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Axel Kahn nous invite à partager sa randonnée à travers la France, en diagonale, de la pointe du Raz en Bretagne jusqu'à Menton.

En passant par le Cap Sizun, la région de Guerlédan, la Brenne, la vallée de la Creuse, le cirque des Boutières, le massif des Monges, il nous conte les habitants, l'histoire la faune et la flore. Entre désertifications des campagnes et désirs d'authenticité, qui parfois, malheureusement peuvent aboutir au repli sur soi, c'est malgré tout un portrait optimiste du pays que l'auteur nous dépeint. Il y a, malgré le climat politique morose, un frémissement de renouveau des villages, avec l'arrivée des néoruraux, qui défendent les produits locaux et l'esprit de vivre plus sereinement.

On découvre des lieux où on n'a jamais mis les pieds. En tout cas, pour ma part, trop habituée à longer les côtes bretonnes et normandes. Ce qui manque à cette lecture, ce sont les images et les odeurs, car pour moi, les mots ne suffisent pas. Il faut vivre le spectacle de la nature pour le ressentir pleinement. C'est en tout cas une belle invitation au voyage.
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J'ai beaucoup apprécié de lire ce récit de voyage tout en regardant les photos sur le site de l'auteur.
Celui-ci, après avoir traversé la France du Nord-Est au Sud-Ouest, entreprend un second périple, du Nord-Ouest au Sud-Ouest cette fois.
Il a le grand mérite de persister à suivre son chemin, malgré les divers maux qui l'accablent. Heureusement, la petite mascotte chevaline normande est là pour lui remonter le moral et surtout nous divertir et nous faire sourire !
Et, tout en décrivant merveilleusement bien les paysages et la flore, il nous livre aussi ses réflexions sur l'état du pays, en déshérence ou en résilience.

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J'ai découvert ce livre via le Télégramme. Effectivement, l'auteur relate sa randonnée qu'il a choisi de commencer à la presqu'île de Crozon en Bretagne et de continuer jusqu'à Menton dans le sud-est de la France. Je suis plus qu'admirative des randonneurs qui marchent jours après jours sac au dos et qui foulent les chemins et font face à la beauté de la nature mais aussi à certains désagréments (chemins non balisés, routes dangereuses et très roulantes....).

L'auteur nous fait part de ses impressions et réflexions sur les régions traversées et les jolies surprises qui se trouvent sur son chemin. de ses rencontres également, dans les gites et chambres d'hôte.

Ce que j'apprécie dans ce récit c'est qu'il donne des idées pour de futures vacances, des randonnées et des ballades. Une jolie découverte, agréable à lire et qui donne envie de sortir découvrir de nouveaux horizons.
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J'ai adoré cette belle ballade de plus de 2000 km, parcourir la France en diagonale, faire honneur au monde rural, à tous ces petits villages atypiques qui tentent de survivre, escalader, dévaler, tomber et se relever, une belle randonnée. J'adore tous les récits de ce type, celui a son charme, en mettant de côté tous les trucs classiques que l'on peut lire dans les livres sur Compostelle, ici, nous avons des pensées, des constats d'un monde qui mute , qui souffre, mais certains résistent.
On découvre ou redécouvre avec plaisir toutes nos belles régions françaises, les petites chapelles nichées sur la montagne, des maison d'hôtes accueillantes et charmantes, sans compter toute la flore à foison dont l'auteur nous offre avec générosité, de l'humain avec des belles et chaleureuses rencontres.
Une lecture curieuse, intéressante, apaisante, revigorante, vivifiante, avec en prime la belle mascotte : Norman.
Un livre dont je m'empresse de vous recommander et moi je m'empresse de me procurer la première diagonale qui part de mon département.
Merci M. Kahn pour ce beau récit.
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Quelques années plus tôt, l'auteur avait traversé la France à pied, en diagonale du nord-est au sud-ouest, puis avait publié un récit de ce voyage ('Pensées en chemin').

Il récidive, en traversant la France du nord-ouest au sud-est. A chaque étape il rencontre des habitants des zones parcourues, qui lui font part de leur quotidien et/ou lui racontent l'histoire locale. Ce récit n'est pas seulement celui de son itinérance pédestre : il porte aussi sur l'histoire et la géographie du pays.

