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Connexions tome 1 sur 2

Pierre Jeanneau (Autre)
EAN : 9782848410579
208 pages
Editions Tanibis (22/10/2020)
3.86/5   46 notes
Résumé :
Prévu en deux tomes, Connexions est un récit labyrinthique qui se déroule dans une grande ville contemporaine.

Dans chacun des six chapitres de ce premier opus, nous suivons un personnage différent. Son histoire commence dans une pièce, dans un recoin de la page. En se déplaçant, il fait apparaître peu à peu son environnement, en vue isométrique, à la manière de certains jeux vidéos. Pierre Jeanneau parsème son récit de zooms sur des éléments du décor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Qui sait quelle personne tu seras en revenant ?
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Ce tome est le premier d'un diptyque indépendant de tout autre. La première édition date de 2020. C'est l'oeuvre d'un auteur complet : Pierre Jeanneau pour le scénario, les dessins et les couleurs, avec la participation de Philippe Ory pour ces dernières. Il s'agit d'une bande dessinée de 200 pages.

Javier se réveille dans le lit double de la chambre de son appartement. Il se lève en pyjama de type short et teeshirt, et va prendre sa douche. Une fois lavé et habillé, il va se servir une tasse de café qu'il savoure dans le fauteuil de son séjour. À l'esprit, il a la photographie de lui et Faustine sur une petite table, et plusieurs cartons portant l'inscription À Faustine.il s'allonge à moitié dans son canapé et prend le carnet de notes dans lequel se trouve le descriptif de Sand Castles, une chanson de son groupe. Un livreur sonne à la porte de son appartement. Javier va ouvrir et prend en charge le carton, alors qu'un message apparaît sur sa boîte mail de Marc, son pote, lui indiquant qu'il arrive bientôt. Dans le carton, Javier trouve des affaires de Faustine, sans savoir pourquoi elles arrivent chez lui. Elle était devenue sa copine, alors qu'il jouait de la basse dans le même groupe que Marc. Quelques temps plus tard, ils emménageaient ensemble, même si elle remarquait qu'il n'y avait quasiment que des affaires à elle dans l'appartement. Alors que Marc monte dans l'escalier, Javier continue de se remémorer quelques moments de sa relation avec Faustine, en particulier les décalages entre leurs attentes respectives pour le futur.

Javier fait entrer Marc et lui sert un café. Il lui demande s'il ne lui aurait pas prêté le livre, celui qui lui inspiré l'écriture de la chanson Sand Castles. Marc lui répond par la négative, en pensant que c'est peut-être Faustine qui l'a. Il continue en lui demandant s'il peut lui emprunter sa basse. Javier répond par l'affirmative et il repense également au jour où sa copine a passé son entretien d'embauche. Quelques jours plus tard, elle évoquait la possibilité de déménager car elle avait trouvé plus proche de son boulot. Il avait répondu qu'il aimait bien le quartier où ils se trouvaient. Il ajoute qu'il faut se presser parce qu'il doit se rendre au travail. Ils passent dans la pièce qui sert de débarras et Javier récupère la basse, Marc jetant un coup d'oeil autour de lui. Il remarque une échographie : il consulte les informations qui y sont portées. Faustine est en train de terminer sa journée de travail dans un open-space, pour une banque. Elle répond à un appel de sa mère qui souhaite savoir comment elle va, et elle explique un peu agacée qu'elle n'a pas de nouvelles de Javier. Elle raccroche et se lève, mettant son manteau. Deborah, sa voisine dans le cubicule adjacent, lui dit qu'elle part également. Elle se moque gentiment du fait que Faustine ait sa mère sur le dos, et lui dit qu'elle verra le jour où elle sera enceinte. Sa collègue fait une drôle de tête. Elles prennent l'ascenseur et se retrouve avec le DRH qui fait une observation sur la tenue trop décontractée de Faustine.

