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3,7

sur 173 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Karen vit dans un temple de la lecture, sa maman est bibliothécaire, et as transformer un presbytère en bibliothèque. Un nouvel élève arrive, dans sa classe, Tom, qui viens d'Angleterre, leur rencontre va permettre à cette adolescence de grandir.

J'ai vraiment aimée cette histoire qui est bien plus qu'une romance, déjà j'ai adoré l'atmosphère, on ressent l'amour de l'auteur pour les livres, et concernant les personnages plus particulièrement Karen, on s'aperçoit qu'elle a était bercer dans cet univers livresque, qui l'as protégé, quand a Tom, lui aussi les livres ont une grande place dans sa vie.
Ce qu'il a fortement plu dans cet opus, c'est le ton, ou on rit franchement, le tout tourner avec beaucoup de dérision, bien que des vrais sujets sont traités, comme l'histoire de leurs familles a tous les deux, que j'ai trouvé très originale, différent des trames qu'on trouve dans ce genre de livres.
Le côté psychologique de l'adolescent y est présent, et ce n'est pas pour me déplaire, et surtout la première histoire d'amour, c'est frais, c'est émouvant, mais aussi l'amitié as une jolie place, la musique et l'Angleterre, j'avoue que les descriptions me donnent envie d'y retourner, elles sont précises, sans alourdir le récit pour qu'elles rentrent dans le déroulé de l'aventure.
Donc une très bonne lecture, et je me suis régalé, soyez connectée sur Instagram, vous aurez l'occasion de gagner ce livre.

Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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De belles amitiés,
Des coeurs qui s'emballent,
Des bonheurs « éternels »,
Des émotions partagées.
.
Des silences, beaucoup,
Des mots protecteurs, souvent,
De la solitude, parfois,
De l'amour, tant d'amour,
.
[moi, qui croyais pas au coup de foudre, je venais de sombrer corps et âme dans l'océan furieux de ce puissant mythe]
.
Un amour,
Tout en douceur,
Tout en musique,
Avec la peur du « je t'aime »,
La peur d'aimer tout simplement.
Un amour en « pointillés ».
.
Une lecture jeunesse , mais pas que,
Un roman lumineux , romantique,
Tout en sensibilité,
Tout en sincérité,
Une belle lecture , vraiment.
.
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La première fois que j'ai été deux de Bertrand Jullien-Nogarède est un roman tout en émotion, magnifique et terrible en même temps. Un énorme coup de coeur pour ce roman jeunesse éclatant qui sait aussi parler aux moins jeunes.

Karen est une adolescente de 17 ans. Élevée par une mère un brin dépressive, bibliothécaire dans son travail comme chez elle (elle a recouvert l'intégralité des murs de l'ancien presbytère où elles vivent avec des livres), Karen est un peu dans sa bulle, un peu solitaire. Sa meilleure amie Mélanie et Jonathan lui suffisent. Pourtant Karen attend qu'il se passe quelque chose dans sa vie et son petit univers bien tranquille va vite être bouleversé par l'arrivée d'un nouvel élève dans son lycée. Tom vient de perdre son père et débarque contraint et forcé d'Angleterre. Il intègre la classe de Karen et affiche clairement son mépris pour un pays et une ville dans lesquels sa mère, française d'origine, a décidé d'emménager du jour au lendemain. Il n'a qu'un objectif : rentrer en Angleterre et vivre chez ses grands-parents qui lui manquent énormément. Un jour au lycée, il surprend Karen au piano, et un lien musical va naître entre eux et les unir jusqu'outre-Manche. Toutes ses émotions nouvelles vont complètement bouleverser la vision qu'avait Karen sur la vie et sur l'amour.

