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Une lecture forte, émouvante, poignante et difficile qui, à travers l'histoire de celle que l'on nomme « La bibliothécaire du bloc 31 », Dita, nous raconte l'horreur des camps de concentration.

Un récit basé sur des faits historiques réels qui nous dépeint le quotidien (parce qu'on ne peut décemment plus appeler cela une vie) des juifs durant la seconde guerre mondiale. Les différentes étapes de plus en plus inhumaines par lesquelles Dita et ses proches vont passer. Et puis plus sommairement l'après guerre.

C'est aussi le combat d'une résistance avec la création d'une école secrète et ses quelques livres qui sont gardés comme des trésors, de ces hommes et femmes qui vont mettre leur vie en danger pour répandre la vérité, pour s'évader, pour avoir une infime chance de s'en sortir. Un combat de chaque instant où la plus petite denrée est devenue un luxe.

C'est la tyrannie de ces hommes et femmes, des médecins, des SS, des hauts gradés qui ont pouvoir de vie ou de mort sur chaque personne enfermée. On en découvre peu qui ont un bon fond et de trop nombreux qui prennent plaisir à jouer de ce pouvoir pour terroriser, pour mener leurs expériences ou, le plus souvent, pour tuer sans une once de culpabilité.

Une plume bouleversante pour cette histoire que personne n'a oublié et qu'il est important que personne n'oublie jamais.
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AUSCHWITZ IIb : LE CAMP POTEMKINE.
On pensait tout connaître d'Auschwitz… jusqu'à ce livre à peine romancé d'Antonio G. Iturbe, journaliste et romancier espagnol qui retrace la vraie histoire de Dita Kraus, jeune détenue tchèque de 14 ans, responsable d'une mission périlleuse : veiller sur la bibliothèque clandestine du camp d'extermination d'Auschwitz.
En complément de la documentation, l'auteur a pu rencontrer l'héroïne, âgée de 91 ans, qui vit actuellement en Israël, et construire ainsi un récit au plus près de la vérité.
L'idée d'Himmler était de créer un centre expérimental de détention familiale qui permettait d'une part de décharger les parents de leurs enfants pour optimiser leur travail, et d'autre part de créer une vitrine, « un camp Potemkine », pour les visites d'organismes internationaux comme la Croix-Rouge. C'était le secteur IIb avec l'école, le bloc 31. L'enseignement était essentiellement oral avec des « livres vivants c'est-à-dire des professeurs qui enseignait les matières et connaissaient par coeur certaines oeuvres et les racontaient aux élèves ; mais aussi au moyen de huit livres, interdits bien sûr, (« quand j'entends le mot culture je sors mon revolver ») que Dita cachait sous une lame du plancher de l'école , au péril de sa vie.
Le quotidien du camp est fidèlement décrit, avec ses angoisses, le marché noir, la prostitution, les délateurs et son réseau de Résistance.
Cette détention «  light » n'était en fait qu'un répit de six mois avant la solution finale et le remplacement de la « fournée »par une nouvelle de 500 gosses et leurs familles. Cette gamine, pleine de courage, d'optimisme et d'humanité avait pris pour devise : « Vivre est un verbe qui se conjugue au présent ».
Un superbe ouvrage qui éclaire sur un aspect méconnu des camps de la mort. À ne pas manquer!
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Dita est une jeune fille de 14 ans, juive, déportée de camp en camp, d'abord à Terezin, puis au camp familial d'Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, dans des conditions de plus en plus difficiles. Dita va réussir à survivre à l'horreur des camps de concentration, aux privations, aux coups grâce aux livres, 8 livres déchirés, écrits dans différentes langues, qu'elle cachera au péril de sa vie, les prêtant aux professeurs qui donneront des cours dans le bâtiment 31 du camp familial à Auschwitz, endroit où les nazis laissaient t vivre des enfants, pour servir de vitrine du régime pour d'éventuels observateurs étrangers.

Ce livre est bien sûr très émouvant. Il m'a rappelé le film "La vie est belle".

Les camps y sont décrits en détail et les problèmes abordés sont nombreux : trahison, homosexualité, amour, amitié. Les personnages sont très bien brossés et attachants (sauf les nazis).

Dita a vraiment existé et l'auteur l'a rencontrée pour écrire ce roman inoubliable.


Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Une lecture bouleversante et essentielle.
Je ne vais pas résumer le livre, le titre est éloquent. On sait à quoi s'attendre.
Un livre qui me fait penser que si je n'avais pas aimé la lecture, je serais passée à côté de quelque-chose de primordial, je n'aurais pas connu cette sensation de sortir de mon quotidien, de partager une autre vie que la mienne, ne serait-ce que le temps d'un roman.

"La bibliothécaire d'Auschwitz" est le genre de livre qui remet les idées en place si on a tendance à se préoccuper de choses qui n'en valent pas la peine, comme c'est finalement souvent le cas.

