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A quatre heures du matin le 13 mars 1964, à New York, dans le Queens, une jeune femme qui rentre chez elle est agressée dans la cour de son immeuble. Ses cris résonnent dans les appartements alentour, mais personne n'appelle les secours. Concentré sur deux heures, de bons voisins raconte les derniers instants de cette femme. Mais c'est aussi le récit de ce qui se passe chez différents voisins, témoins inertes de son calvaire.
C'est enfin l'histoire de la ville, de ses nuits faussement calmes, de sa violence aveugle. Ryan David Jahn s'empare ici d'un fait divers réel, le meurtre de Kitty Genovese, qui a défrayé la chronique dans les années 1960 et donné naissance à la notion "d'effet du témoin" : lors d'une situation d'urgence, les témoins sont d'autant moins susceptibles d'intervenir qu'ils sont nombreux. Usant de toutes les ressources du roman pour interroger cette criminelle passivité, l'auteur mène de concert de multiples fils narratifs, les entrecroise avec un art consommé du récit et tisse le sordide canevas de nos démissions ordinaires.



A partir d'un fait divers réel, celui du meurtre de Catherine Genovese l'auteur essaye de comprendre le comportement humain. Celui de cette femme qui attend le retour de son époux ( qu'elle soupçonne d'adultère), celui de ce fls de 19 ans s'occupant de sa mère mourante, celui de cet homme à l'homosexualité refoulée, celui de ces 2 couples venant de pratiquer l'échangisme...

Tous ces témoins ont quelques points communs, leurs états d'âme, leur mal être, leurs inquiètudes.. Et durant 2 heures Kat appelera à l'aide, en vain....

L'effet du témoin ou comment penser qu'un tel syndrôme puisse exister? Ce livre n'a pas la prétention de nous apporter de vraies explications voire réponses, ce syndrôme existe bel et bien, ce livre avant tout nous met face à notre propre lacheté.

Une histoire bouleversante, sidérante qui nous laisse en plein questionnement.. Agirai-je de la même façon, mes soucis sont-ils plus importants que la vie d'un être humain...???????

Un livre coup de boule...
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Ce roman est basé sur une histoire vraie, celle de l'assassinat de Kitty Genovese dans l'indifférence de ses voisins, le13 mars 1964.

Dans de bons voisins la victime s'appelle Kat Marino, c'est un tout petit brin de femme qui travaille de nuit en tant que gérante d'un bar. C'est en rentrant chez elle qu'elle sera violée et agressée pour finir en sang. Elle luttera de toute sa volonté, de toutes ses forces toute la nuit. Dans cette cours d'immeuble, plusieurs fenêtres sont encore allumées. Que font donc les voisins ?
Ryan David Jahn nous les présente à tour de rôle, et nous montre ce qu'ils vivent au moment où Kat lutte de toute sa volonté pour survivre.

Un jeune homme de 19 ans s'occupant de sa mère très malade doit le lendemain se présenter pour la visite médicale afin d'aller au Vietnam. Un couple qui entreprend une première expérience échangiste, un homme qui se découvre homosexuel, une infirmière qui rentre bouleversée de son travail, un autre homme qui revient du bowling et qui se dispute avec sa femme. Toutes ces personnes, bien que voyant le drame se dérouler sour leurs yeux n'appelleront pas la police, chacune étant persuadée que l'autre,le voisin l'aura déjà fait.

L'auteur nous présente aussi les personnes qui arriveront sur les lieux du drame : le policier, les ambulanciers et l'un des voisins qui était absent.
Nous plongeons dans l'esprit du tueur qui se demande quand on l'empêchera de commettre de telles horreurs.
Et à chaque fois, nous assistons impuissants à la lutte de Kat, sa volonté de vivre.

