, à deux époques différentes. Lors de certains chapitres, nous nous retrouvons en Islande, de nos jours. Et d'autres chapitres, racontés par Tomas (un étudiant islandais, membre du parti socialiste), se passe en 1950, quand l'Allemagne de l'Est tentait (plutôt vainement…) de recouvrer son niveau de vie d'avant la seconde guerre mondiale.
C'est une période de l'histoire que je connais mal, aussi était-ce très intéressant de découvrir l'ambiance de l'époque « de l'intérieur », grâce aux chapitres consacrés à ces étudiants islandais qui suivent des cours à Leipzig. Au travers de chapitres flash-back au cours desquels Tomas et ses amis vivent certaines aventures plus que désagréables en Allemagne, nous découvrons les problèmes auxquels ces jeunes devaient faire face : passionnés par la doctrine socialiste, ils devaient s'engager à respecter la doctrine du parti (y compris la surveillance mutuelle et la dénonciation) pour pouvoir rester à l'université et continuer leurs cours.
Comparé à cette ambiance sombre et oppressante qui caractérise les chapitres « allemands » du roman, les passages consacrés à l'enquête d'Erlendur sont presque joyeux. Peut-être parce que, pour une fois, c'est l'été dans un roman d'Indridason. Cette saison ne plaît d'ailleurs pas beaucoup à Erlendur, qui préfère la nuit froide et sombre de l'hiver. Plus adaptée à son humeur, sans doute.
Erlendur est encore et toujours hanté par la disparition de son jeune frère et s'entête à vouloir résoudre cette énigme du squelette du lac de Kleirfavatn, parce qu'il sait comme personne se mettre à la place des gens qui ont perdu la trace d'un ami ou d'un proche. Erlendur sait que ce squelette vivait quelque part, entouré par des personnes qui n'ont plus eu de ses nouvelles et qui se demandent sans doute encore ce qu'il est arrivé à leur proche/ami. Il s'acharne donc, là où Sigurdur Oli et Elinborg semblent moins concernés. Elinborg a cependant une bonne excuse : elle vient de publier un livre de recettes de cuisine qui remporte un succès certain.
Les enfants d'Erlendur sont également présents. On entend parler d'Eva Lind (elle n'est pas là « physiquement », comme dans d'autres romans de la série) et Sindri Snaer rend plusieurs fois visite à son père.
Tout ces détails sur la vie quotidienne des enquêteurs (les relations entre Erlendur et ses enfants, la cuisine d'Elinborg, le couple de Sigurdur Oli) donnent au roman une ambiance assez calme. Les recherches des enquêteurs se font sans précipitation et, si le suspense est bien au rendez-vous, l'action n'est pas spécialement le point fort de ce polar, que j'ai trouvé plutôt intimiste ; sans doute à cause des passages consacrés à Tomas, racontés à la première personne. le manque d'action et de rebondissements ne doit toutefois pas effrayer les amateurs potentiels : ce polar est passionnant. Une fois commencé, impossible de le lâcher, car on se demande forcément quels rapports peuvent entretenir l'Islande contemporaine et l'Allemagne de l'Est des années 1950. Et comme Indridason connaît bien son boulot de conteur, il ne nous le révèle pas tout de suite, histoire de faire durer le suspense.
L'homme du lac était donc une excellente lecture et n'a fait que conforter ma décision de continuer ma découverte des polars d'Indridason.
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L'homme du lac est la quatrième enquête du commissaire Erlendur que je lis.
Ici, suite à la baisse du niveau des eux du lac de Kleifarvatn, une géologue (enfin une hydrologue, soyons précise ) découvre un squelette à peine immergé.
La police dépêchée sur place constatera tres vite que le squelette a une bonne quarantaine d'années et que sa mort n'est surement pas accidentelle, vu qu'il a été lesté avec un poste émetteur d'origine soviétique.
La première chose que j'ai faite pendant ma lecture, c'est de taper sur Google " Kleifarvatn" et j'ai pu, une fois de plus, admirer la splendeur des paysages de ce pays. Si je visite un jour l'Islande, je pense que ça sera en grand partie grâce à cette série de romans.
J'ai retrouvé avec plaisir Erlendur et son petit monde. On va découvrir un peu plus son fils qui pour l'instant restait assez dans le vague.
L'enquête, qui va se dérouler sur plusieurs mois, va les mener à en savoir plus sur la guerre froide, le communisme, l'espionnage...
Disons le tout net, même si j'aime beaucoup cette série, ce n'est pas mon livre préféré. Je pense que c'est plus lié au sujet qu'à l'enquête en elle même ou à la qualité de l'écriture.

