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4,51

sur 2446 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai pris ce livre car il était recommandé pour les adorateurs de la horde du contrevent. Si le style est effectivement particulier, il m'a paru artificiel et trop accentué ; là où dans la horde cela servait l'histoire, ici c'est l'histoire qui permet a l'auteur d'étaler tout son vocabulaire.
Ainsi le rythme est souvent saccadé et je suis passé par des passages que j'ai trouvé inutilement long.
Les intrigues politiques restent intéressantes. L'échange avec la représentante de Ressine est plaisant à lire, avec son lot de non dits et sous entendu.

Les personnages ne m'ont pas aidé non plus. Ni héros ni vraiment anti héros, Benvenuto commet des actes horribles juste par ordre. J'ai parfois eu envie qu'il ne s'en sorte pas.

Mes attentes étaient trop grandes pour apprécier l'ouvrage.
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Assassins.
Cruauté, brutalité, violence, trahison, turpitude, cupidité.
Manigances, manipulations, mensonges, mépris, mépris, mépris.
Tueries sanglantes, souffrance physique, massacres, destruction.
« … je compris en quoi j'étais vraiment un héros. Je n'y étais pour rien. Un héros n'a pas de mérite. Au plus, il n'est qu'un leurre et qu'un outil...Notre destin, c'était de gagner la guerre, quitte à détruire ce que nous croyions défendre. »
Le peuple n'est qu'une populace, les femmes sont sans exception des putains, et parfois, en plus, des sorcières. Les viols ne sont jamais qualifiés de viols (« violentée », « déssalée » « querelle d'amoureux »)
A l'intérieur de ce thème, le style est riche ; riche en vocabulaire, riche en évocation, truculent, efficace.
Aimer le personnage principal ? A chaque fois que ses épreuves me donnent envie de le voir survivre, il se livre à nouveau à des actes horrifiants de violence.
Je n'ai pu lâcher l'histoire qu'après le dernier mot.
J'ai écouté ce livre. La prononciation à la française des noms italiens des personnages m'a gratté les tympans de bout en bout. Au delà de cette gêne, j'ai trouvé la narration tout à fait concordante avec le texte.
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Je suis ennuyé avec ce bouquin, à tous les points de vue, ennuyé en le lisant, ennuyé pour en faire une critique. Jauger un tel pavé, d'une densité insolite, sans divulgâcher, notamment quand on est déçu, relève de la gageure.
Car si J'ai adoré Jaworski dans Les rois du monde, je suis nettement plus mitigé ici.
Pourtant ça démarre sous de bons auspices :
# Un récit de cape et d'épée teinté de fantasy, dans un contexte historique qui rappelle la Venise de la Renaissance, c'est original et ingénieux. La narration est crédible et très authentique au regard de la palanquée de détails, de descriptions, de la foison de personnages, on s'y croirait. L'auteur a fourni un sacré boulot avec des recherches historiques pointues.
# Ajouté à tout cela le langage Jaworski, cette richesse des mots, ce vocabulaire incomparable très relevé, assurément, à chaque page, on se retient de sortir son dico. de la "belles-lettres", c'est appréciable.

mais

# on aimerait justement que l'auteur délaisse un peu son "Thresor de la langue françoyse" de Jean Nicot pour un phrasé plus prosaïque, sincèrement ça nous soulagerait. On sent que l'auteur s'enferme lui-même dans cette trame du langage imagé haut de gamme à coup de termes soutenus et fleuris, de synonymes, d'équivalents sémantiques, mais qui au final, finit par nous pondre 3 pages pour nous décrit un vulgaire...mal de mer. C'est sympa mais c'est usant et ça étire le récit plus que de raison.
# le principal défaut du bouquin, ce sont ses longueurs. Si les débuts sont très avenants, l'arrivée de Benvenuto à Ciudalia marque une rupture assez nette dans le rythme : que c'est long ! mais que c'est looonng ! C'est rare qu'un bouquin me lasse autant, des descriptions à n'en plus finir, des scènes qui s'étirent au delà du cap de l'ennui (les obsèques qui durent une plomb, la poursuite.....), des paragraphes entiers vides d'intérêt, bref on s'ennuie. J'avoue avoir parcouru un bon tiers du livre en diagonal, en m'arrêtant sur les passages qui semblaient importants, et, à aucun moment, j'ai eu l'impression de louper un moment essentiel. Mais quelle lutte pour arriver au bout...

