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3,39

sur 217 notes
Cette enquête policière se passe dans une clinique esthétique renommée.
Une femme, journaliste de profession, décide de se faire enlever la cicatrice qui la défigure depuis des dizaines d'années, et elle choisit cette clinique isolée pour son opération et sa convalescence, mais elle meurt assassinée.
Il s'agit encore une fois d'une enquête qui nous fait découvrir un milieu, un univers, ici, celui d'une clinique privée accueillant des femmes riches voulant procéder discrètement à des petits changements esthétiques. Mais la journaliste en question n'était pas seulement aisée, elle avait aussi la fâcheuse habitude de dévoiler tous les vilains secrets de tout le monde....est-ce la raison de son meurtre ?
J'aime beaucoup les enquêtes dans lesquelles nous pénétrons un univers particulier, avec ses habitudes, ses personnages singuliers, nous y découvrons des professions mais aussi des ambiances et des mentalités propres au milieu en question, sans oublier des policiers avec des personnalités bien affirmées.
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Par hasard, j'ai enchainé Une mort esthétique de P.D. James après Une avalanche de conséquences d'Elizabeth George. Les deux romans policiers sont sensés de passer en grande partie dans le Dorset. Je suis restée sur ma faim pour les paysages avec le roman d'Elizabeth George, mis à part les falaises qui se retrouvent sur toute la côte sud de l'Angleterre. P.D. James, comme dans bon nombre de ses romans, n'hésite pas à inventer un manoir historique avec un cercle de menhirs qui aurait été célèbre pour avoir servi de bûcher pour des sorcières.

Une mort esthétique est le dernier roman mettant en scène le Commandant Adam Dalgliesh de Scotland Yard. Né sous la plume de P.D. James en 1962, il a quand même eu une carrière exceptionnellement longue jusqu'en 2008 !
La réforme de l'âge de la retraite n'est pas à l'ordre du jour en Grande-Bretagne et P.D. James a inventé une fin toute victorienne pour son héros, plutôt qu'une retraite amplement méritée : .
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Étant une fidèle lectrice de cet auteur, j'ai tendance à anticiper le plaisir de ma lecture. Retrouver un certain style, une ambiance, des personnages, ça met en appétit.

Dans ce volume, on retrouve les ingrédients habituels qui rendent le crime si attrayant : une victime qui ne se doute pas de ce qui l'attend, des circonstances peu conventionnelles et des coupables très distingués.
Quelle idée d'aller se faire charcuter 10 jours avant Noël ? Ma chère Rhoda, vous auriez mieux fait de préparer un Christmas pudding et de la dinde farcie. Au lieu de ça, vous vous êtes jetée dans la gueule du loup!

Tant pis, grâce à AD et à ses fidèles lieutenants, les criminels sortent au grand jour, les méchants sont châtié s et de sombres et inavouables secrets révélés.

Et le comble pour un polar, c'est de se conclure sur un happy end !

Une enquête à tiroirs où se mêlent quelques réflexions de notre cher Commandant sur les vicissitudes de l'existence. Amour, suspense et cruauté, un cocktail épicé !
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Rhoda Gradwyn, célèbre journaliste d'investigation, est défigurée depuis l'enfance par une cicatrice sur sa joue gauche. Cela fait près de trente ans qu'elle vit avec ce défaut physique et, pourtant, elle décide, peu après son 47e anniversaire, de se faire opérer par un chirurgien esthétique car, d'après ses propres termes, « elle n'a plus besoin de cette cicatrice ».
Pour ce grand changement, Rhoda s'adresse à l'un des meilleurs plasticiens de Grande-Bretagne, le docteur George Chandler-Powell. Celui-ci propose à sa patiente de choisir son lieu d'hospitalisation : le chirurgien peut l'opérer à l'hôpital St Angela de Londres ou dans sa clinique privée du Dorset, installée à Cheverell Manor, une superbe propriété de Stoke Cheverell. Souhaitant une discrétion absolue, Rhoda opte pour cette seconde solution.

