Dernier gueuleton avant la fin du monde

Roman abandonné à 85%, il ne restait pourtant plus grand chose, je pensais que le plus dur était fait, qu'il fallait s'accrocher... mais quand on s'accroche depuis le début on finit par lâcher.
Pourtant les personnages étaient sympathiques et attachants, l'intrigue initiale intéressante mais ça part vite en eau de boudin.
C'est n'importe quoi et trop d'absurde tue l'intérêt.
Au fil des pérégrinations des protagonistes, le roman n'a plus ni queue ni tête.
J'ai eu l'impression que l'auteur avait mis bout à bout toutes les idées qui lui étaient passées par la tête, et ça donne un pot pourri de situations tellement ridicules que ce n'est même plus drôle.

Désolée mais je ne connaîtrai pas la fin de l'aventure du trio taré, j'espère que vous avez continué à bien vous remplir la panse avant la fin du monde.

Plus farfelu, tu meurs ! Jonas Jonasson (l'auteur, on le rappelle) nous a habitués par le passé à ces personnages tous plus uniques et excentriques les uns que les autres, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines avec « Dernier gueuleton avant la fin du monde ». Paru aux éditions Presses de la Cité, l'ouvrage recèle de situations ubuesques ; à ceux qui aiment les récits terre-à-terre, un petit conseil : abstenez-vous ! du comique de situation aux personnes croisées en chemin, notre trio n'en mène pas large et nous emmène aux quatre coins du monde : Suède, Italie, Etats-Unis, Afrique, aucune frontière ne l'arrête !

Pour moi, il est davantage question de comédie que de roman feel-good. La lecture a été sympathique mais ça n'a pas été un coup de coeur non plus. Mon chéri appréciera davantage en tant que grand fan des livres de Jonas Jonasson !
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Si la fin du monde était programmée, que ferions-nous du temps qu'il nous reste ? Vous avez quatre heures, et l'humour de Jonas Jonasson pour vous aider.

Nous sommes en 2011, à Stockholm. Frederik et Johan sont frères, bien que tout les sépare. le premier est diplomate, le second, idiot. le premier gouverne la vie du second. Aussi, lorsque Frederik se voit proposer une mission à l'étranger, il vend l'appartement familial (un 12 pièces-cagibi, quand même), et utilise cet argent pour acheter un camping-car à Johan. Sauf que Johan ne sait pas conduire, il n'a même pas le permis ! En voulant se garer au terrain de camping, il percute une caravane…A son bord, Petra, prophétesse de l'apocalypse, persuadée que le monde va s'écrouler dans 12 jours. Bien involontairement, Johan vient de sauver Petra, en pleine organisation de sa pendaison…

« La prophétesse de l'apocalypse était occupée à fixer un crochet au plafond de se caravane. Elle avait des idées noires, et une corde nouée autour du cou. Elle n'avait plus qu'une chose à faire : renverser le tabouret d'un coup de pied.

(…) – C'est pour quoi ? lança-t-elle. On ne peut même plus se pendre tranquillement ?

Johan lui présenta ses plates excuses. Il n'avait pas eu l'intention de la déranger. Seulement, il avait du mal à distinguer l'accélérateur du frein. Les pédales étaient l'une à côté de l'autre, avaient la même forme et la même couleur. »

Petra et Johan vont s'aider mutuellement et partir dans un road trip époustouflant et chaotique à travers l'Europe, tout d'abord, puis le reste du monde. Leurs différences renforcent leurs défauts. le duo est vite rejoint par Agnès, une veuve de 75 ans, autodidacte et accro à Internet. Ils vont faire des rencontres fortuites, sans oublier quelques personnalités…dont Barack Obama…

« Dernier gueuleton avant la fin du monde » fait écho à « Forrest Gump », le livre de Winston Groom. Johan est comme Forest, un simple d'esprit qui se retrouve mêlé, bien malgré lui, à des évènements historiques.

Johan est doué pour la cuisine, et, chance, le camping-car dispose d'une cuisine toute équipée. Il compose donc de délicieux menus avec des conseils de vins exclusifs. de quoi mettre les papilles du lecteur en éveil.

La plume est fluide, facile à lire, piquée d'humour. Les personnages sont tous déjantés et étranges.

Au début, je me suis vraiment amusée. J'ai ri et j'ai pensé que ça allait être absolument génial. Toute la première partie du livre est exactement aussi folle que ce à quoi je m'attendais. J'ai adoré l'idée d'aller à Rome se venger de Frederik, les situations cocasses s'enchaînent, les dialogues sont savoureux.