Voilà un ouvrage qui attire l'attention dès la couverture, avec sa belle perspective isométrique. En y accordant un peu plus de temps et d'attention, le lecteur remarque un niveau de détails impressionnant en termes descriptifs. Il détecte également trois hexagones faisant office d'éclaté, permettant de voir ce qui se passe à l'intérieur du bâtiment sur lequel ils sont apposés. En découvrant la première planche (en page 7), il découvre une seule case hexagonale au centre d'un fond noir. Il fait le lien avec les deux zones noires, de part et d'autre de la rue sur la couverture. L'auteur a pris le parti original d'utiliser systématiquement une perspective isométrique pour toutes les cases sans exceptions, dispositif imprimant une régularité et un cadre peu usuel à la narration visuelle. le récit est structuré en six chapitres, chacun consacré au point de vue d'un personnage, successivement Javier (24 pages), Faustine (26 pages), Marc (30 pages), Assia (24 pages), Matthew (24 pages), et Judith (52 pages). Chaque chapitre s'ouvre donc sur une case hexagonale occupant le centre d'une case noire en pleine page. Sur la deuxième page du chapitre qui lui est consacré, le personnage se déplace, et l'environnement autour de lui apparaît, rattaché à la case initiale : soit une pièce contigüe pour Javier, soit un dessin en double page pour Faustine ou Judith, toujours en perspective isométrique. Il se produit un effet visuel évoquant certains jeux vidéo dans lesquels l'environnement apparaît au joueur au fur et à mesure que son personnage se déplace. Comme sur la couverture, le lecteur repère régulièrement, mais pas systématiquement, un éclaté dans une bordure elle aussi hexagonale qui fait comme un effet de loupe sur un élément du décor, apportant une information visuelle supplémentaire qui se rattache à la pensée qui préoccupe le personnage.

Une fois passée la période d'adaptation à ce mode narratif visuel particulier, le lecteur retrouve les marques habituelles d'une bande dessinée. L'artiste représente les personnages avec une forme de simplification dans la description, tout en leur conférant une bonne identité visuelle, et une petite exagération dans certaines expressions de visage. le lecteur peut ainsi bien percevoir leur état d'esprit, sans pour autant que les protagonistes ne donnent l'impression de surjouer. Il remarque que le dessinateur utilise majoritairement des plans assez larges, donnant à voir l'environnement tout autour des personnages, ceux-ci se trouvant entre un à trois mètres du point de vue du regard. Il remarque également que la prise de vue est plus proche des personnages dans le dernier chapitre, la tension émotionnelle ayant grimpé de plusieurs crans. Jeanneau réalise des dessins descriptifs, avec un niveau de détails élevé. Ses traits conservent une forme de souplesse, sans la rigidité des traits très fins et droits. Il porte une attention toute particulière aux endroits où se déroule chaque scène dans des vues globales où le lecteur découvre l'agencement des pièces de l'appartement de l'un ou l'autre, l'ameublement, la décoration, ou encore des dessins en double page en extérieur vue du ciel en perspective isométrique, montrant un quartier ou plusieurs. le lecteur peut ainsi voir une rue ou plusieurs avec les différents bâtiments et leur façade, les usagers de la voie publique, piétons et véhicules. Dans les doubles pages 44& 45, et 118 & 119, le lecteur découvre une composition très élégante, montrant toujours en vu ciel et en perspective isométrique, le trajet de plusieurs personnages, sous forme de ligne de métro, avec les stations. L'effet est saisissant, à la fois donnant à voir leur trajet, à la fois leur simultanéité, à la fois leur similarité. Il en va de même quand dans une même page, l'auteur mêle le temps présent dans l'image principale, et le temps passé sous forme de souvenirs dans des cases en éclaté. le lecteur prend alors conscience de l'action du moment présent du personnage, et la manière dont un élément ou une phrase lui rappelle de manière inconsciente un ressenti associé à un moment du passé.

Au départ, le lecteur ne peut percevoir la structure globale du récit, et il prend le premier chapitre comme il vient. Il fait connaissance avec celui qu'il suppose être le personnage principal, avec son meilleur ami, et dans ces cases du passé, avec son ancienne compagne. Avec le deuxième chapitre, il prend conscience qu'il s'agit d'un récit choral, et il en a la confirmation avec les quatre suivants. Il absorbe les éléments visuels inconsciemment : une grande ville avec un métro, mais sans la densité de population associée à Paris (peut-être Lyon ?), des téléphones portables et des ordinateurs portables (vraisemblablement le temps présent de la parution du récit), des cubicules, une nouvelle rue piétonne en centre-ville. Il lit le premier chapitre sans pouvoir déterminer ce qui relève de l'information essentielle, et ce qui relève de l'anecdotique. Il prête donc attention à chaque information de la même manière. Il se plonge dans une tranche de vie, avec des réminiscences du passé : un individu devant avoir entre 25 et 30 ans, ayant vécu en couple, ayant fait parti d'un groupe de rock (peut-être plutôt de punk), employé dans une librairie, disposant d'un revenu lui permettant de louer un appartement de cinquante ou soixante mètres carrés dans un quartier agréable, sans être rupin. En entament le deuxième chapitre, il établit aisément le lien avec le premier puisque Faustine en est le point focal, et c'était la compagne de Javier. Il comprend progressivement quels liens ont uni quels personnages, et observe que leur vie croise inopinément celle d'autres. Petit à petit ces vies se retrouvent intriquées au présent, avec une vision sur ce qui les a liées précédemment. le lecteur admire l'élégance avec laquelle l'auteur a su composer sa tapisserie narrative.

