Sótt

Dans "Sótt" de Ragnar Jónasson, le lecteur est à nouveau plongé dans l'atmosphère froide et mystérieuse de Siglufjördur, un village islandais enveloppé de suspense. Ce roman, qui suit les enquêtes d'Ari Thór et d'Ísrún, met en lumière la capacité de Jónasson à créer des intrigues complexes dans le décor unique de l'Islande. Malgré certains aspects qui auraient pu être mieux exploités ou simplifiés, le livre présente des forces indéniables qui captivent l'attention 🕵❄.

Ari Thór se trouve confronté à une vieille affaire, vieille de plus de cinquante ans, qui refait surface à un moment opportun, alors qu'il commence à ressentir les effets de l'ennui suite à l'épidémie et la mise en quarantaine de la ville. Cette enquête sur un cas non résolu offre à Ari Thór une échappatoire bienvenue à la monotonie imposée par la quarantaine, et l'entraîne dans les profondeurs du passé de Siglufjördur, dévoilant des secrets longtemps enfouis.

De son côté, Ísrún est engagée dans une affaire complexe à Reykjavik, qui commence par l'enlèvement d'un enfant mais se révèle rapidement bien plus profonde, impliquant des aspects politiques et le monde souterrain de la drogue. Cette enquête montre Ísrún naviguant dans les eaux troubles de la capitale, où chaque indice découvert la pousse plus loin dans un réseau de corruption et de mensonges qui dépasse de loin le simple cas d'enlèvement.

Le cadre islandais, avec ses paysages somptueux et son ambiance unique, est un atout majeur du livre. Jónasson excelle dans la description des décors naturels de l'Islande, offrant une évasion visuelle impressionnante. Toutefois, l'intrigue peut parfois sembler s'égarer dans des détails superflus, freinant la progression de l'histoire malgré la beauté des descriptions 🏔🌨.

Les personnages secondaires, bien qu'ils enrichissent le monde dépeint par Jónasson, semblent parfois introduits au détriment de la clarté narrative. Leur nombre et leur implication dans diverses sous-intrigues peuvent éclipser les développements clés, rendant certains passages moins captivants 🤔.

Malgré ces défis en termes de complexité et de densité narrative, "Sótt" se distingue avantageusement de son prédécesseur. Ce tome offre une intrigue plus prenante, des personnages plus développés, et une immersion encore plus profonde dans l'atmosphère unique de l'Islande. En effet, "Sótt" apparaît comme une amélioration notable par rapport au tome précédent, renforçant le positionnement de Jónasson comme un auteur incontournable du thriller nordique 📘&#xNaN.

En conclusion, "Sótt" est un roman supérieur à son prédécesseur, offrant aux fans de Jónasson et du thriller nordique une expérience enrichie. Les deux enquêtes, l'une plongeant dans un mystère du passé à Siglufjördur et l'autre dévoilant une toile complexe de crimes à Reykjavik, captivent le lecteur. Malgré une certaine complexité, les amateurs du genre trouveront dans ce livre une aventure mémorable, ponctuée par les mystères envoûtants de l'Islande 📘👀.

Une petite étape islandaise avec ce policier d'un auteur que je découvre.
Une première histoire, puis une seconde, on se perd un peu au début, puis on se retrouve, les histoires étant racontées en parallèle. Se rejoindront-elles ?
Pas trop glauque ni angoissant, ce que je redoutais au vu de certains commentaires qui le présentaient comme un « huis-clos étouffant », pas haletant non plus. Un peu de suspense, tout de même.
Une lecture agréable, presque tranquille, pour un roman policier.

Je continue cette série avec ce troisième tome que j'ai préféré comparé au deuxième.
J'ai retrouvé l'ambiance de cette ile d'autant qu'un virus a contraint à un confinement de la ville.
Ari Thor doit enquêter sur un cold case et quel dénouement.
Un bon moment de lecture.

