AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 1768 notes
Il y a un peu moins d'un mois Dolly ( son blog : LIVRES ET COMPAGNIE ) m'envoyait ce livre, parmi d'autres présents, dans le cadre d'un swap.
Mon enthousiasme aidant je l'ai bien entendu placé sur le haut de ma PAL. J'avais découvert Indridason et ses personnages ( Erlendur, Sigurdur Oli et Elinborg) en lisant “La voix”. Ayant beaucoup aimé le style, et l'originalité ( ou devrais-je dire la banalité des personnages), c'est avec envie que j'ai débuté la lecture de ce roman.
La suite à l'adresse ci-dessous :
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
Commenter  J’apprécie          40
Livre lu dans le cadre de mon challenge personnel de lectures 2024, à savoir compléter mes collections de mes auteurs préférés. Et Arnaldur Indridason, découvert il y a seulement deux ou trois ans, fait partie du lot.

C'est en effet toujours avec la plus grande satisfaction que je me plonge dans la narration d'une nouvelle enquête menée par le commissaire Erlendur Sveisson et son équipe. Ici, il s'agira pour eux de mettre un genre et un nom sur un squelette - déjà ancien - réapparu comme par enchantement du fond d'un lac pour partie asséché.
Sa particularité : son crâne présente un trou conséquent et il a été lesté d'un vieux poste de radio-émetteur datant de l'après-guerre. A qui appartient ce squelette ? Comment et quand est-il arrivé là ? Qui aurait eu la volonté de s'en débarrasser et pourquoi ?

Autant de questions sans réponse aux débuts de l'enquête. Alors que certains enquêteurs creusent la piste du poste émetteur radio (son numéro de série composé de caractères cyrilliques laisse penser à une origine soviétique ou d'un pays de l'Est, et donc à une potentielle histoire d'espionnage), d'autres se penchent sur les cas de disparitions non résolues entre 1950 et 1960.
Autant dire un travail de fourmis qui n'est pas pour déplaire à Erlendur Sveinsson que les disparitions passionnent (son jeune frère perdu lors d'une tempête n'a jamais été retrouvé malgré de très nombreuses recherches, et c'est le drame de sa vie). Passionné au point de faire l'impasse sur ses vacances pour se consacrer pleinement au sujet.

Dans cet opus, les chapitres s'alternent - d'ailleurs pas systématiquement - selon deux temporalités et trois narrations :
- le présent qui correspond au temps de l'enquête, en Islande, qui relate le cheminement des enquêteurs, les pistes suivies en lien avec les familles des disparus, les contacts officiels et autres personnes susceptibles de les renseigner utilement. Toujours dans le présent, on suit le vécu d'un mystérieux homme "il" qui se remémore une période révolue et qui semble vivre un présent solitaire et pénible, dont on ne connaît pas bien la cause. Il n'est pas prénommé et le lecteur n'a pas vraiment le moyen de savoir de qui il s'agit.
- le passé (dans les années après-guerre) qui correspond au temps des études d'un jeune boursier Islandais prénommé Tomas, membre des jeunes socialistes, parti étudier à Leipzig en RDA.

Au fur et à mesure que les membres de l'équipe du commissaire Erlendur tirent les fils bien emmêlés d'une histoire dont ils ne comprennent pas bien les tenants et les aboutissants, des pistes s'ouvrent, se referment ; des personnages émergent ; et se découvrent des secrets plus ou moins bien gardés (liés à la présence sur le sol islandais d'une base américaine, liés aux démarches d'espionnage et de contre-espionnage des uns et des autres, liés à certaines histoires nouées et autres disparitions inexpliquées).

Dans le même temps, le lecteur suit également Tomas dans les méandres de sa vie universitaire, en compagnie de ses compatriotes expatriés comme lui, mais aussi au contact d'autres étudiants. Alors que tout semble à première vue lui convenir - n'était-il pas pressenti comme ayant l'un des plus forts potentiels d'engagement politique et de fortes ambitions ? - il tombe amoureux, et là, tout dérape. Car llona, étudiante hongroise, contrairement à lui, n'est pas dupe des dérives d'un système communiste basé sur la surveillance généralisée de la population.
Si le lecteur est bien informé des circonstances qui conduisent Tomas à douter, à se rebeller, puis à renoncer, de grosses ellipses ne permettent pas de comprendre - avant la fin - comment tout cela se termine. Ce qui génère une certaine frustration...

