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Un nouveau roman de Gabriel Katz (enfin pas si nouveau) est toujours une joie chez moi. D'autant plus si elle est estampillée fantasy.

J'ai pris grand plaisir à lire ce premier opus des aventures de chevaliers et de la reconquêtes des hautes terre
Je pourrais peut être reprocher à l'auteur d'avoir fait un peu plus light que pour les puits de mémoire mais au vu du public visé par ce nouveau créneau de la maison d'édition ( qui cible essentiellement les Young adult), mais je ne m'étalerais pas même si je ^pense que Gabriel Katz aurait pu développer un peu plus.

Mais bon l'auteur est coutumier du fait d'installer son histoire dans lors du tome pour exploser ensuite (donc je garde bon espoir). Il en va de même pour la fantasy que l'on retrouve très très peu, seuls deux petits éléments peuvent laisser penser que…Donc ici aussi j'ai bon espoir d'avoir une suite explosive.

L'écriture de l'auteur reste fluide , agréable, drôle, plaisante et addictive.

Donc malgré un début un peu lent, j'ai pris grand plaisir à cette lecture et j'espère une suit à la hauteur de mes espérance.
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Ce premier tome de la série intitulée "Le Serment de l'Orage" est censé inaugurer la nouvelle collection « Big Bang » des éditons Bragelonne… Si j'ai bien compris « Castelmore » c'est jeunesse et « Big Bang » c'est Young Adult, et cela tombe bien car par commodité ou par confort Gabriel Katz est très à son aise dans le Young Adult quand il officie dans les genres de l'imaginaire.

Autant commencer par le truc le plus gênant pour ne pas dire le plus gonflant : pourquoi classer ce livre en Fantasy alors qu'il n'a rien de Fantasy ? Ce n'est pas en reprenant l'Europe médiévale IRL et en changeant vaguement les sororités de telle ou telle localité que cela fait un univers secondaire digne de ce nom ! Peu importe cette caricature du Moyen-Âge hollywoodien façon "Defender of the Crown" (et autres jeux du même type de la grande époque Amiga / Atari que les spécialistes se seront une joie de me signaler les noms) m'a bien plu en plus de bien me faire rire. le chevalier Morgien Blackhill et son frère de lait Cynon Bradwen viennent à leur premier tournoi pour trouver fortune et gloire, mais ils se font ridiculiser, se font plein d'ennemis et la seule proposition qu'ils reçoivent est d'accompagner le preux Edwin de Gore en disgrâce en raison de sa trop grande probité : leur mission, s'ils l'acceptent, est de l'accompagner dans les Highlands reconquérir le fief qu'on lui a promis et joliment dénommé « Hollow Grave »… Pire ils doivent faire équipe avec Sir Alistaire Arcus dit le Sanglier, un connard arrogant, violent et encore plus fauché qu'eux qui a juré la mort de ce pauvre Cynon (avant de jurer leur mort à tous) ! Une fois éliminé le chef brigand local se faisant passer pour un roi, on retrouve le côté « comment gérer un fief pour les nuls », mais si c'était pompeux au possible chez Jean d'Aillon, ici le deuxième degré est savoureux tant cela pourrait ressembler à "L'Armée Brancaleone", une farce médiévale de Mario Monicelli avec Vittorio Gassman, Gian Maria Volontè, Enrico Maria Salerno et Catherine Spaak.

Alors il y a un côté fantastique avec le chantier de reconstruction du château de Hollow Grave victime de diableries, un château fantôme qui apparaît ou disparaît dans les brumes nocturnes, Cynon qui triomphe d'un pillard irlandais par sorcellerie, et des chevaliers vampires qui jours et nuits jouent aux seigneurs siths (enfin, surtout la nuit hein)… Quand Sir Alistaire Arcus prend la tête de le fronde, j'ai cru un moment à du Stephen King médiéval-fantastique (quelle bonne idée cela aurait été !). Oui mais non, à ce stade tout cela n'est que du pure teasing pour obliger lecteurs et lectrices à lire donc à acheter la suite !

