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Passionnée de films d'horreur, une vraie encyclopédie du genre, Jade/Jennifer Daniels semble vivre sa vie à travers les slashers qu'elle a vu et revu. Lorsqu'un mort inexpliqué, puis un second, et beaucoup d'autres par la suite, surgissent dans sa petite ville de Proofrock dans l'Idaho, Jade y voit un signe. Signe peut-être qu'un vrai slasher est en train de se produire, ici, pour elle. Jade n'est en fait pas surprise ; avec ses connaissances et la situation de la ville, il fallait que ça arrive. Enfin ! Deux morts stupides au début, un jeune sans intérêt qui va montrer son courage sur la fin de l'histoire, la fille finale que Jade arrive à trouver facilement. Tout y est. Mais elle doit encore faire comprendre à tout le monde qu'ils courent un grave danger. Que le slasher est là tout près et qu'il va tous les massacrer. le problème c'est que Jade a un passé tourmenté et personne ne va la croire. Certainement pas son idiot de père Tab. Plus surprenant, le shérif n'est pas non plus convaincu. Pourtant celui-ci a un passé avec les environs. Mais rien, pas de réaction. C'est sans doute en raison des propres démons de la jeune fille. Personne ne peut la croire, elle qui a déjà loupé le lycée pendant suffisamment longtemps pour avoir droit à des cours optionnels auprès de M. Holmes. Mais coûte que coûte, Jade va devoir faire comprendre à tous que le danger est proche, près à frapper, fort et longtemps. L'auteur a la faculté incroyable de transformer l'horreur en plaisir de lecture. Ce roman n'échappe pas à la règle. Autour de Jade, jeune fille fragile en quête d'un foyer stable et aimant, il tisse une histoire qui se dévore comme le slasher dévore les habitants de la région. Jade est partagée entre les souvenirs d'une mère et les agissements d'un père brutal qu'elle voudrait voir disparaître. Un livre en forme d'hommage à tous les films d'horreurs et slashers qu'on a tous pu voir. de nombreuses références pour ce récit haletant de bout en bout. Bienvenue à Proofrock, Jade vous attend, autour du lac, avec Letha, M. Holmes, Lunettes de Tir, Theo et tous les autres. Mais attention, tous n'en sortiront pas vivants...
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Cassandre au pays des slashers...
Jade est une gamine sans avenir de l'Idaho. Marginale, à moitié Indienne, elle se passionne pour les slashers, sous-genre sanglant des films d'horreur. Elle rêve qu'un jour un de ces terribles tueurs viendra régler son compte à sa petite ville pas sans histoire.
Sous le couvert d'un récit gore et à suspense qui souffre (comme tous les slashers) d'une baisse de régime au milieu de l'intrigue, Stephen Graham Jones propose un roman profondément social. L'auteur dépeint la société américaine avec ses travers et ses faux-semblants bien plus effrayants que tous les Jason et Freddy du cinéma.
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Je remercie Babelio et les éditions Payot & Rivages pour l'envoi de ce livre, dans le cadre de l'opération Masse Critique. Si j'ai choisi ce roman, c'est uniquement sur la base de son titre, Mon coeur est une tronçonneuse, d'une intrigante sauvagerie poétique. La photographie de Taysa Jorge (je vous conseille d'aller voir son travail) illustrant la couverture invite aussi à la découverte de ce récit qui puise ses fondations sur le cinéma d'horreur.
J'étais évidemment curieux, en tant qu'ex-boulimique du genre, de voir comment un roman allait s'emparer de ce sujet, d'autant plus qu'après Scream, il n'est pas évident de proposer quelque chose de neuf dans le domaine de la réflexivité par rapport au genre horrifique.
Stephen Graham Jones, que je découvre, décide tout simplement...de ne rien faire ! Où plutôt si, il noie son récit sous un déluge de clins d'oeil, comme s'il voulait prouver au fan exigeant qu'il maîtrise à fond son sujet. Et pour enfoncer le clou, il ponctue son roman par une rédaction (!) de l'héroïne pour expliquer à son professeur à quel point le ciné d'horreur c'est chouette et pas si bête.
Pourquoi pas... Sauf qu'à aucun moment l'auteur ne parvient à transcender son sujet par le biais de l'écriture et nous ennuie au plus haut point avec cette suite de clichés servie par une héroïne peu intéressante.
C'est bien joli de connaître sa grammaire horrifique, mais si c'est pour la déballer ainsi, je ne vois pas trop l'intérêt de la chose...
Bref lecture extrêmement décevante que j'ai du abandonner devant la nullité du procédé peu aidé par une écriture que j'ai trouvé sommaire.
J'espérais faire une critique élogieuse de ce joli cadeau et me voici en train de rédiger une critique assassine !
Mieux vaut relire un bon Stephen King ou Clive Barker si on a envie d'une lecture saignante...
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Il est rare que j'abandonne un roman, surtout à une petite centaine de pages de la fin, mais celui-ci m'est littéralement tombé des mains.