Bertrand Jullien-Nogarède nous offre bien plus qu'un roman initiatique, c'est une fresque sur l'adolescence et sur les montagnes russes émotionnelles que l'on traverse à cette période. J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman parce qu'il traite avec justesse de la jeunesse post-année 2000. Karen est un personnage sensible qui possède une grande richesse intérieure. Elle n'a pas eu une enfance toute rose, elle n'a jamais connu son père et a grandi dans l'amertume maternelle. Elle est un peu dans sa bulle, avec ses romans, ses leçons de piano imposées, ses rendez-vous chez le psychologue, elle s'est en quelque sorte construit une petite routine confortable. Elle paraît sur la réserve et n'a que deux seuls vrais amis, Mélanie qui est résolument bourrin et Jonathan qui a ses petites marottes. C'est délicieux de voir ce petit univers bien huilé éclater comme un feu d'artifices avec l'arrivée de Tom. Tom débarque d'Angleterre avec un double chagrin, la mort de son père et l'éloignement de son pays. Tom est un mordu de musique, c'est un mod dans le style et dans la tête. Il a une façon d'être qui dénote tellement des autres garçons du lycée qu'il va accrocher l'attention de Karen. Elle le trouve un peu arrogant au début puis quand il l'aborde dans la salle de musique, sa perception change un peu. On suit donc l'évolution des sentiments que développe Karen à l'égard de Tom et c'est vraiment charmant. C'est écrit comme pourrait le penser une jeune fille, sans mièvrerie ni fausse note.
On ressent aussi la gravité de Karen dans les questions qu'elle se pose sur la vie. A l'heure des grands bouleversements, elle s'interroge sur les choix qu'elle doit faire, sur l'après-lycée, sur son avenir. L'auteur nous parle mine de rien d'une jeunesse désenchantée qui redoute l'avenir qui lui est proposé. Quand Tom débarque dans sa vie, il instille chez Karen le petit grain de folie qui lui manquait pour oser vivre enfin, pour de vrai.
L'histoire nous est racontée du point de vue de Karen, comme une confidence. Dans la première moitié du roman, on trouve des fragments du journal intime de Karen comportant lui-même des extraits des lettres qu'elle échange avec Tom. On passe par toutes les phases du premier amour de jeunesse, c'est assez amusant à lire d'ailleurs. Karen doute de l'intérêt réel de Tom, puis elle désespère de ne pas avoir de réponse assez vite ou alors elle est euphorique… C'est en dents de scie et c'est tellement réaliste.
Le texte est d'une grande beauté, l'auteur m'a cueillie avec ce passage magnifique sur la maison de Karen, ce presbytère dont les murs sont recouverts de livres faisant de la lecture un bouclier contre les coups durs de la vie, ou encore le passage très émouvant sur les grands-parents qui est une pure merveille. J'avais l'impression de me retrouver dans des petits cocons de mots et c'était extrêmement doux et réconfortant. J'ai vraiment apprécié les touches musicales disséminées tout au long du récit, c'est un concept original et fun, ça colle parfaitement à l'esprit du roman. C'est en quelque sorte la bande-originale d'un moment intense de la vie de Karen qui vit cette histoire avec Tom presque comme un film tant elle se retrouve à mille lieues de son quotidien bien rangé. Il faut noter que l'on retrouve la playlist avec la bibliographie des ouvrages cités dans le roman à la fin.

La première fois que j'ai été deux est une bourrasque émotionnelle, c'est une transcription fidèle de l'osmose qui se crée entre deux êtres quand on tombe amoureux pour la première fois. L'auteur donne une voix crédible et touchante à cette histoire, Karen livre au lecteur tout son ressenti quant à la vie et à l'amour, on a l'impression d'être dans son coeur et dans sa tête. C'est une magnifique histoire avec une fin aussi surprenante que déchirante.

Lien : https://thebookcarnival.blog..
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Voilà un roman qui m'a pas rendu le sourire après plusieurs lectures en demi-teintes et pour cause j'imagine, on y parle d'amour !
Pas n'importe lequel : le premier !! Aux grands dames de Karen, notre héroine, aussi désabusée que secrètement rempli d'espoir lorsqu'un jour Tom, déraciné de son Angleterre natal atterrit dans sa classe avec une dégaine et une affirmation de soi totalement incongrue dans une banlieue parisienne assez fermée.
J'ai tout de suite été séduite par le ton choisi par Bertrant Jullien-Nogarède à la fois enlevé, sarcastique et bourré d'humour. C'est rythmé, mordant, à l'image de cette jeunesse bientôt majeure qui, entre espoir et désillusion essaye de se forger un avenir loin de la banlieue et de ce monde matérialiste.
En débutant le récit, je pensais me retrouver face à une histoire d'amour classique, feel-good comme on dit, un brin "facile" mais c'est tout autre chose qui ressort de "La première fois que j'ai été deux".
On est face à des protagonistes aux personnalités aussi singulières que très fortes qui mêlent autant l'humour que le verbe haut en fonction des sujets abordés. On est loin de la niaiserie de certains romans de ce style et les clichés ne sont pas légions.
J'ai trouvé la relation entre Tom et Karen intéressante, touchante mais totalement réussie car malgré les sentiments qui les lient de manière très forte, il en ressort aussi une résignation étonnante face à la distance ( lorsque Tom retourne à Londres et qu'avec Karen il n'y a d'autre choix que de mettre à distance cette histoire plutôt que de vivre d'illusions en espoir déçu).
Très réaliste, un brin pessimiste aussi, cette histoire m'a plu de bout en bout et une chose est sure : le final m'a totalement prise au dépourvu !
J'ai adoré les références musicales distillées tout le long de la lecture tout comme les comparaisons amusantes entre la France et l'Angleterre. Et puis il y a cette relation entre Tom et Karen qui n'était pas sans me rappeler celle entre Connell et Marianne de "Normal People" de Sally Rooney : une histoire d'amour singulière entre 2 personnalités fortes aux interrogations existentielles aussi abruptes que profondément intéressantes !
Autant dire que j'ai hâte de continuer cette série et j'espère ne pas être déçu par la suite !
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La couverture reflète parfaitement l?ambiance de cette lecture : fraîche et lumineuse !