Le jour de l'opération, prévue pour le 14 décembre, arrive à grand pas. L'intervention se passe bien et, après un repas léger, la patiente se repose dans sa chambre. Mais voilà que, peu avant minuit, une personne se glisse dans sa chambre.
Le lendemain matin, l'infirmière de Chandler-Powell constate le décès de Rhode Gradwyn. La journaliste a été étranglée dans son lit…


Quel beau suspense que cette Mort esthétique (son titre en français).
Impossible, encore une fois (mais chez moi c'est presque pathologique) de découvrir l'identité du meurtrier avant que P.D. James ne daigne la dévoiler. Et, d'ailleurs, le dénouement de l'histoire est des plus surprenants.
L'identité du coupable est particulièrement étonnante, ainsi que le mobile du crime. Etant donné la haine qui se dégage des meurtres (car il y en a plusieurs) et le voile de mystère qui entoure chaque personnage habitant le Manoir ou gravitant autour de la maisonnée, on s'attend à un mobile beaucoup plus élaboré que celui qui nous est révélé.

Finalement donc, ce roman vaut surtout d'être lu pour l'ambiance générale qui s'en dégage que pour l'intrigue qu'il renferme. Cette enquête de Dalgliesh et de son équipe se caractérise par la grande patience des policiers de Scotland Yard, qui n'hésitent pas à se déplacer à gauche et à droite, à interroger plusieurs fois la même personne, à fouiller les moindres recoins de la vie des victimes. du moins, lorsque ces recoins sont un tant soit peu mis en lumière. Car de nombreuses zones d'ombre subsistent, même à l'issue du roman, dans la vie de Rhoda Gradwyn. Femme farouchement indépendante, n'entretenant pas de bonnes relations avec sa mère (celle-ci étant la seule parente de Rhoda), la journaliste reste un mystère pour Dalgliesh, Miskin et Benton-Smith.

Et pour moi aussi. Peu de victimes m'avaient autant passionnée dans un roman policier. Peut-être parce que P.D. James prend le temps d'installer ses personnages et de nous faire partager quelques moments de la vie de Rhoda Gradwyn avant de nous raconter sa mort. En tout cas, comme Dalgliesh, j'ai eu envie d'en apprendre plus sur Rhoda, de savoir ce qu'elle avait voulu dire en affirmant ne plus avoir besoin de sa cicatrice. Quel besoin peut-on avoir d'une marque qui vous défigure ? Est-ce cette cicatrice qui a forgé le caractère de Rhoda ? Est-ce à cause de cette marque qu'elle est devenue une femme à la fois aussi forte et tellement discrète ? Voulait-elle s'ouvrir aux autres une fois la cicatrice enlevée ? Autant de questions qui restent sans réponse et en deviennent presque obsédantes.

"The Private Patient" était donc un excellent polar. Un joli mélange de suspense et de calme (l'enquête se déroule sans rebondissements excessifs et les deux meurtres ne font pas l'objet de descriptions scabreuses) que P.D. James maîtrise à la perfection. Jusqu'aux dernières pages et à cette fin qui me laissent un goût de trop peu. Impossible de m'habituer à l'identité du meurtrier, je ne vois absolument pas cette personne commettre des actes aussi barbares que ceux qui mènent à la mort de deux victimes. Mais c'est vraiment le seul défaut que je trouve à cette intrigue so british.
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Rhoda Gradwyn célèbre journaliste d'investigation se rend au Cheverell Manor, le manoir du célèbre chirurgien esthétique le docteur Chandler-Powell, pour se faire enlever une vilaine cicatrice provoquée, à l'âge de 13 ans, par son père alcoolique. Pas de chance pour notre journaliste que l'on retrouve étranglée après une opération qui c'était très bien passée. le commandant Dalgliesh et son équipe du M.E.S sont appelés sur place. Pendant l'enquête sur ce meurtre assez étrange un deuxième meurtre se produit. L'équipe du commandant va douter de leur travail, mais tout va rentrer dans l'ordre à force de courage et de détermination.

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Une morte, un manoir, le Dorset... Une enquête menée par Adam Dalgliesh, secondé de Kate et Benton au coeur d'un manoir du Dorset, transformé en clinique de chirurgie esthétique pour londonniennes fortunées...
PD James s'intéresse moins au meurtre, comme d'habitude, qu'aux mobiles, aux personnages qui peuplent cette nouvelle énigme, y compris ces inspecteurs.
Bref, on se régale, au sein d'une enquête qui ne cherche ni le sensationnel ni le spectaculaire, la mort l'est bien assez, et ça fait du bien !

