Les aventures de Lucky Luke d'après Morris, tome 8 : Un cow-boy à Paris

Un bon album.
Le scénario avec une idée pour le moins originale fait arriver un morceau de la statue de la liberté dans une tournée destinée à récolter des fonds pour l'édification de cette dernière.
L'apparition de la statue de la liberté peut sembler anachronique mais, même sans connaître la période à laquelle vit Lucky Luke, cela n'a rien d'impossible., (Statue érigée en 1 886)
Cette situation est source de gags dans lesquels Joly Jumper est souvent acteur.
Le gaphisme est dans la lignée de ce qui existe depuis plusieurs albums et toujours aussi sobre et effiace.
Une trame avec des rebonsiddsements, de l'humour, des graphismes tout à fait conformes à ce que l'on aime dans cette série.... que demander de plus ?
Allez, un petit point de divergence. Lors du passage à Paris même, l'auteur fait plusieurs allusions à des événements actuels. Cela amène des sourires qu je ne dénigre pas mais installe cet opus dans le temps. Comment les lecteurs réagiront lors de la parution de l'épisode 130, d'ici une cinquantaine d'années ? Actuellement, il est très aisé de lire les premiers épisodes... tout au moins parce que les lecteurs ont les codes de l'ouest.
C'est plutôt une interrogation qu'une critique.
Quoiqu'il en soit ce fut une lecture agréable et plaisante que je renouvellerai pour y découvrir ce qui m'a échappé cette fois.

Le duo Achde et Jul fait merveille dans cet album bourré d'humour et de clins d'oeil!
Lucky Luke croise la route d'Auguste Bartholdi qui collecte des fonds dans l'Ouest pour construire le socle de la statue de la Liberté.
Mais son projet n'est pas du goût d'Abraham Locker, un directeur de prison qui veut construire un pénitencier au même endroit.
Lucky Luke va donc devoir protéger le sculpteur, et même l'accompagner à Paris pour convoyer la statue.
On retrouve donc le célèbre cow-boy dans la ville -lumière, ce qui est l'occasion de scènes très amusantes et de rencontres improbables, en particulier Victor Hugo, mais je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir par vous-même toutes les trouvailles des auteurs, jusque dans la dernière case…

Une petite lecture sympathique sur les traces de notre cow boy préféré. Lancé à la poursuite des Dalton, il tombe sur Auguste Bartholdi aux prises des indiens, prêt à être scalpé au pied de la main de la non encore célèbre statue de la liberté. Ce dernier fait le tour des États-Unis pour collecter des fonds, en concurrence avec un directeur de pénitencier pour une île en face de New York.
Notre pauvre Luke est obligé de faire la traversée de l'atlantique pour accompagner la belle dame. Tous les clichés de Paris sont présents, la rencontre avec des personnages incontournables Victor Hugo, Verlaine, Eiffel, le couple Bovary,...
Une bd sympathique dans le respect de la tradition et de l'esprit initial.

Lucky Luke qui s'occupe au départ de ramener les Dalton, une fois de plus évadés, au pénitencier, va se retrouver garde du corps d'une grande Dame. Et grande n'est pas le mot, 93 mètres la demoiselle Liberty ! Une fois n'est pas coutume, il va aussi quitter son continent pour venir en France. On peut dire que la couleur verte ne va pas au teint de ce cher Luke. Arrivé en France, on va le prendre pour un Belge car il porte une chemise jaune, un gilet noir et un foulard rouge.

L'occasion pour les petits d'apprendre des tas de choses sur la statue de la liberté.
Cocorico, la statue de la liberté, emblème Américain est Made in France et ça fait du bien de se le rappeler.
Il y a dans ce tome 8 des aventures de Lucky Luke écrit par Achdé et Jul, des tas d'allusions avec notamment le livre écrit par le directeur du pénitencier qu'il a intitulé « 50 nuances de Grilles » !
Ou les détenus qui chantent « Libéréééééééééééé, délivrééééééééééé »…et là, vous regrettez d'avoir lu ma critique car vous avez maintenant cette chanson dans la tête pour le reste de la journée ! Oups, désolée.
Il a fallu également expliquer à mon petit fan que le « petit abreuvoir en faïence dans la salle de bains » de Lucky Luke n'en est pas un et qu'il se nomme un bidet, moins joli aussi bien à la prononciation qu'à l'imagination qu'on les enfants une fois l'utilité dudit objet enseignée, et qui a value un « Beurk ».

Bref, nous avons finalement passé un très bon moment de lecture.

