AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 971 notes
A vingt ans, un imprévu tragique est venu dévier la trajectoire et les projets de Clara, l'obligeant à construire une autre vie. Les années ont passé et un jour tout s'effondre sur un simple tour de clé dans le vide ne faisant plus tourner le moteur… de la vie.
Introduites par les couplets de ”nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés”, les cinq parties du livre racontent la lente remontée depuis la chute, le burn out de la quarantaine, jusqu'au retour à une vie, autre, enfin choisie. Il aura fallu du temps, des épreuves, pour que Clara puisse accomplir le projet de SA vie.
L'amitié, l'enfance, les relations familiales, l'amour, le travail, bref tout ce qui fait et accompagne une vie est reconsidéré à travers le prisme du désintérêt et du vide. Que sont-ils quand tout s'écroule ? Sur quoi et qui s'appuyer, quelle sera la première marche de la remontée ?
Gaëlle Josse décrit tous ces états, ces étapes, avec justesse, simplicité et délicatesse. Un livre touchant.
Commenter  J’apprécie          80

Je suppose qu'il y a autant de dépressions qu'il y a de dépressifs. Déjà un burn out ne me semble pas être la même chose qu'une dépression due à un accident ou une succession d'accidents de la vie. Je ne connais pas le burn out et ignore si le récit est crédible bien que je sois étonnée par le passage relativement rapide du “je n'ai pas la force de jeter des fruits pourris” à "je fais des kilomètres en voiture pour aller chez des amis”. de toute façon le sujet est vraiment intéressant.

Les romans de Gaëlle Josse ne me déçoivent jamais.
Commenter  J’apprécie          80
Excellente description d'une chute, d'un burn out. le corps de Clara, 32 ans, chargée de clientèle, dit stop ce matin-là. Un stop total. Et l'autrice remonte le fil pour comprendre, tout en suivant en parallèle la remontée. Ce matin-là, Clara a cru que le monde s'arrêtait. En fait, ce matin-là, son monde démarrait.

Que vous ayez expérimenté le burn-out ou pas du tout, ce roman vous convaincra, cette plongée dans l'esprit de Clara est tellement joliment écrite qu'il faudrait bien y passer quelques heures pour comprendre ce que le travail et la vie peuvent faire subir…

Alors stop. Prenez un temps pour vous, et un temps pour Clara…
Commenter  J’apprécie          80
Qui n'a jamais imaginé abandonner, laisser tomber, lâcher prise? Gaëlle Josse explore cette thématique dans une écriture fluide peu banale. Comment se fait-il qu'on se fasse aussi mal au travail? Pourquoi le monde du travail est-il devenu si violent? Au point de craquer complètement? Clara pourtant si investie, si consciencieuse en fera l'amer expérience. Elle n'arrive plus; elle est à bout; elle ne veut plus. Elle ne veut plus quoi, d'ailleurs? C'est tout ce que la première partie du roman explorera.

Puis, vient le moment de tenter quelque chose de différent pour aller mieux. Lentement. Patiemment. Calmement. Clara trouvera ainsi du réconfort auprès de Cécile et de sa famille. Loin de la ville. À la campagne. Clara se souvient de sa grand-mère, de ses vacances, de son amie d'enfance qui ne parlait pas le français. Peu à peu, elle sort du brouillard. Mais la route est encore longue.

Ce qui m'a le plus plu dans ce roman, c'est donc indéniablement le style de l'auteure. Gaëlle Josse parvient ainsi, là où d'autres auraient besoin de longs dialogues, de descriptions fournies à tout dire en si peu de mots. On passe du "elle" au "je", du "il" au "nous" au détour d'une phrase. Des phrases longues qu'on lit tout doucement pour faire durer le plaisir. C'est beau tout simplement.
Lien : https://littheralement.com/g..
Commenter  J’apprécie          81
Un matin, la voiture de Clara ne démarre pas. Elle se sent incapable d'appeler un garagiste, ou encore de prévenir son travail.
Elle s'effondre, son corps est anéanti. Cette panne est comme un révélateur de son état physique et émotionnel.

GAELLE JOSSE parvient avec ce court roman et avec beaucoup de justesse et de pudeur à disséquer les sentiments humains et surtout les fragilités propres à chaque personne.

Le lecteur va vivre avec Clara ce manque de goût de vivre, le chagrin omniprésent, sa solitude, sa rancoeur.

Quel plaisir de retrouver la plume de cette auteure qui m'avait bouleversé avec son roman "une longue impatience" que j'ai encore en mémoire.

Je me suis délectée de relire plusieurs fois certaines phrases empreintes de poésie avec pourtant un thème difficile.

