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3,35

sur 1576 notes
Un thème récurrent chez Alexandre Jardin qui continue de se poser la question : la passion peut elle se transformer en amour simple, voire en ennui, par la force de l'habitude ; la passion est-elle soluble dans le quotidien ?

Ici, la passion, c'est Fanfan ; et elle aime Alexandre Crusoé. Oui, oui, un descendant en ligne directe du fameux Robinson cher à Daniel Defoë. Elle est belle, spontanée, lui est séducteur, manipulateur, amoureux et... fiancé à Laure.
Il pourrait tromper Laure, mais sa famille traine derrière elle un lourd passé de libertinage qu'il réprouve et combat. Pour ne pas succomber aux affres de cette tare familiale, il décidera de faire une cour effrénée à Fanfan, sans jamais conclure, préférant toujours la fuite.

Un bien beau texte sur l'amour passion – encore un diront les détracteurs de l'auteur, qui lui-même avoue ne pas pouvoir écrire sur autre chose – après « le zèbre » qui m'avait bien plu. « Fanfan » en est comme une variation au sens musical du terme.
Rafraichissant.

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J'étais pas super chaud à l'entame de ce livre. J'avais dû le lire il y a une vingtaine d'année et n'en gardais pas un souvenir impérissable. Mais bon il se trouvait là, je n'allais pas le jeter.
Avant de le lire j'suis tout de même allé faire un tour voir les critiques, peut pas dire que ce soit l'enthousiasme général.
J'y suis donc allé à reculons, l'argument décisif a été le peu de pages, estimant sa lecture à deux soirées.
Une histoire d'amour rocambolesque ou le bellâtre courtise la dame de ses rêves en s'empêchant de passer à l'acte, impossible puisque celui-ci est déjà promis à une autre femme. Les moyens, les subterfuges sont plus farfelus les uns que les autre. Et tout ça pour ne pas arriver à ses fins.
Vite lu, vite oublié. Pas la peine d'en faire cent lignes.
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Dans ce roman à l'eau de rose, Alexandre Jardin conte l'histoire d'un coup de foudre entre une belle équilibriste et un rêveur! Un rien névrotique sous ses airs charmants de bourgeois bien inséré, Alexandre Crusoé souffre de la peur de vivre! Mais lorsqu'il rencontre Fanfan, cocktail détonant de féminité et d'aplomb, de poésie et de liberté, il s'empresse de freiner des quatre fers et choisit de ne pas toucher pour ne pas fléchir, de ne pas vivre l'amour pour en préserver la magie.

Je n'aime pas émettre de jugement hâtif sans connaître, sans avoir au moins essayé de rentrer dans l'univers d'un artiste. Ce livre, beaucoup me l'avaient conseillée. Lasse, il m'est tombé des mains après seulement soixante pages :

J'ouvre le livre, je lis je lis...
"Bon à mon avis ça va démarrer dans pas longtemps"
Je lis, je lis...

Arrivée à la soixantième page, je me demande:
"Mais qu'est-ce que je suis en train de lire là?"