Pourtant l'histoire avait tout pour me plaire : Jade Daniels, une ado "gothique" fascinée par les slashers (tueurs fous dont la spécialité est de massacrer ses victimes avec toutes sortes d'instruments tranchants dans les films du même nom), est convaincue qu'un sadique sanguinaire a élu domicile dans sa petite ville et que le massacre est sur le point de commencer. Pour l'éviter, elle doit trouver - et former - la "final girl" (traduit très littéralement par "fille finale"), c'est à dire la survivante qui, invariablement dans les slashers, survit au sadique et finit par le tuer.

Sur ces bases, Jade va tenter d'assembler une série d'indices disparates pour valider ses théories sur l'existence du tueur, et en parallèle, identifier l'une de ses camarades de classe comme étant la potentielle "final girl" et commencer sa formation.

Le récit aurait pu être croustillant. Problème : la narration est émaillée d'une multitude de références aux slashers (films) des années 70-80 (qui virent l'apogée du genre), qui passeront en dehors des radars des lecteurs peu familiers du genre.

Ce n'est pas mon cas. J'ai quasiment vu tous les films dont il est question dans le roman, mais "too much is too much", et la narration se résume à un interminable défilé de références cinématographiques assaisonné de résumés de films, comme si bien conscient que ses références risquaient d'échapper à la plupart des lecteurs, l'auteur se sentait obligé de les accompagner d'explications encyclopédiques.

Ajoutons à cela une intrigue brouillonne qui s'embourbe de plus en plus au fur et à mesure du récit, et on se retrouve assez rapidement, non pas perdu dans l'histoire, mais en train de la chercher (en vain). En effet le récit manque clairement d'un fil conducteur, d'une direction, d'une intention forte. L'auteur donne l'impression de naviguer à vue, comme s'il s'était perdu lui-même dans le labyrinthe qu'il tentait (péniblement) de construire.

L'écriture elle-même est pataude, laborieuse. Aux dialogues sans fond succèdent des phrases bancales qui s'enchaînent dans un ensemble mal orchestré. Aucune musicalité, aucune résonnance dans ce "style" qui n'est que mots ébréchés, mal emboités, formant des paragraphes hirsutes.

Bref, pour le dire crument : ça pique aux yeux.

La partie la plus intéressante est peut-être celle constituée par les parenthèses concernant Jade et son histoire personnelle chaotique. Au fur et à mesure de l'histoire, il ne fait en effet aucun doute que la narratrice est schizophrène. Dès lors, on peut essayer de mettre l'aspect décousu du récit sur l'esprit en ébullition de la jeune femme. Mais ce serait sans doute prêter à l'auteur une intention qu'il n'a jamais eue. Pour moi, "Mon coeur est une tronçonneuse" est simplement une histoire bâclée, mal fichue du début à la fin (même si je ne suis pas allé jusqu'au bout). Un livre qu'on a envie de lâcher sitôt commencé mais qu'on s'efforce d'ingurgiter en espérant un sursaut dans l'histoire, un déclic qui, malheureusement, ne viendront jamais.

