Sótt

« Chère Anaïs Serial Lectrice,
Je viens de terminer SOTT, roman que j'avais reçu il y a quelques mois grâce à un concours sur ton instagram, t'en souviens-tu mon Anaïs ? (NB : je ne fais ici que citer un titre de Michel Bussi hein, que Mr Serial Lecteur et toi-même vous rassuriez ^^)
Bon, j'ai quand même été très déçu par ce roman, et ça me désole d'avoir râlé comme un pou tout au long de la lecture.
Côté ambiance islandaise, paysages et tout le tralala, rien à redire pourtant. On s'y croit vraiment, les fjords, les beaux panoramas, le froid, j'ai adoré.
Côté stylistique ou grammatical (désolé, je suis un littéraire, et je tiens compte de cet aspect dans mes lectures), j'ai parfois tiqué. Je ne sais pas si c'est parce que c'est une traduction de traduction ou si c'est à mettre sur le compte de l'auteur, mais il y a quand même des maladresses, notamment dans la désignation des personnages.
Côté construction de l'intrigue, progression de l'action et personnages, j'ai franchement halluciné.

[ATTENTION SPOILER]
Cette histoire de mise en quarantaine est inutile, la plupart des détails censés apporter de l'épaisseur psychologique aux personnages, et notamment à Isrun (maladie, viol) le sont tout autant... Les deux intrigues apparaissent, de plus, totalement indépendantes. Et, cerise sur le gâteau, c'est sur la base d'une intime conviction mais sans aucune preuve que le policier nous trousse son enquête. Et il en est fier, en plus. de toute façon tout le monde est mort, on peut pas vérifier, faut le croire sur parole et si on est pas content tant pis. Un peu léger, non ? En tout cas à ce compte-là, moi aussi je deviens inspecteur de police en Islande, tiens !
Bien sûr, happy end et tout le tralala, comme dans un bon Levy (oups pardon un mauvais Musso).
[FIN DU SPOILER]

J'ai donc eu l'impression de lire un roman écrit à la va-vite, qui cherche à ménager de façon artificielle le suspense (le récit final d'Ari Thor en est la parfaite illustration) et qui n'exploite pas des éléments qui, normalement, ne sont pas semés au petit bonheur la chance dans un thriller pour se révéler parasites...
Mais bon, on a échappé au pire : par exemple, les différents tomes de la série pourraient ne pas suivre l'ordre chronologique. Quoi ? C'est le cas ? Bon, bien...
Voilà... Je suis le premier désolé de n'avoir pas réussi à accrocher, et, finalement, d'avoir trouvé ce roman mal ficelé. Mais bon ça va, je m'en remettrai, et sache, chère serial lectrice, que je ne t'en veux absolument pas d'avoir aimé, que tu conserves toute ma sympathie littéraire pérégrinatoire et compulsive (sinon obsessionnelle), et que, par ailleurs, tu as le droit 1) de répondre à mes arguments et exemples 2) de me maudire jusqu'à la septième génération 3) de venir me serial-killer un de ces jours pour me punir de n'avoir point aimé.
Bien cordialement,
Pérégrinateur Littéraire Compulsif »
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