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Angel Unzueta (Illustrateur)
EAN : 9781401214890
144 pages
DC Comics (03/10/2007)
3/5   1 notes
Résumé :
Collecting the debut story arc by superstar comics writer Geoff Johns from THE FLASH #164-169! Wally West finds himself without his super speed in a darker, mirror version of Keystone City. Can a powerless Flash defeat Captain Cold and Mirror Master to save the city he loves?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier de ceux écrits par Geoff Johns pour le personnage de Flash. Il a été réédité dans The Flash, by Geoff Johns ' Book 1. Il comprend les épisodes 164 à 169, initialement parus en 2000/2001, écrits par Geoff Johns, dessinés par Angel Unzueta et encrés par Doug Hazlewood, avec une mise en couleurs de Tom McCraw. Les couvertures sont réalisées par Brian Bolland, toujours aussi minutieux, avec une pointe de facétie. À cette époque, c'est Wally West qui porte le costume de Flash, alors que Barry Allen est encore considéré comme mort, s'étant sacrifié pendant Crisis on infinite earths.

Le récit s'ouvre avec une citation extraite d'Alice au pays des Merveilles, et Flash (dans son costume rouge) en train de chuter dans le vide. La page suivante le montre malmené comme un prisonnier rétif dans un commissariat, par des policiers pas commodes et brutaux. Il lui faut un peu de temps pour se rendre compte que sa connexion avec le champ de force de célérité (Speed Force) est rompue, et qu'il ne dispose plus de son pouvoir de vitesse. Il se fait proprement tabasser et jeter dans une cellule.

Fiona Webb, une assistante sociale, lui rend visite. Il lui raconte rapidement qui il est, comment il a hérité du nom de Flash, après Jay Garrick et Barry Allen. Pourtant personne ne se souvient d'un superhéros appelé Flash. Il va devoir son salut à l'un des lascars (rogue), lui aussi coincé dans cet environnement décalé. Qui est responsable de cette situation ? Pourquoi ? Comment le trouver, rejoindre Keystone City, pour que Wally West rejoigne Linda, sa jeune épouse ?

Geoff Johns a écrit la série Flash pendant 5 ans, de 2000 à 2005, soit de l'épisode 164 à l'épisode 225. Il s'agit ici des débuts sur la série. Il débute son récit en reprenant un dispositif éprouvé : l'épisode commence alors que Flash se trouve dans une situation anormale et impossible (sans ses pouvoirs, personne ne se souvient de lui, ni même des autres Flash). du coup, le lecteur est confronté à un mystère et il essaye de détecter les indices qui lui permettront de comprendre ce qui se passe, de devancer l'intrigue (comme si le scénariste allait lui laisser cette chance). Ensuite, il extrait Wally West de son milieu naturel, c'est-à-dire des personnages secondaires de la série, des civils, pour qu'il passe 6 épisodes en costume.

Les lecteurs sont venus pour voir un superhéros, ils ont droit à 6 épisodes d'affilé avec 95% de Flash, et tout juste 5% de Wally West. Là où Johns se montre retors, c'est que ce Flash porte bien son costume en continu, mais est dépourvu de ses superpouvoirs. du coup, ça rétablit un peu l'équilibre, puisque cela permet au scénariste de mettre la personnalité de Flash en avant, car il doit faire preuve d'inventivité et de réflexion pour se sortir de sa situation, et comprendre la nature de cet environnement. Ce point de départ est à la fois astucieux, et inscrit dans la tradition des scénarios bizarroïdes de la série dans les années 1960. Johns se montre un peu moins perspicace dans sa manière de révéler le pot aux roses. Wally West ne bénéficie pas d'une illumination soudaine, mais au détour d'une case, sans crier gare, il révèle à son interlocuteur qu'il a tout compris grâce à un détail gros comme une maison.

Le scénariste répète cette maladresse dans l'épisode 168 quand l'un des criminels se lance dans une explication abracadabrante sur la réflexion de la lumière. Il se montre plus habile dans la gestion des ennemis de Flash. Les 2 individus successifs en ayant après Flash disposent de motivations personnelles dépassant l'enrichissement par le biais de vol, ou la volonté de se rendre maître du monde. La narration reste dans un registre tout public, en respectant les conventions des récits de superhéros traditionnel. Geoff Johns se montre assez malin, en associant Flash à un de ses ennemis habituels : Captain Cold (Leonard Snart). Pour le coup, il sort des schémas habituels, puisque c'est le méchant qui vient en aide (intéressée) au gentil. Ce dispositif a pour second effet de mieux faire ressortir les valeurs morales du héros, par rapport aux méthodes expéditives du criminel endurci.

Mise à part cette alliance contre nature, le récit reste dans une opposition bien / mal classique, avec le règlement des conflits par des combats physiques. Comme souvent, le scénariste a besoin d'opposants en grand nombre, pour nourrir les scènes d'action et servir de chair à canon. Arrivé en milieu du récit, le lecteur constate que Captain Cold dessoude es civils sans remord, ce qui déstabilise quelque peu Flash, obligé de faire équipe avec lui.