Cette partie est très documentée - un peu trop à mon goût - et constitue un vrai réquisitoire politique contre le régime en vigueur (on sait aujourd'hui que le modèle de société idyllique qui était prôné après-guerre avait certes du bon, sauf qu'il a très vite dérivé vers de telles pratiques liberticides que le peuple concerné était pris au piège). Bien que détaillée et bien documentée pour qui s'intéresse à cette période et à la politique, cette partie n'en reste pas moins floue tant, à un moment donné, on ne sait plus très bien qui est qui, qui surveille qui, qui dénonce qui, qui trahit qui et tant on est dans l'expectative de savoir ce que sont devenus les principaux protagonistes de cette période : Hannes, Tomas et IIona. C'est sans doute voulu, puisqu'on verra que cette histoire aura des répercussions dans le présent.

Parallèlement, on suit aussi par petites touches successives les divers joies ou aléas des différents membres de l'équipe. Ainsi, Erlendur, fidèle à lui-même semble vouloir sortir de sa dépression latente en se fixant exclusivement sur l'un des aspects de l'enquête : ému par l'histoire d'amour entre une femme et un mystérieux homme ayant disparu, il s'attachera à retrouver une voiture (la sienne ou celle de son ravisseur ?) dont on verra qu'elle le mènera à des informations importantes. Bien sûr, il est toujours empêtré dans sa culpabilité d'avoir perdu son frère et de ne pas encore avoir réussi à retrouver son corps ; dans ses liens tendus avec sa fille et son fils ; dans ses relations amoureuses qui n'en sont pas vraiment. Un aspect nouveau toutefois : sa présence au côté de Marion Briem (son ex-chef et celle qui l'a formé), malade et quasi mourante qui le montre sous un jour différent, plus humain et plus soucieux de l'autre.
Par ailleurs, on se réjouit pour Elinborg qui, indépendamment de son métier de policière, commence à se faire connaître avec son livre de recettes, et on est également ému par Sigurdur Oli et sa femme qui tentent désespérément de concevoir un enfant.

Après avoir lu de nombreux romans d'Arnaldur Indridason, je peux affirmer que celui-ci n'est pas mon préféré. C'est même celui que, pour l'instant, j'ai le moins aimé. Pour moi, il m'a semblé trop embrouillé (tant dans la partie enquête que dans la partie en RDA) et trop complexe à suivre pour bien le comprendre.
De plus, je commence à me lasser des aspects récurrents liés à la personnalité d'Erlendur... Les choses n'avancent jamais dans sa vie personnelle et c'est très frustrant.

Donc, ma recommandation : si vous aimez les enquêtes embrouillées et complexes à résoudre , ce livre est fait pour vous. Mais, si vous n'avez aucun intérêt pour la politique, le communisme, l'espionnage et le contre-espionnage, vous aurez du mal à aller au bout !
Commenter  J’apprécie          30
Il ne s'agit pas du policier de l'année. le contexte historique est intéressant, découvrir l'Islande, l'espionnage au cours de la guerre froide, ouvrir des enquêtes qui avaient été bouclées et lever le voile sur certains personnages, c'était chouette. Cependant, il manque beaucoup de suspens dans ce livre et c'est dommage. Les personnages sont attachants mais ne cachent pas tellement de secrets. On devine l'intrigue très rapidement.
Commenter  J’apprécie          30
Un squelette au fond d'un lac, l'histoire en filigrane : la terreur, le carcan de la pensée totalitaire ..
un amour
L'intrigue est prenante, on ne lâche pas l'histoire, on est avec le commissaire Erlendur, on pense avec lui, jusqu'à la découverte de la vérité. Un roman captivant.
Commenter  J’apprécie          30
Arnaldur Indridason «L'Homme du lac» - éditions Métailié, 2008 - collection « Noir » (ISBN-13 : 978-2864246381)

Un roman lu pratiquement sans relever le nez. Non seulement c'est probablement le meilleur roman de cet auteur publié jusqu'ici, mais il me va bien évidemment droit au coeur à titre personnel, puisque j'ai moi-même vécu à Leipzig du temps de la défunte RDA/DDR d'Ulbricht et Honecker.

