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Voici un très bel roman jeunesse paru récemment chez les incontournables "l'école des loisirs", qu'on a lu et beaucoup aimé tous ensemble cet été en famille à Saint Malo, ville où du reste, se déroule une partie de l'histoire.

Un très joli roman qui aborde la question de la solidité des liens fraternels à l'intérieur d'une famille un peu complexe, et où la maladie d'un des parent a des repercussions sur sa progéniture.

Depuis le divorce de ses parents, la mère de Sara et d' Ernest, 17 et 10 ans, s'est laissé totalement aller, préférant se réfugier dans un monde regressif, où le jeu Les Sims est son seul refuge.. une dépression, mais dit avec les mots des enfants qui doivent tout gérer tout seul , d'autant que l'ainée de la famille Sara tombe également malade et ne mange presque plus...

Du haut de ses dix ans, et aidé ( ou pas) par des personnages de fiction tels que le loup de Mario Ramos ou le géant de Roald Dahl ( magnifique idée de l'auteur!), va tout faire pour remettre du soleil dans le coeur de ses proches!

Fanny Chartres parvient à décrire avec une profonde sensibilité, et une immense douceur à aborder des thématiques particulièrement difficiles en évitant l'écueil du sentimentalisme ou du misérabilisme autour d'une très belle relation frère/soeur !

Un roman aussi bouleversant que lumineux.. A ne pas manquer !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici un roman jeunesse à la couverture trompeuse : on n'est pas sur une histoire toute mignonne avec une famille parfaite… Bien au contraire ! Fanny Chartres a choisi de proposer un récit réaliste, dur, contemporain et très fort émotionnellement. Ernest et Sarah vivent avec leur mère qui, malgré son amour pour eux, est incapable d'être stable ou de les rendre heureux. On est face à une mère dépressive, violente, paranoïaque, anxieuse, démente, malade et dans sa bulle. Un soupçon de retard après l'école peut la conduire à une rage folle. Elle se laisse complètement aller. Ses enfants sont en totale autonomie : ménage, course, vie quotidienne. Avec un tel train de vie, le mal-être de la maman jaillit sur ses petits, notamment sur Sarah, adolescente, qui va sombrer dans l'anorexie… Je ne pensais pas tomber sur une telle ambiance loin d'être édulcorée ! Certains passages sont choquants et poignants, mais surtout, terriblement crédibles. Malgré la jeunesse et la naïveté du petit Ernest, j'ai ressenti un panel d'émotions ainsi que de l'empathie pour le tandem. Malheureusement, il arrive que certains parents aient des problèmes (plus ou moins graves) et que ces derniers aient des répercussions sur toute la famille… Or, je trouve cela important de le montrer en roman comme cela a été fait avec « Solaire » . Cela change des fictions pleines de tendresse ou qui suggèrent une réalité sans rentrer en détails…

J'ai également été agréablement surprise de trouver un roman mettant en valeur une relation frère/soeur douce, belle et sincère. Ici, pas de chamailleries ou de conflits : Sarah et Ernest sont soudés comme les doigts de la main. Malgré les difficultés de la vie, ils sont là l'un pour l'autre, notamment le petit Ernest qui s'accroche pour que sa « Ossette » se remplume un peu ! C'est lui qui gère les angoisses de sa mère et qui veille à ce que son aînée ne baisse pas les bras. Pour y arriver, il va demander de l'aide à l'infirmière scolaire, son amie Francine et son frère Gaspard, etc. Mais également des personnages imaginaires : le loup le plus fort de l'album de Mario Ramos (métaphore de sa peur et de l'anorexie de sa soeur) et du bon géant de Roald Dahl (symbolique du bonheur et de son courage). Grâce à tout ce petit monde, il va faire son possible pour venir en aide à sa soeur qu'il aime. Jusqu'au bout, l'auteure va se montrer juste, sensible et crédible. Ainsi, on ne termine pas cette histoire sur un happy-end, mais sur une note d'espoir…

Un beau roman qui, en plus de faire référence à des oeuvres jeunesse, met en avant des choses rares en littérature ! Je ne sais pas si cela va plaire à tous les lecteurs mais, pour ma part, j'ai aimé cette découverte…
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Ils sont unis l'un à l'autre, inséparables comme les deux doigts de la main… eux, ce sont Ernest et Sara, 10 et 17 ans, frère et soeur. Dans leur famille disloquée, ils sont les piliers. À deux, on est plus fort… mais la force demande de l'énergie, du courage, de l'attention. Sur le long terme elle épuise, affaiblit.