Le lecteur plonge donc dans une sorte de chronique sociale d'un groupe d'une demi-douzaine de personnes se fréquentant irrégulièrement depuis plusieurs années, un milieu social banal, des personnes entre 25 et 30 ans, étant plus ou moins avancées dans la vie active et dans la vie professionnelle. Il ressent quelques regrets épars : la séparation du couple Faustine & Javier, les difficultés de Marc à concilier un boulot dans la restauration et son groupe de punk, la nécessité pour Faustine de se positionner plus clairement dans son milieu professionnel, la réalité d'avoir pu ouvrir le commerce de ses rêves pour Assia, les limites de al vie professionnelle et de la vie de couple pour Matthew, la difficulté de rétablir e contact avec ses anciens après plusieurs mois passés à l'étranger pour Judith. Petit à petit, le lecteur saisit le thème commun à chacune de ces existences, la nécessité de changer, de basculer dans une vie d'adulte en renonçant à sa vie d'étudiants, en concevant autrement ces anciennes occupations avec un regard pleinement adulte, la nécessité inéluctable de faire des choix, d'abandonner certaines activités. Chacun d'entre eux prend conscience de la transition qui a eu lieu progressivement, et qu'il accepte plus ou moins bien, se retrouvant dans une phase ou une autre du deuil de l'état précédent, entre déni, colère, marchandage, dépression acceptation.

Après un temps d'adaptation pour lire hexagone par hexagone, le lecteur s'immerge dans une comédie dramatique chorale, douce et déconcertante, plausible, sans être tout à fait naturaliste. Il apprécie la narration visuelle à la mise en page particulière, et aux dessins fournis, et se prête volontiers au jeu d'assembler les pièces du puzzle pour se faire une idée plus claire de la vue générale de l'ensemble. Il perçoit un malaise diffus, celui d'individus prenant conscience qu'ils ont insensiblement changé, chacun à sa manière, acceptant plus ou moins facilement ce qu'ils sont devenus, faisant l'expérience que leurs moments en commun ont perdu en intensité et qu'ils s'éloignent les uns des autres. Une tapisserie remarquable dans son agencement élégant, et dans sa façon d'évoquer cette phase de la vie.
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Après déconnexion des réseaux sociaux ou autres, plongez-vous dans un super roman graphique dans lequel personnages, lieux et objets entrent en perpétuelle interaction.
Connexions de Pierre Jeanneau, diptyque dont la première partie Faux Accords vient de paraître aux Éditions Tanibis, est, graphiquement parlant, une des bd les plus originales et bluffantes qu'on ait vues depuis longtemps et sa structure narrative, extrêmement précise et ingénieuse n'est pas en reste.

De la recherche du livre perdu (dans le désert?) du premier chapitre au livre retrouvé du dernier, se déroulent une histoire ou plutôt des histoires qui peuvent paraître somme toute très ordinaires, tranches de vie de six trentenaires, amis, amoureux, rivaux parfois, à la croisée des chemins, à l'âge où l'on prend son envol, s'installe dans la vie, où l'on réalise ou pas ses rêves. Campé dans une grande ville contemporaine anonyme, ce subtil récit choral surfe sur des vagues nommées amitié, amour, rupture, passions et désillusions où les décisions prises par les uns ont un impact sur la vie et les décisions prises par les autres avec en bande sonore le rock qui rythme leur existence. Ce premier opus Faux accords est constitué des six premiers chapitres d'une histoire qui en comptera douze comme les douze mois de l'année. Un chapitre, un personnage. On suivra tour à tour Javier, Faustine, Marc, Assia, Matthew et Judith. Beau clin d'oeil facétieux de l'auteur dans le choix judicieux des prénoms. Je parierais bien sur Jérémy, le patron du Shipyard café pour ouvrir le bal du deuxième volet et Déborah la collègue de Faustine pour le clore...

