L’ascenseur est interdit aux domestiques non accompagnés d’enfants
D'ordinaire, c'étaient les nains qui le faisaient revenir, revenir au cirque, et à l'Inde.
Il semblait au Dr Daruwalla que son histoire était le contraire d'universelle ; elle n'était qu'étrange, et lui-même était singulièrement étranger.
La neige le rendait toujours mélancolique, car il avait neigé toute la nuit lorsque sa mère était morte. Les matins de neige, il allait s'asseoir dans la chambre d'amis où elle s'était éteinte en douceur ; il restait encore de ses vêtements dans la penderie — un souvenir de son parfum, parfum d'un pays étranger et de sa cuisine, s'accrochait encore à ses saris.
Pour l'avatar de qui se prenait-il donc ? Il n'était pas plus l'incarnation d'un dieu qu'il n'était écrivain ; il était, comme la plupart des hommes, essentiellement un rêveur.
Le doute de soi-même, ce vieil ennemi, était en train de s'emparer du créateur, qui semblait l'accueillir comme un ami.
Personnellement, mon chéri, je pense que la masturbation te ferait plus de bien que la messe.
Lorsqu’ils sortirent entre les deux rangées de tentes, ils virent que les artistes étaient déjà en costumes ; on faisait déjà prendre l’allée centrale aux éléphants. Dans les coulisses du grand chapiteau, les chevaux étaient en ligne. Un machiniste avait déjà sellé le premier. Puis, un entraîneur donna une bourrade avec son bâton à un grand chimpanzé, et l’animal fit un saut en hauteur d’au moins un mètre cinquante. Le cheval s’avançait, nerveux ; il avait fait un pas ou deux lorsque le chimpanzé atterrit sur la selle. Il s’y est mis à quatre pattes ; et lorsque l’entraîneur toucha la selle de son bâton, il fit un saut périlleux avant sur le dos du cheval ; puis un second.
L’orchestre était déjà sur sa plate-forme, au-dessus de l’arène, qui se remplissait encore. Les visiteurs allaient gêner le passage s’ils restaient en coulisses, mais Monsieur Das, le présentateur, n’avait pas paru, et il n’y avait personne pour leur indiquer leurs sièges. Martin Mills suggéra qu’ils en prennent tout seuls, avant que le chapiteau ne soit plein. Le docteur Daruwalla n’appréciait pas cette désinvolture. Tandis qu’ils se disputaient sur la conduite à tenir, le chimpanzé qui faisait les sauts périlleux à cheval fut distrait. Il fut distrait par Martin Mills.
Ce chimpanzé était un vieux mâle, nommé Gautam, parce que tout bébé, il offrait déjà une ressemblance frappante avec Bouddha : il pouvait rester dans la même position et fixer le même objet pendant des heures. Avec l’âge, ses capacités de méditation s’étaient développées, et il pouvait pratiquer certains exercices répétitifs ; les sauts périlleux à cheval n’en étaient qu’un exemple. Gautam pouvait répéter le mouvement indéfiniment ; que le cheval galope ou reste immobile, il atterrissait toujours sur la selle. Depuis quelques temps, toutefois, il ne manifestait plus le même enthousiasme dans ses sauts périlleux ni dans ses autres activités ; Kunal, son entraîneur, mettait cette baisse de régime sur le compte de la passion du gros singe pour une jeune femelle nommée Mira. Mira venait d’arriver au Grand Nil bleu, et l’on voyait Gautam soupirer pour elle, souvent dans des moments peu propices.
S’il apercevait Mira lorsqu’il faisait ses sauts périlleux, il ratait la selle, et même le cheval. C’est pourquoi Mira montait un cheval très en avant dans le cortège d’animaux qui défilaient sous le grand chapiteau lors de la parade de présentation. C’est seulement lorsque le vieux chimpanzé faisait ses échauffements en coulisse qu’il pouvait apercevoir Mira ; on la tenait près des éléphants parce qu’il avait peur d’eux.
- Tu as vu, demanda Farrokh à Ganesh.
- Vu quoi ?
- Il y a un homme qui est mort, dit Vinod.
- Ils sont transparents, ces gens, répondit Ganesh. Tu crois que tu
les vois, mais eux sont pas là, pour de bon.
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Ce qui la stupéfiant dans ces meurtres, c'est qu'elle n'arrivait pas à trouver en elle le moindre commencement de remords.
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