Les parents d'Ernest et Sara sont divorcés, leur mère ne s'en relève pas ; dépressive, elle est devenue l'ombre d'elle-même, se replie dans une bulle – dans un monde virtuel, au fond de son lit ou devant la télé… – puis s'indigne et enrage. Pendant ses crises, elle crie et casse tout autour d'elle, accuse ses enfants de l'abandonner, les culpabilise, dit du mal de leur père – qu'ils ne voient qu'un week-end sur deux de peur de la laisser seule -.

Ernest et Sara semblent s'être adaptés à cette vie inconstante, vont à l'école, font les courses, la cuisine, le ménage, rassurent consolent et apaisent leur mère. Mais, Sara ne mange presque plus, Ernest est inquiet. Alors quand elle s'évanouit un jour en classe, il décide de réagir ; leur situation est devenue trop lourde pour Sara, son corps répond à la place de sa tête. Un loup méchant tourne autour d'elle, la tourmente, la consume – Ernest l'a rencontré dans un album lu à la BCD C'est moi le plus fort de Mario Ramos -. Ernest est prêt à tout pour insuffler de la légèreté et de l'éclat dans l'existence de sa soeur… un Bon Gros Géant ( personnage de Roald Dahl), l'infirmière scolaire, le chauffeur de bus scolaire, sa copine Francine et son grand frère Gaspard, une voisine roumaine, des petits plats savoureux, une séance de cinéma, le projet d'un séjour au soleil, autant d'ingrédients beaux bons et magiques, un mélange savoureux qui ne peut que redonner de la chaleur dans le coeur de Sara.

Un roman pertinent et sensible sur les conséquences d'un parent psychologiquement instable sur ses enfants, et sur les liens indestructibles d'un frère et d'une soeur. de l'obscurité à la lumière, une lecture émouvante, des illustrations tendres. Solaire.
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Ernest est à l'école et Sara dit Ossette, au collège. Tous les deux sont très proches. Ils vivent auprès de leur mère depuis que leurs parents ont divorcé. Mais leur maman est assez « spéciale ». Elle ne travaille plus. Aucun mot n'est clairement posé sur la maladie dont elle souffre. Tout passe par la description d'Ernest mais on comprend que la vie à la maison n'est pas facile tous les jours pour les deux enfants.
Et puis il y a Ossette qui ne mange plus trop.
Ernest voudrait bien trouver une recette miracle pour lui redonner envie de manger. Pour y arriver, il va devoir faire preuve de beaucoup d'imagination mais aussi de courage car un loup tout droit sorti d'un album bien connu de la littérature de jeunesse semble vouloir lui mettre des bâtons dans les roues.
Il y a des romans comme ça qui, sous couvert d'une apparente douceur et d'une certaine légèreté, réussissent à vous parler de choses graves (ici l'anorexie et la dépression)
C'est le cas pour Solaire qui ne tombe à aucun moment dans le pathos.
Ce ton léger pour raconter la souffrance, le mal-être, il est donné par Ernest, le jeune narrateur optimiste. C'est lui qui porte cette lourde histoire à bout de bras tout en gardant le sourire.

Il faut dire que pour Ernest, sa soeur, c'est tout !
Les deux frère et soeur sont très proches. La situation familiale et la maladie de leur mère n'a fait que resserrer le lien qui les unit. Ils se sont organisés pour vivre au mieux auprès de leur maman qu'ils aiment malgré tout, malgré le fait qu'elle soit une bombe à retardement. Leur père, ils ne le voient plus trop, à cause de leur mère encore une fois.

Mais aujourd'hui, c'est une autre ombre qui noircit le tableau : Sara ne mange plus assez. Son surnom, Ossette, lui va chaque jour un peu plus comme un gant. Et cela inquiète beaucoup Ernest qui heureusement n'est pas du genre à se laisser décourager.

Ernest est un personnage attachant, aux prises avec ses propres peurs (le loup de Mario Ramos les personnifie). Lui aussi, après tout, doit gérer ses angoisses et cette famille pas comme les autres.
Il doute mais il s'accroche malgré son jeune âge. C'est peut-être ça qui le sauve : une certaine innocence et une volonté de croire que tout peut s'arranger (et il a bien raison)

Il peut aussi compter sur ses amis et sur Jeanne, l'infirmière, l'autre figure rassurante de son univers.
L'imaginaire est très présent. Il faut dire qu'Ernest a le cerveau qui carbure, toujours en ébullition.
Les recettes qu'il invente pour donner envie de manger à sa soeur sont de véritables petits poèmes. Il veut vraiment lui redonner le goût de vivre.

Ce petit bijou est illustré avec talent, douceur et à la perfection par Camille Jourdy. C'est la cerise sur le gâteau.

Solaire nous invite à voir la vie du bon côté, à croire et à garder espoir.