Enfin mode Game of Thrones oblige, il faut absolument caser des scènes de violence gratuites tant physiquement que moralement : les auteurs se forcent et cela se sent de plus en plus fortement donc c'est nul… On peut raconter exactement la même chose en jouant sur le côté tragique des événements plutôt qu'en jouant le côté sadique des événements. Donc au final Morgien et Cynon se retrouvent seuls à protéger deux femmes sans doute plus fortes qu'eux de la horde sauvage d'un baron psychopathe venu d'Irlande et persuadé d'être le nouveau maître du monde (un méchant comme David Gemmell savait si bien les faire)… To Be Continued ?!
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Première immersion sous la plume de Gabriel Katz, pourtant auteur de renom dans le monde de l'Imaginaire… Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a réussi à me charmer avec ses mots ! Son style est vraiment travaillé, précis, efficace, fluide et envoûtant. En quelques phrases, il brosse des scènes dans lesquelles on se projette aisément grâce à ses descriptions détaillées, pointues, sans être barbantes ou rébarbatives ! Il sait également créer des atmosphères ! C'est le cas ici avec le domaine d'Hollow Grave, que les chevaliers Morgien, Cynon, Alistair et le Seigneur Edwin vont conquérir. Très vite, ils vont réaliser que ces terres qu'ils ont gagnées avec leur sueur et leur sang dégagent quelque chose de néfaste… Étrange tunnel, chapelle condamnée, morts inexpliquées, bruits inconnus, légendes que l'on murmure du bout des lèvres, … Plusieurs éléments aussi brutaux que mystérieux vont se succéder ! Cette ambiance occulte m'a captivée et donné envie de tourner les pages à toute allure. J'étais impatiente de savoir si ce lieu était hanté ou non et, si spectres il y avait, je désirais ardemment savoir ce qu'ils voulaient ou comment les protagonistes allaient s'en sortir ! Gabriel Katz jongle habilement avec la tension du lecteur, fournissant quelques rebondissements ou révélations au compte goutte. On a l'impression d'aller de surprise en surprise, tout en avançant dans l'inconnu avec ce récit qui gagne progressivement en noirceur.

Le contexte de l'ouvrage est très Moyenâgeux. Ainsi, les adeptes des tournois avec des joutes, des combats de chevaliers, des batailles entre deux barons et des quêtes devraient être satisfaits. À cela s'ajoutent les complots, les trahisons, les prises de pouvoir et les alliances. Avec Les Fantasy d'Amanda et Plume et Chimère avec qui j'ai réalisé cette lecture commune, nous avons eu l'impression d'être face à un Game of Thrones en moins compliqué, ce qui nous a beaucoup plu ! Toutes les trois avons adoré ce milieu chevaleresque ainsi que les intrigues à la cour entre les différents seigneurs. Ainsi, nous avons trouvé la lecture immersive, addictive et intéressante. Il faut également avouer que les protagonistes sont prometteurs. Pour ma part, j'ai accroché au tandem de chevaliers Morgien/Cynon. Les deux amis d'enfance sont véritablement complémentaires, taquins et soudés. Avec Edwin, ils forment une bonne équipe. Ce dernier s'est d'ailleurs révélé être un personnage attachant, en particulier grâce à son tempérament ou aux valeurs qu'il véhicule. À ma grande surprise, les Femmes, pourtant peu mises en avant à cette époque (elles sont surtout le fruit de convoitise), vont également jouer un rôle dans l'intrigue. Elles vont se révéler surprenantes, notamment Ann dont le comportement m'a fait tomber de haut ! Hormis Alistair que j'ai trouvé très caricatural, tout ce petit monde m'a séduite et, même s'ils méritent tous d'être approfondis, ont éveillé ma curiosité. Il me tarde de les découvrir davantage en profondeur dans le second volet que je sens explosif !

