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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai retrouvé la plume de Henry James avec grand plaisir. Son écriture est délicieuse mais exige également une concentration assez intense, qui n'a pas toujours été évidente à fournir. Moi qui aime les métaphores, j'ai été servie car il en use fréquemment et à merveille.
La femme dont Henry James nous présente le portrait est Isabel, une jeune femme américaine que la tante prend sous son aile et ramène avec elle en Angleterre où elle rencontre son cousin Ralph à la santé fragile.
Je me suis immédiatement prise de sympathie pour Isabel, dont l'envie de liberté semble au début du roman plus forte que les conventions, et d'empathie pour Ralph dont la faible constitution l'empêche de mener à bien quoi que ce soit.
Cependant, la haute société européenne du 19ème siècle est un milieu dangereux pour une jeune fille ; certaines bontés peuvent aller à l'encontre de leur objectif premier, et une jeune femme naïve peut devenir la cible d'amis se présentant comme des bienfaiteurs, Isabel l'apprendra à ses dépens. Je n'ai eu de cesse de lui souhaiter de trouver son chemin dans ce jeu de dupes, ce maelström de faux-semblants et de fausses intimités.
Henry James s'y entend pour disséquer la psychologie des personnages et en particulier du sentiment amoureux, dans ce roman d'initiation qui restera certainement un de mes préférés du genre.
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Isabel Archer est l'héroïne de ce roman d'Henry James. Elle est originaire d'Albany, New York, elle est orpheline sans le sou et elle est aussi très naïve et c'est une ingénue, mais cela n'empêche pas qu'elle est très intelligente et orgueilleuse. En 1872, Mrs Touchett l'a invité dans sa propriété près de Londres, à Gardencourt. Là, elle fait la connaissance de son cousin Ralph Touchett, et de leur voisin Lord Warburton. Ce dernier est sous le charme d' Isabel, il demande sa main en mariage. Isabel refuse car elle désir prendre son destin en main et envie aussi de connaître l'Europe avant de se marier. Son cousin Ralph Touchett qui est sérieusement malade, apprécie la compagnie de la jeune fille et l'observe avec intérêt ainsi que son amie Henrietta. Caspar Godwood, un jeune bostonien, un américain, la suivit jusqu'en Angleterre, il est épris, fou amoureux aussi d'Isabel. Mais, elle ne désire pas faire sa vie avec lui. Isabel fait la connaissance de Mme Merle, la jeune fille est pleine d'admiration pour elle. En compagnie de sa tante elle se rend à Florence où Mme Merle présente Isabel à un autre Américain Mr Osmond. C'est un original et excentrique et un grand amateur d'art. Lui et Mme Merle forme un couple manipulateur envers Isabel. Madame Merle fait penser à une sorcière. Une fois qu'Isabel a beaucoup voyagé, elle a observé le monde et accepte d'épouser Osmond. En acceptant de faire sa vie avec Osmond, elle plonge dans un univers trouble mélange du bien et du mal. Son mariage semble être un échec total.