En somme, un récit remarquable par sa densité et sa crédibilité, mais sa lecture se transforme en épreuve de force à cause des longueurs et d'un récit qui s'étire au delà du raisonnable. On s'ennuie et c'est regrettable.
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Ouch… d'accord c'est un grand classique, l'univers est sympa, c'est joliment écrit (ou plutôt c'est écrit avec moultes détails colorés). Je n'ai pas du tout aimé ni le ton ni les personnages (uniquement masculins, forcément tout le monde ne s'identifie pas aux deux pauvres répliques de la jeune Clara violée et généralement maltraitée du common accord de ses proches). Et surtout, un rythme très, très lent.
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Alors ,pourquoi trois étoiles, a tout ceux qui diront que l'histoire est incroyable , vous avez raison elle l'est . L'histoire est très travailler et original et pleine de rebondissement mais pour une raison ou une autre je me suis ennuyer tout le long et pour un livre de 1000 pages c'est très long. Bien sur il y avait des moments intéressants ou juste pour l'histoire on étais curieux mais je pense que le vrai problème c'était les personnages . Les personnages sont bien construit c'est vrai mais le problème est qu'il ne sont pas attachant . Alors certain me diront que ce ne sont pas des héros , que c'est normal ,que ce sont des personnages moralement gris et c'est vrai ils le sont mais moralement gris n'est pas une excuse pour ne pas rendre ses personnages attachant .J'ai apprécié beaucoup de personnage ambigu dans leur moral même plus que le "gentil" classique . le problème selon moi (bien que je ne sache pas si c'est ce qui me pose vraiment un problème ) c'est qu'on s'attache a un personnage (en tout cas moi) a travers ses relation avec les autres (relation bonne et mauvaise mais il doit y avoir les deux )c'est comme ça qu'on arrive a vraiment voir qui il est et dans ce roman et bien les seules relations qu'il y a sont des coups de couteau dans le dos . Il y a tellement de manigance que les vrais relations y sont presque perdue (il y a bien sur quelque exception ). Dernière petite remarque (léger spoiler) ce n'est pas parce que ta mère finit avec ton prof d'art que tu ne leur parle pas pendant 15 ans , que tu leur voue une haie sans limite et que tu deviens un assassin , il faut avoir quelque limite ( cette réaction est justifiée jusqu'à une certaine mesure , qui a clairement été dépassée , même si on a jamais fait le deuil de son père ). Désolé pour l'orthographe (et ceux qui ne sont pas d'accords je peux comprendre que vous apprécier )
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Gagner la guerre est objectivement une belle oeuvre mais j'ai eu du mal à l'apprécier pleinement. L'histoire est très linéaire, on suit toujours le même personnage, qui est d'ailleurs le conteur de l'histoire et qui, chose qui me rebute, s'adresse directement au lecteur en se nommant "votre serviteur". Les personnages secondaires, dont certains très intéressants comme le podestat, ne sont présents que par l'oeil de Benvenuto, nous n'avons pas droit à des points de vue différents. La timeline est aussi très plate, à part quelques effets de suspens où votre serviteur vous annonce à l'avance qu'il s'en est sorti ou l'inverse.

On suit donc la vie et toutes les péripéties de l'homme de main du podestat mais en soit elle n'est pas passionnante. On a l'impression d'évoluer dans un jeu de rôle. Il se passe des trucs, il réagit, il se bat, il survit. Heureusement les magouilles politiques et la manipulation exquise du podestat agrémentent ce périple.

Sur l'écriture j'ai beaucoup apprécié l'humour caustique et la répartie cassante de Benvenuto. Je crois que c'est un peu ce qui a sauvé le livre pour moi. En revanche j'ai fait une overdose de langage argotique et technique. Certes l'auteur s'est entouré de connaisseurs pour être le plus précis possible dans ces termes d'une autre époque, mais il y en a beaucoup trop à mon goût. Une moitié on arrive à deviner, l'autre on laisse tomber. Quant aux multiples paraphrases pour une même image, elles sont indigestes, autant choisir la bonne dès le début, on aurait économisé un quart du livre.