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Ce roman paru en 2004,est caractéristique d'Indridasson : un lac Islandais s'assèche suite à un séisme. On y découvre le squelette d'un homme manifestement assassiné lié â un appareil d'espionnage d'origine sovietique.A partir de là, le récit va se déployer sur trois arcs narratifs: l'enquête sur l'identité de la victime et celle de son ou ses meurtriers.La principale arme des enquêteurs est leur acharnement à suivre la moindre piste.Deuxieme arc,les souvenirs d'un des protagonistes explorant les événements passés qui expliquent le meurtre.Enfin la vie personnelle d'Erlendur, l'enquêteur ,entre ses démêlées avec ses enfants et l'établissement d'une relation potentiellement amoureuse.On ne doit pas chercher dans ce récit de l'action trépidante ni des personnages et des dialogues brlillants.On aimera ce roman si l'on apprécie l'aspect méthodique de l'enquête, l'humanisme de l'enquêteur et la lumière jetée sur les échos de la guerre froide en Islande.C'est mon cas et je l'ai trouvé excellent.
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Encore un bon moment passé avec cet auteur. Je ne suis pas une grande fan des thrillers avec plein d'hémoglobine. Et là je me régale. C'est un roman policier comme je les aime où les petites cellules grises sont au premier plan. Pas de retournement de situation rocambolesque ni d'action dans tous les sens mais une enquête menée méticuleusement par une équipe opiniâtre et attachante. Juste ce qu'il me faut.
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Il y a bien longtemps que je ne m'étais pas replongée dans les enquêtes d'Erlendur. Je me souviens très bien de la raison : une amie qui avait été déçue par « L'homme du lac », trop politique avait-elle conclue. Ça avait suffit à me détourner, non pas de la lecture, mais du héros torturé d'Erlendur puisque c'était justement le prochain sur la liste (Eh oui !moi, j'aime bien lire dans l'ordre sinon j'ai comme une impression de trahison). Alors pourquoi, en ce début de février, 8 ans après cette conversation amicale, ai-je eu envie de le lire... Aucune idée, un acte manqué certainement.
Et, oh, bonheur ! Je découvre que le thème principal est la Stasi. Une bonne idée d'en découvrir un peu plus sur ce pan d'histoire que je suis loin de maîtriser. Ce pan d'histoire que j'avais découvert avec le brillantissime film « La vie des autres ».
Le pitch : Un squelette plongé dans un lac refait surface, attaché à un poste d'émetteur radio russe. Qui dit squelette dit disparition de longue date. Bien qu'Erlendur soit en vacances un peu forcées, c'est clair, cette enquête sera pour lui.
Erlendur m'avait manqué, beaucoup manqué, j'ai été ravie de le retrouver. J'ai passé un agréable moment à ses côtés néanmoins, côté enquête policière, je suis restée sur ma faim puisqu'il y a, à mon goût, trop peu d'investigations, de recherche de preuve.
Par contre, pour ce qui est du côté historique et de la maîtrise d'écriture, j'y ai trouvé mon compte. Alors... à bientôt Erlendur, on se rappelle !
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A la suite d'un tremblement de terre, une faille s'est ouverte dans le fond de lac de Kleifarvatn, et celui-ci se vide petit à petit, découvrant des choses insolites… C'est ainsi qu'une hydrologue fait la découverte d'un squelette au crâne défoncé et lesté à un ancien émetteur radio russe datant de la guerre froide. Erlendur va tenter de découvrir qui est cet homme et Arnaldur Indridason nous entraîne, au cours de cette enquête, dans les années 50-60 en Allemagne de l'est, et plus précisément à Leipzig, où des étudiants idéalistes socialistes étaient confrontés aux pratiques terribles de la Stasi. C'est le deuxième roman que je lis d'Indridason et j'ai apprécié une fois de plus sa manière de dérouler le récit pour faire durer le suspense un maximum, en changeant les angles de vue. Il mène le lecteur là où il en a envie, et on est ravi de le suivre !
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"Tu lis de la littérature islandaise et t'as jamais lu Indriðason ? Pouah, t'as rien lu alors !" Mouais, on m'avait déjà fait le coup avec la littérature norvégienne et Jo Nesbø ... Je suis une bonne fille alors j'ai pioché L'homme du lac à la bibli et je m'y suis attelée ...
Je comprends le succès de cet auteur, l'histoire est vraiment intéressante surtout les séjours d'étude d'étudiants islandais en Europe de l'Est, l'intrigue bien ficelée, les personnages ont de l'épaisseur et on en apprend sur l'Islande. Donc un très bon polar et il n'est pas dit que je ne me laisserai pas tenter encore une fois mais le plus grand écrivain islandais actuel est bien Jón Kalman Stefánsson, non ?
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En faisant des relevés de mesures hydrauliques, une scientifique de la Compagnie de Distribution d'Énergie trouve un squelette enseveli dans les fonds limoneux du lac Kleifarvatn. Aussitôt, elle appelle la police. On charge l'équipe du commissaire Erlendur de cette enquête...