C'est un roman fort bien écrit qui forcément dérange. Ça fait peur,ça remue les tripes. N'est-ce pas parfois dans l'indifférence la plus complète que des drames se produisent ? Combien de bons voisins n'alertent personne lorsqu'ils entendent des enfants ou des femmes crier dans la nuit ? Combien parmi nous passons devant les pires détresses en baissant les yeux car, après tout que pouvons nous faire ?
Une histoire de lâcheté, bêtise et égoisme
Lien : http://dzahell.fr/?p=283
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Un fait divers tristement banal... Pour la malheureuse Kat : la conjonction d'un manque de chance, de faits d'un égoïsme forcené, la succession d'événements somme toute anodins qui conduisent au pire !

La chronique d'un drame si aisément évitable au coeur d'un monde en manque d'humanisme et de tolérance... Une leçon de vie au goût amer !

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En ouvrant ce roman, pourtant chaudement recommandé, je me suis dit : "Aïlle, aïlle, aïlle, mais pourquoi l'as-tu emprunté ? Ca va être pénible, ces descriptions de ce que chacun fait...."

Eh bien pas du tout. L'auteur nous embarque dans sa narration, et nous suivons quelques personnages avec chacun quelque chose à cacher.

Sans oublier la pauvre Kat, une battante, qui ne se laisse aller qu'une fois sauvée dans l'ambulance, malheureusement.

Un récit pleins de rebondissements qui m'a finalement tenu en haleine jusqu'au bout.

Une conclusion : prenez la peine de nouer des liens avec vos voisins, cela vaut vraiment la peine en cas de coup dur. (NB : la fête des voisins a lieu le 1er juin, j'ai déjà invité tout le monde...)

L'image que je retiendrai :

Celle de Kat à la fin de son calvaire, nageant dans la mare de son propre sang, répandu sur tout le parking, symbole de son agonie.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Une nuit alors qu'elle rentrait de son travail de gérant de bar, Kat est violemment agressée devant chez elle. Plusieurs de ses voisins du haut de leurs appartements assistent à la scène mais aucun n'interviendra ni n'appellera les secours persuadé que quelqu'un d'autre l'aura fait.. le roman suit le calvaire de la jeune femme pendant plusieurs heures de la nuit (l'agresseur, un temps mis en fuite, reviendra achever son horrible besogne) et les vies qui continuent dans la résidence durant cette nuit de cauchemar.
S'inspirant d'un fait divers des années 1960, Ryan David Jahn raconte l'inexplicable mais aussi le racisme et l'homophobie en Amérique, les relations conjugales, la famille et l'infinie solitude de l'être humain. Noir, c'est noir.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Une nuit ordinaire à New York dans les années soixante . Il est 4 heures du matin , Kat rentre du boulot et rêve d'un bon bain qu'elle va prendre avant d'aller se coucher , dans son appartement de la résidence « The Hobart Apartments » . Comme elle , certains de ses voisins et voisines sont encore debout à cette heure , l'une d'elles se dispute avec son mari volage , l'autre soigne sa mère , cet autre trompe sa femme avec l'épouse d'un de ses collègues ou ce dernier découvre l'amour dans un les bras d'un ami après avoir été tenté par le suicide . Aucun ne lèvera le petit doigt pour tenter de sauver Kat après qu'elle se soit faite agressée par un déséquilibré devant leurs yeux .. .Quand passivité rime avec culpabilité.
Ryan David Jahn transforme ce fait divers en un roman noir et glacé. Il montre l'indifférence dans ce qu'elle a de plus abjecte .Son style est subtil et corrosif qui combine les détails les plus futiles de la vie quotidienne et les sentiments les plus iniques de la pensée humaine , laissant malgré tout une petite place pour le pardon et le salut .
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En prenant sa Studebaker pour rentrer chez elle, Kat ignore qu'elle va connaître la nuit la plus longue de sa vie. Et aussi la dernière.

Kat Marino, serveuse tranquille quitte son travail peu avant 3h du matin....Elle ferme le bar, constate qu'un pneu est crevé... Mais c'est une battante et bien qu'elle n'a qu'une envie "prendre un bain" elle se voit dans l'obligation de changer cette fichue roue....
"fastoche"....
Puis, lentement, elle prend la route de chez elle, une petite résidence de quelques étages dans le Queen's..