Alors Connexions une banale histoire à plusieurs voix ?
Ce serait compter sans le talent de Pierre Jeanneau, co-fondateur des éditions Polystyrène, véritable laboratoire d'exploration de nouvelles formes de narration s'inspirant de l'Oubapo (Ouvroir de bande dessinée potentielle). C'est au cours de recherches effectuées au sein de cette maison que, s'inspirant d'une affiche de Chris Ware réalisée pour le festival anglais Elcaf, lui est venue l'idée de représenter les différents espaces – intimes, professionnels, urbains – en axonométrie dans Connexions dont les premiers chapitres ont été auto-publiés séparément sous forme de fanzines en noir et blanc avant le passage au format album en couleurs aux Editions Tanabis , suite à un formidable travail de révision par l'auteur et son éditeur.
Outre cette représentation des lieux réalisée à l'encre de Chine et à la plume avec utilisation d'une grille – reproduite en pages de garde – placée sous la feuille blanche éclairée à la table lumineuse, l'autre grande trouvaille visuelle est, sans conteste, la forme hexagonale des bulles et des images incrustées ce qui oblige l'oeil à parcourir l'espace et permet au texte de dialoguer pleinement avec le dessin.
Deuxième source d'inspiration : l'esthétique des jeux vidéo des années 90 et son fameux point and click. le mix de ces deux procédés va nous entraîner dans une nouvelle expérience de lecture absolument fabuleuse. Afin que le lecteur ne soit pas dérouté et entre immédiatement dans le vif du sujet, l'auteur va nous proposer dès les premières pages une sorte de tuto, introduisant les codes de narration petit à petit.
Allez, cliquons sur le premier chapitre et voyons ce qui ce passe …
En première page, une seule case hexagonale centrée sur un fond noir qui envahit toute la page nous fait pénétrer dans la chambre de Javier endormi. Page suivante, il se lève. Et page après page, au fur à mesure qu'il avance, les autres pièces qu'il traverse vont se matérialiser : le couloir, la salle de bains … et enfin le salon pour s'achever sur une vue complète de l'appartement qui s'étalera sur une double page. Et là, premier point and click, se détache une image, hexagonale elle aussi, zoom sur la photo d'un couple, puis une autre, sur une pile de cartons au nom de Faustine entassés dans un coin. Et l'on comprend bien évidemment que la fille sur la photo, c'est Faustine et que le couple vient de se séparer…
Tout au long de l'histoire, les objets, vecteurs de souvenirs nous entraînent dans des flashbacks en noir en blanc où les cases - bulles à l'intérieur - s'enchaînent. Ce procédé ingénieux permet de distinguer aisément passé et présent pour lequel les bulles se trouvent à l'extérieur et donne une grande fluidité et lisibilité au récit. le remarquable travail de Philippe Ory sur la couleur vient admirablement compléter ce choix narratif conduisant l'oeil là où il se doit d'être en jouant notamment sur l'ombre et la lumière.

Un petit bijou de construction
Chaque chapitre au titre à la fois évocateur et énigmatique s'ouvre par le truchement d'une case hexagonale sur fond noir représentant le personnage dans son environnement proche ; une autre case hexagonale toujours sur fond noir viendra le refermer.
D'un chapitre à l'autre cependant, l'auteur va varier les plaisirs en manipulant les concepts espace temps, jouant sur la variation des déplacements linéaires dans le premier chapitre, introduisant la verticalité dans le deuxième, déplaçant également le curseur sur le ligne du temps : simultanéité de plusieurs actions dans un même lieu ou au contraire leur succession.
Et puis, et puis, omniprésente, parcourant tour l'album, il y a la musique …
Tout se précise, s'enchaîne, se répond avec maestria.

