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Comment résister à un roman qui raconte les sacs, les femmes et les secrets des uns et des autres. Avec délice, je plonge dans « le sac » et dés la première phrase « Je ferai parler les sacs, je saurai les faire parler ! », le ton est donné. On est captive de ce livret (228 pages) et on a du mal à le lâcher !

La tâche s'avère laborieuse et pas facile, normal puisque c'est un homme qui mène l'enquête. Au fil des témoignages et de l'analyse des situations, on découvre que cet objet, si précieux, aux femmes et si inconnu aux hommes, change de statut au gré des humeurs et du bon vouloir de ses propriétaires. Il devient alors :
- le sac « rien de spécial » ;
- le sac « maman » ;
- le sac « des papiers » ;
- le sac « des cailloux » ;
- le sac « jardin secret » ;
- le sac « de tous les dangers ».

Découvrir le contenu d'un sac c'est connaître la femme car, bien au fond entre les replis, il renferme les « choses » de sa vie et de son monde secret.
Et puis, qui de nous, n'a pas entendu cette litanie lancé par l'homme excédé et curieux, presque jaloux «mais qu'est ce que tu trimballes dans ton sac ?».

Alors, Messieurs, si vous voulez savoir, lisez ce livre.
Et vous, Mesdames, apprenez à mieux vous connaître à travers votre sac.
Et au final, les anecdotes racontées ne manqueront pas de vous ravir.

Dis moi comment est ton sac et je te dirai qui tu es !!!!!!!!
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Rigolo. Intéressant.

Ah ! La grande communauté de mes soeurs les femmes, et leurs sacs.
Les petits, les gros, les grands, de toutes les couleurs, de toutes les matières, fourre-tout de toute leur vie. Plein de secrets et de mystères.
Les anecdotes sont surprenantes, pleine de joie, de douceur, de tendresse, et parfois de douleurs.
Elles auraient presque suffi à elles seules à faire le livre. Mais l'auteur nous apporte son éclairage de mâle sociologue et tente dans un grand fourre-tout (aussi) de démêler les pourquoi des comment.

Laisser vous tenter les filles par ce petit bouquin.
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Étant moi même toujours en recherche du sac parfait ou aspirant souvent à ne pas en porter, souvent intriguée par le rapport particulier que semblent avoir les femmes avec cet objet du quotidien, je me suis emparée du livre de Kaufmann avec curiosité. L'auteur est présenté comme un brillant sociologue et je m'attendais donc à du sérieux, de l'intello.
Je suis mitigée en refermant cet essai, tout comme semble l'être son auteur qui écrit : « J'ai conscience d'avoir déçu en allant pas plus loin dans le voyage », « Je me rends bien compte qu'il y aurait encore tellement à dire, que le sujet n'a sans doute été qu'effleuré, que bien des lectrices (et des lecteurs) auraient aimé, à tel ou tel détour de page, que l'on plonge encore plus profond. J'en ai peut-être trop dit ou pas assez, ouvrant des pistes et des questions, sans donner toutes les réponses. »
C'est exactement ça ; beaucoup de pistes allant du sac comme affirmation de la féminité au sac comme objet transitionnel mais peu de réelle profondeur. On lit énormément de témoignages mais peu d'analyses. Sauf à un moment, vers le milieu du livre : deux pages de jargon sociologique que l'auteur propose aux lecteurs de passer s'ils ne sont pas intéressés ! Mais c'est justement ça qui aurait été intéressant : une analyse fouillée avec des pistes étayées.

Bref. L'ouvrage m'a parfois fait sourire, m'a fait penser aux sacs de mes proches, m'a donné envie d'aller rechercher mes vieilles sacoches ou d'acheter un nouveau cabas mais je reste sur ma faim : le sac a-t-il réellement un rôle autre que celui de transporter facilement mon téléphone et mes papiers ?
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Le sac conçu comme instrument de fabrication de soi, comme objet d'affect, comme récipient à deux vies et sans doute trois fonctions : utilitaire-altruiste, féminine-séductrice, protectrice de l'identité... Ses contenus constituent-ils un mystère, et cette interrogation n'est-elle que masculine ? Sinon, pourquoi les femmes ne sont-elles donc pas prêtes à se laisser fouiller dans le sac ?
Les neuf premiers chapitres traitent donc des contenus des sacs et de leurs significations. Les sept suivants, à partir de la question : "Combien de sacs ?", se penchent davantage sur le contenant, et ils sont très marqués par le concept de ses "deux vies" et des deux premières de ses fonctions sus-indiquées. Enfin les cinq derniers, dans l'ensemble, introduisent la dimension dynamique des phases de la vie des femmes, telle qu'elle se reflète dans leurs sacs notamment en relation avec la problématique existentielle de la légèreté ; aussi, la valeur identitaire de l'accessoire devient-elle plus prégnante, particulièrement dans le ch. 22 : "Le sac et le soi".
A noter en outre :
1 - le fil rouge qu'est l'analogie entre sentiments liant la propriétaire à son sac et sentiments amoureux, rendu avec beaucoup d'ironie dans le témoignage suivant :