En essayant de faire de cet amour une histoire assez originale qui va à contre-courant de la mode, Alexandre Jardin est tombé dans l'excès du sentimentalisme. J'ai trouvé ce livre trop fleur bleue, c'est dégoulinant, plein de bons sentiments niais à souhait. Une histoire où il ne se passe rien... j'ai arrêté la lecture tellement j'étais tannée de cette platitude inutile. le personnage se demande tout le temps ce qu'il va faire et finit par se rendre compte à la fin de chaque chapitre qu'il doit séduire Fanfan sans faire les premiers pas... L'idée de base était intéressante et assez originale mais l'écriture et les personnages ainsi que la situation : WAOUH!!! Difficile de faire aussi gnan gnan mais bon... En tout cas cela m'a suffi pour ne pas avoir envie de lire ses autres romans.
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Quel besoin avais-je de lire ce roman ? oui, faire de la place dans ma bibliothèque qui explose et dans laquelle je ne sais plus où j'ai déposé mes préférés, un déballage de cartons à la va-vite et dont le rendu me déprime !
Mais pas seulement. Je crois que chaque livre m'apporte un petit bout de réponses à toutes celles qui m'embrouillent les neurones. Quand ma fille de vingt me pose des questions sur l'amour, il est probable que ce livre tombait à point nommer. Pas facile de trouver des réponses quand on a des années derrière soi et qu'on a oublié la difficulté de la passion contrariée. J'ai tendance à lui répondre aisément que ça va aller, que la vie va la pousser vers de nouvelles aventures qui se chargeront de lui faire oublier sa tristesse. Mais au fond, mes propos sont ridicules.
Parce que quand on a vingt ans, comme le chante Ferre:" Quand on aime c'est pour tout' la vie". Ce roman, c'est mignon comme tout. Et je repense à ma pitchoune, elle est romantique. Moi pas. Voilà pourquoi je suis à côté de la plaque. Difficile dès lors de trouver les mots justes.
Je lui dirai sûrement, ton julot est de « ceux qui ne s'engagent pas [ils] ne sont que des figurants, pas des acteurs. » wouai ! efficace, ça, hein ?
J'essaierais aussi d'éviter de dire, ma chérie, « on s'imagine riche d'un avenir toujours radieux, et le mot "toujours" est toujours de trop » ...ça nuirait au propos. ^^
Mais je vais vraiment faire plus attention à ses mots, à ses maux et lui trouver des espoirs dans ce charivari émotionnel, à défaut du désespoir dans lequel elle tourneboule.
Parce que :
"Quand on aime c'est pour tout ou rien
C'est jamais tout c'est jamais rien
Ce rien qui fait sonner la vie" Léo, toujours.
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Mes doigts frétillaient d'impatience : la quête d'un amour-passion éternel qui ne souffrirait pas des affres du quotidien!
Pour toucher ce but, Alexandre, le héros, développe une conduite hors norme : épouser une jeune femme qu'il sait ne pas être la femme de sa vie mais qui le rassurera dans un quotidien morne et confortable, et faire la cour sans jamais passer à l'acte avec la femme qu'il aime et qu'il désire comme un fou.
Ceci l'amène à adopter une conduite de quasi schizophrène. Il passe du déjeuner dominical assommant dans la belle-famille à l'aventure la plus folle et haletante pour séduire la jolie Fanfan. de plus, toutes les 3 pages, il change d'avis : ne jamais la toucher-passer à l'acte-ne pas la toucher...!
Rapidement, ca agace. Il n'est qu'un enfant qui ne prend pas sa vie en main et ne fait que fuir et reculer les échéances : l'amour, la vie, le travail. Il ne semble même pas penser qu'il rend ainsi les deux jeunes femmes malheureuses.
Les autres personnages sont plus attachants : Fanfan, jeune femme libre et moderne, fantasque, culottée et belle comme le jour, ainsi que ses "grands-parents", vieillards pétris de bon sens et d'humour.
On assiste au passage de l'adolescence attardée au monde adulte pour Alexandre mais pas à une grande histoire d'amour transcendante!

Quand au style, seul bémol pour moi : dans un ensemble très châtié et bien écrit, l'auteur glisse des mots carrément vulgaires. Désolée, mais je ne vois pas ce que l'emploi du mot "chiottes" systématiquement apporte à l'oeuvre. Sinon rien à redire, c'est agréable à lire, on sent le souffle romanesque au tout début de l'histoire.

C'est sympa et un peu fou (ce qui permet de passer outre les atermoiements d'Alexandre).
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Malgré le nombre d'année qui me séparent de ma lecture, je garde un souvenir impérissable de mon ressenti. La romance contemplative a certainement marqué la lectrice de 17 ans de l'époque... Mais la lectrice d'aujourd'hui, ne l'aurait certainement pas lu... Comme quoi, nous évoluons et nos lectures également
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Roman d'Alexandre Jardin.