Connexions, un livre branché qui porte bien son nom, véritable prouesse graphique aux multiples trouvailles visuelles et narratives, est en lice pour le fauve d'or à Angoulême et ce n'est que justice. Vous voulez sortir de la morosité ambiante du confinement ? du Click and point au Click and collect, il n'y a qu'un pas. Franchissez-le !
Retrouvez la chronique sur L'Accro des bulles.
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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Connexions est pour moi un mélange entre les films, « les petits mouchoirs » et « des lendemains qui chantent », on suit la vie d'une bande de pote avec ses évolutions et désillusions de la vie. le récit est construit en différents chapitres centrés sur un personnage à chaque fois, avec deux timelines entremêlées, la principale dans le présent où les protagonistes ont la trentaine, ils sont pleinement dans la vie d'adultes avec ses réalités, ses difficultés et des flash-backs de plusieurs années plus tôt où la vie leur sourit et qu'ils sont plein de rêves. Chaque chapitre pourrait être lu indépendamment des autres mais tout est fait pour que les personnages et les détails soit liés.
Le dessin n'a rien de particulier, c'est plutôt sa mise en place et les couleurs qui sont agréables. La mise en place se construit comme un vieux rpg, une vue de dessus et initialement on ne voit que la pièce avec la personne qui nous intéresse, puis chaque page va rajouter des détails, des pièces par rapport au dessin précédent, comme si on découvrait la map en évoluant avec son perso, l'auteur souhaite nous montrer ce qui est intéressant pour lui. Pour les couleurs elles aident beaucoup à la mise en ambiance ainsi que pour les flash-backs. J'ai très apprécié la façon de l'auteur de nous décrire la musique à travers des ondes. Je recommande !
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Mise en scène originale et bluffante, j'ai beaucoup aimé la manière de créer les interactions entre personnages, stratagème pour rendre compte de ces multiples interactions en bande dessinée très bien trouvé. Cette mise en scène est associée à un scénario en 6 chapitres ou l'on suit 6 personnages. le tout est intéressant, stimulant, vivement le tome 2.
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J'ai été intriguée par le concept graphique de cette BD. J'ai aimé la structure non classique de la page : adieu les cases toute prêtes et les bulles traditionnelles. On découvre les lieux au fur et à mesure que le personnage avance, comme dans un jeu vidéo.
L'histoire - ou plutôt les histoires sont classiques. On suit plusieurs personnages qui s'avèrent finalement tous connectés les uns aux autres, sans qu'ils le sachent forcément (ami d'ami, etc.).
Si la lecture est fluide et facile, c'est clairement pour la découverte du concept graphique que je recommande cette lecture.
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critiques presse (4)
Bedeo
19 février 2021
Drôle de sensation que cette lecture. Et c’est ce qui nous happe, dès les premières pages. Connexions est prévu en deux volets. On a hâte !
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
01 février 2021
"Connexions" se distingue avant tout par l'originalité de son dispositif. L'histoire se dévoile progressivement et parcellement, en vue axonométrique, ramenant le lecteur au plus près de chaque personnage.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
27 octobre 2020
Connexions c'est un réseau d’histoires entremêlées, des plans de metro, une Bande-dessinée en isométrie, des détails infimes et de larges vues d’ensemble.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
23 octobre 2020
D’une trame classique de récit choral, Pierre Jeanneau construit un puzzle narratif et visuel tout à fait excitant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand je rentre au pays, je ne peux pas y rester plus d'une semaine. Je revois des potes et on parle du bon vieux temps. Mais au fond, nous ne partageons plus rien. Quand ma mère me demande pourquoi je repars, je ne peux pas lui avouer que je me sens plus étranger chez moi que n'importe où ailleurs.
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Il y a ce livre que j'ai lu quand j'étais à l'école d'infirmier. Sur un type qui plaque tout pour changer de vie et voir du pays. Au début, tout est nouveau, il se sent renaître et se découvre même de nouveaux objectifs. Mais au final, où qu'il aille, il est étranger. Il commence à parler avec regret de sa vie d'avant. Plus il en parle, plus il se perd dans ce qu'il aurait pu devenir s'il n'avait pas fait le choix de partir. Et après ? Je sais plus…
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Tu vas beaucoup changer pendant ton voyage. Qui sait quelle personne tu seras en revenant ?
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Tu vas sur tes trente ans et tu stagnes en tant qu'assistant. Personne ne veut prendre un assistant de cuisine qui a passé ses trente ans.
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On a failli avoir un enfant ensemble. Mais s'il a tant de mal à se détacher de sa vie d'étudiant, eh ben, c'est sûrement mieux comme ça.
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Videos de Pierre Jeanneau (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Jeanneau
- "Blanc autour" de Wilfrid Lupano, Stéphane Fert chez Dargaud https://cutt.ly/vksU7gz
- "Le long des ruines" de Jérémy Perrodeau chez Editions 2024 https://cutt.ly/sksIwak
- "Gousse & Gigot Contes du Marylène. Volume 4" de Anne Simon chez Misma https://cutt.ly/WksItRN - "Faux accords Connexions. Volume 1" de Pierre Jeanneau chez Tanibis https://cutt.ly/pksIi1H
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