GAELLE JOSSE coud des phrases des phrases délicates avec des mots pudiques pour dire ce que c'est que se laisser dévorer par son travail, ne plus avoir la force ni le goût de rien.

La renaissance de Clara m'a fait du bien. GAELLE JOSSE a pour moi un talent d'écrivain indéniable.
Commenter  J’apprécie          80
Gaëlle josse décrit avec pudeur et limpidité la dépression dans laquelle clara tombe un bon matin où le moteur de sa voiture cale; et le reste cale. Nous passons par toutes les phases, toutes les émotions, toutes les sensations, tous les désespoirs d'une dépression profonde , comme si elle était notre. Pour être honnête, le sujet ne me tentait pas car j'ai envie de légèreté mais j'aime tellement Gaëlle josse qui nous offre à chaque fois de douces parenthèses de lecture sur des sujets très divers. Je n'ai pas été déçue; son écriture est magnifique, subtile, et nous parle encore une fois de sujets universels à travers la vie, le regard d'un personnage principal.
Commenter  J’apprécie          80
Dans cet ouvrage bouleversant, Gaëlle Josse relate l'histoire de Clara, une jeune femme qui sombre brutalement dans la dépression, victime d'un mal contemporain : le burn-out.
Le livre raconte sa chute, son mal être, sa solitude, l'incompréhension de l'entourage puis, enfin, sa renaissance.
Outre les raisons " objectives" de cette dépression (harcèlement de la hiérarchie, surcharge de travail...), on devine chez Clara un mal plus profond, qui transparaît à travers des réminiscences de son enfance. Des souvenirs affleurent sa mémoire, ces souvenirs que l'on a enregistré enfant mais que l'on n'a pas compris à l'époque, soit parce que l'on était trop jeune, soit parce que les adultes n'ont pas pris la peine d'expliquer ce qui se passait : sa mère qui quitte quelques temps le domicile, une amitié avec une petite fille qui s'interrompt brusquement, la préférence que son père semble avoir pour elle au détriment de son frère....
L'écriture de Gaëlle Josse est subtile, délicate.
Voici un beau livre qui parlera à ceux qui ont fait l'expérience de ce genre de traumatisme ou même, indépendamment du burn-out, ont vécu des moments difficiles au cours de leur existence.
Commenter  J’apprécie          80
Je n'avais encore jamais lu Gaëlle Josse avant Ce matin-là. Les fidèles de cette auteure semblent dire qu'il y a mieux à lire d'elle. Je les crois bien volontiers et je les crois d'autant mieux que j'ai été totalement sous le charme de cette écriture marquée par la douceur et la pudeur et à la fois très sceptique quant à la manière qu'elle a d'aborder un thème aussi douloureux que le burn-out. Cette cassure nette, ce moment où plus rien de ce qui faisait votre vie n'a de sens : se lever, s'habiller, aller au travail, reproduire les gestes du quotidien, mille fois répétés. Ce moment où tout devient insurmontable, infranchissable, où l'énergie vous a déserté, laissant un champ de ruine où plus rien ne semble pouvoir prendre racine, ni projets, ni désirs.

Je n'ai pas été personnellement victime de ce ras de marée mais j'ai eu l'occasion de l'observer autour de moi et rien de ce que j'ai vu n'a ressemblé à la balade nostalgique que Clara semble entamer ce matin-là. le profond désespoir, la violence du choc pour l'entourage, le temps qu'il faut pour s'en relever, les séquelles à long terme, je n'ai rien retrouvé de ce cataclysme chez Clara.

Pour être honnête, j'avais des attentes très précises vis-à-vis de ce livre. J'espérais lire un roman sur le burn-out qui soit aussi juste et fidèle que Les heures souterraines quand Delphine de Vigan aborde avec brio la spirale infernale du harcèlement moral au travail. J'attendais d'être remuée, bousculée, chavirée voire perturbée mais pas anesthésiée comme semble l'être aussi Clara.

Avec Ce matin-là, Gaëlle Josse nous livre un beau roman, pudique et élégant, mais presque hors sujet. Toujours est-il que la déception sur le fond n'entame en rien mon envie de découvrir cette auteure et je m'en remets aux fins connaisseurs pour me conseiller d'autres titres qui sauront cette fois, concilier le fond et à la forme.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
Commenter  J’apprécie          81
Clara est chargée de clientèle dans une société de crédit, elle "vend de l'argent". Douze ans plus tôt, elle a dû renoncer à son rêve d'allier sa passion des langues et des voyages en enseignant le français à l'étranger.