Malgré le fait que « le Serment de l'Orage » soit un tome très introductif, que l'intrigue générale est encore floue et que les personnages méritent d'être davantage creusés, je ne me suis pas ennuyée ! Action, trahisons, batailles, rebondissements inattendus et atmosphère ésotérique font ici bon mélange. Pour moi, ce roman a parfaitement sa place dans les sélectionnés du PLIB. Merci aux filles d'avoir plongé dans cet univers avec moi. Ce fut un très bon moment d'échange ! J'espère que nous aurons l'occasion de lire la suite qui sort bientôt ensemble ou de réaliser une autre lecture commune plus tard.
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Depuis mon coup de coeur de la trilogie du Puits des mémoires, Gabriel Katz reste l'un des mes auteurs français préférés et c'est toujours un plaisir d'aller le voir en salon littéraire (il est d'ailleurs l'un des auteurs que j'ai le plus rencontré et je ne manque pas à chaque fois de lui demander un nouveau dessin de ma fée aux jambes poilues!). du coup, c'est en me rendant cette année aux Imaginales que j'ai su qu'il sortait un tout nouveau roman. Or, cette fois, ce n'est pas chez Scrinéo que ce premier tome d'une nouvelle trilogie paraît mais chez Bragelonne, dans la collection Young Adult, Big Bang. Il est vrai que je me dirige rarement vers ce genre littéraire mais évidemment, je fais une exception pour Gabriel Katz!

Morgien et Cynon sont deux jeunes chevaliers ambitieux mais pauvres. Et lorsqu'ils s'inscrivent au Tirocinum, le tournoi des chevaliers débutants de Creed, en Anglia, ils ne doutent pas une seule seconde de leur compétence. Malheureusement, leur rêve de gloire et leur assurance s'arrêtent là où commence leur inexpérience et c'est un échec cuisant qui les attend au bout des épreuves. Cela ne semble pourtant pas embarrasser le nobliau Edwin de Gore qui leur propose de les recruter et de les emmener jusqu'à son fief, Hollow Grave. Mais ces terres pauvres se trouvent sur un territoire inhospitalier au Nord d'Anglia et à la frontières des Hautes Terres. Et lorsqu'ils arrivent sur place, ils sont loin d'imaginer le travail colossal qui les attend : combattre des brigands, remettre en état le domaine seigneurial et faire face aux superstitions selon lesquelles le Diable lui-même occuperait Hollow Grave…

Un petit air de déjà-vu

Gabriel Katz change de décor : il n'inscrit pas ce premier tome dans l'univers du Puits des Mémoires mais opte pour un univers plus classique et aux tonalités médiévales. Je pense que ce choix est délibéré. En effet, ce roman s'adresse en priorité à un public jeune et/ou inexpérimenté en Littérature de l'Imaginaire et dans son inconscient, son lecteur peut associer la Fantasy à la période médiévale, notamment après avoir vu Game of Thrones, par exemple.

Gabriel Katz s'inspire donc de deux périodes connues :
– le Haut Moyen Age des V-VIème siècle lorsque l'Angleterre (Anglia dans le roman) est victime des incursions des Irlandais (les Eiriniens – Gabriel Katz fait référence à l'Eire qui est aussi le nom de l'Irlande) et a pour capitale, Londinium devenu Londres aujourd'hui (Loendinium dans le roman). La récente conversion de la société au Christianisme semble aller également dans ce sens.
– le Moyen Age Central des X-XIIIème siècle pour certains évènements (comme la présence des Croisades ou de l'Inquisition) ou pour les us et coutumes (la présence d'une société féodale, de l'amour courtois, des tournois, de l'héraldique, de l'obédience du Seigneur sur son fief et ses paysans etc…).

Quelques petits défauts

Ce premier opus du Serment de l'orage est un tome d'introduction. Il prend son temps pour poser l'univers, présenter les personnages et disséminer dans le récit quelques éléments mystérieux qui vont attiser la curiosité du lecteur pour la suite. Oui, mais voilà, pendant les deux premiers tiers du roman, il ne se passe pas grand chose : l'intrigue est plutôt linéaire et certains schémas narratifs semblent ne mener nulle part (mais peut-être, est-ce fait exprès! Cela, on le découvrira dans les tomes suivants).