Je trouve très touchant, et même troublant cette jeune fille Pansy qui a reçu une éducation dans un couvent à Rome , qui est orpheline de mère. Non, bien sûr elle est présenté comme cela au début du roman. En faite, elle est l'union d'Osmond et de Madame Merle. Sa mère la maîtresse d'Osmond se mêle du mariage de sa fille pour assurer le destin de son enfant illégitime. Pansy a quinze ans, elle a quitté le couvent à Rome, elle vit seule à Florence avec son père. Elle est d'une grande douceur, innocente et puérile. Elle est en pleine admiration pour Isabel qui sera sa futur belle-mère. En grandissant, elle se transforme en une élégante fée, elle est amoureuse d'un jeune homme M. Rosier, mais son père ne l'accepte pas refuse. Il veut la voir marier avec un aristocrate, Edward Rosier malheureusement n'a pas assez d'argent et il n'en ait pas un ! Madame Merle aura son mot à dire, son père la voit très bien avec Lord Warburton, il est aussi manipulateur avec sa femme qu'avec sa fille, en un mot c'est un odieux personnage qui fait froid dans le dos. J'aime aussi une certaine tendresse pour Raph, le pauvre homme, il est très malade est fou d'amour en secret pour sa cousine Isabel, elle ne le voit pas, il en est même très malheureux. Osmond n'aime guère Raph. C'est pourtant, Raph qui a tout fait au chevet de son père mourant pour qu' Isabel puisse avoir un bel héritage et réaliser son destin. Elle se trouve à la tête de 70 000 livres. le grand thème de ce roman est la question du mariage, la tante d'Isabel, voit d'un très mauvais oeil l'union entre Isabel et Mr Osmond, surtout que cette union est manipulé par Madame Merle. Elle fut la maîtresse d'Osmond. Il ne possède rien c'est au crochet d'Isabel qu'il va vivre et en profiter. Ce qui est très mal vu ! Henry James applique dans ce roman sa technique du point de vue. Tout le roman est écrit via le regard d'Isabel, une femme libre qui n'en fait qu'à sa tête, malheureusement elle se trompe par orgueil tout simplement. J'ai pris un grand plaisir à lire ce roman très romanesque bien construit, accompagné de son humour léger. J'ai trouvé ce roman très dense, une écriture sublime, je ne sais si j'ai tout compris, c'est un roman remplit de retenu riche et dense. J'ai trouvé ce roman par un certain côté très moderne en ce qui concerne la place de la femme et le rapport au mariage, nuancé bien sûr.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Merveilleux ouvrage sur la vie d'une femme américaine, Miss Isabel Archer, et ses pérégrinations à travers l'Europe. Ce livre est génial par bien des points, même si certains passages poinçonnent le coeur. La façon dont Isabel se fait entraîner par des sales types est particulièrement bien pensée de la part de l'auteur, puisque, loin des les critiquer, ce dernier les encense, en se plaçant du point de vue de la jeune fille, les enterrant sous des compliments qui paraissent bien peu mérités et éveillent notre méfiance. La fin répond magnifiquement au début avec l'apparition du fantôme promis au début. Je suis triste pour Ralph. Enfin, j'aimerais aborder un point qui me paraît un peu délicat : le mobile de Mme Merle ; je pense que j'aurais préféré penser que celle-ci n'en avait aucun à part la méchanceté, cela la rendait plus fascinante ; quand j'ai appris qu'elle en avait un, bien que celui-ci fut bon, je ne suis pas sûr que j'en ai été satisfait. le style d'Henry James est admirable. Enfin, je vois que beaucoup prétendent qu'il s'agit d'un ouvrage féministe. C'est bien plus que cela.
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J'ai aimé ce roman sans pouvoir m'attacher à l'héroïne. Un jour, ma fille l'a offert à une amie en supposant qu'il pourrait lui plaire. Cette jeune fille s'est immédiatement reconnue dans ce « Portrait de femme ».
La superbe écriture d'Henry James, nous transporte au XIXe siècle, en Angleterre, puis à Florence dans une ambiance merveilleusement écrite. Isabel Archer, la jeune femme dont il fait un portrait très soigné, en n'épargnant aucun défaut de sa personne égoïste, a tout pour elle : la beauté, la culture, l'intelligence, les relations familiales et sociales et la richesse puisqu'elle vient d'hériter de son père. Mais cette demoiselle veut la liberté, ce qui la conduira à faire un très mauvais choix.
Elle rejette tous les prétendants excepté Osmond, un homme machiavélique qui la séduit pour sa fortune.
Le personnage le plus touchant est Ralph, un homme sensible, généreux, à l'écoute de sa belle cousine. Il souffre d'une maladie qui lui ne donne pas l'espoir de vivre longtemps, il est prêt à tout pour qu'Isabel soit heureuse. Mais celle-ci le dédaigne, préférant rester indépendante. D'autres personnages secondaires entourant Isabel font l'objet de portraits admirables dans ce splendide récit.
