Les Papillons noirs

Je n'ai pas vu la série TV qui met aux prises un écrivain (Mody) avec un tueur en série qui lui demande d'écrire ses mémoires ; ce roman est donc celui rédigé par Mody.
Albert et Solange sont deux enfants de la deuxième guerre mondiale, qui grandissent sans amour dans une méchante petite ville de province. Ils se rencontrent très tôt et ne se quitteront plus, semant la mort derrière eux.

C'est un roman sans prétention, qui se lit rapidement et se révèle finalement attachant. La faute au ton employé par Albert lorsqu'il évoque Solange, si belle et si futée, alors qu'il cumule tous les signes de la beaufitude. Car plus qu'un livre gore, c'est une touchante histoire d'amour entre deux laissés-pour-compte qui réussissent à se construire une petite vie satisfaisante -malgré cette fâcheuse tendance à vouloir nettoyer la Terre des lourdauds qui la peuplent.
J'ai aussi apprécié la façon dont l'auteur reconstitue les différentes périodes du récit, à coups de chansons populaires, d'accessoires de mode, ou de victoires de Saint-Etienne.

Sans être transcendant, c'est donc un roman honnête, qui "fait le job" et procure un bon moment de lecture. Et qui m'a donné envie de regarder la série TV.
Merci à Babelio et aux Editions du Masque pour cet envoi. A noter la mise en abyme sympa de l'éditeur, qui présente Mody comme un véritable écrivain, avec une vraie fausse biographie.

Le roman Les papillons noirs raconte l'histoire d'un couple, orphelin et fille de tondue, ayant essuyé ensemble le rejet des autres, amoureux depuis l'enfance, devenus respectables à l'âge adulte, mais également tueurs en série sanguinaires.

Le concept est original : la série n'est pas adaptée du roman, mais l'inverse.
Dans la version télévisée, un vieil homme, Albert, passe commande à un écrivain pour raconter l'histoire de sa vie et de celle de la femme qu'il a toujours aimée, Solange. C'est ce livre qui est édité avec deux couvertures, une avec le pseudonyme de l'auteur dans la série et une autre avec le nom de l'écrivain réel.

La mise en pratique du concept m'a déçue. Si j'avais lu le livre sans voir la série, le récit, chronologique et bien écrit, m'aurait semblé un bon moment de lecture sans se démarquer. Il faut donc voir la version télévisée. Mais alors, le roman peut paraître assez terne face à une série très esthétique, avec une intrigue à ramifications et beaucoup de suspens.

La photographie insérée sur le bandeau du roman illustre parfaitement mes regrets : on y voit Albert et Solange en premier plan et en second plan Albert âgé, l'écrivain, sa compagne et l'enquêteur, quatre personnages qui manquent à l'appel dans le livre, alors que leur rôle est fondamental dans la série qui lie avec brio le passé et le présent.

Je conseillerai donc vivement la série télévisée, mais pas nécessairement la lecture du roman.

Sea, sex and sun ... et meurtres !

Je remercie le site de Babelio et les éditions du masque pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique, dont la lecture m'a sortie de ma zone de confort !

Ce roman est l'histoire d'amour d'Albert et de Solange. Nés après la deuxième guerre mondiale, ils sont les laissés pour compte, orphelin et fille abandonnée d'une femme tondue à la libération.

Albert tombe sous le charme de cette fillette rousse, silencieuse. Elle, lui prend la main en toute confiance.

Leur amitié d'enfance va se transformer en amour.

Lors d'une journée à la mer, Solange est victime d'une tentative de viol et elle tue son agresseur en lui enfonçant un tire-bouchon dans la gorge.

Solange rêve d'avoir son salon de coiffure à elle et son désir va se réaliser.

Leur vie est parfaite, leur salon de coiffure fonctionne très bien ; ils travaillent ensemble, vivent pour eux, n'ont pas d'enfants (les avortements se suivent…), ils ont leur appartement et partent en vacances sur des airs de disco.

Durant ces séjours, il y a des hommes qui tentent de séduire Solange et cela finit toujours dans un bain de sang et une envie de faire l'amour sur les lieux de leur crime, comme la première fois…

Ce roman est original ; il est rédigé dans un style contemporain, sec comportant des phrases courtes, peu de descriptions, glauque à souhait, et assez addictif.