Tous les genres sont honorables. On peut avoir envie de s'évader, de se détendre, de s'instruire etc...quoi que l'on cherche, nous avons l'embarras du choix de nos jours.
Mais il y a des livres qui, parce qu'ils racontent la grande histoire, parce qu'ils laissent des traces indélébiles, sont des œuvres majeures.
Et ce roman en est une.

Et on devrait tous, et surtout les jeunes générations, lire de temps en temps ce genre de livre.

Pour ne jamais oublier.
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Un récit qui vous touche droit en plein coeur.
Cette histoire rend un bel hommage à la bravoure dont a fait preuve cette jeune fille dans la terreur du nazisme.
Un bel exemple de résilience.

L'auteur de ce livre nous fait découvrir le quotidien de Dita, originaire de Prague, elle est déportée avec sa famille au camp d'Auschwitz à l'âge de 14 ans.
Dita est intégrée au bloc 31, ce bloc rassemble les enfants du camp où ils sont censés y recevoir une instruction. Mais ils manquent de tout et surtout les livres sont interdits. Cependant, au fil du temps, le bloc s'est constitué une petite bibliothèque contenant 8 livres. Certains sont en mauvais états, mais ils sont un trésor inestimable dans ce lieu.
Lors d'un contrôle, Dita dissimule un livre au risque du péril de sa vie. C'est alors qu'elle est repérée par Fredy Hirsh, un éducateur juif responsable du bloc 31.
Admiratif de sa bravoure Il la nomme bibliothécaire et la charge de géré les quelques livres.
La jeune fille est débrouillarde, elle ne faiblira jamais devant sa tâche, inventant de nouvelles façons de faire afin que les livres satisfassent le plus grand nombre.
Malgré la peur, le manque de tout, la Fain et j'en passe, Dita gardera en elle la force d'avancer et l'espoir d'une vie meilleure.

#Challenge Multi-défis 2022
#Challenge ABC 2021/2022
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Je viens de terminer La bibliothécaire d'Auschwitz et ce livre restera un souvenir marquant de mes lectures de 2021.
C'est un témoignage sur l'holocauste mêlant personnages réels et fiction. Certains dont l'histoire a retenu le nom et qui aujourd'hui encore font froid dans le dos comme le Docteur Mengele qui exerça comme médecin dans le camp d'extermination et d'autres plus anonymes (en tout cas pour moi jusqu'à la lecture de ce roman) comme Freddy Hirsch, éducateur juif allemand et Dita Kraus, jeune adolescente tchèque, l'héroïne de ce roman.

Son auteur le dit : il a écrit un roman, le récit de certains évènements projetés sur le papier par ses déductions, son imagination et ses rêveries. Bien qu'en partie fictionnel, cet ouvrage est très documenté grâce aux témoignages recueillis, et il relate des évènements réels ayant eu lieu à partir de janvier 1944. Des flash-backs permettent de suivre Dita dans son exode dans un quartier où les juifs sont parqués, puis dans un ghetto jusqu'à la déportation. On entre dans l'horreur du quotidien de ce camp : travail forcé, faim omniprésente, maladie et extinction de masse.

A 14 ans, elle devient la bibliothécaire du bloc 31 où elle a la charge de 8 livres, véritables trésors soustraits à la surveillance allemande. Ils deviendront le support d'une école clandestine, une goutte d'humanité, une oasis que certains qualifieront peut-être de futile mais qui a représenté une parenthèse de joie pour des centaines d'enfants, pour un temps au moins.

J'ai apprécié la dernière partie du livre où Antonio Iturbe raconte sa correspondance et ses rencontres avec Dita, aujourd'hui âgée de 92 ans. Elle complète ce beau portrait de femme volontaire qui continue d'aller de l'avant comme elle l'a fait tout au long de sa vie.
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Edita Adlerova, 14 ans, cache des livres et devient la petite bibliothécaire du camp de concentration. Elle participe ainsi à sauvegarder une part de culture et contribue au bonheur des enfants d'Auschwitz. Il y a un peu de fiction dans ce roman, mais Dita a vraiment existé et plusieurs autres personnages. C'est un roman émouvant, prenant, le suspense étant de savoir si les protagonistes seront condamnés à mort à plus ou moins brève échéance. On s'indigne devant les horreurs nazies, on s'émeut devant certaines fraternités, on espère pour eux et on ne peut que s'incliner devant leur courage et la résilience de Dita. L'auteur, a la fin de son oeuvre, nous donne des nouvelles de ce que sont devenus les principaux acteurs de ce sombre épisode. Un maudit bon livre que je vous recommande !
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Première parution de ce roman en 2012 à Barcelone et il y a quelques jours je le trouve bien en vue dans une librairie, parution française 2020. J'ai eu un coup de foudre : la couverture m'interpelle ainsi que le titre. Je ne lis pas la quatrième pour me laisser une ouverture de lecture.