Suite à un tremblement de terre, des fissures lézardent le fond du lac. L'eau s'échappe par les failles, l'asséchant très rapidement. Dans cette terre argileuse, toute la moitié ancrée d'un squelette ressort, le crâne fendu ou troué, le corps attaché à un émetteur radio.

1. Ce n'est pas un accident.
2. Qui est cet homme de trente-cinq/quarante ans ?
3. le crime a-t-il une relation avec l'émetteur radio d'origine russe ?
4. Depuis combien de temps hante-t-il les fonds sablonneux ?
5. Sa disparition a-t-elle été signalée ?

C'est son ancienne collègue et supérieure, Marion Briem, qui l'oriente vers la piste éventuelle du temps de "la guerre froide", des histoires d'espionnage des années soixante et de l'enrôlement des jeunes étudiants Islandais.

L'histoire est ponctuée par les souvenirs de Tomas... étudiant islandais venu à Berlin et à Leipzig faire ses études ; ses amitiés, ses idées politiques et utopiques, la découverte de l'amour avec Ilona une hongroise, ses désirs, son désenchantement, ses appréhensions, ses peurs et l'anéantissement de ses rêves.
On parle de la police secrète allemande, la stasi, de surveillance permanente, de délation, de la scission entre l'Est et l'Ouest et d'un début, une esquisse, d'émancipation qui verra un dénouement en 1989.
L'évocation de son passé dévoile peu à peu l'intrigue, nous laissant supposer des scénarios et mener l'enquête en parallèle de celle d'Erlendur.

Entre les pages... Marion Briem, atteinte d'un mal incurable, survit sous oxygène. Elinborg fait éditer son livre de recettes de cuisine. Sigurdur Oli est harcelé au téléphone par un suicidaire. Eva Lind, la fille, est hospitalisée pour une énième cure de désintoxication. Sindri, le fils, demande l'hospitalité et essaie de comprendre le père absent, déserteur. Valgerdur, l'hypothétique amante, se questionne ; doit-elle quitter son mari ?... Quant à Erlendur, il revoit dans ses pensées les lieux de son enfance, la maison familiale délabrée, s'imaginant à la recherche de ce frère disparu, quarante ans plus tôt.
Tous sont présents, perdus, à la recherche d'un fantôme, d'un équilibre et d'une paix intérieure.

Quatrième livre avec le duo Indridason-Erlendur et toujours une immersion entière en Islande. Cette fois-ci, pas de neige ! Il y a même un barbecue chez Sigurdur Oli.
Le thème abordé est une parenthèse à la vie politique des pays de l'Est durant la guerre froide. Après les années 40, l'Union Soviétique établit son règne sur ces pays et étouffe tout mouvement insurrectionnel (Hongrie - 1956). Je me suis rappelée certains films d'espionnage comme "Espion, lève-toi" avec Lino Ventura, où je respirais l'angoisse, les doutes et les soupçons. C'est le seul reproche que je peux faire... je n'ai pas vécu tout cela dans ce livre. Mais peut-être que l'auteur l'a voulu ainsi. Je pense que le vrai sujet est la disparition d'un être aimé : Pour une femme de soixante-dix ans c'est le fiancé qui ne viendra jamais au rendez-vous, pour un fils et une fille, c'est le père absent qui a rejeté ses devoirs parentaux, pour un couple, c'est le bébé qui ne naîtra pas, pour un jeune étudiant fougueux et idéaliste, c'est la jeune hongroise enlevée un après-midi... pour un jeune garçon, c'est le petit frère qui s'est égaré dans la neige...
A travers cette histoire, c'est la quête obsessionnelle d'Erlendur qui transparaît.
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Je ne reviendrai pas sur le synopsis de l'enquête principale de ce sixième opus des enquêtes de Erlendur - qu'il est vivement conseillé de lire dans l'ordre chronologique - tant celui de Babelio fait le job. L'enquête parallèle quant à elle révèle une fois de plus le côté attachant du personnage. Ah cette Ford Falcon noire et son enjoliveur manquant…
Sachez que ce roman se mérite tant les passages historiques abondent et peuvent lasser. Ne les laissez pas passer.
Avant de passer au roman suivant : Hiver arctique.
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