Je rappelle que cette série, "les Enquêtes de Siglufjördur", est parfaite pour les amateurs de polars nordiques. Ce sont de très bons romans de détente, faciles à lire, et avec du suspense, ce qui ne gâche rien.
A noter pour ceux qui n'aiment pas les séries : tous les tomes peuvent être lus séparément car, si le cadre vous emmène bien en Islande, les enquêtes sont différentes. de plus de nombreux rappels font le lien entre les différents opus afin de ne pas perdre le lecteur.
Dans ce troisième opus, la petite ville de Siglufjördur, située au nord de l'Islande, se retrouve mise en quarantaine, suite à la découverte d'un cas de fièvre hémorragique. Un visiteur étranger et l'infirmière qui l'a soigné viennent de succomber. La ville est en alerte, isolée du monde.
L'inspecteur de police Ari Thór, dont nous avons fait connaissance précédemment, n'a pas grand chose à gérer durant l'absence de son chef, Tómas. C'est alors qu'il reçoit une étrange demande d'un dénommé Heddin. Ce dernier voudrait avoir plus de détails sur le décès de Jórunn, sa tante, qui a eu lieu cinquante ans auparavant. Elle aurait succombé à un empoisonnement. Il est persuadé que ce n'est pas un suicide comme cela a été annoncé à l'époque, ni un accident du au fait qu'elle aurait confondu le sucre et la mort aux rats. Il a en effet retrouvé une mystérieuse photo sur laquelle se trouvait un jeune homme totalement inconnu le tenant dans les bras alors qu'il n'était qu'un bébé. Or ses parents, son oncle et sa tante, étaient censés vivre seuls à la ferme. Que faisait donc ce mystérieux jeune homme auprès d'eux. Et surtout, qui est-il ?
Ari Thór va relancer l'enquête pour occuper ses journées solitaires.
En parallèle, il est contacté par Ísrún, la jeune journaliste de Reykjavik dont nous avions fait connaissance dans le précédent opus. Elle couvre les affaires touchant la ville, et en particulier, l'épidémie. Mais elle est très occupée car son équipe s'occupe aussi de la mystérieuse disparition d'un bébé, et de la mort du fils d'un homme politique, une mort qui n'a rien d'accidentelle. Elle remet sans cesse leur interview à plus tard.
Pour garder contact avec elle, mais aussi à cause de la mise en quarantaine, et de l'interdiction de circuler, il va lui demander d'aller interroger un vieux monsieur se trouvant en maison de retraite près de chez elle et faisant partie de la famille d'Heddin.
Tous les deux vont se prendre au jeu, et travailler ensemble sur cette affaire, mais après tant d'années, peut-on encore trouver des témoins ou des indices fiables ?
C'est mal connaître la curiosité naturelle de cette jeune femme et d'Ari Thór... Heddin ne sera pas au bout de ses surprises.

Dès le premier chapitre, le lecteur est mis dans l'ambiance d'un polar. En effet, le domicile d'un jeune couple est visité en pleine nuit. Robert décide de ne pas en parler à Sunna sa compagne, et de faire changer les serrures, d'autant plus qu'il a l'impression constante d'être surveillé. Puis, le bébé de Sunna est kidnappé en pleine journée. le lecteur plonge donc dans l'intrigue et le mystère sans attendre.
Comme toujours dans les romans de Ragnar Jónasson, le suspense est maintenu jusqu'au bout mais n'est pas l'essentiel du polar.
Le grand intérêt de la série c'est l'ambiance !
Grâce à cette ambiance nordique particulière, dans laquelle les gens prennent le temps de vivre, c'est une atmosphère étrange qui se dégage de ce roman, lors de la lecture. La description des paysages, la nuit interminable qui oppresse les habitants, le froid, l'hiver qui se prolonge, tout est remarquablement bien décrit.
Le fait que les personnages soient dépeints avec leurs faiblesses, leurs difficultés de vivre nous les rend encore plus sympathiques.
L'écriture est fluide, le suspense bien présent, les rebondissements aussi puisque que l'on passe d'un personnage à l'autre, de l'enquête de l'inspecteur à la vie de la journaliste et aux événements qu'elle couvre, de secrets de famille à des histoires de drogue, de meurtre non élucidé sous fond de complot politique. J'aime la relative lenteur dans la mise en place des différentes affaires mais il faut reconnaître que par la suite on ne s'ennuie pas et que la fin nous surprend car nous n'avions pas du tout pensé à ce que le jeune inspecteur va nous révéler (et son raisonnement tient parfaitement la route).
C'est donc un bon polar sans prise de tête, sans hémoglobine et facile à lire, ce n'est pas de refus pour se distraire de temps en temps, en particulier en vacances.
Si vous n'avez jamais lu de polars nordiques, si vous rêvez d'aller un jour en Islande, c'est un auteur qui vous permettra de découvrir l'ambiance en douceur.
De plus dans celui-ci un guide de prononciation va aider les plus récalcitrants d'entre vous qui redoutent les noms imprononçables de là-bas.

Lien : https://www.bulledemanou.com..

Livre islandais donc avec une certaine complexité des noms des personnages. Il faut donc noter et se référer aux notes de l'auteur qui est conscient de ces difficultés potentielles. L'histoire est un ensemble d'histoires parallèles habilement construit. Les chapitres sont courts, riches d'informations et se suivent de façon bien rythmée qui permet de les digérer. J'ai trouvé ce livre très prenant dont les enquêtes policières et journalistiques sont haletantes. L'ambiance étrange et palpitante m'a plu.

Lire du Jonasson, c'est comme monté sur un bateau pour une croisière tranquille sur une mer d'huile... pas de remous, quelques vaguelettes sur la fin.
C'est plaisant mais pas tumultueux et pourtant, j'en redemande.
Une sensation oppressante due à l'atmosphère, au huis clos et aux personnages froids et distants.