A la suite de la découverte d'un squelette lesté d'un appareil de transmission soviétique, l'inspecteur Erlendur est amené à remonter aux étudiants socialistes et communistes qui, dans les années 1960, partaient étudier en Allemagne de l'Est, convaincus d'y trouver en construction le socialisme de leurs rêves. Terrible désillusion, on le sait aujourd'hui, mais à l'époque…

Je ne sais pas où l'auteur a pioché sa documentation, mais c'est remarquable d'exactitude : j'ai retrouvé dans certaines scènes de ce roman l'exacte ambiance de ces années-là, dans ce pays-là, avec ces étudiants-là, venus des pays capitalistes (j'y étais).

Du point de vue littéraire, l'auteur manie avec beaucoup d'habileté les allers-retours entre la période passée et l'enquête contemporaine de la narration. Il restitue avec une extrême économie et sans pathos inutile l'ambiance de délation et de peur qui régnait là-bas, au pays du joli socialisme triomphant.

Saisissant.
Commenter  J’apprécie          30
Un lac islandais se "vide" et fait découvrir un squelette vieux de plusieurs dizaines d'années. le commissaire Erlendur et son équipe enquêtent sur cette apparition, surtout Erlendur toujours obsédé par les disparitions.
Parallèlement, l'auteur nous décrit la vie de jeunes islandais, étudiants à l'université de Leipzig dans les années 60. Au départ, tous sont convaincus des vertus du communisme, et du système soviétique en particulier. Certains déchantent - la Stasi ne correspond pas à leur idéal- d'autres persévèrent dans des activités qui consistent à dénoncer les camarades qui ne respectent pas la ligne du Parti. Cela entraîne forcément des conflits et des drames.
Les deux histoires se rejoignent bien évidemment.
Les 450 pages du bouquin s'avalent rapidement tant est grand le talent de l'auteur, qui n'oublie pas de faire des incursions dans la vie privée du commissaire et de ses collègues.
Commenter  J’apprécie          30
Mon premier Indridasson, celui ou j'ai découvert le commissaire Erlendur, un bon souvenir de lecture, je voudrais avoir plus de temps à consacrer à cet auteur.
Commenter  J’apprécie          30
Un deuxiéme passage dans l'oeuvre de cet auteur .
Tout d'abord un point positif : c'est beaucoup moins glauque que La cité des jarres .
On à ici une intrigue bien ficelée , sans grande originalité mais qui tient bien la route.
Les personnages sont bien rendus , le style est efficace .
Au final , on est trés loin des ténors du genre , mais c'est pas mal du tout .
Efficace à défaut d'étre original.
Commenter  J’apprécie          30
Ce furent pour moi des retrouvailles bien agréables avec Erlendur qui se lance avec obstination dans une enquête assez tranquille. La victime étant morte depuis une trentaine d'années, il ne semble pas y avoir de risque qu'un tueur aux abois fasse d'autres victimes pour couvrir ses traces ! C'est tout le charme de ces enquêtes islandaises que de ne pas recourir au rythme effréné de bien des romans policiers. Erlendur cherche donc des personnes disparues de puis plus de trente ans pour essayer de les relier à un squelette trouvé par hasard dans le lac de Kleifarvatn, et, détail étrange, lesté d'un émetteur radio russe… Il est amené à interroger différentes personnes ayant vécu le traumatisme de la disparition sans aucune explication d'un proche, et cela soulève en lui, qui ne s'est jamais remis de la mort probable de son frère dans une tempête de neige, bien des questions. Sa vie privée évolue aussi, au rythme de l'enquête, il se fait beaucoup de souci pour sa fille et retrouve un court moment son fils. C'est aussi plaisant de voir la vie de ses collègues prendre de ces petits virages qui changent le quotidien.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          30

Lecture intéressante, un style vraiment tout en retenue comme précisé sur la 4è de couverture (à l'image d'Erlendur)... (La suite sur mon blog)
Lien : http://partage-lecture.over-..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (5511) Voir plus



Quiz Voir plus

Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

10 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Arnaldur IndriðasonCréer un quiz sur ce livre

{* *}