Les personnages m'ont parue très manichéens et j'aurais préféré qu'ils soient un peu plus nuancés :
– d'un côté, on a les « gentils » comme les deux jeunes chevaliers Morgien et Cynon qui défendent la veuve et l'orphelin, le nobliau Edwin de Gore honnête et probe ou Marie la Dame de compagnie fidèle et courageuse.
– de l'autre, on les « méchants » très violents avec le « Roi » des Brigands qui pille et gère mal Hollow Grave, le chevalier Carol de Moorhead qui veut tuer un paysan pour avoir de l'eau de vie, le vil et lâche Alistair ou le baron O'Dunlin d'une cruauté sans nom.

Enfin, je suis restée un peu sur ma faim par le fait que j'aurais voulu en savoir un petit peu plus sur la signification du titre le serment de l'orage et la couverture si joliment exécutée par Didier Graffet (dont j'avais adoré le travail dans son artbook Effluvium). On sait seulement que le « serment de l'orage » fait référence au prologue, mais on ne connaît pas les tenants et aboutissants de cette scène. Quant aux six blasons qui ornent la couverture, on se doute que ce sont ceux des cavaliers venus récupérer l'épée noire vers la fin mais mystère! Bref, il faudra attendre patiemment les autres tomes!

Un style « Katz » toujours aussi percutant

Le détail des défauts énumérés précédemment pourrait faire croire que je n'ai pas du tout accroché à ce premier tome YA? Et bien en fait pas du tout! C'est vrai que je n'ai pas eu la petite étincelle qui m'avait tant fait frémir lors de ma lecture de la trilogie du Puits des mémoires mais le serment de l'orage se lit bien. Il possède un style d'écriture efficace et fluide, donnant au lecteur l'envie de tourner les pages et de poursuivre après les cliffhangers qui closent les chapitres.

Gabriel Katz se distingue aussi par son humour très présent dans ses romans. Et cette fois, c'est Cynon qui prend le rôle du troublion de service. Je l'ai trouvé plutôt réussi : sa franchise met bien souvent son compagnon d'arme Morgien dans l'embarras et ses origines paysannes font de lui un être bourru mais très attachant.

Quant aux personnages féminins, j'ai été agréablement surprise. En effet, dans les autres romans de l'auteur, les femmes sont peu nombreuses et souvent sont les faire-valoir de leurs homologues masculins. Je citerais par exemple Kaelyn dans la Maîtresse de guerre qui est une guerrière accomplie mais dépendant affectivement de son ancien maître d'armes. Pendant les deux tiers du Serment de l'orage, j'ai bien cru que Gabriel Katz allait faire de Marie et d'Ann de Gore des personnages insignifiants! Mais, c'est bien mal le connaître! Bref, je ne vous en dis pas plus pour garder l'effet de surprise!

En conclusion, ce premier tome d'introduction du Serment de l'orage s'inscrit dans un contexte médiéval classique. Si les personnages sont manichéens et que le récit possède aussi quelques longueurs, le style fluide et percutant de Gabriel Katz donne toutefois beaucoup d'intérêt à cette lecture. de plus, il sème suffisamment d'éléments mystérieux pour donner au lecteur l'envie de continuer avec les tomes suivants. Pour ma part, je répondrai présente!
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Les éditions Bragelonne ont décidé de créer une nouvelle collection appelée « Big Bang ». Cette collection est destinée à un public young adult alors que Castelmore est plus orienté jeunesse. Pour lancer sa collection, Bragelonne a misé sur un auteur français connu en fantasy, Gabriel Katz, avec une série intitulée le Serment de l'Orage. le premier tome de cette série vient de paraitre le 10 avril.

Ce roman ne se situe pas dans l'univers des autres romans de l'auteur parus chez Scrineo. Pour cette nouvelle série, l'auteur a choisi d'utiliser un moyen-âge qui ressemble fortement au notre mais en changeant quelque peu certains noms. L'Angleterre où se déroule le récit devient ainsi l'Anglia. L'univers est ainsi assez simple, sans vraiment être original, mais on arrive à s'y immerger sans trop de soucis, reconnaissant des éléments connus. Cela pourra aider aussi les lecteurs débutants en fantasy qui n'auront pas de difficulté à s'y retrouver. La narration fluide et imagée de l'auteur permet également de bien cerner le monde où se déroule le récit.

