Le nouveau journal créatif : A la rencontre de soi par l'écriture, le dessin et le collage

Le récit. Ecrivez un récit sur l'histoire de votre obsession. Retracez-en l'historique ; aidez-vous des pierres de gué, si vous le désirez. Essayez de saisir les fonctions de votre obsession dans votre vie. A quoi vous sert-elle ? Quel besoin comble-t-elle ? Qu'évitez-vous de regarder du fait d'être absorbé par ce qui vous obsède ? Ecrivez sur tout cela, puis relisez-vous et faites un dessin guérisseur.

La sous-personnalité. Qui est le héros ou l'héroïne de votre théâtre intérieur ? Caricaturez un de vos traits de personnalité et faites-en un personnage. Décrivez-le, dessinez-le, faites-le parler, jouez-le si vous le voulez, mais apprenez à le connaître. Demandez-lui de quoi il a besoin, dialoguez avec lui. Ecrivez vos réflexions.

Le théâtre quotidien est différent des pensées ordinaires en ce qu'il prend la forme d'histoires et de scénarios. Par exemple, on rejoue sans cesse une scène de rupture en pensant à ce qu'on aurait dû faire ou dire, ou on invente la conversation qu'on aurait aimé avoir avec notre père avant qu'il meure. On peu aussi se créer des scénarios sur le futur, sur un prochain amour ou sur ce qu'on fera le jour où on osera laisser ce boulot. Ces histoires viennent et reviennent sans cesse, dérobant notre présent et empoisonnant notre vie. Une grande partie de notre vitalité, sapée par ces scénarios, n'est pas disponible pour autre chose.
Le théâtre mental vous signale un travail à faire, que ce soit de vidanger de vieilles émotions ou de réévaluer votre relation )à votre présent.

Le jacassement, c'est le défilé habituel de pensées ordinaires, le blabla constant qui nous habite. "Parfois, j'aimerais passer l'aspirateur dans ma tête", disait une amie. Cela décrit bien comment in peut se sentir aliéné par ce bavardage incessant qui déferle en nous et nous empêche de nous relaxer ou de savourer le moment présent. Qu'on lave la vaisselle, qu'on conduise, qu'on fasse l'amour, on pense à autre chose. Ainsi, le mental qui jacasse vous piège en vous éloignant du moment présent, et donc de votre vie.

La vision. Demandez-vous : Quelle est ma vision la plus élevée de ma vie ? Qu'est-ce que je vois quand je ferme les yeux et que je m'imagine vivre mon plein potentiel ? Faites un dessin positif, affirmé, représentant avec force cette vison. entourez-le de mots et d'affirmations positives. Portez cette image en vous, ressentez ce potentiel que vous portez, mais sans en faire un but à atteindre. Faites plutôt comme si c'était déjà là. Voyez comment cela influence vos journées.

Quand le mental est bien aiguisé, qu'il est libéré de ses histoires et de ses pensées obsessives, vous pouvez vous en servir comme d'un outil précieux qui peut vous aider dans votre vie. Ramené au présent, branché sur l'espace vaste du dessous, votre mental peut servir à actualiser les visions qu'il perçoit. Le pouvoir du mental pour "créer la réalité est bien connu. Si vous vous en servez de façon juste, non pas pour satisfaire vos moindres désirs, mais pour vous aligner avec la source de vie en vous, il peut vous aider à ouvrir des portes et réaliser des projets.

Il ne s'agit pas d'arrêter [le mental], puisque penser est sa fonction, mais plutôt d'apprendre à observer son contenu et à reconnaître ses mécanismes pour ne pas être constamment "mené en bateau" par les pensées. Alors le mental peut se faire spacieux et clair, se révéler l'allié extraordinaire qu'il peut être.

La lettre d'amour. Imaginez qu'en vous habite un homme ou une femme qui n'a pas de dépendance; Ce personnage représente votre force et votre sagesse. Il sait tout de vous, a tout vu, connaît vos blessures, vos excuses, vos motivations profondes. Il ne vous juge pas, il vous aime sans condition. Comment est-il est-ce un homme ou une femme ? Que vous dit-il ? Dessinez-le, décrivez-le, puis laissez--le vous écrire une lettre. Que ce soit la plus belle lettre d'amour que vous ayez jamais reçue ! Allez-y. Relisez votre lettre au besoin, laissez-vous toucher par cet amour inconditionnel.

Mes besoins. A quels besoins répond votre dépendance ? Besoin de réconfort ?d'amour ? d'évasion ? Ecrivez sur ce sujet pendant 20 minutes. Ensuite, dressez la liste des autres moyens que vous pourriez prendre pour répondre à ce même besoin. Inscrivez des choses simples telles que prendre un bain, allumer une bougie, appeler une amie, regarder les étoiles, etc. Ecrivez les actions facilement réalisables sur des petits papiers et tirez-en un au besoin. Prenez soin de vous.

Ma dépendance. De quoi a l'air votre dépendance ? D'un boulet ? D'une bouée de sauvetage ? D'une plante carnivore ? D'un ogre ? Quelles images et quels mots vous viennent quand vous y pensez ? Faites un dessin spontané et inscrivez les mots que vous associez à votre dessin. Composez ensuite un dialogue avec votre dessin. Demandez à votre dépendance en quoi elle vous sert, ce qu'elle a à vous apprendre, ce que vous pourriez faire pour vous en dégager, etc. Relisez-vous, puis écrivez vos conclusions.