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Ce quatrième rendez-vous avec Thierry Jonquet est une vraie bonne pioche, un roman noir policier au scénario complexe et sombre comme je les apprécie.
Ce court roman (110 pages en numérique) prend pourtant son temps pour nous présenter les deux personnages principaux, un assassin au pseudo prédestiné (Hadès) et l'inspecteur qui enquête avec méthode et efficacité.
Notre enquêteur traverse une mauvaise passe, et cette histoire dans l'histoire apportera beaucoup à cette intrigue sobre et pourtant brillante, ici l'auteur va nous démontrer que suspense peut rimer avec simplicité, aucune outrance ou invraisemblance ne sera à déplorer dans cette enquête qui va se révéler passionnante.
Un suspense qui tient en grande partie à la personnalité de l'assassin, un personnage pour le moins bizarre et maniaque, mais surtout un meurtrier au mobile énigmatique, autant pour notre enquêteur que pour le lecteur, j'ai aimé cette incertitude tout au long de ma lecture.
En fait, ce que j'ai trouvé le plus remarquable est l'atmosphère qu'a su rendre l'auteur, un fond de tristesse permanente un peu troublant, un vrai roman noir sans aucun doute.
En refermant ce livre j'ai eu une sensation étrange, un drôle de goût dans la bouche pourrait-on dire de façon imagée, cela ne m'arrive pas souvent d'être troublé par une fin comme ce fut le cas ici, cette conclusion est pourtant parfaite, rien à redire.
Voilà, pour conclure, j'ai aimé cette lecture et je vais bien sûr continuer avec Mr Jonquet, le meilleur est paraît-il à venir, de bons moments en perspective.
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Jamais deux sans trois, et voici lu mon troisième noir de chez Jonquet (Thierry).
C'est triste, c'est morne, c'est la mort que Thierry Jonquet exprime à travers son héros, le commissaire Salarnier détruit et Hadès le fou déglingué.
La mort manipule une faux tranchante entre les bras vigoureux et habile de Hadès. On sent le souffle de la lame et l'on entend le bruit d'une tête qui tombe. Pour Hadès, des têtes doivent tomber! Ce sont les clichés immémoriaux de la mort qui affluent et s'accumulent comme autant de présages.
La mort, si intime de l'amour dans la désolation d'un manoir en presque ruine que Hadès rejoint après sa surveillance des hommes en numéros.
Curieux polar, doté d'une fin surprenante et légère...peut-être logique, aussi.
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Un justicier rôde dans la ville. le numéro 52 va l'apprendre à ses dépens: on ne fréquente pas une femme qui n'est pas la sienne.
Ce justicier présente, comme souvent dans les personnages principaux de Jonquet, un problème psychologique notable. Ici, il se prend pour quelqu'un d'autre: le dieu Hadès.

Cet Hadès ou le souverain des enfers, comme il vous siéra, va être amener à recevoir de nombreux hôtes sur les bords du Styx.

Aussitôt ce dossier 52 classé par le tueur, entre en scène le commissaire Salarnier qui ne va pas très fort, la dépression le guette et, heureusement pour lui, même s'il se traîne lentement, il réfléchit vite.

La réussite du roman réside dans la manière de faire rimer horreur et humanité, folie et banalité.

Jonquet ne m'a pas tout à fait mener en bateau (sur le Styx) mais la fin m'a littéralement scié!
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Un roman qui sonne faux, ça vous tente ? À condition que je vous donne le « la »… pour la faux : outil agricole désuet ou attribut de la Mort, l'arcane sans nom. Parce que dans ce roman court, sombre et puissant comme un ristretto, tout sonne juste au contraire. Jonquet est une huile d'arachnides, un de ces habiles artisans qui tisse en quelques pages une toile dans lequel le lecteur se retrouve rapidement piégé. Ceux qui pensent toujours deviner la chute lorsque l'adjectif policière est accolé au nom littérature risquent de réviser leur credo et être surpris par le mystère d'une intrigue qui ne débouche pas sur la révélation du nom du meurtrier. Ici, ce n'est pas Sappho, mais Hadès… le lecteur fait sa funeste connaissance dès le début. Et pourtant, l'attente du dénouement va crescendo et lorsque le rideau tombe, on se dit que Jonquet est un drôle de magicien des mots noirs.
Jonquet distille avec la science alchimique d'un maître sorcier, des références mythologiques ou artistiques mais la potion n'est pas indigeste même si elle diffuse des vapeurs qui sont loin d'être neutres. le véritable héros de ce manoir à visiter absolument n'est pas ce singulier faucheur mais un policier, Salernier, qui est confronté à la camarde non seulement dans son métier mais aussi dans sa vie personnelle. Et son mal-être est contagieux. Il émane de ce roman au format d'une soirée froide et brumeuse une ambiance délicieusement morbide. Que cet oxy-mort me soit pardonné…
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Il s'appelle Hadès, petit surnom qu'il s'est attribué parce que dans la mythologie grecque, c'est le maitre des enfers. Petit surnom qui lui va à merveille puisque, effectivement, il tue. Après avoir liquidé froidement Numéro 28 et Numéro 42, il s'intéresse de très près à Numéro 52. En effet, celui-ci traine un peu trop devant l'appartement qu'épie toute la journée notre homme. Qui cherche-t-il à protéger derrière cette demeure et pourquoi? Et Numéro 52 n'échappera pas à son sort, lui non plus...
Dépêché sur les lieux d'un crime atroce, le commissaire Salernier découvre avec horreur que le mort a été froidement décapité. Et quelle n'est pas leur surprise, à lui et ses collègues, de découvrir qu'il s'agit d'un médecin légiste avec qui ils travaillaient parfois! Très vite sur la piste d'un tueur en série qui décapite aussi nettement ses victimes à l'aide d'une faux, Salernier et son équipe vont se lancer dans une chasse à l'homme aussi incroyable qu'impitoyable ...