Bien m'en a pris, c'est un excellent livre et c'est avec Dita Kraus que nous allons parcourir ce camp BIIb à Auschwitz. Dita vient du ghetto de Terezin où les juifs de Prague avaient été conduits, elle y restera un an avec son père et sa mère. Elle avait 9 ans le jour où les Allemands sont entrés dans Prague. L'arrivée à Auschwitz est très prenante et pourtant ce n'est pas le premier livre que je lis sur ce thème. Les livres y sont bien sûr interdits, mais, elle aura cette "chance" de devenir la bibliothécaire d'une école fictive à l'intérieur de ce camp.

Elle rencontre Fredy Hirsch, chef de bloc, qui lui sera d'une grande aide. Les enfants sont parqués au bloc 31 (plus de 500), un camp familial y est installé pour prouver que ce lieu n'a rien de dramatique…

"Elle veut échapper à l'odieuse réalité de ce camp qui a tué son père et elle sait qu'un livre est une trappe qui conduit vers un grenier secret : vous l'ouvrez et vous entrez dedans. Et votre monde devient autre."

Dans ce récit vont apparaître aussi Joseph Mangele ; Margit, amie et soeur de coeur de Dita, et Otto pour les personnages principaux, un petit passage pour Anne Franck aussi et son journal. L'auteur, pour écrire cette histoire, a été en relation avec Dita pendant plusieurs années, ce livre est bien sûr romancé mais tiré de faits réels, je pense que vous vous en doutez. Dita a 90 ans en 2019 au moment de la sortie du roman.

"En fin de compte, H.G. Wells avait raison et sa machine à explorer le temps existe bel et bien : ce sont les livres."

Elle nous racontera sa vie, les pertes innombrables et innommables qui l'entourent, quelques belles rencontres. Elle nous parlera de ces quelques livres que Fredy a pu récupérer et qu'ils cachent, des files de droite et de gauche, des couleurs de triangles portées par les prisonniers et de cette étoile jaune…

La fin du roman est encore plus terrifiante, on a beau avoir lu ce qu'il s'est passé dans ces camps on ne ressort jamais indemne de ces lectures. le dernier endroit où Dita apparaît dans ce récit c'est à Bergen-Belsen, elle a alors 16 ans…

"Même sans chambre à gaz, Bergen-Belsen se transforme en une machine à tuer. Il faut retirer chaque jour une demi-douzaine de cadavres du baraquement. Officiellement, ils sont répertoriés comme des décès par mort naturelle. La mort est aussi naturelle à Bergen-Belsen qu'une mouche dans une étable."

J'ai été happée par l'écriture et cette histoire terrible et prenante, je pense m'en souvenir pendant longtemps. Je ne le recommanderais pas à tous, il faut s'accrocher, mais il faut aussi savoir ce qu'il s'est passé…

Lien : https://passionlectureannick..
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Une lecture qui m'a beaucoup touché. Une histoire poignante, forte en émotion. On ne peut que s'attacher aux personnages. Dita, sa maman, margit, Fredy Hirsh. On se sent avec eux et l'horreur des camps de concentration d'Auschwitz. Préparez vos mouchoirs car il est inévitable de verser des larmes.
C'est l'histoire de Dita Kraus ( en partie romancée) la jeune bibliothécaire clandestine du bloc 31 ainsi que Fredy Hirsh enseignant et sportif juif allemand qui ont réellement existé.
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Une lecture souvent dure, qui fait venir les larmes, mais nécessaire. Nécessaire pour en apprendre plus, bien que la fiction se mêle à l'histoire, pour mieux connaître la vie qui était imposée aux victimes du régime mis en place.
Ma lecture a été longue, fastidieuse, pour des raisons personnelles. Mais lorsque j'ai enfin pu m'y plonger je l'ai dévoré. En deux jours le livre était refermé, lu, terminé.
Plonger dans la vie, dans les histoires de nombreuses victimes m'a bouleversé. Mais j'ai aimé la façon dont l'auteur leur redonne leur force, leur courage, et réussit également à montrer ceux qui étaient déjà « partis », loin à l'intérieur d'eux-même. Écrire sur l'histoire, et notamment sur ce pan de l'histoire, reste une tâche complexe. Pourtant ici le livre ne tombe pas dans le sentimental, dans le pathétique. On se retrouve face à de véritables personnes, avec leurs souffrances, leurs joies, et ces instants d'espoir ou de peur. La fiction réussit à faire passer au lecteur des éléments qui peuvent nous sembler lointains, parfois inimaginables. Les recherches historiques effectuées pour mener à bien l'écriture de ce roman permettent de concrétiser véritablement ce lien historique. Et le dossier présent à la fin de l'oeuvre, présentant la véritable Dita et son époux, donnant des informations complémentaires, donne également un accent de vérité à l'ouvrage. Ce n'est pas simplement un roman « racontant » les camps, c'est aussi l'histoire romancée de véritables personnes.
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