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Ma toute première rencontre avec Henry James. Je suis entré dans ce livre, dont j'ai longtemps hésité à faire l'acquisition, avec une certaine appréhension. Les quelques critiques que j'avais pu lire ici et là parlaient d'un roman luxuriant, tissé de phrases dont la complexité n'était pas sans rappeler du Marcel Proust avant l'heure. Or, si j'avais aimé À la recherche du temps perdu (qu'il me faudra relire maintenant que l'âge et l'expérience ont fait de moi un lecteur un brin plus aguerri), je gardais cependant le souvenir d'une lecture particulièrement astreignante (je vous fais grâce du nombre de fois où, arrivé à la fin d'une très longue phrase, il m'a fallu reprendre celle-ci à son début : un premier passage pour reconnaître le terrain et un deuxième pour apprécier enfin la beauté du paysage.)
Tel ne fut cependant pas le cas avec Portrait de femme : je l'ai ouvert un vendredi soir, l'ai achevé le lundi suivant et pas une seule fois au cours de ces trois jours de lecture intensive (avide !), je n'ai eu à revenir sur la moindre phrase (bien que certaines soient un peu alambiquées). Je n'ai pas non plus réussi à le lâcher un seul instant : je petit-déjeunais avec, je grignotais avec, je m'endormais avec.

Portrait de femme est un livre lent, subtil, délicat, fabuleusement riche de non-dits et de sous-entendus, qui ne nous fait pénétrer que tardivement au coeur de l'intrigue (la manipulation de l'héroïne, la fabrication de son mariage et le fiasco qui en résulte logiquement). Il se pourrait même, finalement, que l'intrigue, somme toute banale pour une oeuvre du 19e siècle, ne soit pas l'aspect essentiel de ce roman tant les personnages admirables ou vénéneux qui le peuplent semblent plus importants que l'histoire à laquelle ils participent. Peut-être ai-je mal compris ce livre d'une intelligence supérieure (ou peut-être l'ai-je lu comme un de ces lecteurs superficiels dont il est fait mention sur la quatrième de couverture) mais j'en ressors avec l'idée que son auteur est nettement plus intéressé par les individus et leurs motivations que par leur destination finale : la soumission de l'héroïne à son bien triste mariage ne nous est contée que dans la toute dernière page du dernier chapitre ; de plus, ce roman ne s'appelle pas « Histoire de... » mais « Portrait de... ».
Au-delà du portrait d'Isabel Archer et de quelques autres personnages plus ou moins importants (le titre pourrait presque en être « Portraits de femmes »), ce roman est également une analyse des rapports entre une poignée de riches Américains et une Europe qui les obsède mais dont, pour la plupart, ils vivent à la marge.

Je ne sais pas si, dans ma vie de lecteur, j'ai déjà lu un récit de gâchis qui soit d'une telle élégance et d'une telle beauté. Esthétiquement supérieur à bon nombre de romans de l'époque (qui n'est pourtant pas avare en chefs-d'oeuvre).

P.S. : cette courte et imparfaite critique n'est absolument pas à la hauteur de mon émerveillement.
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Publié en 1880, Portrait de femme est l'oeuvre la plus célèbre d'Henry James et selon moi un des meilleurs romans que j'ai pu lire cette année. le romancier américano-anglais y conte les oppositions entre les us, les coutumes et les mentalités américaines et anglaises. Pour se faire, il dessine avec une grande finesse le portrait d'une jeune femme américaine indépendante qui part se trouver en Europe. La grande force d'Henry James est le brio avec lequel il décrit la personnalité des personnages en leur donnant une profondeur psychologique remarquable. En effet, j'ai été frappée par la justesse de l'analyse psychologique des moindres actions et pensées de chacun des protagonistes. Mais Portrait de femme est aussi un roman qui fait une grande critique sociale de la condition féminine et des manipulations de la société bourgeoise et aristocratique. L'intrigue et les diverses possibilités qui s'offrent à la jeune fille nous tiennent en haleine et nous émeuvent en plus de nous faire voyager. J'ai été happée par ce roman que je n'ai pas réussi à lâcher. Je vous recommande donc chaudement ce livre, qui vaut le détour simplement pour l'écriture et la finesse d'Henry James.
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