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sur 1768 notes
Une jeune hydrologue, venue faire des relevés scientifiques au bord d'un lac islandais dont le niveau baisse anormalement, découvre un squelette à moitié enfoui dans la terre et peu à peu mis au jour par l'eau qui se retire. Appelée sur les lieux, la police commence son enquête et il apparaît bientôt que le squelette se trouve sous l'eau depuis plusieurs décennies et qu'il y a donc peu de chances que l'on sache un jour de qui il s'agit. Pourtant, le commissaire Erlendur, passionné par les disparitions, s'entête à vouloir en découvrir l'identité.

La présence d'un vieil émetteur soviétique à côté des ossements va l'orienter sur la piste d'étudiants islandais socialistes, partis étudier en Allemagne de l'Est dans les années cinquante. En même temps, Erlendur est intimement convaincu que le vieil Haraldur, agriculteur à la retraite, a quelque chose à voir avec cette vieille histoire.

Indridason signe avec « L'homme du lac » un polar passionnant qui plonge le lecteur en pleine guerre froide, dans l'histoire de l'ancienne RDA et des exactions de la Stasi. L'Islande, ce petit pays nordique, très peu peuplé, semble avoir toujours vécu à l'écart du reste du continent européen, principalement de par sa situation géographique excentrée. Or, on découvre que l'Islande a elle aussi subi les répercussions de la guerre froide. L'auteur nous dévoile aussi au passage certains travers de la société islandaise. Autant d'éléments qui font de « L'homme du lac » un excellent policier qui a d'ailleurs reçu le prix du polar européen des éditions Point en 2008.
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Publié sous le titre original de "Kleifarvatn" en 2004 ( France 2009 ).

Mois de mai suivant l'enquête de "La voix" ( voir ici http://cercle-du-polar-polaire.over-blog.com/2016/02/arnaldur-indridason-suite.html ). le lac Kleifarvatn se vide lentement dans une faille provoquée par un tremblement de terre. La baisse du niveau d'eau dégage un squelette. Il a été lesté par un appareil radio d'origine russe. Il s'agit d'un homme au crane défoncé. Les analyses de la police scientifique montrent que le cadavre a été jeté dans le lac entre 1960 et 1975. Durant cet intervalle il est dénombré huit disparitions sur l'ensemble de l'Islande. Parmi celles-ci, il y a celle de Leopold le compagnon de Kristin disparu brusquement sans raison et sans laisser la moindre trace. Sa voiture fut retrouvée devant la gare routière de Reykjavik.

Sans vraiment pouvoir l'expliquer, cette disparition va accaparer les pensées D'Erlendur et devenir le point d'intérêt principal de son enquête. le couple avait des projets d'avenir. Ils avaient acheté une voiture américaine, une Ford Falcon de couleur noir.

Erlendur est toujours aussi tenace et efficace dans la recherche des disparus. Il est attachant et parfois antipathique lorsqu'il refuse de parler à Elinborg qui déborde de joie de vivre depuis qu'elle a publié un livre de recettes de cuisine. Sigurdur Oli partage des moments difficiles avec son épouse. Eva Lind a entamé une cure de désintoxication mais finalement s'enfuit de l'établissement où elle était soignée. Elle rechute et retrouve la drogue. Erlendur reçoit le visite de son fils Sindri Snaer qu'il avait perdu de vue. Un timide rapprochement s'amorce. le père et le fils doivent tout simplement apprendre à se connaître.

C'est cela un roman d'Arnaldur Indridason, un quotidien fait de choses simples mais rapportées sans concessions. Ce sont des personnages attachants avec leurs qualités et leurs défauts. C'est l'Islande de nos jours.