On se lance à la suite de Karen et Tom, 17/18 ans dans la découverte des premiers émois de l?amour, de leur 1ere histoire d?amour avec un petit arrière-goût so british très plaisant.

Les premières pages m?ont quelque peu déroutée car je pensais qu?il était plutôt destiné à un public plus jeune que moi. Mais finalement, très vite on s?aperçoit qu?il peut être lu à tout âge. Et j?ai pris un énorme riffle à le lire ! Car les réflexions sont savamment bien pensées et pleines d?esprit.

La fin du roman est elle aussi mystérieuse car inattendue et loin d?être ce à quoi mon imagination avait pensé ! mais cela fait du bien d?être déroutée de temps en temps !!

J?ai été saisie d?une multitude d?émotions : j?ai ri (l?insolence de Mélanie est trop top !), pleuré, eu pitié (Ah, Jonathan l?amoureux transi de Mélanie à la culture si impressionnante) , dansé, chanté...

Ce roman amène aussi à réfléchir sur le sens de la vie, l?amour, l?amitié, les relations à distance, les relations de couple plus ou moins faciles ou douloureuses, la mort...

La plume est tendre, belle, romanesque, voyageuse entre Paris et Londres mais réaliste. L?auteur a su manier les mots avec douceur, tact, justesse et sobriété pour traiter de cette période pas facile oscillante entre la fin de l?adolescence et l?entrée dans le monde adulte.

Foncez pour une lecture porteuse d?espoirs, cocoon qui de soit d?être lu avec un gros mug de thé et un plaid tout doux. Merci à son auteur....



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Ce premier tome m'a fait passer par des tas d'émotions aussi bien positives que négatives,c'est un roman pleins de réflexions et sur les relations à distances.
Les nombreux passages sur Londres tellement bien décrit que j'y était.
On retrouve Tom et Karen qui se retrouve dans un lycée ,lui petit nouveau,ils tombent amoureux et vont vivre une belle relation.
Une belle lecture et une belle découverte
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Quel livre magnifique !

Ce n'est pas un secret, je n'aime pas les romances. Je suis sûrement un poil trop cynique pour ça.
Pourtant j'ai eu envie de me laisser surprendre par ce livre.
Les avis divergents le concernant y étant pour beaucoup. Grand bien m'en a pris !
Si tu t'attends à une bluette adolescente, passe ton chemin.
On est loin des clichés du genre et c'est sûrement pour ça qu'il m'a tant plu.

Ce qu'on lit, c'est le moment de bascule entre l'enfance et l'âge adulte. Une entrée fracassante dans la réalité.

Karen est une jeune fille brillante de 17 ans. Pessimiste diront certains, réaliste pour d'autres, un peu désabusée et cynique, elle est surtout le produit de son éducation, de ses expériences et de celles de son entourage.
Sa vision de la vie, de l'amour en fait un personnage un peu à part dans son lycée.
Puis Tom entre dans sa classe, dans sa vie, dans son coeur.
Tom est un jeune Anglais, lui aussi franchement décalé par rapport à sa génération, jouant du vieux rock.
Tom Darcy (avec un nom pareil tu sens tout le potentiel dandy bourreau des coeurs) est poli, intelligent, respectueux et irrésistible pour la petite Karen très terre-à-terre.
Avec lui elle découvrira l'Amour, le premier, celui qui marque pour toujours.

J'ai adoré découvrir un autre Londres, ses coins les plus intimistes, avec les personnages.
J'ai aimé leurs réflexions profondes sur la vie, leur génération. C'est d'une grande intelligence.
Les quelques anecdotes sur la Seconde Guerre Mondiale m'ont totalement bouleversée. C'est un message important et nécessaire que l'auteur passe à la nouvelle génération. Ne jamais oublier...

