Éloge de la faiblesse

Un livre sur le statut handicapé et les réactions positives qu'a trouvé l'auteur pour y faire face, sa vie au centre pour lésés moteurs cérébraux.
Un genre de philosophie sympathique (les études en fac philo d'Alexandre Jollien)...
Dans son cas Alexandre ne peut pas cacher son handicap, sans doute est-ce pour cela qu'il a dû développer une petite philosophie de la joie pour y faire face, il ne semble jamais triste.
C'est un parcours exemplaire étant donné qu'on avait formé pour lui le projet d'assembler des boites de cigares, et que très vite il a été un des premiers de sa classe dans le milieu ordinaire. Pourtant, il a dû passer par des phases difficiles... Aujourd'hui il donne des conférences et écrit des livres.
Dans cet ouvrage Adrien est prêt à tout pour se faire aimer, William prend le train sans payer pour se venger. Même les éducateurs ont des réactions bizarres comme traverser la ville en fauteuil roulant.
Enfin le choix de Socrate comme interlocuteur "Où que je me rende, en quelque situation que je me trouve, on me considère toujours comme un marginal" véritable sauveur d'Alexandre (ses lectures...), pourquoi pas...

Au début je me suis dis "oh non un livre sur la condition des handicapés, sans espoir ni solution..." j'ai eu bien tort ! Ce livre m'a procuré de la joie, mais pas par comparaison, plutôt dans ses idées, sa philosophie. le lire, c'est changer d'avis sur le handicap (avec un peu de bonne volonté).
Et une petite conclusion en aporisme comme on les aime bien.

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Club de Lecture et Marabout pour ce livre remporté lors d'un concours.

Eloge de la faiblesse est écrit par Alexandre Jollien, un homme ayant passé dix-sept dans un Centre pour personnes handicapées. Il est lui-même handicapé.

Eloge de la faiblesse tente et réussit le pari de nous pousser à la réflexion sur la différence entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. Fort de son expérience, l'auteur nous démontre les richesses que peut contenir, qui sont parfois enfouies très profondément, une personne différente de la norme. Dans cette réflexion philosophique menée comme un dialogue avec un personnage imaginaire, mais ayant laissé une trace par ses propres réflexions, Socrate, Alexandre pose les pavés d'une vie dans la différence. Il est parfois très dur avec certaines personnes, et à d'autres moments, il montre une compassion et un amour sans limite pour telle autre personne. Après avoir défini ce qui est normal et ce qui ne l'est pas, l'auteur devient l'avocat des gens qui subissent l'oeil plein de remontrances, de peurs, et d'ignorance d'autrui, tout en étayant ses propos de sa propre expérience. le récit est extrêmement intelligent, sans jugement, seul le constat nécessaire donne matière à accepter, connaître et reconnaître la différence.

Je remercie Club de Lecture et Marabout pour cette lecture.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..

Alexandre Jollien est handicapé moteur depuis sa naissance. Placé dans un institut spécialisé, il était destiné à fabriquer des boîtes de cigares. Après 17 ans passés dans cet institut, il fait des études de commerces puis s'oriente vers la philosophie.
Dans ce livre, sous la forme de dialogues entre lui et Socrate, il revient sur son histoire.

J'ai reçu ce livre voyageur hier et j'ai abandonné ma lecture en cours pour ce livre. Je l'ai lu deux fois. La première fois, avec mon vécu de « personne dite handicapée » et la seconde, en essayant de me détacher de mes propres émotions ce qui a été impossible.

J'ai pleuré car j'ai retrouvé des situations que j'ai vécues ou des paroles entendues. La différence qui trouble, la dépendance envers l'autre pour des gestes simples, les regards empreints de pitié, l'attitude du corps médical, savoir faire son deuil, vivre au jour le jour sans tirer des plans sur la comète…

Alexandre Jollien décrit le parcours et la vie de la personne handicapée, l'image pré formatée du bonheur que la société nous renvoie mais sans jamais tomber dans le larmoyant, … C'est juste, très juste.

A ma seconde lecture, j'y ai puisé de la force. Pour moi. Pour mieux vivre. Je vais acheter ce livre car je sais qu'il va encore m'apporter beaucoup.

Un coup de coeur pour cette leçon de vie pour tous…

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..