Morgien et Cynon sont deux jeunes chevaliers qui viennent participer à leur premier tournoi. Ils espèrent y trouver la gloire loin de chez eux, Morgien étant le fils d'un petit seigneur sans argent et Cynon, un fils de paysan devenu chevalier. Leurs espoirs vont vite être réduits à néant, mais ils vont recevoir une proposition de la part d'Edwin de Gore, un chevalier banneret. Ce dernier est un chevalier pour qui l'honneur est très important et qui a hérité d'un domaine, Hollow Grave, dans le nord du pays. Il a besoin de chevaliers pour aller prendre possession de ses terres. Cependant, Edwin a obtenu ce domaine dans le but d'être éloigné de Creed, et l'aventure va se révéler périlleuse, loin de ce qu'avaient imaginé les 2 jeunes chevaliers. Hollow Grave est un château en ruines, les paysans ont très peu de récoltes et des hors la loi ont élu domicile au domaine. Un bien sombre tableau, auquel s'ajoute le fait que le Hollow Grave serait maudit.

Ce tome présente ainsi les personnages, l'univers et également l'intrigue générale de la série avec une invasion à venir de l'Anglia par le Duc du royaume d'Eirin. Cette invasion commence par le Nord du pays, très proche géographiquement de l'Eirin et éloigné de la capitale et donc des principales forces du pays. Hollow Grave se trouve tout au Nord du pays et donc en première ligne. Cependant, les chevaliers du domaine ont du pain sur la planche avant de penser aux envahisseurs, et doivent s'atteler à reconstruire le château. Ces travaux vont amener un aspect fantastique dans le récit accompagné d'un huis clos angoissant. Ce côté fantastique est bien amené, par petites touches, par des événements inexpliqués se produisant dans le domaine. le tout donne une ambiance particulière au roman: brouillard, malédiction, froid, tout est réuni pour amplifier cette atmosphère angoissante.

Gabriel Katz est fidèle à son style et offre une part d'ironie dans son récit qui ne sombre pas complétement dans la noirceur. Les rebondissements sont aussi nombreux, quelques surprises sont également présentes. le final donne aussi envie de lire la suite. La plume de l'auteur est toujours entrainante, on tourne les pages sans vraiment s'en apercevoir et le roman se lit très vite. Là où l'auteur nous a habitué à mieux, c'est du côté des personnages qui, hormis Lord Erwin et sa femme, ne sont pas très travaillés ni originaux. du côté des « méchants », c'est même plutôt navrant avec le personnage d'Alistair, sans relief ni charisme. La fin de ce premier tome est aussi un peu facile, pas vraiment crédible.