"Un sac se choisit un peu comme un homme. Il faut qu'il nous plaise, bien sûr, mais pratique surtout ! Ni trop dur, ni trop mou : trop dur, une fois posé, il tombe ; s'il est trop mou, une fois posé, il laisse entrevoir tout son contenu. Un sac se choisit au coup de foudre. Un sac, on le touche, on le respire, on l'ouvre tout doucement, on inspecte le nombre de rangements, on teste sa solidité. Plutôt en avoir peu mais de bonne qualité. Comme les hommes ! [...]
Parfois on rencontre un homme qui nous séduit par ses paroles, son charisme, son mystère. En se rapprochant de lui, on sent son odeur corporelle et... on réalise qu'une relation charnelle ne peut être possible. [...] Un sac qui nous plaît et qui est fonctionnel, s'il a une mauvaise odeur, on le l'achètera pas, même si on nous le donnait, on ne le prendrait pas." (pp. 114-115).

2 - dans le contexte des rivalités personnelles provoquant des jugements de goûts ("La guerre des sacs"), une considération d'ordre général sur l'impératif du volontarisme identitaire dicté par notre modernité avancée et ses conséquences (thème déjà abordé par l'auteur dans plusieurs ouvrages de sociologie de l'individu) :

"Chacun aujourd'hui est censé inventer sa vie à son idée, avec une très grande liberté de choix dans tous les domaines. Il en résulte une mise en flottement des repères traditionnels, et l'émergence d'un nouveau processus de compétition généralisée, et surtout de classement et de jugement des uns par les autres. Chacun note chacun dans tous les domaines ; la façon d'élever ses enfants ou de passer ses vacances, les valeurs morales, le style vestimentaire, etc. [...] Or ce qui est très pénible dans cette nouvelle donne du jeu social est que la meilleure manière de se donner à soi-même de bonnes notes, renforçant l'estime de soi, est d'en donner de mauvaises aux autres. " (p. 138)

L'ouvrage, on le voit, est plein de "bonnes idées" et d'appels à la réflexion. La méthode de traitement des témoignages ainsi que la prose sont rodées par trente ans d'enquêtes en "sociologie du quotidien". Pourtant la conscience d'être un chercheur à vaste auditoire et très prolifique provoque chez l'auteur des résultats qui me semblent désormais trop hâtifs, trop légers eu égard aux problématiques effleurées, sans commune mesure avec ses travaux plus anciens. Même la (relative) théorisation du début de cette note est largement de mon cru, à des fins de synthèse, et ne reflète guère la fluidité du style du livre...
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En avril 2011, j'ai été gâtée par celui qui n'était pas encore mon mari et parmi mes cadeaux, il y avait le livre de Jean-Claude Kaufmann « le sac, un petit monde d'amour » avec une belle dédicace.

Je suis donc attachée à cet essai sociologique, essentiellement pour le côté « une petit monde d'amour ». Bien que l'approche méthodologique soit critiquable (basée sur des témoignages de femmes sans qu'elles soient représentatives) ce livre fait sourire car l'auteur y détaille les liens qui nous unissent à nos sacs préférés et, comme dans l'horoscope, on y trouve toujours un petit quelques choses qui nous concerne.

Et puis, l'idée n'est pas sans m'évoquer la chanson de Camille :
« le sac des filles »
On s'est posé trop de questions
To be or not to be
Est-ce que Dieu existe
Mais pour comprendre la marche du monde
Il faudrait que les hommes m'expliquent
Qu'est-ce qu'il y'a dans le sac des filles