Solaire est un roman qui porte bien son nom.
Lien : http://www.hashtagceline.com..
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Ernest est un garçon naïf au grand coeur. Il aime plus que tout sa soeur Sara, surnommée Ossette car elle est trop maigre. L'infirmière de l'école l'a d'ailleurs averti. Son frère va donc tout faire pour lui redonner l'appétit à la vie, accompagné par son compagnon imaginaire le loup, une belle référence qu'on est ravie de retrouver dans ce roman. Mais quand la fratrie rentre chez leur mère, en pleine dépression, ils savent qu'ils vont vivre des moments tristes avec l'ouragan maman.
Une jolie histoire sur l'amour entre frère et soeur, entre enfants et parents, de leur rôle malgré les difficultés de la vie.
Une lecture savoureuse !
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Un roman résolument feel-good car débordant d'optimisme et d'une candeur toute enfantine.
Lien : https://cafe-powell.com/2018..
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Sara et Ernest sont frère et soeur et vivent dans une famille compliquée. Leur père est parti vivre une autre vie, dans une autre maison, pendant que leur mère déprime, en pyjama, sur le canapé du salon. La dépression se transforme peu à peu en indifférence puis en violence. Une violence psychologique qui empêche sarah de manger et qui force Ernest à devenir grand. Prendre soin de sa soeur voilà sa mission ❤️ Heureusement, il peux compter sur son amie Francine et son grand frère pour lui permettre d'avancer et de redonner le goût de vivre à sa soeur ❤️

Un très beau livre jeunesse écrit avec beaucoup de justesse. Les sujets abordés sont difficiles : anorexie, dépression, séparation, violence psychologique etc... mais sont traités sous le prisme de l'innocence. J'aime quand l'auteur ne fait pas de l'enfant lecteur un abruti, incapable de comprendre le monde des adultes. Ici, il est question de lui montrer la réalité de certaines vies tout en restant dans cette atmosphère d'innocence enfantine. En effet, Fanny Chartres fait intervenir auprès d'Ernest des personnages comme le Bon Gros Géant de Roald Dahl ou le bon vieux méchant loup du petit chaperon rouge. L'amitié est aussi un sujet central, ce qui est à mon sens une bonne chose pour les jeunes lecteurs.

Un livre que je pense donc me procurer. Un livre qui m'a donné envie de découvrir la littérature jeunesse, ce qui n'est finalement pas rien. Une auteure que j'ai envie de découvrir 📚
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On découvre dès les premières pages le quotidien inhabituel de cette fratrie. Soudés comme jamais, Ernest et Sara prennent finalement plus soin de leur mère que l'inverse, tout en sauvant les apparences pour le reste du monde. Grâce à l'écriture imagée de l'autrice, on entre facilement dans les sentiments du jeune Ernest face aux sauts d'humeur maternels. Et quand il se rend compte que sa grande soeur en devient malade, il fait tout pour inverser la tendance...

[Suite de la chronique en cliquant sur le lien]
Lien : http://boumabib.fr/2019/03/1..
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Après le très beau J'ai suivi un nuage, de Maëlle Fierpied, l'école des loisirs nous propose un nouveau roman sur le même thème : la maladie d'un parent qui se répercute sur les enfants. Et tout comme sa consoeur, Fanny Chartres parvient avec une grande sensibilité, une parfaite justesse et une immense douceur à retranscrire cette dépression et ses conséquences sur des enfants qui doivent apprendre à grandir tous seuls, sans l'aide de leur mère. Ils ont pourtant un père, qu'ils ne voient que le week-end, qu'ils craignent pourtant de retrouver – malgré leur enthousiasme – car cela signifie qu'ils vont laisser leur mère seule et que cette dernière le leur reprochera. Une situation difficile, terrible, pour ces deux enfants et qui, pour Sara, va l'amener à elle aussi se rendre malade. Ernest, lui, comprend très vite que sa soeur ne va pas bien et, bientôt, il aperçoit un loup qui rôde autour de sa soeur, un loup qui lui dit des méchancetés et cherche à le déstabiliser. Ce loup, c'est celui qui se croit le plus fort, c'est le héros d'une histoire de Mario Ramos qu'Ernest découvre à la BCD. Car l'originalité et la beauté du roman de Fanny Chartres, c'est aussi ce personnage du loup, et un peu après celui d'un bon gros géant, ces personnages fictionnels qui vont mettre des bâtons dans les roues du garçon ou bien tenter de lui donner les armes pour se sortir de cette situation : demander de l'aide.

Illustré tout en rondeurs et en douceurs par l'excellente Camille Jourdy, Solaire est un merveilleux roman qui, malgré son thème extrêmement dur, ne tombe à aucun moment dans le jugement ou le misérabilisme. On admire la plume de Fanny Chartres et ses personnages magnifiquement construits : le courageux Ernest, la fragile Sara et leur très belle relation frère/soeur ; et tous les personnages secondaires qui gravitent autour de leur histoire. Un roman émouvant et véritablement lumineux.
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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