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sur 971 notes
Ce matin- là, c'est le livre de l'émotion.

Ce matin-là, Clara se lève et ne peut plus avancer. La vie l'a malmenée, « le toujours plus et le jamais assez » elle a serré les dents, elle a continué mais elle est fatiguée.

Et quand elle trébuche, elle ne parvient plus à se relever.

Ce roman raconte l'histoire de Clara. L'histoire d'un burn-out. Une histoire racontée avec lucidité. Sans s'apitoyer.
C'est clair. Simple. Et ça nous parle.

Je crois en ces romans qui a un moment précis de notre vie parviennent à nous émouvoir.

Clara s'effondre. Lâche le boulot. Fait le tri dans sa vie. Renoue avec sa famille ...

... et page 130 avec l'amitié. La vraie. Celle qui sauve.

Et ce matin- là, au réveil, l'envie de changer de vie.
Et ce matin-là, au réveil, l'envie d'un ailleurs.

Et ce matin-là, au réveil, la volonté de s'en sortir est là.
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Ce matin-làGaëlle JOSSE
Clara devait partir à l'étranger pour enseigner le français. Mais une semaine avant de prendre l'avion, son père fait un AVC et se retrouve hospitalisé.
[Tout est en désordre. Les cheveux. le lit. Les mots. La vie. le coeur.] Jack Kekouac
Puis le roman nous exporte très rapidement 12 ans plus tard le 08/10/2018 avec une Clara perdue.
[Alors ce sont les larmes, des larmes qu'elle ne sait pas arrêter, qui lui rougissent les yeux, les joues.]
Un burn-out !
Ce matin-là, c'est une mosaïque d'émotion qui monte à la surface, l'histoire simple d'une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être à sa juste place.
Une histoire universelle, car elle interroge chacun de nous sur nos choix et nos désirs, mais il manque à mon sens de la profondeur.
Gaëlle Josse est diplômée en droit, en journalisme et en psychologie clinique.
Une écriture agréable sur des pages souples et belles au touché. C'est le premier roman que je lis et j'ai bien envie d'en lire d'autres qui ont été primés.
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Gaëlle Josse nous avait déjà séduits avec Une longue impatience et Une femme en contre-jour, deux romans magistraux et c'est avec un immense plaisir que nous avons découvert son tout dernier toman, sur des thématiques bien plus complexes et profondes que le sujet principal - le burn-out -, sujet essentiel toutefois dans notre société de la performance à tout prix, du chiffre, de la compétition à tout va...
Dans ce contexte, Clara craque un jour, et grâce à cette "faiblesse", à cet appel du corps, de l'esprit qui n'en peuvent plus, elle va remettre sa vie en question et d'épuisement en abattement, de lassitude en désarroi, au gré de ses souvenirs d'enfance, elle va comprendre que VIVRE signifie avant tout être en accord avec soi-même, avec ses valeurs et ses envies profondes.
"Elle repense à ce qu'elle est aujourd'hui, une âme défaite, une âme épuisée, fourvoyée. Elle veut appartenir à nouveau au souffle de la vie, quitter les rives du ressassement, des pensées mâchées et remâchées qui ferment son horizon. Ce qu'elle craint, c'est d'éprouver la haine, l'acidité de l'échec, l'amertume qui voile le regard, soude les mâchoires et écrase les commissures des lèvres. Elle craint l'indifférence, l'anesthésie, ce double vitrage entre la vie et elle."
Ce texte, profondément humain, à l'ecriture fine et ciselée, nous donne à voir les conséquences de choix non assumés, de l'abnégation, des effets néfastes des contraintes devenues insupportables ou trop lourdes d'un emploi dans lequel l'on ne peut plus s'épanouir.
"chiffres, objectifs, intenables, pression, tensions, menaces, angoisse, méfiance, angoisse"
Beaucoup de maladies sont causées par ce phénomène et nous n'en tenons pas assez compte, c'est pourquoi il est tellement important d'en parler, et cet ouvrage est porteur d'espoir.
Il est possible de sortir de l'indifference, de la souffrance, malgré tout.
Merci Gaëlle pour ce superbe roman !
Lien : http://sharingteaching.blogs..
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Un matin avant d'aller au travail, comme un autre. Mais voilà que la voiture ne démarre pas. Une banale panne, facile à résoudre, mais Clara ne parvient pas à téléphoner pour obtenir un dépannage. Elle ne peut plus, elle n'en peut plus, elle s'écroule, elle craque. Ce matin-là, et tous ceux qui vont suivre, elle n'ira pas travailler. Epuisement, stress, burn-out, Clara ne peut plus, vêtue de son tailleur et de ses escarpins, continuer de vendre des crédits, d'assurer des rendez-vous et rendre des comptes à sa responsable éternellement insatisfaite. Ce matin-là, à cause d'une simple panne, la jeune femme prend conscience de sa lassitude profonde, et de la vacuité tout aussi profonde de son existence. Elle se cloître chez elle, décourage son compagnon avec lequel elle a refusé de vivre en couple, s'isole, refuse de prendre les anxiolytiques prescrits. Une longue traversée du désert où même aller faire des courses relève d'une mission perdue d'avance. Une seule panne et tout s'effondre, comme une seule lettre en plus peut tout faire basculer : de vaillante, Clara est devenue vacillante. Jusqu'à ce qu'une amie d'enfance lui tende une main secourable. Se reconstruire, tout doucement.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Avec Ce matin-là, Gaëlle Josse présente la renaissance d'une femme confrontée à un burn-out et qui va devoir reconstruire sa vie pour en retrouver un goût renouvelé, peut-être un peu différent de celui d'avant.
Quelle merveilleuse idée de roman ! Gaëlle Josse prend dans ses bras son héroïne Clara, trente-cinq ans, victime du travail et détaille à la fois les raisons de sa dépression mais aussi les moyens de son réveil.
Le roman s'ouvre deux ans plus tôt sur l'AVC de son père qui amène une insécurité affective, à bas bruit. C'est le premier signe que la vie de Clara se fendille inexorablement. Pourtant, elle continue à être active et pétillante. Car Clara traverse la vie avec le sourire et une énergie incroyable. Mais, un matin, tout va craquer ! Sa voiture ne répond plus. En fait, c'est beaucoup plus …
Un style haché, comme un souffle saccadé, décrit une femme à bout de souffle qui plonge dans un trou noir où tout s'arrête pour se diluer dans une bulle de vide. La promotion qui amène à faire toujours plus. Les remarques de ses clients. Les convocations dans le bureau de la chef. le temps qui s'accélère. La performance à tous prix. le sentiment de plus en plus prégnant de n'être plus en accord avec son travail.
Décrire avec sensibilité et empathie ce syndrome d'épuisement professionnel et la dépression qui le suit sans tomber dans le pathos, avec justesse et sans l'exagérer est un challenge qu'elle réussit vraiment.
Et puis lorsqu'il s'agit d'essayer de sortir de ce marasme, Gaëlle Josse raconte tous les efforts qu'il faut déployer pour que de petites victoires en tentatives échouées, Clara retrouve le goût de tout.
Un roman réussi d'une écriture si sensible !
Citations et extraits ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/02/06/gaelle-josse-ce-matin-la/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Ce matin-là, Clara vacille. En un instant. Sans crier garde.
Ce matin-là, tout vacille. le travail, l𠆚mour, la famille.
Ce matin-là, Clara plonge dans des journées d’une vie remplie de tout et de rien. de ces gestes du quotidien qui effleurent la conscience. de ces expériences qui façonnent nos destins.
Ce matin-là, chemin faisant, Clara a pris une décision : vivre.