Marion Briem est gravement malade, sa vie ne tient plus qu'à un fil mais elle continue à prodiguer des conseils pertinents à Erlendur son élève depuis 1977. Les enquêtes d'Erlendur sont toujours solidement encrées dans le passé et c'est l'occasion pour l'auteur d'ouvrir une page de l'Histoire de l'Islande. C'est une île isolée qui a toujours intéressé les puissances étrangères. Dans les années 1950 une petite communauté islandaise d'étudiants résidait à Leipzig en Allemagne de l'Est. Loin d'être un signe d'ouverture, il s'agissait plutôt de tentatives de recrutements de futurs espions ou correspondants susceptibles de servir la cause du socialisme une fois rentrés dans leur pays natal.

Enquête criminelle. Espionnage. Ce roman d'Arnaldur Indridason, un de ses meilleurs titres, est aussi une émouvante et tragique histoire d'amour entre Tomas l'islandais et Ilona la hongroise.
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Un cadavre est découvert au fond d'un lac suite à une baisse du niveau de l'eau. Il est lesté par un émetteur radio étranger. Une nouvelle enquête du commissaire Erlendur qui nous entraîne en RDA et sa terrible Stasi. le passé est toujours au coeur des romans d'Arnaldur Indridason et ce roman policier n'est pas moins réussi que les autres.
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Une fois de plus Erlendur Sveinsson doit enquêté à partir de restes humains datant d'une quarantaine d'années et qui le conduisent à réveiller les souvenirs d'étudiants islandais qui étaient alors confrontés à la police politique de l'ex-RDA, la Stasi. Parallèlement il a toujours des relations conflictuelles avec sa fille toxicomane, auxquelles s'ajoutent celles non moins difficiles avec son fils alcoolique.

La recette est désormais classique chez Arnaldur INDRIDASON, et elle fait toujours mouche. La reconstitution historique est aussi brillante que passionnante, et s'articule parfaitement avec l'enquête menée à l'époque contemporaine. Surtout, la dimension humaine des personnages mis en scène permet à l'auteur de mettre en avant son empathie envers eux, et de faire appel à bien des émotions chez le lecteur.

L'homme du lac est donc une nouvelle réussite dans la série des enquêtes d'Erlendur Sveinsson.
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L'homme du lac, ou la découverte d'un squelette dans le lac asséché de Kleifarvatn, conduit le commissaire Erlendur vers une enquête laborieuse qu'il va encore une fois mener avec ténacité, même si ces ossements datent de 30 ans.
Cette histoire raconte le présent, avec les nombreuses recherches en tout sens à la découverte de la vérité par Erlendur et son équipe habituelle.
Et puis le passé : un homme, tout près, se souvient d'une époque dans les années 60 à Leipzig, dans l'Allemagne de l'Est d'après guerre 39-45 où il étudiait. Ce côté du récit est chargé d'histoire, histoire de la RDA sous la Stasi à travers ces tranches de vie que l'auteur décrit, ce qui donne à ce roman une autre dimension bien au-delà du polar habituel. Il y retrace des événements dans cette ambiance d'époque remplie de doutes, de suspicion, de peur.
Dans ce quatrième volet de la série, la vie personnelle des enquêteurs tient moins de place que dans les précédents cependant on peut y découvrir quelques traits de la culture islandaise.
Le style de l'auteur en excellent conteur retient le lecteur jusqu'au bout dans ce roman dense, sans suspense, mais si bien écrit ou passé alterne avec présent.
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Le squelette d'un homme est retrouvé au fond du lac de Kleifarvatn à la faveur d'une baisse du niveau de l'eau. Il a un gros trou dans le crane et surtout, chose encore plus étrange, il est attaché à un appareil d'écoute russe datant de la guerre froide. Cette enquête passionne Erlendur qui va s'intéresser aux disparitions datant de cette époque et aux étudiants islandais qui se rendait en Allemagne de l'Est pour y étudier.Le suspens n'est pas intense dans ce livre puisque le lecteur a toujours une longueur d'avance sur les enquêteurs mais là n'est pas l'essentiel. L'auteur raconte les désillusions des jeunes socialistes islandais qui se rendaient en Allemagne de l'Est et en revenaient brisés par l'absurdité du système et le drame d'une histoire d'amour détruite par L Histoire.
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Arnaldur Indridason est un auteur de policier islandais. Cela fait un bon moment que je suis les aventures de son personnage principal : Erlendur Sveinsson... (si si je vous assure on s'y fait vite aux noms islandais). L'homme du lac est le 4ième opus de la série (enfin pour ceux paru en France). Dans celui-ci, suite à la baisse de niveau d'un lac, une hydrologue découvre le squelette d'un homme attaché des radios russes datant de la guerre froide. S'en suit donc une enquête sur le dit squelette pour savoir de qui il peut bien s'agir et découvrir qui l'a tué.