Les valeurs humaines affichées par l'auteur sont généralement louables, ses analyses sociologiques souvent pertinentes et son regard sur l'histoire est intéressant.
L'auteur s'est cependant laissé duper par quelques éléments résiduels du folklore breton qui lui ont laissé croire qu'il existerait encore une identité et une culture bretonne très fortes à préserver. Tel n'est pourtant pas le cas : de rares personnes âgées connaissent encore la langue bretonne et des enfants l'apprennent encore dans des écoles spécialisées (Diwan), mais pour le reste, quelques binious, fest-noz, coiffes imposantes (dans des armoires et sur des cartes postales), et un goût prononcé pour le cidre (et pour cause : il y a peu - voire pas - de bons vins en Bretagne) ne forment plus qu'un vernis de culture. Sympathique, mais pas de quoi justifier un rattachement à tout prix de la Loire-Atlantique à une région Bretagne dont elle se passe depuis des décennies.
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Cette fois, le marcheur invétéré qu'est Axel Kahn ne nous entraîne pas des Ardennes au Pays basque mais dans l'autre diagonale, de la Bretagne à Menton. Dans ce nouveau récit de marcheur, plein de considérations socio-économiques, un intérêt pour les modes de vie des territoires traversés, de subtiles et poétiques descriptions des paysages et des fleurs, ainsi que la transcription des contacts humains (les hôtes) rendent la lecture passionnante à plus d'un titre. Profondément humaniste et plein d'une intelligente autodérision, un livre qui redonne confiance en l'avenir, en même temps qu'il rappelle que tout a une fin, Axel Kahn voyant approcher la vieillesse. Il en parle avec une grande pudeur et une grande finesse, un réalisme nostalgique mais optimiste et hédoniste à la fois.
On rêverait d'accompagner ce grand et sa gentille Princesse Mascotte sur des nouveaux chemins !
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Entre deux mers n'est pas un livre d'oenologie célébrant les qualités de ce cru bordelais issu d'un vignoble situé entre la Dordogne et la Garonne. Se boit frais et accompagne très bien les huitres et les moules marinières.
Non, il ne sera point question ici de visiter la Gironde, car l'itinéraire de notre cicerone va de la Bretagne à Menton, et la Route des Vins n'est pas son propos.
Il s'agit plutôt d'une version remasterisée d'un ouvrage édifiant destiné aux écoliers, "Le Tour de la France par deux Enfants". André et Julien sont remplacés cette fois par Axel, 70 ans au compteur, et Princesse Mascotte, son doudou qui lui tient compagnie au cours de ses pérégrinations. Cet équipage improbable et touchant nous entraine au coeur de la France, celle qui est profonde dans son sens propre et figuré. Profonde, ça veut dire loin des autoroutes, des TGV, des aéroports et des magasins Ikéa. Loin des ministères, de l'ENA et de Normale sup', loin du stade de France, des Maisons de la Culture, du Louvre et de la Tour Eiffel illuminée.
Profonde, ça signifie aussi près du cul des vaches, du bal des pompiers et de la porcherie industrielle, de la centrale nucléaire et de l'exposition de peintres amateurs d'Argenton sur Creuse.
Profonde comme la sagesse de ces habitants, qui émigrent par centaines, loin de ces régions déshéritées qui perdent leur industrie, leurs agriculteurs, leur artisanat, dans une lente hémorragie. France profonde abandonnée par ses enfants, qui y retournent pour des vacances au camping ou chez la Mémée, pour retrouver la saveur des légumes du jardin, l'odeur du foin et du tilleul sur la place de l'église, reconnaitre la Grande Ourse et compter les étoiles filantes dans la nuit d'août.
Axel et sa mascotte nous font un reportage en direct, ils sont en immersion totale dans le paysage, au péril de leurs genoux rhumatisants et de leur GPS hésitant. Ils font étape dans des patelins où personne ne va, même pas un sous-préfet en tournée d'inspection. Parfois Axel frise l'insolation et se prend pour une chèvre, celle de M. Seguin qui gambade dans la montagne et se fait boulotter toute crue. Axel se perd dans la nature, se perd dans ses réflexions, dans ses souvenirs, il cherche quelque chose, mais ce n'est pas une fleur rare ou un papillon folâtre.
Il cherche l'ADN de la France.

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Ancien médecin généticien, Axel Kahn a été également directeur de recherche à l'Inserm, directeur de l'Institut Cochin et président de l'université Paris Descartes. Marcheur depuis sa tendre enfance, il entreprend en 2013 une première traversée de la France à pied des Ardennes à la Côte Basque, aventure qu'il relatera dans son livre « Pensées en chemin ». Un an après, en 2014 et à l'âge de 70 ans, il récidive en reliant cette fois-ci la Pointe du Raz en Bretagne à Menton à la frontière italienne. Son dernier livre « Entre deux mers » retrace cette nouvelle aventure.