Lien : https://laffairekoutiepov.wo..
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J'avais beaucoup aimé les premiers romans de P.D. James, dans lesquelles à chaque fois l'auteur faisait la description précise et intéressante d'un milieu, et des portraits fouillés et minutieux d'un ensemble de personnages. Tous, victimes, suspects ou enqueteurs, avec leurs fêlures, leurs doutes, leurs blessures secrètes que l'enquête mettait à nue. Et tous cela dans une mécanique impecable, qui faisait qu'il était impossible de démasquer le coupable, on oscillait entre l'un ou l'autre des personnages et on dévorait les pages pour savoir enfin. Et on était pas déçu par le dénouement, toujours cohérents avec ce qui précédait.

Mais depuis quelques romans déjà, P.D. James ne semble plus que l'ombre d'elle-même. Et ce n'est pas ce livre qui va me faire changer d'avis. L'écriture reste proche des livres plus anciens, efficace et qui arrive à capter l'attention au début. Mais la description d'un milieu est absente, la victime étant une journaliste d'investigation déterrant des secrets honteux, on aurait pu s'attendre à des description de ce monde mais non, elle doit subir une opération de chirurgie esthétique on pouvait aussi penser que nous aurions une chronique au vitriol, rien encore. Quand aux personnages, ils sont plus que bâclés et superficiels. A commencer par la victime encore une fois, elle décide de se faire enlever une cicatrice qui la défigure depuis l'enfance, parce qu' "elle n'en a plus besoin", pourquoi elle en avait eu besoin, et qu'est-ce qui a changé, et bien nous n'en saurons rien. Quand à l'intrigue policière, elle est indigente, aucun suspect réel pendant la quasi totalité du livre, et la première personne qui a quelques qualités pour l'être est le coupable.

Cela se lit sans peine, mais c'est très décevant au final.
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The Private Patient
Traduction : Odile Demange

ISBN : 978-2253133742


C'est l'un des derniers romans de P. D. James et, disons-le tout net, ce n'est pas son meilleur. Avec près de six-cents pages en format Livre de Poche, de belles descriptions, certes, mais qui font parfois "remplissage" et des personnages que je qualifierai de "mous" ou alors de "stéréotypés", "Une Mort Esthétique", bien qu'il parvienne à accrocher son lecteur, surtout si celui-ci est un inconditionnel de la romancière britannique, reste plutôt indigeste. L'ambiance, pourtant, est très bien posée et même, à certains moments, inquiétante avec un naturel tel qu'on se demande comment l'auteur y est parvenue.

Il faut dire que l'intrigue se déroule dans un vieux manoir anglais du XVIIIème, rénové cela va sans dire pour répondre aux normes exigées par une clinique d'esthétique de luxe. le contraste entre Cheverell Manor et tout ce qui y témoigne d'un passé glorieux, et le modernisme réclamé par les nouvelles activités de ceux qui l'occupent, peut en déstabiliser certains. Mais en général, le décalage est agréable. Pour faire vraiment "couleur locale", il y a en prime "les pierres de Cheverell", tout à côté, où jadis fut brûlée une jeune sorcière, Marye Keyte, dont le spectre vengeur passe pour errer la nuit sur les lieux de son supplice. de fait, bien que cela agace particulièrement le Dr Chandler-Powell, directeur de l'établissement, on aperçoit régulièrement des "feux" et des "lumières" du côté des pierres ... (Lui-même va parfois s'asseoir la nuit parmi elles, simplement pour se sentir bien : comme quoi ... )

La patiente qu'il s'apprête à recevoir pour la débarrasser enfin d'une cicatrice que lui a laissée la violence de son père dans son enfance, n'est autre que Rhoda Gradwyn, célèbre et très sérieuse journaliste d'investigation qui, comme tous les membres de sa profession, ne dédaigne pas de fouiner par-ci, par-là, pour dénicher un scandale, récent ou beaucoup plus ancien. L'essentiel, c'est que les rotatives tournent à plein temps et que les gros titres s'arrachent comme des petits pains . Toutefois, si Rhoda vient à Cheverell-Manor, c'est initialement pour des raisons personnelles et donc esthétiques. Ce n'est qu'après un entretien avec la jeune servante du coin, Sharon, - et une visite guidée du parc et des fameuses pierres - que son comportement semble changer imperceptiblement. le limier journalistique dresse le museau et flaire ...

