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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Naor vient chercher sa mère en voiture pour l'accompagner à un rendez-vous important. Tout au long du trajet, il lui raconte son périple vécu avec son « amoureuse » Yaël et son grand-père Saba. Alors qu'une guerre débute, le jeune homme entouré de la femme qu'il aime et de l'homme qu'il admire tente de vivre et survivre au milieu des bombardements. Perdus et seuls au milieu de Tel-Aviv, les trois êtres vivent des semaines loin de la guerre et de la société.
Ce roman commence par un dialogue, direct et rythmé, épuré, dépouillé de toute indication. On comprend vite les enjeux entre Naor et sa mère et surtout la tension du récit raconté par le jeune homme. Il est question de guerre, de fuite, d'amour pour Yaël et de la figure tutélaire du grand-père Saba. de tout cet ensemble, ressort l'idée d'un monde qui disparaît, d'une culture qui s'évanouit à cause des bombes et des invasions. Après avoir installé une véritable intimité par le dialogue, l'auteur décrit la ville, les lieux, les refuges des trois personnages. Naor, étudiant en cinéma, décide de capter les moments de cette vie à trois. Ainsi au dialogue succèdent les bribes de scénario conçu par les trois réfugiés. Cette relation est aussi touchante que désarmante. Celui qui nous la raconte semble être perdu, ne sachant pas saisir la portée de ces moments vécus. Il est étudiant jusqu'au bout, à la fois dans la vie et dans le cinéma. Au milieu de cette histoire, l'auteur utilise avec un malin plaisir tous les outils numériques, le téléphone portable pour filmer, les réseaux sociaux pour témoigner de la guerre… Ce roman montre des personnages dansants sous les bombes, protégés par leur idéal, pensant s'être mis hors de portée de toute attaque. C'est un texte beau porte par une construction précise et une question claire: à qui Naor emmène-t-il sa mère ? Cet objectif simple et disséminé au fur et à mesure du récit installe un suspens total. On se demande comment finira le récit de cette aventure à trois et dans quel état d'esprit le personnage de Naor clôt cet épisode. Pourra-t-il à la fin reprendre les mots de Zazie : « j'ai grandi »?
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Un autre chef-d'oeuvre de Jerusalmy.
Le narrateur, étudiant en cinéma, fait le récit à sa mère de son expérience vécue à Tel-Aviv. C'est la guerre et la ville a été évacuée. Alors qu'il s'apprête à fuir avec son grand-père et sa petite amie, notre narrateur n'a plus le choix. Son grand-père refuse de monter dans le bus et il ne peut pas l'abandonner. le bus part donc sans eux. A trois, ils vont tout faire pour survivre dans cette ville déserte, trouver le moyen de manger ou de se vêtir sans être découvert ou touché par les bombes. Etre plus fort que l'ennemi, ne pas fuir, honorer cette ville à laquelle ils sont attachés et filmer la vie.
Beaucoup d'émotions encore. Un hymne à la vie et à la paix.
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Quel roman fort, dans lequel il faut rentrer, pour ensuite
s'émouvoir des personnages, de cette ode à la vie... et à la ville de Tel Aviv.
La construction de ce roman (comme de "Et les obus jouaient à pigeon vole", le roman précédant celui-ci) ) par Raphael Jerusalmy, témoigne d'un rythme et d'un style qui m'ont accroché.
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En cette période où le mot « évacuation » résonne tout particulièrement avec la guerre en Ukraine, la lecture de ce court roman – qui s'apparente plus de fait à un conte sans message moralisateur – s'est comme imposée à moi. Ce faisait un moment qu'il m'attendait et j'avais pris quelques notes en écoutant une interview de l'auteur. Un auteur que j'affectionne et qui associe toujours ses écrits avec un art. Dans Sauver Mozart la musique, dans La Confrérie des chasseurs de livres la poésie (Villon), dans Les obus jouaient à pigeon vole la poésie (Lamartine), dans La Rose de Saragosse la gravure, et dans Evacuation le cinéma.
Les habitants de Tel-Aviv doivent évacuer. Mais un trio refuse de s'en aller. Ce trio est composé de Saba - grand-père en hébreu -, de Naor – un étudiant en cinéma qui tourne un film qui a pour titre « Evacuation » et la jeune femme, Yaël – artiste peintre. le quatrième personnage est la ville de Tel-Aviv, une ville qui est réputée pour son ouverture, la fête, l'art, la joie de vivre.
Evacuer… mais pour quelle durée ? qui attaque ? de quel conflit s'agit-i-il ? ce n'est pas précisé au début du roman. Mais c'est lors du conflit Israelo-Palestinien.
Ce livre est un livre anti-guerre ; il fait ressortir les sentiments et l'humanité qui ressort dans des circonstances dramatiques.
Les trois personnages refusent la guerre, ils veulent rester fidèles à leurs valeurs, combattre en vivant normalement, en ne fuyant pas. Ils vont s'exprimer à travers le tournage d'un film et montrer ainsi leur façon d'appréhender et de vivre la situation. L'auteur va faire du livre de Beckett « Malloy » un fil rouge, symbole de l'absurde, de la liberté, de la dissidence ; au fur et à mesure du roman, perte de repères et dépouillement progressif. Et aussi des circonstances qui vont révéler le caractère refoulé des trois protagonistes par le choix de leurs vêtements, des habits de scène en quelque sorte. Quand au quatrième protagoniste, la ville, elle vit, souffre, se révèle aussi.
C'est un roman d'espoir qui colle à la réalité des conflits et des gens qui refusent de sacrifier leur vie D'avant sous la menace des missiles… Comme le dit l'auteur… ils veulent être plus malins que les missiles…
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