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3,87

sur 643 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La traduction littérale du titre de ce roman signifie « La serviette du professeur ». L'éditeur lui a cependant préféré « Les années douces » et je dois dire que je suis plutôt d'accord avec ce choix tant il est vrai que ce livre est empreint de douceur. Douceur de ces choses toutes simples que l'on fait sans presque y penser. Douceur de moments qui n'ont de saveur et d'intérêt que parce qu'ils sont partagés. Douceur du temps qui s'écoule paisiblement et du plaisir de vivre au rythme des saisons sans chercher à en accélérer la course. Douceur enfin des sentiments qui, petit à petit, rapprochent deux solitudes.
Les années douces, c'est la très belle histoire d'une amitié qui se transforme en un amour profond. Au travers d'une succession de tableaux (une flânerie sur un marché, la cueillette des champignons à l'automne, la visite d'un musée), nous assistons à la naissance puis à l'épanouissement d'une idylle. Nous découvrons comment les deux personnages s'apprivoisent, apprennent à s'apprécier puis surmontent leurs derniers scrupules. le tout raconté avec beaucoup de pudeur mais sans pudibonderie.
Quant à la différence d'âge entre Tsukiko et le maître, elle n'est que très peu évoquée. Exception faite de la remarque d'un ivrogne, il n'en sera d'ailleurs question qu'à la toute fin du roman. Et encore, cela ne sera que du point de vue du temps qu'ils peuvent espérer passer ensemble et non des trois décennies qui les séparent. L'auteure n'est pas tombée dans le piège du politiquement correct. Son histoire n'est pas celle d'un couple hors norme confronté au regard des autres mais juste le récit d'une belle rencontre.

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C'est une histoire d'amour, un peu bizarre, ou plutôt de compagnonnage entre deux êtres solitaires, une femme et son vieux professeur. Nous suivons une succession de scènes, souvent ponctuées de délicates petites touches de poésie, de retrouvailles sans cesse renouvelées. Sans jamais se fixer de rendez-vous, mais tout en se cherchant tout de même, les deux personnages se retrouvent dans les mêmes endroits, pour boire (parfois beaucoup !) et se livrer à des confidences et des bavardages qui tournent parfois à de gentilles joutes verbales. En effet, Tsukiko assume une certaine immaturité bien qu'ayant la quarantaine et accepte que son ancien professeur quelque peu excentrique la traite parfois comme une gamine. D'ailleurs, elle persiste à l'appeler "le maître" comme lorsqu'elle fréquentait sa classe.
Mais la tendresse et l'amour, un amour que Tsukiko reconnaît la première et semble presque quémander, s'installent doucement entre eux. Une histoire contée en demi-teintes, toute en finesse, avec la délicatesse propre, je trouve, à certains auteurs japonais. Une histoire sur laquelle, à la fin, la narratrice se retourne, après la disparition du maître avec une tendre nostalgie. Ces douces années n'auront duré que trois ans. Un roman délicat et touchant.
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C'est un très beau roman, plein de douceur, de délicatesse et de tendresse ! Mais aussi de solitude et parfois d'amertume. le roman raconte la relation entre deux personnes très solitaires, Tsukiko et le Maître, son ancien professeur de japonais.

J'ai bien aimé le personnage de Tsukiko, que l'on ne rencontre pas souvent. Je me suis facilement identifiée à elle. Elle ne crée pas des liens facilement avec ses semblables et préfère faire des activités seule. Il y a une grande justesse dans la façon dont ses sentiments se développent et s'expriment, avec pudeur et lenteur.

Le livre enchaîne des petites histoires du quotidien. Des scènes simples qui réchauffent le coeur et invite à profiter des plaisirs de la vie. Cette construction permet de bien voir l'évolution de la relation entre Tsukiko et le Maître, qui évite l'écueil du coup de foudre pour s'attarder sur cette chose inexplicable de ce qui fait naître des sentiments. le roman fait preuve d'une grande subtilité lorsqu'il dépeint les relations entre ses personnages, créant un clivage très juste entre la simplicité des scènes et la complexité sans fonds des affres de l'âme humaine.

La force de ce roman est ainsi la qualité de l'écriture. La plume de Kawakami est douce et dépeint le bonheur avec pudeur, mais est traversée parfois de moments surréalistes ou poétiques. Certains passages regorgent de détails sur la nourriture, la vue, les odeurs... Un récit très sensuel qui donne envie de manger aussi des champignons ou de partir manger des poulpes. L'auteure parvient vraiment à nous faire ressentir ce que Kawakami ressent, goûter ce qu'elle goûte, voir ce qu'elle voit.

