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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ouvrir un livre de John Irving c'est entrer dans une plaisante contradiction. On retrouve une voix connue (je n'ose dire une voix amie, mais c'est presque ça) et, dans le même temps, il faut se préparer à être surpris.
La voix (que l'on pourra appeler le style ou encore le talent ou encore le génie) de John Irving est bien là. Pourtant, toutes les nouvelles qui composent ce recueil ne sont pas toutes de la même trempe. Certaines sentent même un peu le fond de tiroir (d'ailleurs n'est-ce pas le propos de ce recueil que d'aller déterrer sept textes, écrits entre 1968 et 1993, et publiés uniquement, à leurs époques respectives, dans des revues ?). Mais quand même : il y a le ton Irving, l'imagination Irving, les thèmes Irving. Et il y a aussi les personnages Irving, bien sûr, dont les portraits sont précis, mais sans lourdeur. John Irving sait nous les présenter dans le fil du texte, sans s'arrêter, sans casser le rythme pour dépeindre la physionomie de l'un ou l'autre. Et il n'organise jamais ses portrait selon un schéma stéréotypé ni n'use de qualificatifs convenus et usés, comme on peut le voir chez d'autres romanciers. Dit comme ça, ça parait évident, mais le fait que d'autres ne parviennent pas à écrire de la sorte prouve que ce n'est pas toujours aussi évident. Une leçon d'écriture chez le professeur Irving est alors indispensable.
Passons donc à la leçon numéro deux : dans le style Irving, il y a aussi l'humour Irving ; et l'humour Irving, c'est de la finesse. C'est parfois une remarque, glissée l'air de rien, à propos de l'un ou l'autre de ses personnages ; c'est encore un trait caricatural (mais sans excès) qui apparaît pour faire sourire le lecteur et dénoncer (ou simplement railler) l'un ou l'autre travers de ses semblables (une habitude, une obsession, une conviction politique, un tic, un vice ou que sais-je encore) et nous donner ainsi à appréhender divers modèles d'habitants de la planète Terre (car, si certains personnages sont typiquement américains, d'autres sont beaucoup plus universels). Chacun des sept textes de ce livre est empreint de cette touche amusée que l'auteur aime distiller entre ses lignes.
Leçon numéro trois : le rythme. Pas plus que les descriptions des personnages, celles des décors ne viennent briser le déroulement de l'intrigue. Et, de fait, plutôt que "déroulement", le mot qui me venait à l'esprit était "écoulement". le texte d'Irving coule tout seul. Et le lecteur n'a plus qu'à embarquer et se laisser mener au gré des remous, des vagues, des creux que l'auteur lui propose de vivre pour le surprendre, l'éloigner de sa propre vie le temps de sa lecture. Mais ce qui rend les livres d'Irving si fluides (que ce soit un court recueil de nouvelles ou un pavé de 600 pages), c'est aussi sa façon d'agencer les tableaux qui composent ses histoires. Et c'est encore une leçon à retenir de ce maître de la plume, car, même si cela paraît évident qu'il faut soigner les transitions d'une scène à l'autre (et les soigner si bien que le lecteur ne les voit pas), tous les écrivains n'y parviennent pas de la même façon. Soigner les transitions, ça veut dire passer d'une scène à l'autre aussi facilement que l'on passe d'une pièce à l'autre, mais ça veut aussi dire savoir revenir à la scène précédente en douceur, dans le cas (fréquent chez Irving) où la visite de la seconde pièce n'était qu'un intermède.
Evidemment, cette dernière qualité caractéristique du style Irving, peut mieux se ressentir dans les nouvelles les plus longues, intitulées "Un Royaume de lassitude" et "Espace intérieur", qui sont les deux textes que j'ai préférés. Mais les autres, même s'ils m'ont moins emballé (peut-être étaient-ils trop courts et m'ont laissé sur ma faim), portent quand même, indéniablement, la patte Irving et valent le coup d'être lus.
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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Les Rêves des autres est un recueil de sept nouvelles de l'américain John Irving qui ont été écrites entre 1968 et 1993.
J'oublierai facilement les 3 dernières qui m'ont laissé de marbre.
J'ai un peu plus retrouvé l'imagination débordante et le coté burlesque des écrits de l'auteur sur les premières même si je les ai toutes trouvées peu abouties. Il y manque toujours une bonne chute à mon goût. Mes préférées ont été :
- Les Rêves des autres :
après son divorce, à chaque fois que le narrateur dort dans un lit qui a été occupé par un autre, il se retrouve alors dans les rêves que d'autres avaient fait dans ce lit (exemple , il revit les rêves érotiques de sa mère quand il dort dan le lit de ses parents)
- L'Espace intérieur :
Le narrateur est un urologue qui se laisse facilement déborder par les évènements que ce soit ses patients, sa femme ou son voisin. J'ai apprécié le coté débridé de cette nouvelle entre le noyer qui produit des noix tellement grosses qu'elles causent de gros dégâts à la maison du voisin, où la manière dont une jeune femme va se venger de l'homme qui est atteint d'une maladie sexuellement transmissible.
Un gentil petit moment de lecture mais sans plus.
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