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C'est rare, mais je n'ai pas pu terminer ce livre qui m'attirait depuis pas mal de temps.
On tourne en rond: les pages se tournent mais les phrases se répètent.
Je m'attendais à des anecdotes assez drôles mais non, pas vraiment... le ton est trop sérieux pour un livre de ce genre, c'est dommage.
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« Regardons. Il est très rare qu'une femme n'ait pas de sac. le sac est à la femme ce que la coquille est à l'escargot. Sauf que la coquille, on sait ce qu'il y a dedans. Et que les escargots se ressemblent. Pour les femmes……. »
Le sac n'est pas pour moi un accessoire de mode fétiche. Comme beaucoup j'en ai des tas, mais jamais le bon. J'en ai de toutes les formes, et de toutes les tailles, mais il manque toujours Celui dont j'aurais besoin précisément à ce moment-là !!!
Je ne craque pas pour un sac comme je craque pour les collants, la lingerie, ou les chaussures, certes, mais comme toute femme, je ne sors -presque-jamais sans mon sac. Mais à bien y réfléchir, j'ai eu une fois un coup de foudre pour ce beau petit sac rouge, moi qui ne porte pas souvent de rouge, dans une petite boutique de l'ile St Louis à Paris.
Connaissant Jean-Claude Kaufmann pour avoir lu il y a quelques années La femme seule et le prince charmant, et Premier matin, et avoir apprécié l'accessibilité de ces livres, je me suis laissé tenter une nouvelle fois à la faveur d'une rencontre à une fête du livre.
Il ne s'agit pas d'une étude sociologique concernant le sac à main, mais d'une mise en forme rédigée d'un certain nombre de témoignages de femmes à ce propos ,que l'auteur avait sollicitées par le biais d'une annonce dans un célèbre mensuel de psychologie.
Sur le fond, j'ai trouvé cela intéressant, souvent émouvant ; bien des sacs "racontent" les drames de vie ….Le sociologue n'est jamais très loin, et il éclaire en un rien de temps tel ou tel comportement.
Sur la forme, Jean –Claude Kaufmann a su rester accessible sans céder à la facilité de langage. Les chapitres sont courts, ce qui permet de fractionner à souhait sa lecture, sans avoir l'impression de perdre la bandoulière…
« le sac n'est pas qu'affaire d'image et d'identité. Après le temps fort de l'achat, il est introduit dans l'ordinaire des gestes et des petits secrets, des repères habituels et des commodités. »
Si je ne me suis pas reconnue dans tous les dires de ces dames ; si je n'ai pas un rapport fusionnel avec mon sac, je reconnais bien volontiers avoir souri, et opiné du chef à lire certaines confessions, ou certains inventaires…..Si mes premiers sacs étaient de taille riquiqui, plus l'âge avance, plus mon sac prend du volume…et plus il se rempli…Cela rassure, parait-il…
Comme l'ont fait Sabrina, Apolline, Joy, Valmontine et tant d'autres, j'ai vidé mon sac…..

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Que se cache-t-il dans le sac des filles ? de cette tarte à la crème, le sociologue Jean-Claude Kaufmann en fait un véritable sujet d'étude. Les conclusions sont aussi passionnantes qu'amusantes, bien plus profondes que l'on pouvait le croire dans un premier abord.
Les témoignages recueillis traduisent autant des réalités sociales (la sempiternelle image de la femme nourricière chargée comme un mulet pour soigner sa petite famille, par exemple) que les casses têtes quotidiens, ici moins futiles qu'ils n'y paraissent (quel sac choisir face à une vie multiple ?). le regard bienveillant du chercheur souligne la complexité et la symbolique des relations des femmes à leurs sacs. Selon lui, le sac fait la femme. Les listes des objets qu'il renferme constituent autant d'indices troublants.
A coup sûr, après cette lecture, on regardera son sac à main d'un autre oeil.
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Thème sociologique original et traité sur le ton de l'amusement, l'auteur nous fait partager sa curiosité avec malice et compréhension, et ne porte aucun jugement sur les femmes qui portent les sacs.
J'avoue porter un regard différent sur mes sacs, et certainement je ne les choisirai plus comme avant !!!
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Cet essai de Jean-Claude Kaufmann a attiré mon attention, car, après l'objet livre, ce que je possède en plus grand nombre à la maison, ce sont des sacs à main ! «"Sac à main" pour moi, c'est un mot magique, c'est mon péché mignon.»
Le sociologue examine, analyse le sac des femmes (mais aussi des hommes, il y a un chapitre pour eux tout de même !). Son choix, son contenu, son rangement, ses mystères, bref un monde passionnant que l'on tient à l'épaule ou au creux du bras, selon sa taille, son poids, son humeur ...

Une dissection très intéressante d'un prolongement de notre personne qu'on lit avec beaucoup de curiosité jusqu'au moment où ... on se retrouve !
Une enquête divertissante et très intéressante.
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