Mais j'ai regretté la fin ouverte un peu brusque !

Je me suis un peu perdue dans la double rédaction de l'histoire (celle d'Albert et celle de Solange), même si la typographie est différente pour chacun.

J'ai particulièrement apprécié le premier chapitre où l'amante d'un soldat allemand se fait lyncher et les passages sur l'orphelinat, plein de souffrances et de rejets.

J'ai laissé sans remords ces deux personnages antipathiques et secrets !
"Des putains de papillons noirs qui viennent se brûler sur la lumière."

J'ai préféré la série réalisée par Arte sur un scénario un peu différent et plus mystérieux.

J'ai repéré ce livre depuis un petit moment et j'ai eu de la chance d'être sélectionné pour le recevoir lors de la masse critique mauvais genre.

Le récit est court, direct vif et percutant, la plume de Mody est vraiment particulière, vive et acerbe et d'emblée j'ai aimé suivre le personnage de Solange, dont le père est allemand ce qui est mal vu à l'époque et ce personnage d'Albert également qui est un jeune orphelin.

Cette rencontre et leur destin de tout jeune en tant qu'apprenti dans un salon de coiffure jusqu'au jour ou ils vont monter tous les 2 leur propre salon de coiffure.

Et puis ils vont un peu bouger de lieu et les choses vont un peu dérapé une première fois puis de multiples fois par la suite, mais selon eux ce n'est jamais vraiment de leur faute.

J'ai aimé suivre leurs répartis, leurs péripéties mais malheureusement nous ne les suivons pas durant un très long moment vu la longueur de ce récit.

Une jolie découverte.

Un roman à la Bonny and Clide à la française dans les années 70, avec Albert et Solange en anti-héros. Ces deux jeunes paumés vont s'accrocher l'un à l'autre pour réaliser leurs rêves et quels rêves, bien sordides..'Mais avec Solange , c'est dur de savoir, elle est comme un bouquin avec des pages qui manquent'. On découvre les fantasmes de Solange avec sidération et le pauvre Bébert se plie à toutes ses volontés. Un polar âpre, prenant et on s'attache vite à ce couple maudit. Belle découverte

J'ai lu quelques critiques avant de commencer ce roman et toutes m'ont conseillées de regarder la série avant d'attaquer ma lecture donc c'est ce que j'ai fait, et effectivement la série du même nom offre une vision plus mystérieuse des meurtres là ou le livre se concentre plus sur les personnages.
L'histoire est raconté du point de vue d'Albert pour la grande majorité, un jeune orphelin solitaire, tandis que quelques chapitres sont sur Solange, une jolie rousse dont Albert tombe sous le charme. J'ai trouvé le début très long, trop long surtout quand la série commence avec plus de punch, ici le roman se concentre plutôt sur l'adolescence des deux personnages principaux et quand le premier meurtre arrive, ça ne décolle toujours pas vraiment. Je m'attendais à lire un roman policier et je me retrouve à lire une histoire d'enfance, ça m'a assez déçu je dois avouer, il n'a pas su capter mon attention ni mon intérêt.
Autre point négatif, les meurtres suivants restent au second plan et à aucun moment je n'ai eu l'impression qu'on allait approfondir ces homicides avec subtilité. La psychologie des personnages est largement mieux développée dans la série aussi, alors qu'on a pourtant un Albert et une Solange intrigants et dont les personnalités semblent être éloignées des meurtres. Toutefois le roman se lit vite et bien, notamment grâce à son écriture, « Mody » est aussi un personnage de la série donc pas le vrai auteur, mais j'ai apprécié ce petit jeu entre l'univers créé et le lecteur, j'ai trouvé ça original. J'ai apprécié aussi le ton du livre parfois très violent et glauque tandis que les parties descriptives m'ont laissées de marbre. Je n'ai pas eu le moindre mal à quitter ce roman et ses personnages, j'ai quelques regrets sur ma lecture mais dans l'ensemble ça allait, ce n'est simplement pas ce à quoi je m'attendais, d'où la déception.
Je tiens quand même à remercier chaleureusement Babelio et les éditions le masque pour l'envoi du livre.