Ce matin-là Clara s'effondre, elle ne peut pas retourner travailler, quelque chose lâche chez cette jeune femme oppressée en permanence par les objectifs impossibles à atteindre, les phrases qui blessent, les remarques acerbes de sa chef "le toujours plus, le jamais assez"... La veille, un rendez-vous avec un couple de personnes âgées lui a fait mesurer l'inhumanité de son travail.

" Clara, la vaillante, vacillante. Une lettre en plus qui dit l'effondrement. Une lettre qui se faufile au milieu de la vaillance, la coupe en deux, la cisaille, la tranche. Une lettre qui dessine une caverne, un trou où elle tombe, un creux, une lettre qui l'empêche de retrouver celle qu'elle était, entière, debout."

Ces derniers temps elle a été dévorée par son travail à cause d'une promotion qui la stresse, qui décuple la pression sur elle. Son couple avec Thomas en a souffert, quand elle s'effondre il la soutient un temps, tente de la secouer puis finit par se lasser, impuissant devant son état dépressif. Des mois de solitude et de vide s'ouvrent devant Clara " Salariée à terre et amoureuse délaissée, son monde a éclaté, c'est un univers vide qui lui tient lieu de vie."

J'ai lu ce roman deux fois. Je l'ai dévoré une première fois dans le plaisir de la découverte d'un nouveau texte de cette auteure que j'affectionne tout particulièrement, une deuxième fois à distance pour savourer chacun des mots de cette magicienne des mots.

Gaëlle Josse a le don de transcender par son écriture un sujet somme toute assez classique, maintes fois traité en littérature. Les mots dépression et burn-out ne sont jamais écrits, mais c'est bien de cela dont il s'agit, d'une plongée dans les eaux noires de la perte du goût de tout. "Plus de désir, plus de joie, plus d'appétit, pour rien."

Gaëlle Josse accompagne son héroïne Clara au plus profond de sa détresse à partir de sa chute brutale, le jour où, prise dans un piège où elle s'est laissé enfermer, il ne lui a plus été possible de continuer. Elle est près d'elle lorsque Clara passe des heures sur son canapé, désoeuvrée avec la sensation de se sentir "ensablée, engluée" n'éprouvant plus aucun désir.

Puis elle l'accompagne sur le chemin vers la reconstruction, un chemin qui passe par une jolie bulle d'amitié auprès de son inconditionnelle amie d'enfance avec les envies qui reviennent peu à peu tout doucement, l'envie d'un bouquet de tulipes, d'un livre... "Le désir et la faim. Ça revient, doucement, à petits pas, mais c'est là." Un passage de l'obscurité à la lumière qui se fait lentement pour cette jeune femme à la quête d'une place, d'un sens à sa vie, une femme qui n'a jamais voulu décevoir ses parents en particulier son père qui n'a manifesté qu'indifférence envers son frère aîné qui l'avait déçu par ses choix professionnels. "Depuis toujours, petite fille sérieuse qui guette l'approbation, le sourire, la récompense... Bonne élève. Sérieuse, si sérieuse. Pas de vagues. Jamais de vagues". Une reconstruction après la chute, un chemin pour se façonner une nouvelle vie. "Une voie d'accès vers elle-même, et vers tous ceux qui n'en peuvent plus de serrer les dents."

Un texte introspectif d'une infinie douceur au rythme lent comme la reconstruction de Clara. Une écriture poétique et ciselée. Un texte d'une infinie humanité dans lequel l'empathie et la bienveillance de Gaëlle Josse illuminent chaque page. Délicatesse et humanité sont sans doute les mots qui résument le mieux ce roman qui met en scène une héroïne dont on se sent très proche, une jeune femme que Gaëlle accompagne, sans la juger, sans la blâmer, d'une main consolatrice sur l'épaule comme elle l'indique si joliment sur la couverture "J'ai voulu écrire un livre qui soit comme une main posée sur l'épaule". Un roman lumineux dans lequel Gaëlle Josse nous pousse à nous interroger sur les vrais valeurs de la vie.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
Commenter  J’apprécie          81
C'est un récit émouvant, dans l'air du temps, qui aborde avec justesse le thème du burn-out et du sens que l'on veut donner à sa vie.
Clara travaille pour une société qui vend du crédit à la consommation. Objectifs, rentabilité, journées à rallonge, l'entreprise lui en demande toujours plus et grignote peu à peu sa vie, jusqu'au point de rupture ...
J'ai été dès les premières lignes séduite par l'écriture de Gaëlle Josse, ciselée, poétique, pudique, profonde. Cette lecture me donne envie de découvrir ses autres romans que je vais m'empresser d'ajouter à ma PAL.
Un grand merci à la plateforme Netgalley et aux éditions Notabilia pour l'envoi de ce roman, un coup de coeur !
#NetGalleyFrance
#cematinlà
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1798) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3729 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}