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Livewire tome 2 sur 2

Kano (Illustrateur)
EAN : 9781682153260
112 pages
Valiant Entertainment LLC (24/09/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Livewire finds herself face-to-face with a brand-new foe!

Investigating the disappearance of a young psiot girl, Livewire stumbles upon OMEN’s answer to the psiot “problem,” a facility where young psiots are taken and taught to control their powers. Is this facility the safe haven Livewire's dreamed of or is there something more sinister to this sanctuary?

One of the Valiant Universe’s most powerful heroes continues down the road to red... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Livewire Volume 1: Fugitive (épisodes 1 à 4) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 5 à 8, initialement parus en 2019, écrits par Vita Ayala, dessinés et encrés par Kano qui a également réalisé la mise en couleurs. Les couvertures ont été réalisées par Kenneth Rocafort. Il contient également les couvertures variantes de Becca Farrow, Khari Randolph, John K. Snyder III, Paul Renaud et Rahzzah, ainsi que 9 planches à l'état d'encrage (sans la couleur), et 6 pages de commentaires illustrés rédigés par la scénariste.

À l'académie du Programme pour l'éducation et la sécurité des Psiots (Psiot Safety and Education Program, en abrégé PSEP), la directrice Serena Byrne s'adresse aux caméras pour expliquer que son établissement accueille des jeunes psiotiques (enfants et adolescents) pour leur apprendre à maîtriser leurs pouvoirs et à s'intégrer dans la société. Il s'agit d'un établissement en partie financé par des fonds publics. Quand elle a appris que monsieur et madame Daniels souhaitaient récupérer leur fille Phoebe enrôlée dans l'établissement PSEP, Amanda McKee a décidé de mener sa propre enquête en utilisant son superpouvoir pour s'infiltrer dans leurs bases de données et leur système informatique. Elle a vite découvert que le financement public vient de l'organisation OMEN avec qui elle a déjà eu maille à partir. Malheureusement elle n'arrive pas à pénétrer très profond dans le système car les pare-feux s'avèrent trop efficaces et la rejettent avec perte et fracas, occasionnant un saignement de nez pour elle. Dans l'une des salles d'entraînement de l'établissement PSEP, la jeune Phoebe Daniels est en train d'apprendre à se défendre physiquement contre les attaques de Jada, une grande femme blonde. Comme à chaque fois, Phoebe a le dessous et n'arrive pas à contrattaquer. Comme d'habitude, Jada la convainc de continuer d'essayer. En effet Phoebe a bien conscience de ce que lui a apporté le collier inhibiteur qu'elle porte et elle souhaite continuer à s'entraîner pour réussir à finir par maîtriser ce pouvoir et ne plus en avoir peur.

N'ayant pas réussi à récupérer d'informations utiles, Amanda McKee a décidé de se déplacer physiquement pour enquêter dans le bâtiment connu ayant abrité l'établissement PSEP. Elle arrive sur place par la voie des airs et commence à parcourir chaque pièce. Elle ne peut que constater que les responsables ont été très rigoureux dans le déménagement et qu'ils n'ont laissé aucun élément compromettant derrière eux. En entendant du bruit à l'extérieur, elle comprend que les responsables du PSEP avaient anticipé sa venue. Effectivement en regardant à l'extérieur, elle voit qu'il y a déjà une journaliste (Grace Roth) avec un caméraman, mais aussi un déploiement impressionnant de forces armées pour la capturer, car elle est toujours recherchée pour la panne généralisée qu'elle avait provoquée aux États-Unis. Dans les nouveaux locaux du PSEP, Phoebe Daniels pénètre dans une grande salle où les élèves sont venus écouter Serena Byrne. Jada rejoint Byrne et se place à côté d'elle. Serena Byrne propose à Phoebe de commencer, qu'elle prenne la parole pour exprimer ce qui la préoccupe.

En 2012, Joshua Dysart et Khari Evans donnent une nouvelle vie à la série Harbinger, reprenant les concepts imaginés par Jim Shooter deux décennies plutôt et donnant une rare consistance à Peter Stanchek et Toyo Harada, deux individus dotés de capacités extraordinaires. Une fois cette saison de Harbinger terminée, les responsables éditoriaux ont effectué plusieurs essais pour trouver des créateurs afin d'écrire une deuxième saison aussi réussie. le lecteur n'avait pas été forcément convaincu, mais il avait repris espoir avec le premier tome de Livewire. Agissant selon ses convictions, Amanda McKee a dépassé les bornes et mis en danger de nombreux civils, certains en étant morts. Elle est donc irrémédiablement du mauvais côté de la loi. Pour ce deuxième tome, elle est à nouveau animée par une conviction intime : l'établissement PSEP cherche forcément à exploiter les jeunes psiotiques dont il a la charge, et c'est même vraisemblablement bien pire puisque derrière se tapît le projet OMEN. Bien sûr, sur le plan médiatique, pour le grand public, l'établissement PSEP offre une image rassurante d'une organisation gouvernementale officielle cherchant à intégrer les psiotiques. Avec le personnage de Phoebe Daniels, la scénariste montre le résultat concret du programme d'éducation et de sécurité : effectivement cette jeune adolescente n'a plus à craindre de détruire accidentellement son environnement, de faire du mal aux individus qu'elle côtoie, à commencer sa famille, par une manifestation incontrôlée de son pouvoir. Comme Joshua Dysart avant elle, elle sait montrer la complexité de la situation et son ambiguïté, tout en jouant sur la polarité bien/mal sur le plan moral.

