Pierre Jean Jouve est, comme
Supervielle, un poète un peu oublié, resté à l'écart des courants poétiques du 20eme siecle, comme le surréalisme, même s'il a été un ami proche de Breton. Pourtant, je trouve que son oeuvre est très originale, puisque, notamment sous l'influence de sa femme, psychanalyste, elle explore les thèmes de l'inconscient, si important dans la poésie, et ceux du sexe et de la mort. Mais sa poésie est aussi marquée par une référence constante à Dieu et de la transcendance. On retrouve ces thèmes dans ce recueil poétique. Enfin, en lisant à haute voix, on est touché par le rythme et la musicalité des poèmes (à noter que Jouve a beaucoup écrit sur la musique et les musiciens tels Mozart).
Personnellement, j'aime beaucoup le cycle de poèmes Ciels dans Diadème, et les cycles Isis et Voyageur dans Inventions. Il y a notamment Adieu un poème époustouflant de beauté qui évoque la séparation définitive avec la femme aimée qui meurt.