Elle croise un voisin, Franck qui quitte le parking à cette heure avancée de la nuit, en ayant l'air inquiet... Un hochement de tête des deux voisins en guise de "bonjour-bonsoir", mais chacun perdu dans ses pensées ou ses soucis....

La Studedbaker se gare à la place laissée vide.... Il lui semble apercevoir un homme dans la pénombre... Mais peu importe "prendre un bain"..... L'homme s'approche, elle sort des clefs......

Kat va vivre un enfer dans cette cour intérieure de la résidence.... Elle crie, les voisins accourent à leurs fenêtres, des lumières s'allument, des visages apparaissent aux vitres.... Elle voit ses voisins la regarder se faire tuer...
Quelqu'un va intervenir ?
Quelqu'un va appeler la police ?
Quelqu'un va appeler l'ambulance ?
Mais si ce quelqu'un c'était vous ? nous ? moi ?

C'est un livre d'une puissance phénoménale. Traite-t-il seulement de la lâcheté ? peut-on dire que tous ces voisins sont lâches ? non mais ils se réfugient sur "l'effet de groupe" où quelqu'un va prendre les choses en mains...

C'est un livre qui a une portée profonde sur l'âme humaine : on peut se poser la question de savoir qu'elle aurait été notre attitude si nous étions un des voisins de Kat...

Mais le simple fait de se poser cette question nous amène à nous interroger sur notre philanthropie...

Sommes-nous réellement ce que nous pensons être ?

Un livre qui vous marque au fer rouge.


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Un coup de coeur pour ce premier roman ! Ambiance noire et kaleïdoscopique dans ce premier roman et polar de Ryan David Jahn, dans lequel il distille à chaque page un suspens maîtrisé, car même si nous connaissons déjà le calvaire que vivra Kate, de bons voisins, est l'histoire de démissions ordinaires, plus ou moins inoffensives, qui atteindront leur apogée dans cette nuit fatale pour Kitty, devenue Kate.
Critique complète sur le blog (un peu longue) et mise en perspective avec Est-ce ainsi que les femmes meurent de Didier Decoin
Lien : HTTP://lire-ecouter-voir.com
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Je viens de terminer "De bons voisins" un roman inspiré d'un fait divers qui à défrayé la chronique dans les années 60 et donné naissance à la notion d'"effet de témoins": dans une situation d'urgence, les témoins sont d'autant moins susceptibles d'intervenir qu'ils sont nombreux. Un roman noir....vraiment très noir qui vous glace le sang ou l'on suit le calvaire de Kat Marino dans l'indifférence et la passivité de ses voisins qui pendant ce temps continue leurs vies comme si de rien n'était. Un roman sans temps mort, déstabilisant qui nous fait poser des questions.
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Un "roman" inspiré d'un fait divers des années 60 qui ne manque pas de souffle. du début à la fin, j'ai été emportée par l'histoire, révulsée pour être plus exact.
Un roman tissé comme une toile d'araignée entre les histoires des différents protagonistes qui ont un lien avec le personnage centrale: Kat.

Qu'est-ce qui dans une vie qui puisse justifier le fait que l'on ferme les yeux sur ce qui se passe en bas de chez soi?

La masse n'est pas forcément synonyme de sécurité au contraire dans de bons voisins elle contribue au drame qui se joue. Et sont donc autant coupables que l'agresseur. Pas de l'indifférence pire de la passivité.

J'avais envie de rentrer dans le roman afin d'agir car en tant que lectrice, je me sentais comme ces gens malsains qui observaient de leurs fenêtres une scène macabre,

Un roman fort et malheureusement actuel. L'égocentrisme de notre société, nos peurs aussi qui nous enferment à l'autre.

Un auteur qui atteint son but. Une maîtrise parfaite de la trame narrative et du choix des mots. Aucune complaisance n'est fait à l'égard des autres personnages

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