Ce premier tome de la série le Serment de l'Orage est ainsi assez classique dans son approche et dans son univers. C'est un tome qui présente les personnages, l'univers et met l'eau à la bouche des lecteurs en donnant envie d'en apprendre plus sur de nombreux éléments étranges. Gabriel Katz est fidèle à ce qu'il a fait jusqu'à présent sans vraiment être original. Ceci dit, le roman étant classé young adult, il est une bonne porte d'entrée vers la fantasy.
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Je n'ai été ni déçu, ni enchanté par la lecture de ce roman de Gabriel Katz, dernier en date à ma connaissance, dans le sens où, lorsque j'ouvre un livre de cet auteur, je sais à quoi m'attendre et j'y trouve ce que j'attendais.
Je retrouve donc la fluidité qui caractérise l'écriture de Katz et qui convient parfaitement à son style, efficace et dynamique. On ne s'ennuie jamais pour peu qu'on laisse un peu les neurones de côté. Avec Gabriel Katz, on a la promesse de passer un bon moment de lecture. Les personnages principaux sont immédiatement identifiés et caractérisés en deux temps trois mouvements, juste suffisamment pour qu'on ne s'y perde pas, et qu'on éprouve un minimum d'attachement sinon d'intérêt pour eux. L'intrigue également est succinctement présentée, de manière à entrer immédiatement, ou presque dans le vif du sujet. Il ne reste plus qu'à broder, placer ici et là des péripéties, quelques obstacles qui n'en sont pas vraiment, histoire de faire monter un peu la pression, développer un minimum quelques évènements afin de renouveler régulièrement l'intérêt du lecteur, mettre en place quelques personnages secondaires histoire de rehausser un peu le niveau des principaux, faire quelques entorses au récit qui semble tracé depuis le début, juste pour le relancer suffisamment pour nous faire patienter jusqu'au dénouement.
Oui j'ai passé un bon moment de lecture dans le sens où je ne me suis pas ennuyé, et je ne me suis pas non plus pris la tête. Car avec Gabriel Katz, c'est comme dans un film de Uwe Boll ( les siens! pas quand il plagie les autres!), on se laisse porter jusqu'à la fin sans trop demander ce qui se passe et encore moins pourquoi. Et c'est très bien comme cela, puisque c'est convenu comme cela.
Il y a quand même des points qui élèvent le livre au dessus du simple divertissement décomplexé.
Par exemple, au fil de l'histoire, certains personnages s'affirment, et ce ne sont pas forcément ceux, celles en l'occurrence, attendu-e-s, quand d'autres finissent pas disparaître alors qu'on pensait qu'ils tiendraient un rôle important.
De même certains évènements inattendus (bien que lorsqu'on y réfléchit après coup, c'était finalement plus que convenu, et nécessaire au déroulement de l'histoire) surprendront agréablement dans un premier temps. Mais la surprise tient plus dans le fait qu'on s'est laissé porter dans trop réfléchir et que notre attention n'était pas suffisamment concentrée, ou au contraire, judicieusement détournée, de ce qui se tramait réellement. C'est donc plutôt bien joué...!
L'aspect fantastique qui transparaît dans quelques scènes se fait d'abord sentir de manière un peu anecdotique, puis prend progressivement plusieurs formes, que ce soit concrètement ou dans la menace qui plane comme une ombre, et qui semble attendre son heure.
Je lirai la suite de cette trilogie annoncée, juste parce que c'est une trilogie annoncée, et parce que c'est Gabriel Katz, de qui j'avais beaucoup apprécié d'autres livres (Le Puits des Mémoires, La Maîtresse de Guerre, notamment).
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Bragelonne nous offre là l'un des premiers titres de sa nouvelle collection Young adult : BigBang. Pour certains, comme les vénérables du Book-en-stock (blog), le fait que le premier des deux titres à sortir soit du Gabriel Katz annonçait une excitation encore plus intense. Pour ma part j'avoue que le résumé m'a plus que tentée. Mais une petite appréhension faisait quand même son apparition n'ayant pas particulièrement accroché au seul titre lu de l'auteur.

Mais voilà, outre ce résumé, la couverture est magnifique et le prologue ... nous pousse à nous jeter dedans pour en savoir plus.

Alors si je devais résumer ce roman en quelques mots ce serait : malédiction funeste et mort, courage et trahison, humour et dérision.

Le côté sombre de ce récit, les personnages avides de reconnaissance, les sentiments exacerbés (courage, traitrise, jalousie, amour même) dans une ambiance tendue sur le fil du rasoir ont été des ingrédients vraiment magiques dans ma lecture.

Morgien et Cynon sont jeunes, rebelles, un peu idéalistes aussi. Ils vont se retrouver chevaliers d'un seigneur fier et rude pour qui les champs de bataille sont plus accueillants qu'un salon de courtisans. Un chevalier qui vient de gagner sa terre et compte en faire un fief digne de sa dame.

Hélas, l'accueil n'est pas celui escompté.
Le climat est comme ce nouveau chevalier, rude.

s paysages, le château même ne sont pas plus accueillants.
Et comme si cela ne suffisait pas « il plane en ces lieux une atmosphère sombre et malsaine »(dixit le résumé tout à fait avec à propos).