Solange est la fille d'une tondue et d'un allemand, Albert est un enfant abandonné. A l'école ils sont deux élèves différents des autres. Tous les deux ils se comprennent jusqu'à s'aimer passionnément, s'installer dans la vie active et s'offrir des vacances, rencontrer des touristes comme eux, parfois des lourdaux qui attisent les sentiments de la belle Solange. Et il n'en faut pas davantage pour transformer deux âmes torturées en tueurs en série.

Au tragique des premières pages succèdent une série d'événements attendus par le lecteur puisqu'ils s'enchaînent, débutent dans des circonstances similaires et s'achèvent dans une mare de sang.

Je souligne toutefois une narration rythmée agréable à la lecture, la bonne approche psychologique des personnages, mais le schéma répétitif offre une histoire surfaite.

Lien : https://mireille.brochotnean..

J'étais impatiente de découvrir le livre, inspiré de la série du même nom, mise à disposition par Arte et Netflix. Je me suis plongée avec beaucoup de curiosité dans ce roman policier.

On fait la connaissance d'Albert, un jeune garçon orphelin placé dans un orphelinat tenu par un prêtre vicieux. Albert tombe amoureux très jeune de Solange, qui est sur les bancs de l'école avec lui. Elle est la fille d'une française tondue et humiliée après la Guerre pour avoir pactisé avec l'ennemi, un allemand. Albert et Solange ne vont plus se quitter : ils font les 400 coups ensemble, ouvrent un salon de coiffure. Ils aiment voyager et c'est lors de ces voyages qu'on découvre un Albert sanguin, jaloux. Un jour, lorsqu'un homme s'approche trop de solange, il le tue par accident. Mais cela deviendra ensuite un petit jeu entre eux.

Le style de l'auteur est cru, parfois vulgaire, mais ce style colle parfaitement aux deux personnages principaux que l'on imagine cruels, sans empathie et parfois complètement perdus. J'ai apprécié ce style direct, sans ménagement, car il rend la lecture facile. J'ai tourné les pages de ce roman policier avec avidité et je l'ai lu en 24h.

A côté de cela, j'ai tout de même regretté que ce roman policier soit à mon sens, un peu trop lisse. On reste en surface et c'est dommage. J'aurais aimé que l'auteur prenne le parti de travailler le côté enquête, qui est totalement inexistant dans ce roman policier. Certains détails auraient mérité que l'auteur s'y attarde plus.

Les papillons noirs est une belle découverte, un bon moment de lecture , même si j'aurais préféré un roman policier un peu plus développé, avec une enquête plus présente.
Lien : https://youtu.be/xm2zEHQ8goA

Mody, romancier tourmenté écrit, en attendant de retrouver l'inspiration, la vie d'inconnus. Un vieil homme, Albert Desiderio, l'embauche pour lui raconter sa plus grande histoire d'amour : Solange.
Ca c'est le pitch de la série Netflix/Arte : LES PAPILLONS NOIRS.

Ce livre est donc celui que Mody écrit dans la série.
La maison d'édition va même jusqu'à mettre la tête de Nicolas Duvauchelle , acteur qui Mody aka Gabriel Katz comme auteur.
Tu me suis, Minou ?
Voici son histoire. Tum-Tum.

Quand Albert rencontre Solange, ils sont gosses. Lui l'enfant de l'Assistance Publique, elle, la fille d'une pute à boche.
Deux solitaires.
A force de patience et d'amour Albert réussira à apprivoiser la jolie rousse.
A 15 ans ils sont inséparables, apprentis coiffeurs tous les deux chez Madame Crémieux.
Tout dérape pendant une journée à la mer…
Ensuite ils seront ensemble pour le meilleur et pour le pire.
A DEUX. Seulement eux. INSÉPARABLES.

J'avais hâte de lire ce livre, car j'avais adoré la série.
Forcément je connaissais l'histoire, Mais comment Mody l'a-t-il-écrite ?
J'ai trouvé l'idée sympa de sortir le bouquin « pour de vrai »

Et bé… La DÉCEPTION ici. (2023 commence la-dessus. Merte.)
Cela aurait-il été différent si je n'avais pas vu la série ? Pas sûr…

Le livre se lit vite.
Les chapitres sont courts, ça aide forcément à avancer dans la lecture.
« Allez encore un. «
Les chapitres alternent entre Albert et Solange.