Et LE point noir très personnel, il a placé une dizaine de fois "du coup" dans le roman. Déjà une horreur à l'entendre trois fois par phrase dans la bouche de n'importe qui, alors à l'écrit, les yeux saignent.

J'ai toutefois réussi à m'immerger (un peu) dans ce monde fantaisiste, qui fait fortement penser à Venise. Par contre la magie était assez quelconque, c'est l'astuce qui permet d'arriver à ses fins quand les dagues ne suffisent plus. Elle est là, quelques rares élus s'en servent mais on n'apprend pas grand chose dessus. Dommage, j'aurais aimé la voir un peu plus développée et disséquée, mais bon, ne pas la comprendre ajoute aussi à son mysticisme. Et cela fait sens si on sait que le narrateur est Benvenuto, qui ne connaît rien aux arcanes de cet art.
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Je commence à connaître assez bien Jean-Philippe Jaworski et j'aime beaucoup son cycle Rois du monde. J'ai également lu son recueil Janua Vera que j'ai trouvé excellent et qui m'a fait visiter quelques endroits du Vieux Royaume tout en m'introduisant à certains personnages.
Ainsi, la nouvelle Mauvaise Donne nous fait des présentations fracassantes avec Benvenuto Gesufal, assassin et beau parleur, fier et désabusé, doté d'un charme hors norme.
C'est lui que nous retrouvons en tant que personnage principal dans Gagner la guerre, un roman qui lui est complètement dédié, corps et âmes, ainsi qu'à sa plus fidèle muse : Ciudalia.

Nous sommes d'emblée jetés dans l'intrigue à travers les yeux de Benvenuto qui nous conte ici son histoire. C'est donc un roman intimiste, porté par tout le charisme de l'assassin à la solde du Patrice Leonide Ducatore, l'homme de pouvoir le plus influent de la république de Ciudalia.

La première partie sert d'introduction pour nous plonger dans le conflit entre Ciudalia et l'archipel de Ressine. Et si d'un côté on est époustouflé par ce qui nous arrive en plein dans le visage, de l'autre les longueurs présentes dès le début vont s'accrocher jusqu'à la fin. Chaque scène est très longue, chaque situation est étirée en plusieurs phrases et j'ai été lassé d'entrée de jeu... Les négociations m'ont paru interminables, ainsi que le calvaire de l'assassin dans les geôles de Ressine. J'ai enfin pu souffler une fois débarqué à Ciudalia.

J'ai trouvé le style de Jaworski beaucoup trop exubérant, malgré le fait qu'il soit extrêmement soigné et particulièrement bien maîtrisé. Pour un premier roman, c'est remarquable, et j'avoue avoir admiré sans conteste certains passages (les dialogues en argot entre assassins !) ainsi que le développement de l'intrigue.
Du moins au début, car passé la première moitié, l'intérêt est retombé. Je trouve que l'intrigue s'englue et se perd parfois.
Peut-être est-ce le charme de Ciudalia qui a agit sur moi, car c'est là-bas que j'étais le plus impliqué, et dès qu'on en sortait, la passion s'étiolait.

Nous avons ici bien affaire à de la fantasy. Mais une fantasy un peu timide... Pourtant la magie trop peu développée est intéressante et gagnerait à être plus exploitée.
Mais l'intérêt de l'intrigue est plus politique, et le roman nous assène un jeu de pouvoir travaillé et parfois difficile à suivre, mais si représentatif de la complexité diplomatique.

Et Benvenuto baigne là-dedans avec son épée et ses dagues, manipulé malgré lui, mais sans cesse rebelle, effronté.
Le charme opère toujours avec lui et Jaworski sait nous rappeler à quel point son attirant protagoniste est avant tout un réel anti-héros.


Je n'ai pas eu autant de peine à lire les autres oeuvres de Jaworski, beaucoup moins lourdes à mon sens (mais cependant encore chargées). J'aime son style qui se démarque et qui n'hésite pas à piocher dans du vocabulaire recherché. On ne lit pas un tel roman tous les jours et voilà ce qui remporte mon adhésion sur certains aspects.
Seulement là c'est trop et mon plaisir a été gâché par les trop nombreuses longueurs.
Benvenuto est un personnage fantastique mais qu'est-ce qu'il a une grande gueule !
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Indéniablement, la plume est délicieuse. J'ai beaucoup aimé la finesse, le côté sarcastique et caustique de Benvenuto, dont la verve porte une grande partie du roman. de ce côté, c'est un gros point fort.