« Ce matin-là » est un superbe roman, d’une finesse folle et nullement triste ! Gaelle Josse est une virtuose des mots, saisissant l’instant dans toute sa singularité et sa beauté.
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Qu'il est long le chemin à parcourir pour se reconstruire, se réinventer ou plutôt trouver la vraie personne en soi que les circonstances de la vie avaient enfermée, étouffée, effacée.

Qu'il en faut des échecs, des déceptions, des frustrations, des déchirures pour remonter à la surface quand on est tombé au plus profond de l'abîme intérieur.

Qu'il en faut des questionnements, des tâtonnements, des remises en question pour se relever d'une chute, physique et psychique, aussi brutale.

Ce regard que pose la jeune Clara sur elle-même, son enfance, sa vie professionnelle, ses proches, sa vie tout court, est l'essence même de ce magnifique roman d'introspection, superbement écrit parce que le choix précis des mots crée l'émotion.
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Ce Matin-Là, son véhicule ne veut pas démarrer. le corps de Clara non plus ne lui obéit plus. Incapable de prévenir qui que ce soit , la jeune femme peine à regagner son appartement. Ce matin-là et beaucoup d'autres ensuite, elle ne pourra plus "en découdre avec la vie".
Récit d'un burn-out qui ne dira jamais son nom, le roman de Gaëlle Josse cerne au plus près et en un peu plus de deux cents pages ce corps qui lâche, qui regimbe et force Clara à reconnaître sa fragilité, sa vulnérabilité.
Pourtant la "reverdie" s'amorcera progressivement, à partir d'un rien, un bouquet de tulipes qui tente la jeune femme , à partir d'une amitié fidèle par-delà les années.
Avec délicatesse, poésie même , Gaëlle Josse nous livre ici un livre précieux comme un talisman et qui atteint bien le but qu'elle s'était fixée en le rédigeant :
" J'ai voulu un livre qui soit comme une main posée sur l'épaule."


Un livre qui ne peut que filer sur l'étagère des indispensables.
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Ce matin-là, un détail, la voiture qui ne démarre pas, et Clara s'effondre. Son travail et sa vie perdent soudain sens, elle s'enlise.
C'est l'histoire d'une dépression, ou d'un burn out, en tout cas d'un moment de grande fatigue raconté avec pudeur. On pourrait regretter que l'analyse psychologique ne soit pas plus poussée, mais l'autrice me semble avoir sciemment fait le choix de rester du côté de la littérature. Poser délicatement quelques mots sur ces souffrances. Décrire la difficulté à vivre que rencontre cette femme à ce moment-là.
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L'histoire de Clara au bord du précipice, elle marche sur un fil tendu. Un matin, c'est la chute libre, incontrôlable vers un puit sans fond, où la lumière ne brille plus.
Toute sa vie part en lambeau, un à  un le château de carte s'écroule,  son travail, son petit ami, ses envies, son sourire, sa force.
Elle pose un mot sur son mal-être subi auquel elle ne parvient pas à faire face, le burn-out.

La plume est vive, rapide et nous fait ressentir toutes les émotions, les sensations du vide, de la nuit noire même en plein jour.

Les souvenirs nous rappellent les souhaits de vie que nous avions, et qui ne sont rester que des rêves.

💬 Choisir sa vie pour ne pas la subir.
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