Geoff Johns insère donc des citations d'Alice aux pays des Merveilles en début de chaque épisode. Il insiste ainsi sur le caractère déstabilisant de ces environnements dans lesquels se retrouve Flash, sans que la citation n'apporte un sens supplémentaire aux péripéties. Régulièrement, Wally West est amené à rappeler qu'il s'inscrit dans une lignée d'individus ayant adopté l'identité secrète de Flash, une forme d'héritage superhéroïque. Il s'agit d'un thème que Johns développera de manière plus étendue lorsqu'il écrira la série Justice Society of America. Pour ce scénariste, il s'agit à la fois d'introduire une dimension générationnelle à la série, mais aussi de faire fructifier avec respect les décennies d'histoires des comics DC. Lorsque Johns évoque l'histoire alternative de ce monde, le lecteur peut constater qu'il maîtrise sur les bouts des doigts l'Histoire de l'univers partagé DC, avec des ennemis récurrents de la Justice League of America.

Ces 6 épisodes sont illustrés par une unique équipe artistique. Comme le scénario, les dessins d'Angel Unzueta présentent les caractéristiques typiques des comics de superhéros. La première qui saute aux yeux est l'emphase quasi systématique présente dans les postures des personnages. Wally West présente une carrure musculeuse, moins élancée que celle de Barry Allen. Il s'agit d'un culturiste, avec une masse musculaire imposante. Les cadrages choisis par l'artiste mettent en valeur les muscles bandés d'un individu en perpétuel tension, prêt à l'action. Par comparaison, la morphologie de Leonard Snart est plus raisonnable, et légèrement tempérée par son costume un peu flottant par endroit.

Du fait de l'intrigue, l'artiste n'a pas souvent l'occasion de représenter Flash en train d'utiliser ses superpouvoirs. Lorsque cela se produit, il montre les éclairs qui crépitent tout le long du corps de Wally West, pour figurer l'apport d'énergie tirée de la Speed Force. Il le représente en plein élan, allant de l'avant, en venant juste de profiter de l'impulsion sur un point d'appui, en exagérant l'impression de mouvement et de vitesse, par le biais de perspectives raccourcies. Il ne s'agit pas d'une interprétation visuelle particulièrement marquante des pouvoirs de Flash, mais elle est assez éloignée d'une représentation premier degré et naïve. En ce sens, Unzueta n'est pas dans une représentation littérale, mais déjà dans une interprétation reposant sur des codes graphiques pour figurer la vitesse.

L'encrage est effectué avec des traits un peu épais, légèrement crénelé. le résultat visuel donne une impression de simplification, d'expressions des visages dénuées de nuances, avec un bon niveau d'informations visuelles. Doug Hazlewood trouve un bon équilibre entre des traits appuyés pour donner du poids au dessin, et de légers arrondis dans les contours, pour conserver une apparence agréable à l'oeil. le lecteur observe le même degré de simplification dans les costumes, reconnaissables, sans présenter d'éléments distinctifs. Par exemple tous les policiers portent la même chemise et le même pantalon, sans aménagement en fonction de leur morphologie. Lorsque la séquence l'exige, Unzueta passe du temps pour dessiner les décors ou les accessoires : le bat-flanc dans la cellule, l'aménagement d'une bibliothèque dans un salon, une installation technologique dans un laboratoire, un village vaguement médiéval, ou encore un échafaud muni de guillotine.

Quand il peut, il s'affranchit des décors, en se contentant d'une ou deux vagues lignes figurant le sol, ou le cas échéant les murs. Il dispose de techniques éprouvées et maitrisées pour donnant l'impression de cases remplis, sans être obligés de dessiner des arrière-plans. Il alterne régulièrement les gros plans et les postures un peu forcées pour que les personnages occupent plus de place dans la case. Au final, il raconte l'histoire avec efficacité, dans un registre s'adressant à de jeunes adolescents, avec une accentuation systématique des mouvements.

Pour un lecteur ne connaissant rien à Flash, ce premier tome écrit par Geoff Johns risque de nécessiter un peu de recherches sur internet pour resituer tel ou tel personnage. Il a l'avantage de présenter l'héritage générationnel de ce superhéros, et d'être tout le temps dans l'action, sans le côté sitcom de ce genre de récit. Les dessins sont dans la moyenne de la production industrielle, plutôt efficaces dans leur parti pris très tranché de privilégier l'action, le mouvement et la force. Pour un lecteur connaissant déjà Flash, c'est l'occasion de voir se dessiner plusieurs thèmes récurrents dans l'oeuvre de Geoff Johns (les générations, la richesse du passé) dans une histoire de Flash traditionnelle, avec l'émergence de l'importance des Lascars (rogues). 3 étoiles pour une mise en jambe avec un bon rythme, mais une intrigue un peu linéaire.
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