Je ne sais pas vous mais moi tout ça m'a plutôt bien enthousiasmée. Bon il faut dire que dans mon fauteuil, au chaud devant un bon feu de bois je ne ressentais pas les affres du froid et de la pluie des Hautes Terres. Pourtant cela a changé au fil des pages. Car ce que l'on peut dire c'est que de l'eau il y en a dans ce roman. Déjà dans le titre mais aussi dans ses pages : pluie, océan, pleurs parfois. Elle revêt ce récit d'un manteau funeste et froid.
La plume de Gabriel Katz m'a pris dans ses rets et le climat lourd, sombre et tendu a commencé à peser sur mes épaules. Je me suis prise à rigoler toute seule dans des moments où la tension était telle que la nervosité m'y a poussée.
Malédiction ? Fantômes ? Diable ? Ennemis impitoyables ? Qui serait assez fous pour rester dans cette région alors que tout cela semble frappé à la porte ?

Edwin de Gore est rude je l'ai déjà dit. Il est fier aussi. Mais surtout il a bataillé sa vie durant pour un fief à lui. Il est surtout honnête et droit. Profondément croyant en la justice divine, il ne veut pas laisser les superstitions l'empêcher de prendre en main ce qui lui appartient.

D'autres chevaliers viendront rejoindre les pages de ce roman. Chacun avec ses bagages personnels, maîtrise, bravoure, haine, sauvagerie. Chacun va nous faire expérimenter des sentiments particuliers de façon à ce que l'on en vienne à choisir son camp.

Alors quand le final se rapproche, qu'une bataille se profile à l'horizon, le lecteur tend le dos. L'anticipation le fait frissonner. La peur le rend balbutiant dans sa lecture : lire ou attendre pour ne pas le finir trop vite ?

Mais surtout cette fin, mes aïeux !! Elle vous rend à la fois euphorique et totalement hystérique. Bon sang que cela va être dur d'attendre la suite ! Mais que cela promet d'être bon !

Après mon avis mitigé sur la nuit des cannibales, je l'avoue, là je suis comblée et convaincue. de la belle fantasy sombre et glaçante, téméraire et pleine d'espoir! Merci Gabriel Katz pour ce moment de pur délice.
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J'avais bien aimé le premier tome de la saga du Puits des mémoires. du coup, j'ai attaqué une autre saga de l'auteur : le serment de l'orage, qui est publié dans le label « young adult » de Bragelonne.