Cette seconde traversée de la France à pied est indéniablement un exploit sportif. Plus de 2000 kilomètres à pied sur des terrains accidentés et des dénivelés conséquents et ce, en un peu plus de 2 mois, une moyenne de 30 kilomètres par jour avec une pointe à 42 km lors de l'étape le menant à Dignes. Comment dans ces conditions expliquer la réussite de cette aventure malgré un genou gauche douloureux dès le départ en Bretagne et malgré un déboîtement de l'épaule droite et une rupture d'un tendon de la coiffe des rotateurs de cette épaule intervenue à mi-parcours ? L'auteur en connaît seul la réponse donnant au lecteur comme unique explication le fait de mépriser ses douleurs.

Si la motivation première de cette marche est la quête de la beauté de la nature et des paysages, l'observation des effets des crises et des mutations économiques sur les territoires traversés constitue le fil rouge du récit. Homme de gauche et très sensibilisé à l'essor du vote Front National dans le pays, Axel Kahn donne comme principale explication à cette « montée inexorable du parti nationaliste d'extrême droite à l'idéologie xénophobe de rejet de l'autre » (sic), le fait que ses électeurs souhaitent revenir au passé, au « c'était mieux avant ». A la question d'un journaliste qui lui demande comment contrer la vague montante du vote rural en faveur de l'extrême droite, l'auteur donne une seule et unique réponse : « il faut offrir aux populations une perspective de développement des territoires, tout le reste est dérisoire ». Ainsi, l'auteur associe la baisse éventuelle du vote FN à la seule baisse du chômage.

L'auteur est-il resté sourd ou n'a-t-il pas voulu entendre ce que j'ai moi-même entendu lors de ma traversée de la France à pied ? En effet, j'ai vécu en 2015 une expérience similaire à celle de l'auteur en traversant la France à pied d'Est en Ouest. Or, ce que j'ai entendu à travers de nombreux et longs échanges avec les gens de la campagne croisés sur le chemin donne un éclairage qui va bien au-delà du juste « c'était mieux avant ». Les exaspérations exprimées par les ruraux que j'ai rencontrés lors de cette marche portent sur le ras-le-bol de l'assistanat, sur l'excès des allocations de toutes sortes distribuées sans aucune contrepartie, sur l'effondrement de la valeur travail, sur l'exaspération liée au trop d'impôts et de charges, sur la surabondance des normes et directives, sur la violence de décisions venues d'en-haut sans aucun débat préalable avec les habitants concernés comme en témoigne la vive colère liée à l'installation de migrants dans plusieurs villages traversés en Bourgogne, en Sologne, en Touraine. Il est étonnant que l'auteur ne fasse aucune référence à ces exaspérations dans son récit.
A mon retour, lors des élections régionales de décembre 2015, je ne fus donc pas surpris du poids du vote FN s'affichant entre 25 et 40% dans les zones rurales que j'avais eu l'occasion de traverser lors de cette marche. Sur ce que j'ai pu entendre et comprendre des discussions que j'ai eues avec les ruraux rencontrés, la baisse éventuelle du vote FN à terme va bien au-delà de la seule baisse du chômage. C'est en remettant au premier plan la valeur travail, en revalorisant la notion de l'effort et en faisant souffler un vent de liberté que la montée du vote FN pourra être contrée.

A mon avis, la différence d'analyse entre nos deux points de vue tient au fait que nous n'avons pas eu la même approche de la marche. Autant je me suis souvent arrêté pendant ma marche, profitant de toutes les occasions pour discuter avec les personnes présentes sur le bord du chemin, autant l'auteur a dû parcourir les étapes d'une traite d'un pas rapide sans s'arrêter. A preuve le fait que les seules rencontres avec les locaux relatées par Axel Kahn sont celles tenues en fin d'étape à l'arrivée à la chambre d'hôtes. C'est dans ces circonstances que l'auteur fait part des échanges qu'il a eus, la plupart du temps avec des notables de l'étape : maires, élus de toutes sortes (préfet, président du conseil général…), érudits locaux, intellectuels, responsables d'associations ou de syndicats…., population en définitive bien différente de celle que j'ai pu croiser au bord des chemins. Nos deux points de vue sur l'analyse des exaspérations exprimées par la population et les causes de l'expansion du vote FN ne pouvaient qu'en être différents.
Autre chose qui m'interroge : Axel Khan n'hésite pas à déclarer que les journaux locaux annonçant son passage ville après ville, un nombre de gens l'attendent sur le bord du chemin pour obtenir des selfies, des autographes ou pour lui serrer la main, des journalistes et des équipes de télévision lui courent après pour des interviews et des séances photos, une file impressionnante de lecteurs (sic) fait la queue dans une grande surface pour obtenir une dédicace de son livre Pensées en chemin. Axel Khan, une star ? En tout cas, son statut d'élite l'a peut être privé d'entendre la réalité des exaspérations exprimées par la population de terrain

