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3,82

sur 1767 notes
Le schéma narratif d'Arnaldur Indridason est, avec ce quatrième titre, bien rodé : la découverte fortuite d'un cadavre sans identité, une plongée dans le passé – ici les années 50-60, grand moment de la Guerre Froide, de la montée du PC et des méthodes d'espionnage de chaque côté du Rideau de Fer –, le tout saupoudré de quelques histoires parallèles, notamment les pérégrinations personnelles de notre trio d'enquêteurs.
L'auteur s'éloigne ici de l'Islande pour englober un moment marquant de l'Histoire mondiale et nous emmène faire un tour en RDA, en compagnie de jeunes conquis à la cause communiste. Et démontre une fois encore les dommages collatéraux que la grande histoire provoque dans les petites.
J'ai été moins emballée par ce titre, car justement Indridason s'est éloigné de ses personnages principaux et de son pays natal. Les histoires sont plus généralistes, moins personnelles, trop empreintes d'une histoire mondiale plutôt que spécifiquement islandaises.
Pour autant « L'Homme du lac » se lit sans déplaisir et il me tarde de connaître la suite des aventures d'Erlendur.
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Pas mal!
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Si cette série n'est pas toujours excellente, je gage malgré tout qu'elle est souvent pertinente, au pire intéressante, en moyenne enrichissante.
L'Homme du Lac appartient à toutes les catégories à la fois. On retrouve finalement un canevas similaire à celui de la femme en vert : plusieurs voix distante de cinquante ans se mêlent et nourrissent l'intrigue et l'enquête d'Erlendur. A cette trame plutôt classique du roman noir, Arnaldur ajoute un relief historique et ouvre une page méconnue de l'histoire islandaise : le moment tant attendue où a petite île a basculé dans la modernité. La construction de la base américaine sur la lande de Keflavik a ouvert la voie à un espionnage soviétique et globalement, a réveillé les Islandais sur le régime qu'ils souhaitaient adopter pour leur gouvernance. Libéraux et socialistes se sont donc affrontés là-bas aussi.
L'Homme du Lac est une nouvelle fois prétexte au croisement des intrigues et joue sur les sujets liés à la disparition. C'est l'image de cette femme prisonnière de ses souvenirs, attendant un mari qui ne viendra jamais, debout devant une boulangerie, un paquet à la main, c'est cette image qui convainc Erlendur de solutionner cette vieille enquête bâclée à l'époque des faits. Arnaldur écrit d'ailleurs : "il a disparu et cependant... dans un sens, il ne disparaîtra jamais, observa-t-elle, un sourire plein de tristesse sur les lèvres. "
Le roman prend la route de Leipzig en ex-RDA où plusieurs étudiants islandais s'étaient vu offrir d'étudier dans la célèbre université par le Parti? Tous partageaient les idéaux socialistes et se prirent de plein-fouet la réalité de la reconstruction en Allemagne de l'est et particulièrement l'espionnage de chacun par chacun mis en place par la Stasi.
Passionnant par bien des aspects, le roman d'Arnaldur se perd un peu en redite et si la solution de l'énigme apparaît clair dès le milieu du livre, c'est tout de même avec bonheur que la seconde moitié se dévore. Néanmoins, une action plus resserrée aurait sans doute donner plus de rythme au roman, mais est-ce seulement ce que l'on attend lorsqu'on se dirige vers les romans d'Arnaldur ?
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Cette fois, la découverte d'un squelette au fond d'un lac presque asséché amène Erlendur à s'intéresser à une étrange disparition sur fond de guerre froide entre Islande et ex-RDA et à chercher un enjoliveur de Ford Falcon perdu on ne sait où...L'occasion d'en apprendre un peu plus sur les aspirations des jeunes islandais, séduits par le socialisme et partis faire des études à Leipzig, au-delà du mur. Surveillance, dénonciations et espionnage, et toujours ces hommes ou femmes disparus qui hantent les polars d'Indridason : une étudiante hongroise opposée au régime, un commercial à l'identité trouble, une mère et sa fille tuée à un carrefour, la fille d'Erlendur de nouveau droguée et qui se terre dans un squat.
Le thème est récurrent chez Indridason, son héros est hanté par la disparition de son petit frère dans les fjords au cours d'une tempête et ressasse indéfiniment sa supposée responsabilité et le conduit à enquêter sur les disparitions. Pourtant, ce rappel continu au drame n'est jamais superflu, il permet de cerner l'étrange personnalité de ce flic taciturne et cette faille le rend d'autant plus attachant.
L'évocation de l'Islande des années 1960-70 m'a beaucoup intéressée et l'auteur a réussi à rendre les personnages fascinants.
Au suivant ?
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Un très bon thriller mais je n'en fait tout de même pas un coup de coeur, peut-être un léger effet de lassitude du personnage d'Erlendur.

La double intrigue est assez intéressante, il faut vraiment attendre la dernière partie de l'histoire pour découvrir le lien qui les unit. Concernant l'intrigue policière, j'ai vraiment aimé la façon dont les policiers menaient l'enquête en explorant différentes pistes, en menant des interrogatoires avec des personnes pas toujours faciles.

Je disais que je me lassais un peu d'Erlendur car j'en ai peu marre de ses problèmes familliaux récurrents et qui ne trouvent pas de solutions. Ceci dit il est trop fort comme commissaire : je ne sais pas si il a une intuition géniale ou une opiâtreté extrême qui lui permet que l'enquête aboutit dans le sens qu'il veut lui donner !