De même, les intrigues politiques sont passionnantes à suivre (en particulier dans le premier et le dernier quart).

Mais j'ai eu quelques soucis au cours de ma lecture pour vraiment plonger dedans : j'ai adoré le début et la fin du roman, mais j'ai trouvé le milieu très très long, avec des chapitres entiers qui ne servaient pas vraiment l'intrigue, de mon point de vue, et que j'ai plusieurs fois eu envie de passer.

Mon autre souci, et c'est peut-être le plus important, c'est la misogynie de quasiment tous les personnages, qui ne respectent pas les femmes, qui les maltraitent, qui prônent la culture du viol, et je trouve ça vraiment dommage à notre époque d'en être encore là.
Que l'auteur souhaite mettre en avant certains personnages misogynes pour servir un propos particulier et le confronter à d'autres points de vue, ça pourrait être intéressant et donner du relief. Mais que TOUS soient des salauds et véhiculent des valeurs juste minables de "femme-objet", "le viol ce n'est pas grave", "les femmes ne sont bonnes qu'à écarter les cuisses, faire des mômes et se taire", bah je trouve ça franchement lassant. Je n'ai pas été loin d'abandonner ma lecture à cause de ça. Dommage, vraiment.
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Mon dieu que c'était long, que c'était laborieux !
980 pages. Au bout de 300 pages j'ai eu une furieuse envie d'abandonner. Après 700 pages, pareil. Mais je me suis forcé, c'était trop bête de ne pas terminer.
Alors oui, l'histoire est totalement géniale, oui les personnages sont extrêmement travaillés, oui on se retrouve complètement immergé dans cette ambiance italienne de la renaissance. Et oui l'auteur est une sorte de virtuose de l'écriture. Mais au point que ça en devient indigeste. Ce roman tient plus de la performance qu'autre chose. On a l'impression que Jaworski s'est donné comme objectif de placer un maximum de termes anciens et extrêmement spécifiques, que ce soit dans le domaine maritime, celui des étoffes et des costumes, de l'armurerie etc.
C'est trop, c'est beaucoup trop. Et pourtant je suis très sensible au joli français et je suis toujours heureux de découvrir du vocabulaire.
Mais pas à ce point. L'histoire, les intrigues, la politique, l'action, sont, pour moi, passés en second plan tellement la lecture est laborieuse.
Si j'ai eu un regain d'intérêt vers la fin du livre, grâce aux scènes d'actions et aux rebondissements finaux, je n'avais tout de même qu'une hâte c'était de le terminer au plus vite pour en être débarrassé et enfin pouvoir passer à autre chose.
Très dommage. 3 étoiles parce qu'il y a des qualités indéniables et que l'histoire est assez brillante mais dans l'ensemble, pour moi, ce roman est un gros gâchis.
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Bon 244° du peloton , je ne vais pas bouleverser la qualité excellente des critiques précédentes de ce bouquin Non mais quelque part il a suscité en moi des sentiments antagonistes , j ai en général horreur des récits trop sanglants , trop vulgaires trop longs avec d interminables descriptions assommantes ou étalages d états d âmes divers et variés . Dérangé voilà le mot juste , car malgré ce que je viens d écrire et un léger sentiment de malaise j ai apprécié l histoire de ce soudard a l humour grinçant à la moralité disparue, aux traumatismes d enfance Freudien ( si ,si moi qui déteste ces contorsions mentales dans mes lectures ). Dans cette Venise imaginaire après une bataille de Lépante recréèe Avec ces familles patriciennes se déchirant pour accéder au pouvoir dans un jus puant et suintant de meurtres , d'hypocrisies . D'infâme magie salissant l âme et le corps . Il faut avouer que pour trouver un personnage sympa il faut plus que la lanterne de Diogéne Bref l auteur a mon avis manoeuvre diaboliquement pour vous noyer dans les canaux de Ciudala la maudite
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