En sortie d'une autre lecture pénible et fastidieuse, il me fallait du réconfort et de l'efficacité. J'ai donc instinctivement attrapé l'un des quelques Ragnar Jonasson que j'ai de coté et une fois encore, je ne me suis pas trompé. C'était hier.

Je ne lis pas les Ragnar Jonasson, j'y plonge. C'est plus fort que moi et après 5 opus me semble t il, même celui qui m'avait un peu moins plu (Nàtt) n'avait pas dérogé à la règle et m'avait scotché aux pages tout du long.

D'une manière générale, ce que je trouve assez impressionnant avec cet auteur c'est que son style est d'une simplicité étonnante en apparence, mais qui parait extrêmement réfléchie. Tout coule, glisse, et semble prendre sa place dans les intrigues parfois complexes mais surtout dans nos têtes. Les mots et les tournures sont simples, mais semblent nous emmener exactement la ou l'auteur veut.
Le décalage entre la relative simplicité de l'écriture et le résultat procuré m'impressionne beaucoup.

Dans Sott, nous retrouvons donc Ari Thor et Siglo, mais également Isrun la journaliste de Reykjavik rencontrée dans Natt qui n'avait pas plue à tout le monde.
Différentes histoires se mêlent comme d'habitude avec notamment,

- Une épidémie (pré-covid) qui envahit notre ville du nord préférée. Cette notion est à mon gout pas très appuyée et ajoute un petit coté stressant mais de manière plutôt légère. Bienque ça ne me paraisse pas un point spécialement négatif, je suis en grand désaccord avec les nombreux critiques qui parlent de "huis-clos". Les personnages vont de ville en ville et le roman se déroule dans divers endroits d'Islande.

- Un cold case pour Ari Thor, l'intrigue principale qui comme souvent, replace cette petite communauté dans son histoire rude et celle de ces contrées lointaines.

- Un cas plus contemporain qui mêle une histoire de banditisme et de politique dont se charge Isrun principalement.

Les 2 principaux axes narratifs sont parfaitement gérés en terme de rythme, de suspens et d'aller retour de l'un a l'autre. Isrun servant plus ou moins habilement de colle dans cet exercice.
Plus ou moins car c'est la le seul défaut du livre à mes yeux : les 2 axes ne se rejoignent pas! C'est assez étonnant et je suis un peu hésitant sur quoi en penser

Pour ce qui est des personnages, c'est plus délicat de juger car je connaissais déja la plupart des principaux (Ari Thor, Tomas, Kristin, Isrun..)
Les personnages secondaires ne sont pas spécialement très fouillés mais j'apprécie beaucoup la sensation que nous connaissons d'eux "pile ce qu'il faut", même si une version de 500 pages plus développée sur ces aspects ne me déplairait pas.

Je met 16/20 à Sott qui correspond au plaisir que j'ai eu à lire ce roman, plaisir assez précis et singulier que j'avais connu dans les autres romans de l'auteur et que j'espérais retrouver.

J'ai passé un très bon moment de lecture et apprécié retrouver Ari Thor ! La lecture est toujours aussi fluide, l'enquête intéressante et l'ambiance glaciale au rdv. La période de pandémie et le confinement de cette partie de l'Islande, rappellent l'actualité ; et renforcent la sensation d'isolement de la ferme, au coeur de l'enquête. J'ai simplement regretté qq coquilles dans la traduction...

Au fil des tomes - que je prends garde à lire dans l'ordre de l'intrigue - je prends de plus en plus de plaisir à suivre les aventures de Ari Thor.
Notre jeune inspecteur s'intéresse cette fois à l'histoire pour le moins étrange de deux couples qui choisissent d'exploiter durant quelques mois une ferme dans un fjord isolé.… mais alors, vraiment très très isolé !
L'occasion pour l'auteur d'aborder une douloureuse problématique de société, bien plus ancienne que ce que nous serions tentés de croire…
Seul point négatif : si vous cherchez une vraie bonne histoire d'épidémie, passez votre chemin. La contagion si bien valorisée sur la quatrième de couverture reste bien transparente dans le reste du roman.

Trois étoiles et demi pour les paysages d'Islande et la référence aux Iles Feroé... sinon je ressors un peu mitigée de cette lecture. Je ne demande pas mieux que de me vautrer dans les descriptions de villages perdus et coincés sous des montagnes de neige. Mais à condition que le tout soit porté par une histoire convaincante.
Première chose à me faire tiquer : l'édition que j'ai lu était une traduction d'une traduction anglaise. Cela expliquait peut être le style pas toujours fluide et parfois surprenant (les personnages étaient très souvent "stupéfaits" ou "abasourdis" pour pas grand chose).
Ensuite l'histoire... j'ai aimé celle du passé, un peu moins celle du présent. le livre était trop court pour me faire ressentir un quelconque suspens à la lecture de ce scandale politique. Une révélation aussi tirée par les cheveux méritait un peu plus de développement pour être, à défaut de réaliste, un peu distrayante.