Je me suis vraiment attachée à Karen. Je ne sais pas trop si je me suis reconnue en elle (sûrement, certaines épreuves traversées sont universelles) ou si c'est un sentiment plus maternel qui a pris le pas mais j'ai aimé cette jeune fille vraiment intelligente et quelque peu blessée. Bien plus fragile que son orgueil ne le laisse paraître.

Les derniers chapitres m'ont laissée en larmes.
Mais c'est ça l'apprentissage de la vie.
Chacun clôturera l'histoire comme il le voudra et la fin changera sûrement en fonction de l'âge et des expériences du lecteur...

La plume de Bertrand Jullien-Nogarède m'a totalement conquise et je recommande vraiment ce roman.
Serais-je une romantique finalement ?
Lien : https://demoisellesdechatill..
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🎏Citation : « D'où cette remarque récurrente lorsqu'elle trouve que je veux en savoir un peu trop sur notre passé commun : « Un bébé, ça aide finalement à ne pas faire de conneries ! » Sa seule connerie aura été de ramasser un polichinelle dans le tirroir au sortir de l'adolescence. » ✨

Je dois avouer que ce livre est une sublime découverte. Je pensais naïvement que ce serait un livre sur la sexualité.

Je me suis totalement trompée, on est là dans une romance et dans ce qu'il y a de plus romantiques, dans une vie d'adolescente.

Nous sommes Karen Traban, de son vrai nom Karen Trabanski, française vivant dans la banlieue sud de Paris. Un jour alors que sa vie est un éternel recommencement sans événement un jeune anglais débarque dans sa classe. Tout le distingue des autres enfants de la classe et leur amour des lettres et de la musique sera la porte d'entrée dans une histoire d'amour qu'eux mêmes qualifient de « démodé ».

La plume de l'auteur est incroyable, j'ai tout simplement dévorée le livre d'une traite, sans aucun arrêt ni aucune pause, j'étais plongée dans cette histoire d'amour d'adolescent pleine de pureté et de naïveté. Je me suis même dit que je devais moi-même être démodée à mon époque et encore aujourd'hui ! C'était une bouffée d'air et de plaisir à lire, une histoire avec ce qu'il faut d'amour, de tristesse, de tragédie et d'espoir. 🦋
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Ça à été une lecture vraiment formidable, et que j'ai beaucoup aimé.
Je me suis beaucoup attaché à Karen, qui est une personne mature, bonne élève et une jeune femme qui à la tête sur les épaules, alors que Tom est mystérieux venant d'arriver d'Angleterre.
Karen va donc ce laisser emporter par Tom, et va t-elle laisser une chance à l'amour pour le beau Tom.
Au début je pensais tomber sur un roman tout mignon le genre de romance que j'adore, mais au final non Karen fait de cette romance quelque chose d'inattendu, Karen m'a beaucoup surprise dans ce roman, et c'est d'autant plus pour la raison que j'ai accroché à se superbe roman. Ce roman est un petit bijou, j'ai adoré l'écriture de l'auteur, qui est fluide et à laquelle on accroche bien.
Ce roman parle des questions existentielles qu'un(e) ado peu se poser à l'adolescence, sur l'amour, l'avenir et la vie, mais aussi sur le fait de trouver ces parents un peu énervant parfois.
On a aussi la joie de visiter Londres en la compagnie de Karen et Tom, ce qui est génial. On suit aussi Mélanie qui est une jeune fille adorable et agréable.
Ce livre fait également référence à beaucoup d'artistes musicales ou littéraires c'est aussi pour cela que j'ai beaucoup aimé cette lecture.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Sur le début du roman, les lecteurs se diront qu'avec ce personnage ils ne pourront que s'élever un peu plus haut.

Si la 1ère de couverture se veut tendre et lumineuse(deux silhouettes enlacées), les 1ers chapitres plomberont un peu le rêve et donneront une réalité de départ très pessimiste pour une probable histoire d'amour.



Le personnage est acerbe, déja à 17 ans.

Sarcastique, d'un réalisme un peu triste.

Sa réalité de la relation amoureuse repose sur des désillusions adultes, que ce soit la vie de sa mère, les parents de sa meilleure amie ou ses propres professeurs.

Comme dirait certains musiciens poètes : " les histoires d'amour finissent toujours mal, en général"*

( les Rita Mitsouko*).