A oublier.
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Hommage aux films d'horreur, à ceux d'une sanglante vengeance, dans ce roman noir qui en pastiche tous les codes comme pour donner à voir l'inventive solitude de son héroïne et, en creux, les ségrégations sociales ainsi révélées. Jade Daniels, à l'écart vit dans l'espoir d'un slasher, fuit la difficulté de son existence par une progressive distorsion de la réalité dans laquelle insidieusement le roman nous conduit. Stephen Graham Jones dépasse son érudition, son amour pour les films d'horreur, pour nous faire comprendre de quoi nos peurs sont les masques. Mon coeur est une tronçonneuse illustre habilement cette attente du basculement, ce désir de revanche qui, jusqu'au débordement, nous fait traverser l'injustice du monde.
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Jade est indienne par son père et fan de slashers, ces films qui mettent en scène les meurtres d'un tueur psychopathe, parfois défiguré ou masqué, qui élimine méthodiquement les membres d'un groupe de jeunes ou d'autres personnes, souvent à l'arme blanche et principalement pendant la nuit. Tellement imprégnée de ses visionnages intensifs, qu'elle voit la vie à travers le prisme de ses films préférés et qu'elle fait des dissertations sur ce sujet pour remonter ses notes en cours d'Histoire. Dans la région, se construisent de l'autre coté du lac, des résidences pour riches et Jade est persuadée que des crimes vont se commettre dans cette communauté. Mais personne ne prête attention aux dires d'une petite Indienne asociale, fille d'un père violent et d'une mère absente. Jusqu'à ce que les corps se mettent à tomber…
Ce roman qui de portrait d'une jeune fille solitaire bascule dans le récit horrifique sanguinolent n'a pas fonctionné sur moi. Mis à part Stephen King, je n'accroche pas souvent aux romans d'horreur, genre qui se prête mieux selon moi au cinéma de par son côté graphique. L'auteur est spécialiste du genre et il parsème son récit de multiples références de slashers movies mais à trop se faire plaisir il oublie peut être un peu le lecteur. Raté pour moi.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Après un prologue qui ne laissera personne indifférent, j'avais le sentiment de me retrouver dans un thriller nordique. Mais laissons derrière nous le gentil petit couple d'Hollandais qui trouve la mort dans les eaux d'Indian Lake pour nous concentrer sur Jade. Agée de 17 ans, elle vit à Proofrock dans l'Idaho, avec son père amérindien alcoolique. Jade est une adolescente marginale qui trouve refuge dans sa passion pour le cinéma d'horreur. La raison de son obsession est plus déchirante que vous ne pouvez l'imaginer. le roman explore les difficultés de l'adolescence auxquelles Jade est confrontée, en plus d'explorer des thèmes plus sombres et dérangeants. Jade est décrite comme un personnage complexe, et c'est principalement à travers son regard que l'histoire est racontée, offrant ainsi une perspective unique sur les événements du roman. On nage dans une oeuvre macabre et sanglante où il devient très difficile de trier ce qui appartient à la fiction de ce qui appartient à la réalité tant tout se superpose. le style d'écriture est cash et parfait pour les amateurs de films d'horreur qui trouveront un nombre impressionnant de références cinématographiques, trop peut-être. On a tous notre imaginaire peuplé de la dernière fille encore debout alors qu'un tueur en série increvable lui court après. Un homme portant un masque, où vous poursuivant avec un pistolet à clous ou une hache, ça vous parle n'est-ce pas ? Pourtant je vous avoue que les références aux films et aux noms de personnages me passaient la plupart du temps au-dessus de la tête. Ajoutez à cela un manque de rythme dans les deux premiers tiers du livre, cela en devient long et ennuyeux. Bien entendu les dernières pages sont plus passionnantes mais arrivée à ce niveau j'étais déjà perdue. Ce livre est le premier d'une trilogie, je lirai les suivants car j'avais tellement aimé : Un bon indien est un indien mort. Bonne lecture. 

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Malheureusement, impossible pour moi d'entrer dans ce récit.
J'aimais bien l'idée, j'aimais bien le thème et l'ambiance dans laquelle le lecteur est directement plongé. Cependant, je n'ai pas accroché à l'histoire et le style d'écriture m'a dérangée. C'est assez brut, cru, parfois presque brouillon, je ne sais pas trop quoi en dire de plus; ce n'était peut-être tout simplement pas le bon moment!
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