Christian Jacq (né en 1947) est un écrivain dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est prolifique. Egyptologue de formation - et de passion il est l'auteur de plusieurs dizaines d'ouvrages (romans et études) sur l'Egypte ancienne, et parfois moderne. Il s'est aussi lancé avec un certain succès dans le roman policier avec Les Dossiers de Scotland Yard qui deviendront au gré d'un changement d'éditeur Les Enquêtes de l'Inspecteur Higgins (44 volumes à ce jour)
Sur le seul thème de l'Egypte ancienne,
Christian Jacq a écrit plusieurs ouvrages notables :
Champollion l'Egyptien (1987), biographie du déchiffreur des hiéroglyphes,
L'Affaire Toutankhamon (1992), récit de la découverte du tombeau de Toutankhamon en 1922,
La Reine Soleil, l'aimée de Toutankhamon (1988) et surtout plusieurs séries de romans dont certaines sont hautement recommandables : le Juge d'Egypte (1993-1994) qui comprend La Pyramide assassinée, La loi du désert et La justice du vizir. Ramsès (1995-1996) qui comprend le Fils de la lumière, le Temple des millions d'années, La Bataille de Kadèsh, La Dame d'Abou Simbel et Sous l'acacia d'Occident. D'autres séries suivront, mais les deux premières (à mon goût) sont les mieux réussies.
La Pyramide assassinée est donc le premier tome du Juge d'Egypte. On y fait la connaissance de Pazair jeune juge de 21 ans qui enquête sur une série de meurtres dans et autour de la Grande Pyramide. Il s'agit donc ici d'un roman policier dans un cadre historique, ou d'un roman historique sur un thème policier, l'auteur joue en effet merveilleusement sur les deux tableaux : son sens de l'intrigue lui permet de dérouler une enquête où ne manque ni le mystère, ni les fausses pistes, ni les chausse-trappes, avec même une histoire d'amour à la clé, et son érudition en matière d'Egypte ancienne lui permet de donner à cette histoire un cadre historique crédible, assez documenté sans tomber dans l'excès.
Double dépaysement assuré donc. Un agréable moment de détente.