Par la force des choses, le lecteur a pour réflexe de prendre parti pour Amanda McKee, une superhéroïne qi a fait partie de l'équipe Unity (mais aussi parce que c'est une série à son nom), et dans le même temps, il se demande régulièrement si elle ne se laisse pas emporter par ses convictions, oubliant d'avoir des preuves tangibles au préalable. Par ailleurs, Jada a à coeur d'aider Phoebe à prendre confiance en elle, et derrière le discours de façade pour les journalistes, Serena Byrne semble mener son école en respectant ses élèves. Pour ce deuxième acte, Raúl Allén a cédé la place à un autre dessinateur Kano, de son vrai nom Jose Ángel Cano López. Il dessine dans un registre très proche : descriptif et détaillé, les responsables éditoriaux de Valiant privilégiant ce type de dessins d'une manière générale pour l'ensemble de leurs séries. Comme le veulent les conventions des comics de superhéros, Amanda McKee a un corps très athlétique, et l'artiste ne résiste pas toujours à la tentation d'accentuer un peu la taille de sa poitrine, mais sans systématisme ni obsession mammaire. Les autres personnages ont des morphologies normales et différenciées. Il suffit de comparer la haute stature et la masse musculaire de Jada, à la frêle silhouette pas encore pleinement développée de Phoebe Daniels pour s'en rendre compte.

Le lecteur apprécie vite que Kano fasse l'effort de penser chacun des combats physiques de manière différente, avec un déroulement différent, des déplacements en fonction de l'environnement dans lequel ils se déroulent. L'artiste ne se contente pas d'aligner des cases avec des postures avantageuses, il montre comment les coups et les mouvements s'enchaînent, sans aller non plus jusqu'à une chorégraphie. Lors de ces affrontements, les expressions de visage deviennent plus appuyées, plus alimentées par la rage et l'agressivité. Même si les superpouvoirs permettent d'atténuer les chocs, Amanda McKee porte les marques des coups reçus : traces de sang sur le visage et sa tenue, ecchymoses marquées sur le visage. Comme d'accoutumée, ces traces ont tendance à vite se résorber en quelques pages. Comme dans le premier tome, Vita Ayala a apporté un soin tout particulier à la conception de l'apparence visuelle des pouvoirs de Livewire. le lecteur sourit devant la représentation des pare-feux, à la fois littérale, et à la fois imaginative pour rendre compte de la manière dont Livewire les ressent. Il en va de même quand elle utilise ses pouvoirs alors qu'elle est attachée sur une chaise.

Kano s'avère tout aussi convaincant pour maintenir un degré de normalité dans la narration visuelle. Depuis sa réinstauration, l'univers Valiant reste plus près de la réalité que ceux de DC ou Marvel. Ici, le lecteur peut observer des bâtiments réalistes (estrade pour une conférence, salle d'entraînement, entrepôt servant de base à Livewire, bureau confortable avec une grande bibliothèque), des civils (ils sont en majorité écrasante par rapport aux psiotiques) en vêtements ordinaires, des activités banales (conférence de presse, journal télévisé, entraînement physique, retrait d'argent au distributeur automatique, discussion entre 2 personnes tranquillement assises sur une chaise). Ainsi le lecteur n'a pas à consentir des efforts démesurés de suspension consentie d'incrédulité pour pouvoir s'immerger dans le récit. Effectivement, il se laisse vite prendre à cette opération de sauvetage non demandée, à s'interroger si Amanda Mckee fait bien d'intervenir de manière musclée dans le PSEP, ou si elle se fourvoie. En particulier, il se demande si elle a bien pensé à ce qu'elle fera des enfants et des adolescents une fois qu'elle les aura libérés. Dans cette forme très codifiée de récit avec une héroïne, Vita Ayala parvient à réintroduire le doute sur l'intelligence des actions entreprises par le personnage principal, et sur leur bienfondé. le doute est d'autant plus permis qu'elle a commis un acte irréparable dans Harbinger Wars 2 (2018, par Matt Kindt & Tomás Giorello).

Le premier tome établissait Amanda McKee dans une position inconfortable, et toujours animée par de fortes convictions. La scénariste se montre plus habile dans sa manière de mettre en scène son héroïne avec son caractère et ses contradictions, avec une narration graphique propre sur elle, peut-être un peu moins que celle de Raúl Allén, mais autant plausible et bien pensée.
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