Drôle, original et basé une de fois de plus sur des faits historiques ayant réellement eu lieu, Lucky Luke est amené à escorter à nouveau un personnage historique et non des moindres : Auguste Bartholdi, le père français de la non moins célèbre Statue de la Liberté, offerte par la France aux Etats-Unis en signe d'amitié.
L'imagination des auteurs ayant pris la relève des dessinateurs d'origine est à saluer pour cette 8e aventure ; en effet, cette bande dessinée mêle donc histoire, grands personnages et humour bien entendu. Elle est aussi l'occasion de faire découvrir à notre cow-boy la France (après un long voyage en bateau qu'il a du mal à digérer !) ainsi que la première Exposition Universelle à Paris, à l'époque où se dressait peu à peu la Tour Eiffel.

Un très bel hommage à l'architecture du XIXéme siècle et à la France, ce qui n'est pas évident au far west ! C'est d'ailleurs ce qui me rendait un peu septique en commençant cette BD. Mais je suis plutôt conquise : toujours aussi drôle avec un beau renouvellement. Parce qu'on aime tous voir Lucky Luke courir derrière les Dalton au milieu des cactus mais après tant de tomes, cela devenait un peu redondant. de très belles créations également pour les dessins, notamment le personnage de Bartholdi !
De quoi retrouver un plaisir d'enfance et prendre beaucoup de plaisir en quelques pages !

Très bon sens du rythme, beaucoup d'humour et de références : ce duo d'auteurs fonctionne à merveille pour ressusciter, après maintes tentatives vaines, voire ridicules, le héros de Goscinny et de Morris. de plus, finir l'aventure par quelques vers de Victor Hugo, il fallait oser et ça marche très bien !

Comme souvent, Luke ramène les Daltons à la prison. Ne voilà-t-y pas qu'en chemin il tombe sur le créateur (un Français) de la statue de la Liberté que la France s'apprête à offrir aux États-Unis comme on nous l'a appris en histoire. Bartholdi parti en quête auprès de la population étazunienne, des fonds nécessaires à donner un socle à la statue. Luke décide de protéger le sculpteur et le Président lui-même insiste pour qu'il poursuive sa protection jusqu'à Paris.

C'est vraiment une première ! Luke, jamais sorti de son continent, va rencontrer les plus célèbres des Parisiens : peintres, écrivains... et même Eiffel en train de construire sa tour.

Une autre vision d'évènements que nous connaissons.

Eh bien voilà, ce n'était pas si compliqué que ça que d'arriver à faire un Lucky Luke post Morris qui tienne la route et qui ait des petits airs de ce que nous avions avant.

Hélas, pas de petits jeux de mots savoureux comme Goscinny savait en faire (même si Morris ne le laissait pas faire, ayant les jeux de mots en horreur et n'en voulant pas dans ses Lucky Luke)…

Malgré tout, on a un comique de situation, des petits travers soulignés, comme avec certains Parisiens qui n'aiment pas les touristes, des personnages connus qui traversent les nouveaux pavés devant la Sorbonne et des petits traits d'humour en droite ligne de notre époque à nous (grève des cheminots, fouilles à l'entrée des prisons,…).

Le voyage de Lucky Luke à Paris ne dure pas tout l'album, avant qu'il ne mette les pieds (et les sabots) dans la ville lumière, il parcourra le far-west avec le sculpteur Bartholdi et la main de la statue de la liberté afin de récupérer des sous pour sa construction.

On reste dans la tradition des Lucky Luke avec les saloons et les types louches, le goudron et les plumes, les danseuses légères, les tirs plus vite que son ombre… Bref, du classique de chez classique, mais ça marche toujours parce que c'est ce qui lui sied le mieux.

Juste une petite interrogation : lorsque Bartholdi et Lucky Luke arrivent à Titusville, célèbre ville de l'album "À l'ombre des derricks" (qui se déroule chronologiquement avant la construction de la statue de la liberté), notre cow-boy explique au sculpteur qu'il s'agit d'une ville qui vit du pétrole mais ne fait aucune allusions au fait qu'il a bien connu la ville !

Pour les puristes, nous sommes loin d'un album Morris/Goscinny au faîte de leur art, mais ne boudons pas notre plaisir lorsque l'album est correct, amusant, drôle, bourré de références en tout genre, de comique de situation et de tout ce qui fait que Lucky Luke est savoureux à lire.

Des comme ça, moi, j'en redemande !

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Humoristique, bourré de jeux de mots et de références cinématographiques et autres, notre lonely man quitte sa terre pour fouler le sol de la vieille Europe mais surtout se rendre à Paris en traversant la campagne française, rencontrer tout ce que le pays compte de personnalités, déjouer un complot et enfin voir s'ériger la Statue de la Liberté une fois revenu aux États-Unis.