Cet été j'ai subitement eu envie d'une lecture légère pour accompagner mes séances de vélo d'appartement. Il me fallait quelque chose de facile à lire – qui ne demanderait pas trop de concentration – et qui me permettrait aisément d'oublier mon activité sportive en permettant à mon imagination de galoper. Une petite romance historique, ça me semblait idéal.
Celles et ceux qui me suivent savent que ce n'est pas un genre que je lis beaucoup car j'y trouve très rarement mon compte et sans complètement avoir d'a priori, j'y plonge quand même en me disant que ça ne va pas voler très haut et que je risque de souvent lever les yeux au ciel…
Bon, pas de suspens, même si Eloisa James propose ici un texte satisfaisant car il fait son job, ce n'est clairement pas le roman du siècle et il n'évite pas certains clichés.
Le titre l'indique, c'est une réécriture de la Belle et la Bête. Moui bon… vraiment vite fait. A part le handicap du héros – qui n'en est pas vraiment un en plus car il reste carrément séduisant ! – et la beauté de l'héroïne… Voilà. C'est tout ce qui rapproche ce titre du conte.
Le parallèle est bien plus évident avec Docteur House qui est l'inspiration principale pour le personnage de Piers Yelverton : un médecin qui a une blessure à la jambe (dû à un infarctus) et un caractère d'ours, le tout sauce XIXe (les diagnostics différentiels étaient un peu moins poussés, disons que du moment que le médecin préconisait autre chose qu'une saignée, c'était déjà un sacré précurseur !).
Comme d'habitude dans les romances (historiques) c'est cousu de fil blanc : le héros irascible a en fait un grand coeur et malgré son apparence terrifiante il est hyper sexy (selon toutes les nanas du roman) ; l'oie blanche a finalement elle aussi de la répartie et le duo explosif que tout sépare finit évidemment par s'accorder parfaitement. Et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Voilà voilà.
Les personnages – bien que clichés – ne sont pas totalement inintéressants et leurs répliques sont clairement le point fort de ce roman.
Le sexisme (souvent présent dans ce genre d'histoires) reste modéré ; en tout cas je n'ai pas souvenir de scènes vraiment problématiques (c'est pas féministe non plus, faut pas se leurrer).
Le contexte historique n'est pas extraordinaire – et je suis sûre que les spécialistes y trouveraient des erreurs – mais à mon sens, il fonctionne et créé assez d'images pour transporter le lecteur dans le décor souhaité.
Ce n'est donc pas une lecture désagréable car elle fait son job. C'est sans surprise, c'est reposant. J'aime généralement pouvoir me nourrir de mes lectures mais parfois, on a juste besoin de facilité, pas plus ; et dans cette optique, cette série écrite par Eloisa James est efficace.
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