Alexandre Jollien, infirme moteur cérébral depuis sa naissance, veut faire de la philosophie alors qu'on le destine, comme beaucoup d'handicapés de sa génération, à rouler des cigares ou ce genre de choses... Sa vie est un combat, on en perçoit les enjeux à travers ce livre: quel va être son destin, comment va-t'il s'adapter à la société et à ses codes qu'il ignore, lui qui a vécu toute son enfance dans des institutions spécialisées. Ce petit livre m'a passionné et m'a beaucoup ému.

J'ai découvert l'auteur dans une émission télé et c'est son discours passionnant qui m'a conduite vers son premier livre. Très court, ce dialogue de l'auteur avec Socrate nous conduit surtout à nous poser des questions sur notre propre rapport à l'autre, aux autres. C'est après la fin de la lecture que tout commence.
Merci

L'auteur nous offre une belle leçon de vie, un dépassement de soi constant qui donne le sourire dès les premiers mots. C'est constructif comme pensées mais j'ai trouvé le livre un peu long bien qu'il ne fasse que 96 pages, l'auteur va en digression assez souvent et j'ai eu un peu de mal à rester accroché tout au long du livre. Alexandre Jollien y livre sa vérité, sa vision de la vie, avec un manque de recul cependant mais qui fût quand même intéressant. Je reste mitigé sur ma lecture qui se veut philosophique mais qui est plus autobiographique, la fin est très abrupte, à croire qu'il n'a pas eu le temps de terminer son livre. Je recommanderais plus le métier d'homme du cet auteur, plus digeste et plus entraînant.

Gentil petit ouvrage sur la tolérance envers les personnes "différentes", qui ne sont pas dans la "norme" pour paraphraser l'auteur. Dialoguer avec Socrate était une bonne idée mais le philosophe participe bien peu dans ce dialogue. Certes, vous me direz que le but de la maïeutique est bien d'apprendre à l'autre à se connaître mais il semblerait que l'auteur n'ait pas besoin de cet artifice pour faire passer son message à la limite du développement personnel!
Plein de bons sentiments dans ce court traité (qui relève aussi de l'autobiographie) plaisant mais qui reste superficiel dans sa réflexion. Ouvrage qui pourrait être intéréssant pour des élèves de secondes afin de les sensibiliser à la différence et au rapport à l'autre. Bref, un premier écrit de jeunesse de Jollien qui a fait bien mieux depuis.

Observer les choses telles qu'elles sont, dans toutes leurs dimensions difficiles, empéchantes et contrariantes n'est ce pas le meilleur moyen de s'en accommoder et finalement, de les contourner, pour poursuivre son chemin .....

A lire pour qui veut vivre en conscience.

Alexandre Jollien est handicapé de naissance à cause d'un problème de cordon ombilical, il a passé dix-sept ans de son enfance et adolescence dans un centre spécialisé au milieu d'enfants aux handicaps variés. Il le raconte dans ce petit essai sous forme de dialogue. Il évoque les carences affectives de ces enfants privés au quotidien et très jeunes de leurs parents, les amitiés solides et essentielles pour la construction qui s'y sont nouées, le regard de l'autre (destructeur ou formateur), le décalage avec la réalité au sortir de ce centre (aujourd'hui, les enfants handicapés sont rarement scolarisés complètement à l'écart). Il s'agit aussi d'une réflexion sur le handicap, il fait l'éloge de la faiblesse, du manque d'autonomie qu'il faut accepter et qui permet aussi de découvrir la grandeur de l'homme (c'est lui qui le dit).
Intéressant mais il s'agit davantage d'une autobiographie ou d'un manuel de développement personnel que d'un livre de philosophie comme cela est présenté. En effet, Alexandre J. a effectué des études de philosophie, discipline qui permet de regarder le monde autrement, avec recul, réflexion et avec moins de préjugés. L'essai manque parfois de profondeur mais il est très court et l'auteur était très jeune lorsqu'il l'a écrit. D'ailleurs, ce qui est assez drôle, c'est qu'Alexandre Jollien qui insiste sur le manque de confiance en lui lié au handicap et à sa vie recluse dialogue avec...Socrate himself ! Pas mal pour quelqu'un qui manque de confiance !.la jeunesse compense.... Par ailleurs, il ne se prend pas du tout au sérieux et analyse sa situation avec du recul. Il a quarante ans aujourd'hui et je lirai d'autres ouvrages car il a certainement changé.

Une belle approche de la philosophie, très facile d'accès. Parfois drôle, parfois plus grave, une lecture tout à fait recommandable.

Pour les curieux, ma chronique complète se trouve sur mon blog !
Lien : http://lapublivore.wordpress..