Les secrets sont d'autant moins lourds et moins encombrants qu'on les ignore.
Quand un homme qui vous a aimée de toutes les manières, pendant des mois, commence à fatiguer, ne vous creusez pas la tête à chercher des raisons. Il n’en existe que deux : ou bien il est allé voir ailleurs, ou bien il n’y est pas allé depuis trop longtemps.
Mon rêve, depuis que je me suis faite à l’idée que ça ronfle la nuit, c’est un bonhomme, peu importe finalement lequel, grand ou petit, beau ou moche, riche ou pauvre, con ou pas, pourvu qu’il soit à moi, pas trop casse-machins et très, très gentil.
J’en avais trop subi pour continuer à me conduire comme une brebis bêlante, je me voulais froide et calculatrice. Je trouverais un moyen de retourner bientôt la situation et, alors, il me paierait tout et le reste.
Le cœur des femmes est comme l’océan. Dieu sait, quand les tempêtes les plus forcenées l’agitent, la survie têtue, l’immuabilité cancérienne de ses profondeurs.
Moi, je suis rien, rien du tout.
Je vis toute mon enfance très contente avec mes parents, à Yokohama. Mon père est monsieur japonais très sévère et directeur du port et ma mère naît à Talcahuano, Chili, et elle chante tout le jour et elle rigole. Mon père dit : « Assez, femme sans cervelle ! » Mais il rigole aussi en cachant sa bouche et il est plein de contentement avec elle parce qu’elle fait de la bonne nourriture. C’est pourquoi mes yeux sont pas collés comme mes compatriotes. A l’école, des filles bourriques me disent Œil du Petit Veau, mais je suis pas haineuse, je jette par-dessus l’épaule.
On est tous de drôles de gens.
Les gens sont méchants, ils ne vont pas se priver d’inventer des horreurs.
Les balles de mitrailleuse, ça choisit pas.
Dans une histoire d’amour, quand on sait comment ça arrive, tout ce qu’on a envie de voir c’est comment ça finit. Le reste, c’est pour que l’abruti de metteur se branle avec la caméra et que le film se ramasse.