L'intrigue sur la vie de l'étudiant nous emmène en pleine guerre froide et donc à la police politique, à la surveillance, à l'absence de liberté d'opinion, à la disparition d'un être qui lui était chèr. J'avoue que cette partie de l'histoire me paraissait parfois un peu longue et j'ai fait de la lecture en diagonale pour me concentrait sur l'essentiel de cette partie. Bien entendu, Arnaldur Indridason nous montre un personnage d'abord satisfait du régime communiste qui petit à petit devient assez critique et en subit les conséquences. Les méfaits du Stalinisme sont bien décrits et donne une vision réaliste des évènements mais inquiétantes malgré tout.

Du fait du retour sur cette période de l'histoire, l'intrigue policière prend aussi parfois des accents d'espionnage et j'ai trouvé que le travail avec les ambassades étaient parfois pesant, ce qui doit l'être aussi dans la réalité. J'ai d'ailleurs trouvé certains personnages de diplomates très crédibles tant ils semblent faire barrière ou de nombreux mystères pour donner accès à une information finalement assez peu importantes et dont je suis étonnée également que les personnages ne la trouvent pas parfois par déduction.
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Et voilà que je retrouve avec beaucoup de bonheur le commissaire Erlendur, taciturne mais pourtant séduisant quelque part. Cette fois, cet opus traite du mensonge et de la trahison. Une façon de nous rapprocher de notre héros : il revit une part de son drame personnel avec nous, la perte de son frère qu'il pense avoir trahi, et celle de ses enfants (Sindri qu'il ne connait pas, Eva Lind qu'il a perdu dans la drogue). Il se pose beaucoup de questions, refuse d'abandonner une enquête qui semble perdue d'avance, se montre jaloux d'un collègue qu'il accuse d'être un crétin patenté. Il s'humanise devant le lecteur, petit à petit.
Mensonge et trahison aussi avec tout un volet de l'Histoire de l'Islande au moment du bloc communiste en Europe de l'Est. La construction classique d'Indridason en flashbacks nous emporte de Reykjavik à Leibzig, dans une communauté d'étudiants tous étrangers et plus ou moins sympathisants communistes. On croise la Stasi. On prend conscience que ce qui est dit n'est pas forcément la vérité et on se rappelle qu'il faut voir au-delà, comme Tomas...
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. J'avais déjà lu la femme en vert de cet auteur et ce livre vient confirmer ma première impression sur cet auteur. Il écrit de bons policiers. Je lis surtout des polars des grands auteurs américains, je trouve donc que ce livre change. Comme dans la femme en vert, j'aime bien le fait que l'histoire se passe en Isande, j'aime bien les noms isandais des personnages. le rythme du livre est soutenu, il n'y a pas trop de dialogue (Certains policiers sont construits que de dialogues et à force, ça a tendance à me géner), tout s'enchaine parfaitement et je n'avais qu'une envie découvrir la vérité. J'ai beaucoup aimé aussi les nombreux retours en arrière en ex-RDA, j'aime bien cette époque que nous fait redécouvrir l'auteur, sans oublier la petite vie et l'humour du policier. C'est un très bon policier que je vous conseille vivement.
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𝓡𝓮𝓼𝓾𝓶𝓮
Suite à un tremblement de terre, l'eau du lac s'est retiré laissant apparaître le cadavre d'un homme. Erlendur va devoir enquêter pour savoir qui était cet homme et petit à petit cela va les faire remonter 60 ans plus tôt.
Allemagne de l'Est, des étudiants suédois reçoivent des bourses afin d'étudier en Allemagne. En échange ? On leur demande d'épier leurs camarades qui ne sont pas communistes et donc qui potentiellement pourraient s'opposer y'a gouvernement. Ceux qui seront découverts seront renvoyés dans leur pays ou pour certains un avenir beaucoup moins certain les attend. Disparitions ? Enlèvements ? Est-ce que ce cadavre découvert serait un étudiant de l'époque ? Ou un de ceux qui faisaient chanter les étudiants ?

𝓜𝓸𝓷 𝓪𝓿𝓲𝓼
Un tome un peu différent des précédents où on remonte 60 ans en arrière un peu avant la chute du mur de Berlin. Entre manigances, politique, groupes activistes et enlèvements, le personnage d'Erlendur est plus en retrait mais où on en apprend beaucoup sur la vie des étudiants étrangers dans l'ex RDA.
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Un bon polar qui nous plonge dans les années 60, la guerre froide et la montée du communisme.
L'enquête n'est pas trépidante, mais l'auteur sait nous maintenir en haleine avec des flash back année 60 en Allemagne de l'Est et de nos jours en Islande...
Un bon moment de lecture
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Un squelette est retrouvé par une passante dans un lac islandais. L'enquête scientifique révèle qu'il est celui d'un homme assassiné dans les années 60.
Parallèlement à l'enquête, l'auteur introduit un homme, Tomas, communiste dans sa jeunesse, et qui dans les années 50 avait été invité par la RDA à venir étudier, avec une bourse offerte, à l'université de Leipzig. D'abord ravi de cette opportunité, le jeune homme découvre peu à peu l'univers de la STASI, auquel il parvient à s'échapper. Puis il rentre dans son pays....
C'est le particularité des polars d'Indridason d'être, au delà des enquêtes policières, des études sociologiques de la société islandaise, et d'introduire dans ses livres des informations politiques sur les relations internationales que son pays a pu mener au cours du XXème siècle.
Dans ce roman, c'est l'Islande au coeur de la guerre froide qui est évoquée.

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