Alexandre Crusoé a 20 ans. Son rêve est de préserver sa passion naissante pour la belle Fanfan, de ne pas la pervertir par l'habitude, le quotidien et l'acte charnel. "Depuis que je suis en âge d'aimer, je rêve de faire al cour à une femme sans jamais céder aux appels de mes sens." (p. 15) Il imagine tous les stratagèmes pour différer le premier contact, le premier baiser. Mais Fanfan refuse cette passion stérile. Elle va tout faire pour susciter chez Alexandre une concupiscence sans borne, pour qu'il renonce à sa maxime, à sa cour éternelle, et qu'il ose enfin l'aimer entièrement.

Rien à dire, c'est du Alexandre Jardin pur et dur. Charmant, un peu fou et drôle, ce roman est tout de même bien trop léger. Je l'avais lu étant plus jeune et la romance m'avait passionnée. Relu maintenant, je trouve le texte niais et l'obsession du héros parfaitement agaçante.

Le seul petit plus, c'est le travail que l'auteur fait sur les ancêtres. Ce texte est fortement teinté d'autobiographie. Les prénoms sont les mêmes pour le fils, le père, le grand-père, etc. On retrouve toute la famille d'artistes d'Alexandre Jardin. Alexandre Crusoé s'invente toute une ascendance fabuleuse et littéraire en arguant que son ancêtre n'est autre que le plus célèbre naufragé de la littérature, Robinson Crusoé. Cette généalogie légendaire doit lui permettre d'échapper à une hérédité malsaine, dévergondée et inconstante qui galvaude l'amour.

Le personnage féminin est très travaillé. Fanfan est un paradigme de femme: libre, belle, romantique, passionnée, sauvage, etc. Elle se coule à la perfection dans tous les fantasmes masculins. Elle est telle que la rêve son amant. "Elle ressemblait à mes rêves mieux que toutes celles qui les avaient suscités." (p. 27)

Alexandre Crusoé est un écrivain qui lutte contre lui-même et son goût d'écrire, qui pose la littérature en art suprême indigne d'être pratiqué par un être qui ne s'y consacre pas entièrement. C'est une autre expression de son goût d'absolu: il ne se conçoit que pleinement investi dans ses passions, sans demi-mesure et divertissement.

Le film éponyme, réalisé par l'auteur, avec Sophie Marceau et Vincent Perez, est sympathique et il rend hommage au livre. L'image et le texte sont complémentaires et offrent un divertissement léger.


Lien : http://lililectrice.canalblo..
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N°61
Mai 1991



FANFANAlexandre Jardin – Éditons Flamarion.


« On ne choisit pas ses parents… » chante quelque part Maxime le Forestier… Alexandre Crusoé, fier de son lignage, fait partie de ces gens pour qui cet anti-choix fut funeste. Quoi d'étonnant qu'il réagisse contre cette famille qui ne lui ressemble pas et se prenne d'amitié pour un couple de retraités à la personnalité truculente comme l'étaient les personnages d'un autre roman, le Zèbre qui ne passa pas inaperçu (La Feuille Volante n° 25) ? Il y a d'ailleurs quelque cousinage entre ces deux livres, mais c'est une autre histoire…
Les ouvrages d'Alexandre Jardin sont pleins de ces acteurs pittoresques dont on aimerait que la vie nous réserve plus souvent la rencontre, tant notre société est standardisée, insipide ou pestilentielle, tout entière vouée à la sacro-sainte réussite sociale.

