C'est l'histoire d'un enfant qui fut forcé de grandir plus vite que d'ordinaire contraint par un environnement malsain où règne la violence. C'est le récit d'un adulte avec ses yeux d'enfants quelque part dans lequel on sent l'auteur et sa douleur; on vibre avec
Panaït Istrati.
Ce que j'ai adoré dans ce livre est sans doute le ton oriental et moyen-oriental qui fait vraiment voyager le lecteur. On s'imagine des paysages, on les fantasme avec ces personnages abimés par la vie. Bien que très réaliste, ce roman ne livre pas de descriptions très longues :
Panaït Istrati sait instaurer une ambiance, un ton à travers quelques éléments descriptifs qui situent juste l'histoire. Cela me rappelle parfois l'écriture du grand
Amin Maalouf.
Enfin ce roman est équilibré parcourant les thèmes d'une vie : amour, amitié, famille, richesse, trahison, culpabilité, douleur. Il n'est que trop humain quelque part et la solitude du personnage principal touche. Elle est envoutante, on s'y attache. le lecteur se retrouve mêlé à l'histoire et j'ai senti un sentiment de responsabilité naître au fur et à mesure des pages, accompagné de beaucoup de compassion.
Oh comme j'aurai aimé discuter avec Panaïs
Istrati - ou Dragomir - ou Stravo.