Au final, malheureusement, après la lecture des deux livres racontant ses traversées de la France, je n'ai pas découvert l'homme. Hermétique sur ses propres réflexions personnelles, l'auteur ne se laisse pas découvrir. le livre porte en sous-titre « voyage au bout de soi ». En refermant le livre, le lecteur n'a malheureusement pas découvert ce voyage dont parle l'auteur. A peine découvre t-on que l'auteur se déclare agnostique. le lecteur aurait aimé que l'auteur creuse un peu le sujet : comment Axel Khan peut-il être aussi sensible à la beauté de la nature et à la complexité des êtres vivants sur cette terre et rester de marbre sur l'existence possible d'un Créateur de cet univers. Il évoque également que la marche est l'occasion de divagations de sa pensée. Mais de quelles divagations parle t-il ? A part un ou deux propos sur la fin prochaine du chemin d'une vie sans au-delà pour un agnostique, le lecteur n'en saura rien. Dommage …
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Je continue mon voyage avec Axel Kahn. Après la diagonale "Ardennes - Pays basque", c'est le périple "Pointe du Raz - Menton" que nous propose le scientifique.

Comme dans le premier récit, il nous décrit la marche, les lieux visités, la nature, mais aussi les pays eux-mêmes, l'aspect économique, territorial et l'état d'esprit des habitants. Après la traversée des Ardennes et de ses villes désindustrialisées, celle de la Bretagne est beaucoup plus positive. Grâce, ou à cause, de sa position excentrée, elle réussit, selon Kahn et selon les élus rencontrés, à s'adapter mieux que d'autres aux changements économiques et sociaux. de même que la Touraine d'ailleurs. Globalement toutes les régions qu'il traverse ensuite, l'Auvergne, puis le Lyonnais et enfin la Provence, ont su tirer parti de leurs atouts pour faire face à la morosité ambiante. Peut-être aussi lui a-t-on reproché le pessimisme de son premier livre…

En revanche physiquement c'est beaucoup plus difficile pour lui. Il est dans sa soixante-et- onzième année, il a une douleur continue au genou, et il se démet l'épaule au début de son périple avant de retomber dessus…Cela ajouté aux nombreux sommets qu'il devra gravir dans la seconde partie du voyage donne un récit toujours agréable, optimiste, souvent poétique, mais tout de même ardu (et ne parlons pas des nombreuses fois où il se perd et doit faire demi-tour).

J'ai aimé cheminer avec lui sur les sentiers de ces belles régions de France et je suis un peu triste de le quitter à Menton. Lui aussi d'ailleurs, c'est la fin de quelque chose, de cette marche et aussi un peu de sa vie…
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Grâce à ce livre trouvé dans une boîte à lire de l'Allier, j'ai passé un bon moment à me promener dans toute la France !

Axel Kahn le généticien a entrepris pour la seconde fois de traverser la France en diagonale, cette fois de la Pointe du Raz jusqu'à Menton.

Il nous décrit la France, ses prairies, ses fleurs, ses sommets et ses chemins, mais aussi les rencontres avec les gérants des chambres d'hôtes, les villes et leurs élus, ainsi que les discussions intéressantes qu'il a eues avec tout ce beau monde !
J'ai aimé apprendre des choses sur l'histoire des régions et des villes, l'économie de chacune, et ce qu'il s'y passe de nos jours. Je suis toujours friande de ce genre de livre façon "Tour de France par deux enfants" !

Accompagné d'une petite peluche poulain, il décrit souvent avec humour les difficultés physiques qu'un homme de 70 ans peut ressentir en montant et surtout descendant autant de sommets. Maintes fois il a failli abandonner, ce que probablement j'aurais fait, et à chaque fois pourtant il continue : une belle leçon de persévérance.

Je ne dirais pas pour autant que j'achèterai son ouvrage relatant de sa première promenade, mais si je le trouve dans une boîte à lire, nul doute que je le lirai. ;)
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