Enfant, il prenait sa famille pour un microcosme idéal, adolescent, il la découvrit malodorante et s'y sentit mal. L'image de la mère, et par conséquent de la femme en prit un coup de sorte qu'il choisit de ré explorer la passion à contre-courant, avec pour boussole les repères de « la Carte du Tendre » et pour étapes les délices de « l'Amour Courtois », mettant volontairement un frein à ses sens, préférant courtiser que courir la femme de sa vie, Fanfan. C'est qu'il la trouva, cette femme, grâce, bien sûr, au hasard, le même qui l'avait mis en présence d'autres femmes différentes avec qui il avait choisi de jeter sa gourme et de donner libre cours à ces mêmes sens qu'il voulait museler avec Fanfan.
Le hasard mis donc en présence Alexandre et Fanfan et l'attirance mutuelle fit le reste, mais c'était sans compter avec le parti pris du premier et le véritable itinéraire romantico-rocambolesque qu'il voulait imprimer à leurs relations… Au moment de faillir et de succomber aux charmes de cette femme, il finit toujours par s'échapper… C'est que, à cette Fanfan qu'il entend garder pour lui, il veut donner l'amour sous les apparences de l'amitié, la passion avec les chaînes de la retenue. Tout cela tient du vertige autant que du fantasme, du merveilleux autant que de la concupiscence. Les femmes l'attirent. Il baise les unes, mais désire follement cette Fanfan sans la toucher, moins par réaction contre sa famille dissolue que par appétit des situations sentimentales hors du commun, ambiguës pourrait-on dire, puisqu'il est légitimement permis de douter de la virilité d'Alexandre, voire de son hétérosexualité.
C'est qu'en présence de Fanfan, qu'il décrit comme un être sensuel, il veut retarder le plus longtemps possible le moment de l'étreinte où la passion la plus violente commence à se transformer immanquablement en routine potentielle. « Faire durer » est pour lui plus important que le reste et sa véritable jouissance est dans l'attente. L'espérance des caresses est à ses yeux supérieure au plaisir que procurent les câlineries. Tout cela le met en joie (le « Joy » des troubadours !) et comme chacun sait « Post coïtum omne animale triste ». Cette tristesse commencera, selon lui, dès le premier acte charnel et la passion qu'il éprouve pour Fanfan sera obligatoirement marquée par l'usure du couple. de cela aussi, il veut se prémunir.
Il sait que Laure n'est pas la femme de sa vie et qu'avec elle il court à l'échec… C'est précisément pour cela qu'il veut l'épouser, pour mieux penser à cette Fanfan qu'il ne possédera jamais et qu'il pourra continuer à aimer platoniquement.
Mais tout bascule et le marivaudage a ses limites comme le coeur ses secrets et après atermoiements et temporisations tout se termine… Mais je laisse le lecteur découvrir la fin qui est à la mesure du suspens entretenu tout au long du roman par un style à l'humour délicat et alerte de cet auteur qui redonne le goût de la lecture.

Le sens de la formule, voire l'aphorisme distillé tout en nuances comble d'aise le lecteur le plus distrait et imprime imperceptiblement un sourire sur ses lèvres. le style d'Alexandre Jardin a ses secrets que beaucoup d'autres ne connaissent pas et je ne crains pas de dire qu'il fait partie des écrivains contemporains qui ont le pouvoir de m'étonner… Et ils ne sont pas si nombreux !

© Hervé GAUTIER.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Ceci est une histoire d'amour comme on n'en voit plus.
Alexandre Crusoé à vingt ans et des principes. Il ne souhaite aimer qu'une seule femme dans sa vie. C'est pourquoi lorsqu'il rencontre Fanfan, il décide de l'aimer de loin d'un amour fou qui ne contrôle pas, car il est alors fiancé à Laure. Jusque là, honnêtement, ça va. C'est beau et c'est fou à lire de voir Alexandre résister de toutes ses forces.

Mais, au moment, où il peut être enfin avec la femme qu'il chérit, il s'y refuse encore, de peur qu'en vivant pleinement cet amour, la passion diminue. Je dois reconnaître que le comportement de Alexandre est quelque soit peu agaçant. C'est le seul petit bémol du roman car l'amour de Alexandre et Fanfan est beau et fort qu'il met des étoiles dans les yeux.

Alexandre Jardin, auteur que je n'avais encore jamais lu jusque là, a une plume magnifique, c'est plaisant à lire.
J'ai appris qu'il y avait une suite qui se passe quinze ans après, j'ai hâte de la lire !
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Joli roman sur les prémices de l'amour! Magnifique adaptation avec Sophie Marceau et Vincent Pérez.
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