Peut-être pas le meilleur de Jonquet, malgré tout c'est un polar que l'on ne lâche pas une fois commencé.
On est très vite plongé dans l'horreur dès les premières pages et le rythme va crescendo. Dans un univers bien sombre où la mort est omniprésente, que ce soit à travers la maladie de la femme de Salernier que dans les meurtres perpétrés, Jonquet a une manière bien particulière de nous maintenir dans un état d'angoisse et de stupeur permanent.
Articulé autour de courts chapitres, écrit dans un style simple mais ô combien captivant et finalement profond, on ressort de ce polar un peu secoué et tourmenté. A la fois cruel et émouvant, Jonquet manie les sentiments de ses lecteurs avec brio.

Le manoir des immortelles... mortellement noir!
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Un auteur que j'apprécie toujours autant. Il pose son roman sur les rives du Styx où Hadès joue avec délectation d'un drôle d'instrument et rôde autour de numéro 52. le commissaire Salarnier, alors qu'il mène l'enquête, se demande s'il n'est pas en train de perdre la tête d'autant qu'il rencontre des difficultés personnelles.
L'intrigue est bien menée, le suspens présent dès les premières pages et s'accentue jusqu'au dénouement. Avec Jonquet je ne rêve jamais, je sombre dans une folie où tout est noir. Il arrive toujours à ponctuer ses histoires de petites touches d'humanité et d'humour. Et ça fait du bien ! Mais surtout, j'entre facilement dans la tête des différents personnages, même les seconds rôles ont une épaisseur, moindre certes, mais Jonquet travaille l'histoire et les personnages. Juste un petit regret, j'ai trouvé que l'immortelle était un peu givrée...
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"Le Manoir des immortelles" est un livre court de Thierry Jonquet trouvé dans le bac des livres voyageurs de ma gare. Je n'ai pas résisté…
A son habitude, Jonquet utilise un style simple, efficace. Tout est écrit en peu de pages. C'est un roman noir dont le thème omniprésent est la mort.
Jonquet nous fait suivre un tueur en série, surnommé Hadès, qui marque les passants d'une rue. En même temps, il nous fait part des réflexions du commissaire en charge de l'enquête. Cette mise en parallèle des vies de l'inspecteur et du serial killer mène à un point commun : faire face à l'absence de l'être aimé. Mais ils divergent par leur attitude face à l'inéluctable. L'un espère et l'autre s'afflige.
Il faut vraiment attendre la fin du livre pour comprendre.
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Mon avis sur "Le manoir des immortelles" est que, en tant que roman policier, l'intrigue est un peu légère, le déroulement de l'histoire classique ; c'est un roman policier sympathique, sans plus. Par contre, c'est bien écrit, le récit est maitrisé et l'histoire n'est pas exempte de surprises. Les personnages secondaires sont bien pensés, telle la mystérieuse Lola, personnage évanescent, entre la femme éthérée et l'adolescente capricieuse, qu'on ne connait qu'au travers des sentiments d'Hadès, ou le second de l'inspecteur, Rital (non, il n'est pas Italien !), qui apporte un peu d'humour à cette histoire pas très gaie :
- Alors, vous voyez bien… soupira Nadine.
- Oui, reprit Salarnier, le problème, c'est que le seul lien qu'on ait pu établir entre eux quatre…
- Les quatre sans cous ! lança Rital.
- Entre eux quatre, poursuivit Salarnier en secouant la tête, le seul lien, c'est vous…
(ben oui, ça me fait rire…)

Les références à la Mort en tant qu'Art sont intéressantes et apportent un plus à l'ouvrage.

Enfin, ce que je retiendrai de cette lecture, et ce qui en fut la bonne surprise, c'est la mise en parallèle de la vie de l'inspecteur et du meurtrier, leurs points communs plus nombreux que l'on ne pense au départ, leur attitude face à l'inéluctable. C'est aussi le choix divergent que chacun d'entre eux fait pour faire face à l'absence de l'être aimé, et la conclusion inattendue à laquelle nous invite Jonquet.
Dis-moi, ami lecteur, de celui qui espère ou de celui qui se désole, est le plus fou ?
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Écouté en livre audio.

Bluffé par le début, moins par la suite du récit, le Manoir des Immortelles m'a quand même fait une bonne impression, tant l'ambiance qui en découle est particulière. La faute à un jeu d'acteurs tous excellents, et pas que François Morel, qui parviennent à nous rendre le récit largement attrayant.

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28,42,52 que signifient ces chiffres?
Seul Hadès le sait .
Dans la mythologie grecque Hadès règne sous la terre et est considéré comme le" maître des Enfers".
Bonne lecture.
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