Mais quoi ? Et surtout, est-ce quelque chose en rapport avec son assassinat ? ...

Car, dans la nuit même qui suit une opération très bien réussie, une créature étrange, dont Rhoda jurerait qu'elle porte un masque de peau, s'introduit dans sa chambre et étrangle la jeune femme.

Les tabloïds anglais sont en deuil et combien de temps, se demande le Dr Chandler-Powell, pourra-t-on retenir la meute ? Une clinique privée célèbre et luxueuse, une journaliste brillante et reconnue par ses pairs de façon unanime, une opération de chirurgie esthétique et enfin, un meurtre : comment pourraient-ils y résister longtemps ? Et puis, Rhoda peut bien être morte en raison de son métier. Et puis ...

La machine aux rumeurs, cancans, suppositions (même les plus ineptes ) se met en route illico presto et Chandler-Powell, pourtant si flegmatique, s'en taperait bien la tête contre les murs. Mais comment s'opposer, notamment à l'enquête qui amène au manoir le commandant Dalgiesh, le policier-poète que nous connaissons bien, et toute son équipe, dont Benton-Smith et Kate Miskins (je ne vous garantis pas le nom de cet excellent officier de police mais je vous précise qu'elle est amoureuse de son chef, mais sans espoir.)

A l'atmosphère non pas dérangeante mais très spéciale de la demeure, au crime lui-même, s'ajoute une équipe médicale et administrative qui recèle pas mal de tensions. Ainsi, Chandler-Powell aimerait bien qu'on ignore qu'il est sur le point de rompre avec son infirmière préférée (très compétente, soit dit en passant), Flavia Holland. N'oublions pas la Directrice administrative qui descend, en droite ligne, des anciens propriétaires des lieux. Et puis, il y a Robin Boyton, un ami de Rhoda et un parent de la famille, qui loge dans un pavillon lorsqu'il le désire ... et qu'on retrouvera mort, enfermé dans son propre congélateur. Ah ! ne pas oublier l'attendrissant petit couple de Kimberley et David, les jeunes cuisiniers et insister sur le fait que Mog, l'homme a tout faire des lieux, a vraiment une sale tête.

Et pourtant, la fin déçoit, quelque chose manque ou alors elle est trop simple si on la compare à l'amas de renseignements et de soupçons et d'indices que l'auteur sème dans les deux tiers du livre.

Quoi qu'il en soit, Dame P. D. James fut un très grand auteur de romans policiers britanniques, celle qui n'hésitait pas à évoquer très nettement (et sans prêchi-prêcha) les questions spirituelles tandis que sa grande rivale, Ruth Rendell, elle aussi désormais décédée (à Londres, le 2 mai 2015, sacrée foutue année ! ) s'intéressait plus au psychologique - et avec quel génie, on peut le dire ! Ne lui disons donc pas un "au-revoir" teinté d'amertume : on ne gagne pas à tous les coups et elle nous laisse deux héros qu'on n'oublie pas : Dalgliesh bien sûr mais aussi Cordelia Grey.

Si ce n'est déjà fait, découvrez-la et, si possible, commencez par le début - là, j'avoue qu'il y a un tel désordre chez moi que je ne trouve plus les premiers livres que j'ai d'elle. Mais croyez-moi : je les retrouverai ! ;o)
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Un classique du genre par la reine du crime.
A lire et à relire à l'infini.
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C'est le deuxième livre de P.D. James que je lis après le Phare. J'aime ce genre de policier anglais assez traditionnel. L'intrigue est très bonne, on ne s'ennuie pas un instant, petit à petit les pièces du puzzle s'assemble. Les personnages sont fort bien décrits, aussi bien les policiers à la suite du commandant Adam Dalgliesh que les occupants du manoir. J'aime cette ambiance lourde et mystérieuse de la campagne anglaise, ici nous sommes en plein hiver dans le Dorset, dans un vieux manoir imposant et isolé. J'aime également beaucoup la couverture qui reflète parfaitement l'atmosphère de ce roman policier avec lequel j'ai passé de très bons moments.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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