Autant vous prévenir tout de suite si vous cherchez de l'action trépidante et du suspense, passez votre chemin. Déjà parce qu'Erlendur mène l'enquête avec un rythme bien à lui (plusieurs mois s'écoulent) et parce vous suivez également les pensées du meurtrier en parallèle. Cela permet à l'auteur de nous plonger dans le rôle de l'Islande pendant la guerre froide qui était surtout une base militaire pour les américains. C'est assez étonnant de découvrir cette perspective. Car finalement les islandais malgré la présence des américains étaient tout de même bien épargnés par rapport aux pays de l'Est ou même des pays comme la Finlande.

Au final, j'ai préféré les enquêtes précédentes plus trépidantes, plus compliquées aussi. Celui-ci était très sympa à lire, mais je pense que je vais l'oublier bien vite. Si vous ne connaissez pas cet auteur voici dans l'ordre chronologique les enquêtes d'Erlendur Sveinsson.

* La cité des Jarres (1ière parution en France en 2005)
* La femme en vert (2006)
* La Voix (2007)
* L'homme du lac (2008)
* Hiver artique (2009)
* Hypothermie (2010 Éditions Métailié)

Bonne lecture !
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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Retour dans les années soixante , en pleine guerre froide .
Nous suivons le parcours d'étudiants Islandais jusqu'en RDA .
Leurs vies en seront bouleversées .L' ambiance est bien restitué.
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Suite à un mouvement de terrain, le lac de Kleifarvatn a vu le niveau de ses eaux baisser, certaines zones s'asséchant. C'est ainsi qu'une hydrologue découvre un jour, dans un endroit asséché du lac, un squelette qui présente un trou à la tête et qui a été lesté d'un appareil d'écoute russe. le commissaire Erlendur Sveinsson va enquêter à la recherche de l'identité de ce mystérieux homme du lac. Cela l'emmène vers une époque, celle de la guerre froide, vers un lieu : l'Allemagne de l'est, et vers une sombre histoire, celle de l'espionnage.

Ayant été véritablement conquise par « La femme en vert » du même auteur, j'ai décidé de poursuivre mes lectures en sa compagnie une nouvelle fois. Et je n'ai pas été déçue, même si j'ajouterais un petit bémol.

J'ai retrouvé avec satisfaction l'équipe d'enquêteurs : le commissaire Erlendur, tout d'abord, dont l'histoire familiale est toujours aussi complexe, entre une fille droguée et paumée, et un fils, jusqu'alors inexistant, et qui réapparaît soudainement dans sa vie, lui demandant des comptes. Ses collègues sont Elinborg, une passionnée de cuisine qui publie avec satisfaction son premier livre de recettes, et Sigurdur Oli, qui ne manque pas, à l'occasion, de laisser transparaître sa couleur politique.