Albert : c'est lui qui raconte l'histoire. "Je"
Je n'ai pas aimé sa façon de raconter. On dirait un demeuré... Il te claque les faits tels quels sans penser plus loin, sans profondeur. Comme s'il ne savait pas penser par lui-même.
C'est con, parce qu'avec ce "Je", on est dans la tête du personnage.
Il est raide dingue de Solange et ferait tout pour la satisfaire.
Tout ou presque…

Solange: quand elle débarque quelque-part, tout le monde la remarque.
Surtout les hommes...mais Albert veille pour secourir sa belle dès qu'elle est en galère avec un mec trop « insistant ».
Idem, le personnage aurait pu être beaucoup plus profond, plus réel.
Sa psychologie. Ses pensées, ses convictions, le pourquoi du comment etc....
Elle a droit un chapitre à la 3e personne de temps en temps, en italique, ocazou tu n'aurais pas compris que c'était elle.

Donc voilà j'ai lu le livre écrit dans la série, qui devient un best-seller dans cette dernière.
Sauf que dans la réalité où je suis, le livre manque beaucoup de profondeur pour moi, au niveau de la psychologie des personnages. (TMTC)
Tout reste en surface, Les faits sont juste relatés.
Ca manque d'épaisseur, Bebert & Solange auraient pu être plus travaillés.
On parle d'un couple à la Bonnie and Clyde, mais ils font très fades, même si leurs actes sont violents. Pas moyen de rentrer dans leur tête.
Mody nous a laissés à l'extérieur de leur psyché.
DOMMAGE.

Un livre qui n'apporte pas grand-chose en plus.
Regarde plutôt la série Minou. Il y a des rebondissements et les personnages sont « vivants ».

Merci à Masse critique pour le livre.
Voilà ma chronique. Ca fera parler du livre, ou mieux, plus de vues à cette (excellente ) série.

A TANTOT BISOUS LES MINOUS
Et bonne année hein.

Livre offert par Babelio et masse critique.
Solange, qui est née de la relation occasionnelle de sa mère avec un allemand en 1945 (elle-même ayant subi l'humiliation suprême réservée à ces femmes, pas collaboratrices, mais amoureuses), a du supporter les quolibets et les invectives nauséabondes des habitants du village et des enfants de l'école. Peu assurée par sa mère devenue prostituée, elle s'est cloisonnée, repliée sur sa haine du groupe dont elle était exclue, n'acceptant que l'amitié d'Albert, enfant orphelin de l'assistance publique, aussi déshérité en affection qu'elle.
Les rêves de vie meilleure existent aussi dans la tête des enfants mal aimés. Des rêves de maison, de confort, de métier, de voyage, de plaisir. Albert et Solange auront ces désirs et les concrétiseront en ouvrant ensemble leur salon de coiffure, le « Solbert » à Montreuil sur Seine. Albert est un être un peu frustre, mais totalement amoureux et sous influence de Solange qui est bien roulée et plait beaucoup aux hommes. Commence alors dans les années 1970, leur épopée sanglante à l'arme blanche (les ciseaux), la reproduction du couple Bonnie and Clyde, sur le territoire français. Pour assurer la viabilité du commerce, Solange renonce à la maternité. Pour assurer leur invisibilité sur les routes, Albert renonce aux voitures de marque. L'été, dans les campings, Solange est l'appât. Les regards libidineux, les gestes grivois portés sur elle, jusqu'à l'ébauche de l'acte sexuel sont scrutés par Albert qui deviendra son complice dans l'acte d'assassinat, ce qui inexorablement activera leur libido. Une boîte à cigares sera le reliquaire de leurs trophées, les boucles de cheveux de leurs victimes. Ainsi se déroule pendant 10 ans leur road-movie de couple psychopathe, associé en parallèle à une vie bien rangée et installée de coiffeurs dans une ville de province. La fin de l'histoire fera capoter le couple. A chacun de découvrir.
C'est glaçant dans la description des détails ; les phrases sont percutantes, au style incisif car c'est Albert qui s'exprime et son vocabulaire est volontairement dépouillé.
Heureusement que c'est une fable, car ce serait à désespérer de l'attitude libertine et obsessionnelle des hommes envers les femmes de façon aussi systématique et outrageante (même si…).
Ayant vu la série TV, il m'a été facile de m'immerger dans la lecture et de visualiser chaque scène décrite.
Donc bon polar.