Eh bien comme avec le Puits des mémoires, ma principale conclusion, c'est que Katz est un auteur diablement efficace. C'est très plaisant à lire. La plume de l'auteur est fluide, rythmée, on ne s'ennuie pas une seconde et les pages se tournent à une vitesse folle. Ici, l'auteur nous plonge dans un monde médiévalisant (il nous colle même des chevaliers errants, j'avais l'impression d'une grosse influence de la mode Trône de Fer ^^) où deux jeunes chevaliers sont embarqués par un seigneur dans une aventure pour remettre en état le domaine d'Hollow Grave, où les événements mystérieux vont s'enchaîner. Ils semblent être pris dans un complot qui les dépasse et qui devrait prendre plus de corps dans les prochains tomes. Ca ne révolutionne absolument pas le genre, mais c'est super efficace : de la pure littérature de vacances vite lue en ne boudant pas son plaisir.
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Morgien et Cynon, jeunes chevaliers un peu idéalistes, sont enrôlés, lors d'un tournoi, par Edwin de Gore, un seigneur fier et rigoureux, qui vient d'hériter d'un fief perdu au nord d Anglia à la frontière des Hautes Terres. Un domaine délabré qu'ils vont devoir reprendre par les armes à un baron d'opérette et sa bande. Une atmosphère étrange et délétère plane sur les terres d'Hollow Grave et peu à peu des faits mystérieux vont venir troubler les esprits, réveiller des malédictions ancestrales, susciter la crainte et attiser une hostilité latente entre les chevaliers. Contrairement à l'univers du Puit des mémoires, l'histoire ici prend place dans un haut Moyen-Âge quelque peu déphasé du réel que l'auteur enrichit néanmoins de nombreuses références historiques concrètes et pertinentes. Sans être véritablement d'une grande originalité, l'intrigue s'avère prenante et appréciable. Elle s'articule autour d'une forme de huis clos rustique dans un contexte farouche au coeur d'une sombre ambiance teinté de fantastique. Un récit peuplé par ailleurs de chevaliers fantômes armés d'épées magiques, ou un château chimérique apparaît et disparaît dans la brume nocturne au rythme de cloches spectrales. Alors que s'accentuent les tensions et que se multiplient les problèmes, la paix se voit menacée par l'invasion de féroces guerriers sanguinaires venus d'Eire. Ce premier opus est très clairement un tome d'introduction et Gabriel Katz prend son temps pour en poser l'univers, présenter ses personnages tout en disséminant dans le récit quelques éléments fantastiques mystérieux pour entretenir le suspense et éveiller l‘intérêt. Dans un style toujours aussi informel teinté d'un humour souvent surprenant, il élabore tout un ensemble de personnages singuliers aussi disparates qu'intéressants. Si les desseins et le caractère des divers protagonistes méritent d'être davantage approfondis, que de surcroît l'intrigue générale reste particulièrement opaque et confuse, l'ensemble s'avère bien construit et laisse entrevoir une suite des plus passionnantes.
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Gabriel Katz... On ne le présente plus en fantasy et pourtant, je n'avais encore jamais rien lu de lui. C'est une erreur qui est désormais réparée avec le serment de l'orage, paru en 2019 chez Bragelonne, dans sa nouvelle collection Big Bang dédiée aux jeunes adultes. J'avoue, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi classique, tant dans l'intrigue que dans les personnages. J'avais tellement entendu parler de cet auteur, en bien évidemment, que j'espérais beaucoup. Un peu trop peut-être…

On suit les pas de deux jeunes chevaliers, Morgien et Cynon, deux amis d'enfance. Manquant d'argent tout autant que d'expérience, ils acceptent de bon gré la proposition du seigneur de Hollow Grave de l'accompagner sur ses terres pour prendre possession de son domaine. Seulement une fois sur place, la désillusion est rude : le château n'est qu'une ruine battue par les vents et la chapelle est barricadée. Une curieuse atmosphère règne sur les lieux, comme si une force maléfique était à l'oeuvre. Surviennent alors les premiers accidents mortels et la peur s'installe.

Bon, on est dans la fantasy médiévale tout ce qu'il y a de plus classique, avec seigneurs, chevaliers, code de l'honneur et quête initiatique. L'auteur essaie de tirer son épingle du jeu en y mêlant une petite dose de fantastique angoissant : cavaliers fantomatiques, épées à lames noires, lugubre malédiction et guerre imminente. Ça aurait pu fonctionner mais ce premier livre est clairement un tome d'exposition et dans l'ensemble, on se retrouve avec assez peu de cartes en main. Les personnages manquent de profondeur, en particulier les deux héros, et ne suscitent ni grande empathie ni grand intérêt. Je n'évoquerai même pas le traitement réservé aux femmes qui ne semblent être bonnes qu'à râler dans la boue ou se faire violenter. Bref !

Alors oui, c'est un roman accessible à tous, y compris aux débutants. Seulement les amateurs auront, je pense, un peu de mal à y trouver leur compte tant tout cela manque d'originalité et de pep's. L'intrigue est prévisible au possible, les personnages se contentant de faire précisément ce que l'on s'attend qu'ils fassent. Aucune surprise ! Je m'attendais à tout autre chose, à une tout autre dimension, surtout d'un auteur dont j'avais entendu tellement de bien.

Au final, ça se lit tout seul, aucune difficulté, mais je n'arrive pas à me défaire de l'impression que ce premier tome n'est qu'un immense prologue et malheureusement, je ne suis pas sûre d'avoir envie de lire la suite.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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