Le camp des morts est le second volume des aventures du Shérif Walt Longmire.
Alors qu'il arrive à la maison de retraite pour jouer la partie hebdomadaire d'échecs avec son ami et mentor, Lucian Conally, l'ancien shériff du comté d'Abaroska, Walt se retrouve face à une situation aussi agitée qu'épineuse... Lucian notamment tient en joue l'un des aides-soignants de la maison de retraite avec son fusil.
Après avoir calmé le jeu, il s'avère que c'est le décès de l'une des pensionnaires, Mari Barajo, qui est à l'origine de ce chaos : Lucian souhaite que des scellés soient posés sur la porte de la chambre de la morte, et que soit pratiquée une autopsie de la vieille dame. Bien sûr, Walt ne peut accéder sans raison aux caprices de son ami, et c'est ainsi que de fil en aiguille, il apprend que Mari et Lucian étaient loin d'être des inconnus l'un pour l'autre, puisque mariés durant quelques heures cinquante ans auparavant (avant que la famille basque de la mariée ne fasse annuler le mariage). Il est temps pour Walt de se plonger, souvent à contrecoeur, dans la vie de son ami de 25 ans. D'autant plus que d'autres membres de la famille Barajo sont victimes d'agressions violentes.
Au-delà de chercher à qui profite le plus le crime, Walt devra trouver le temps d'accueillir un potentiel nouvel adjoint, Santiago Saizarbitoria, de chercher un cadeau de Noël pour sa fille Cady, ou encore, de faire le deuil de Vonnie (que l'on a croisé au premier volume,
Little Bird)...
Situé quelques mois après le premier opus de la série, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé, dans
le camp des morts, le petit monde qui gravite autour de Walt Longmire : l'irrésistible Henry Standing Bear bien sûr, mais également la volcanique Vic, la charmante Ruby, le caractériel Lucian... Cady, la fille de Walt, fait également une entrée fracassante, et la nouvelle recrue, "Sancho", ajoute un contrepoint agréable à la fine équipe du Shérif.
Comme dans le premier tome, une part importante de l'intérêt du livre est liée à la qualité de l'écriture, à la puissance d'évocation qu'elle porte, à la percussion et l'humour des dialogues, au charisme des personnages, et aux décors du Wyoming. Par contre, la résolution de l'enquête tient ici une place plus importante que dans le livre précédent.
Il y a de la férocité aussi bien dans l'amour que dans la haine dont nous parle Craigh Johnson, et un plaisir certain à opposer au calme des canyons recouverts de neige la violence des agressions du/des meurtriers.
Pour moi, c'est toujours aussi bien, je me suis régalée de chacune des pages, et ai éprouvé une bouffée de nostalgie à 'l'idée de ne plus fréquenter le Busy Bee ou le Red Poney en refermant le livre. Vivement que je commence le 3ème tome !