L'auteur Bertrand Jullien-Nogarède remet un contexte de fond qui semble offrir une raison à cette apocalypse familiale: les années 80 et le divorce.

Et pourtant, avec le divorce, n'était-ce pas la promesse d'une seconde chance, en solo ou en renouvellement accompagné?

N'était-ce pas la bouée jetée pour ne pas finir ses jours noyé dans le désamour et le désespoir d'avoir mal choisi?



On se dit alors qu'il ne reste à l'héroïne qu'à faire ses propres expériences.

Bien évidement, l'auteur a des plans pour elle. Ouf.

Mais bon, comme un parent qui craint de ne jamais marier sa fille, nous lecteurs, on se dit tout de même aussi: qui se collera à la tâche?

C'est qu'avec tout ça, notre héroïne n'a pas le caractère facile.



L'auteur n'y va pas de main morte avec l'ironie et la douce amertume, notre jeune héroïne est déja dans le bonheur qui se soigne, à coup de passage sur le divan et assisté de petits médicaments.

Karen ( c'est son nom) jouit toutefois d'une bonne hauteur sur les choses et d'un esprit très spirituel

( c'est bien ça, pour nous).

Plutôt que de s'alarmer d'avance, le lecteur verra au bout du compte le verre à moitié plein, se confier à un spécialiste est dans l'air du temps, c'est dédramatisé par la littérature jeunesse et puis la vie n'est pas facile pour un ado.



Notre jeune fille a à en promettre en définitive.

Notre héroïne fera preuve de mordant et d'acidité pour creuser son chemin avec ses copains. Et vraiment, on rit.



C'est l'année du Bac.

Plutôt bonne en Lettres, Karen se projetterait déja bien dans cette voie.

Arrive Tom, un nouvel élève anglophone d'origine anglaise.

Il doit aussi passer son bac et il aura besoin de soutien pour l'oral et l'écrit en français.



Karen aime lire et écrire mais elle n'est pas très douée pour se délier la langue avec des étrangers.

Tom a cette petite image de mystère, d'écorché romantique.

Cultivés tous les deux, ils se trouveront une sensibilité commune pour la musique.

Karen ne cessera de se sous-estimer avec esprit et dérision, ce qui l'a rendra sympathique à nos yeux, elle ne se prend pas au sérieux.

D'ailleurs, sa question propre pourrait être qui la prendrait au sérieux de toutes façons?

Sa mère, ses copines...Tom?

Nous profitons d'une finesse d'esprit derrière la timidité, si la pensée pouvait être accessible à tous, l'entourage profiterait d'une tout autre Karen, bien plus sûre d'elle sur ses points de vue sur le monde et autrui.



" J'avais éprouvé toutes sortes de coups de coeur dans ma courte vie affective, mais mon désir n'avait jamais trouvé un terrain propice à son épanouissement, la majorité des garçons ne résistant pas à plus de cinq minutes de conversation. C'est une vraie maladie chez moi, je n'arrive pas à me contenter du physique, je ne dois pas avoir une âme de bonne reproductrice..tomber amoureuse [...]tenait à la fois du prodige et de la catastrophe...".



Nous flotterons au fil de la lecture avec Karen, bien plus positive et encourageante qu'elle en a l'air et non, mauvaises langues que vous êtes, ce ne sont pas les médicaments.

Ce sont les sentiments et des beaux.

Karen croque dans la pomme comme si c'était la 1ère fois de sa vie qu'elle profitait de quelque chose de frais et sucré, avec cet air de nous dire: Mince!?Mais c'est bon ce truc-là?!? Comment ça s'appelle que j'en parle autour de moi?!

C'est vrai que ça a bon goût l'amour.



Avec ce feu de Prométhée désormais accessible, Karen nous donne l'impression d'être doté du troisième oeil et de saisir enfin les mystères de l'univers des grands qui gravitent autour d'elle.

La révélation, de comprendre combien il est difficile d'être adulte sans souffrir avec ce don du dit Amour avec un grand A.

Nous vivons de ça, survivons, nous nous en alimentons et manquons aussi de ça comme l'air que l'on respire, en plus des factures à payer, des courses de la semaine et des visites chez le pédiatre des petits.



Karen profitera de sa petite étincelle et des copains, bien qu'elle sache déja que Tom devra repartir en Angleterre après son bac...voire peut-être plus tôt.

Elle qui aime l'écriture et la correspondance, ça tombe bien.

Un roman pour ados sur le sentiment amoureux d'un regard pertinent, fin et drôle.
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