D'ailleurs, il est beaucoup question de politique dans ce livre, à travers le militantisme socialiste d'étudiants islandais qui vont étudier à Leipzig, en Allemagne de l'est, à l'époque de la guerre froide. Mon bémol se situe précisément là, dans le thème choisi par l'auteur pour servir de cadre à l'intrigue : il s'agit d'une histoire d'espionnage, sur fond politique, et cela m'a un peu déplu, de par l'aspect complexe qui en ressort. Je n'ai pas saisi toutes les subtilités de l'intrigue, même si j'ai tout de même compris la trame globale. L'arrière-fond politique est difficile à saisir quand on ne possède pas toutes les clés de compréhension, tout le background politico-historique. J'avais préféré l'intrigue plus psychologique, mais aussi plus éprouvante de « La femme en vert ».

Ce polar recèle beaucoup de points communs avec cet autre roman : ainsi, le point de départ des deux romans réside en la découverte d'un squelette, ce qui aiguille les enquêteurs vers une époque reculée (ici les années 60-70) et qui les invite à faire des recherches autour de disparitions. Tout comme dans « La femme en vert », une histoire parallèle est progressivement racontée, une histoire qui se déroule au passé, à l'époque du meurtre et un peu avant. le lecteur découvre progressivement la vérité, à la fois à travers le récit du narrateur en provenance du passé, mais aussi à travers l'enquête d'Erlendur et de ses collègues. Comme dans « La femme en vert », l'auteur nous fait douter de l'identité de l'homme du lac, nous aiguillant sur des fausses pistes. Mais l'auteur nous mène un peu moins en bateau, c'est d'ailleurs un peu dommage, que dans cet autre roman.

J'ai un peu moins été tenue en haleine que dans « La femme en vert ». Mais j'ai aimé ce roman pour son atmosphère, son rythme très lent, ses nombreuses digressions et histoires parallèles. A l'occasion de certaines notes de bas de page, j'ai mieux découvert l'Islande, avec sa luminosité interminable l'été et ses nuits à n'en plus finir l'hiver. Je compare volontiers Indridason au suédois Mankell, de par le rythme lent que ces deux auteurs imposent à l'intrigue. J'apprécie chez Mankell les nombreuses indications météorologiques que je ne retrouve pas chez Indridason, malheureusement.

Un polar qui m'a séduite pour son atmosphère, mais dont je regrette un peu le thème, même s'il permet de découvrir une époque et d'en apprendre beaucoup.
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Avis au lecteur de ce billet :
Vous devez vous débarrasser d'un cadavre? Un conseil : ne le balancez pas dans une retenue d'eau ou un lac, c'est une très très mauvaise idée. Oh que oui.

Comme dans Saison sèche de Patterson, quand les eaux d'un lac baissent, on fait parfois de macabres découvertes. le cadavre qu'Erlendur et son équipe vont examiner est sous l'eau depuis des décennies, et n'est sûrement pas venu là tout seul : avec un trou dans le crâne, et une corde autour du corps reliée à un émetteur radio portant des inscriptions en russe, on peut en douter...

Pas à pas l'enquête se poursuit, s'attachant "aux individus de sexe masculin ayant disparu entre 1960 et 1975. Ces derniers étaient au nombre de huit dans l'ensemble du pays." C'est à de tels détails qu'on réalise combien peu est peuplée l'Islande.

Erlendur décide aussi, juste parce qu'il est frappé par l'amour fidèle d'une femme abandonnée, de rechercher une Falcon noire, et de questionner un vieil homme en maison de retraite.

Mais, comme dans La femme en vert, on suit une histoire (faussement, bien sûr) parallèle : celle de Tomas, membre des jeunesses socialistes, qui est parti dans les années cinquante, en pleine guerre froide, poursuivre ses études à Leipzig et découvrir quelques réalités de la RDA, en particulier les méthodes de la Stasi. C'est sombre, pesant, sans trop d'espoir. Trahisons, amours interrompues, bref, poignant.

Ajoutons que cette fois on découvre un peu mieux le fils d'Erlendur et que sa vie sentimentale évolue encore.

Un bon cru Indridason, on retrouve Erlendur et ses collègues avec plaisir.
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