« Simplement quelques perceptions, personnelles, intimes, de la voix humaine. » Voilà en quelques mots, en quatrième de couverture, résumé le propos de ce court recueil de Gaëlle Josse.
Quand on a tant apprécié comme moi ses romans - le dernier gardien d'Ellis Island ou encore Les heures silencieuses -, son écriture enlevée, poétique et sincère, sa justesse de ton, sa finesse d'analyse, on ne peut qu'avoir l'envie de prolonger la découverte de sa voix ( sa voie aussi ), de son univers personnel.
Sur le thème de la voix, ces courtes variations, de quelques lignes à une page, composent un kaléidoscope d'observations, de ressentis, fort réussi.
Et pour conclure, l'envie de partager quelques éclats :
« J'aime vivre au creux de sa voix. »
« C'est une voix perdue. La voix protectrice de mon enfance, celle de mon grand-père. »
« Shéhérazade, mille nuits dans sa voix. »
« Le cri dans la peinture de Francis Bacon. La distorsion des corps sur la toile, distorsion des bouches, ouvertes sur le cri, entaille vive dans le silence, et rien d'autre. »
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