Ce périple va ensuite emmener nos protagonistes hors d'Europe, où ils deviennent des acteurs clés de la politique majeure à l'échelle mondiale. D'autres éléments en cours de route incluent le blanchiment d'argent et la fraude financière. Et là, j'ai trouvé que ça devenait « too much ». Ajoutez à cela quelques longueurs, et l'ennui m'a attrapée. C'est devenu très fou et grotesque, j'ai saturé.

Bon, relativisons tout de même, la première partie du roman dépasse la moitié du livre, donc, en soi, le plaisir de lecture était présent la majorité du temps. Mais bon…j'en ressors mitigée tout de même.

N'hésitez pas à le lire pour vous faire votre point de vue et pour vous amuser avec une histoire absurde dans un monde contemporain. J'attends votre ressenti !

« Oui, la Terre serait détruite, jusque-là d'accord. Mais quand ? L'un affirmait que cela se produirait dans six mille ans, un autre dans deux mille ans, et un troisième que la fin du monde avait eu lieu en 1882, mais il demandait un délai pour recompter. Les autorités autoproclamées s'annulaient mutuellement, plus personne ne leur prêtait attention, pas plus qu'au professeur. »

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Voila un livre bien étrange, qui m'aura beaucoup plus dans sa première partie mouvementée et emplie de péripéties, mais qui connait une longue phase creuse dans sa seconde partie, pour finir dans une sorte de mélange très peu satisfaisant. Et je pense avoir compris les soucis que j'y ai trouvé.

Tout d'abord, le récit est amusant par cette idée d'apocalypse avec une devineresse très portée sur la précision de son calcul et sa dépression, mais aussi l'imbécile heureux qui sait cuisiner à merveille, ou la vieille accro aux réseaux sociaux.
Sauf que cette belle équipée sort ensuite de la Suède pour s'enfuir sur les routes du monde et va de découvertes en découvertes, avec d'innombrables rencontres. Certaines franchement anecdotique, d'autres bien sympathique comme la rencontre à l'ambassade de Suède.

Je pense que le boulet du récit vient de la partie concernant les Condores et Aleko. Si l'idée est intéressante et la façon de parler de corruption des chefs d'Etat, de dictatures, de liens entre les mafias et les gouvernements corrompus et tout le reste, l'exécution est bien trop lourde à mon gout. On passe sur de nombreux sujets et le livre semble volontairement se moquer de tout ce qui est abordé : on croit qu'on va agir pour aider un pays sous-développé ? Finalement non, on se barre en piquant de l'argent à tout le monde. On va changer la donne pour l'Afrique ? On retourne aux USA et on vit notre meilleure rêve américain. On pense combattre la mafia ? On utilises les mêmes procédés qu'elle.

En fait, il y a une rupture de ton trop évidente entre le début très foutraque mais permis par cette insouciance que procure la fin du monde, tandis que la seconde partie se concentre sur des problématiques plus graves mais avec la même légèreté. Et à mon sens, ça ne fonctionne que moyennement bien. Il y a une volonté de faire vraiment un ton humoristique qui parasite le livre et désamorce tout les plans que les héros échafaudent. Sauf que l'importance qu'on a donné à ses plans et les voir échouer facilement donne l'impression de lire un livre où finalement peu de choses importantes se passent. L'importance de Petra diminue dans le récit et pourtant son caractère frontal était un des grands intérêts du début.

Pour ma part, le récit m'a plu, surtout dans les premiers chapitres, et j'ai pu lire l'ensemble sans jamais m'arrêter. Mais au sortir du récit, je le trouve finalement assez anecdotique et peu marquant. Comme si l'humour avait masqué quelque chose. Je sens poindre derrière celui-ci les critiques et le cynisme, semblant montrer que toute tentative d'améliorer le monde est voué à l'échec, mais je pense que l'auteur aurait soit du aller plus loin dans l'humour noir, soit brutalement l'interrompre pour passer au registre dramatique. La structure du récit aurait gagné à choisir réellement entre rester drôle et léger, et parler de sujets sérieux de manière aussi désabusé. L'équilibre n'est pas vraiment maintenu et je pense que le récit a trop tiré sur la corde. Pour ma part, c'est une légère déception, et il est presque certain que le récit s'effacera rapidement de ma mémoire. Dommage.

Je remercie les éditions Presses de la cité et Babelio de m'avoir permis de lire le livre dans le cadre du Challenge Masse Critique !

Un début qui accroche bien avec des personnages délirants et attachants et puis l'histoire se complexifie à n'en plus finir. Cela part dans tous les sens avec des considérations économiques et politiques farfelues dans lesquelles je me suis noyé. L'auteur tire trop sur la ficelle de son imagination et le roman en devient indigeste.