Une très bonne lecture pleine de douceur. le livre permet de se ressourcer dans une bulle étrange, à travers ses scènes simples et les relations complexes qui entourent les personnages.

Lien : https://www.lageekosophe.com
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Comment nait le sentiment amoureux qui transcende l'âge, les différences sociales ou intellectuelles ?
Ce qui diffère chez l'autre et qui nous complexe ou nous manque, a-t-on ce désir de l'acquérir, cherche-t-on la complétude en l'autre ?
Unit-on deux solitudes, deux traumatismes dans l'espoir de les effacer, au moins un temps ?
Comment nait le désir ? L'union sexuelle est-elle la sublimation de l'attirance vers l'autre ? Est-elle necessaire, impérieuse, obligatoire ?
Les années douces, ce merveilleux roman de Hiromi Kawakami explore avec pudeur et intelligence toutes ces interrogations et demeure posé en nous bien après sa lecture.
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Ce petit livre est difficile à commenter car il paraît si simple que la crainte d'en dévoiler trop en quelques mot est grande! Je peux dire que durant sa lecture on a le sentiment qu'il ne se passe pas grand chose mais finalement on la quitte en constatant qu'il s'est passé beaucoup et même l'essentiel d'une vie: une rencontre, la rencontre.Il y a 3 personnages principaux:Tsukiko,"le maître" et le saké! ils sont tous les3 très liès ou reliés!? Elle en été, lui en hivers, beaucoup d'enfantillage, de jeux de cache-cache mais ils se trouvent, se retrouvent et osent même se l'avouer: ils se cherchent et s'attendent! Comme l'indique le titre, il y a beaucoup de douceur dans le rythme comme dans les coeurs.Un roman reposant qui fait du bien.
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On ne sait pas très bien comment qualifier la relation née par hasard entre Tsukiko et "le Maitre", son ancien professeur de Japonais, au fil des rencontres fortuites, des verres de bière et de saké. Hiroko Kawakani nous raconte tout en délicatesse ces petits evénements de la vie, ces sensations autour desquelles les liens se tissent petit à petit sans qu'on n'y prenne garde.
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Hiromi Kawakami sait évoquer avec une grande simplicité ces petits moments en dehors du temps, légers, délicats, en apparence insignifiants. Concrètement, il ne se passe pas grand chose dans ce roman mais l'atmosphère n'est pas déplaisante et devient de plus en plus familière. Je me suis parfois sentie un peu enivrée par cette lecture et pas seulement en raison des effluves de saké.

Les chapitres sont assez courts, anecdotiques et essentiellement descriptifs. Tout est lent, peu rythmé. Il y bien sur cette relation entre Tsukiko et le maître (le vieux professeur), ces moments partagés, ces liens invisibles qui se créent au fil du temps, naturels, humains mais jamais déplacés. J'apprécie les réflexions de la jeune femme ainsi que sa perception très sensible des choses.

Cette lecture me plaît et me touche profondément.

Une promenade au champignon, un marché, des cerisiers en fleur, des haïkus... C'est agréable à lire, poétique aussi et proche de la nature. On y découvre des éléments de la vie quotidienne et culturelle du Japon, un peu de gastronomie car les moments des repas sont souvent décrits provoquant une certaine curiosité chez la lectrice ignorant les saveurs de tels plats.

Une belle histoire à savourer, par petite touche.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Avec légèreté et beaucoup de saké, l'auteur déroule l'histoire d'une relation tendre, profonde, amicale puis amoureuse entre un maître et une ancienne élève. Difficiles d'interpréter ses émotions surtout lorsqu'elles ne vont pas dans le sens de la pensée sociale .. L'auteur évoque la douleur à vivre des moments que l'on sait devoir bientôt disparaitre car l'être aimé est plus âgé que nous. Cet écrit est "automnal", doux, il nous plonge dans l'enfance, nous rappelle que quelque soit notre âge, l'enfant que nous étions restera toujours notre noyau, notre être. Ce roman nous dit combien sont importants à vivre les moments présents.
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Une femme rencontre un de ces anciens professeurs dans un bar. Au fur et à mesure de leurs rencontres, de moins en moins fortuites et toujours arrosées de saké, ils découvrent leurs affinités. Imperceptiblement, au fil des mois, le maître et Tsukiko se rapprochent, malgré la trentaine d'années qui les sépare.

Un léger humour, les activités de la vie quotidienne, la délicatesse de l'évolution des sentiments… Ce doux roman m'a accompagnée durant un aller-retour en train et est resté dans mon esprit plusieurs heures après l'avoir fini.

C'est un très bon roman, qui se lit facilement. Comme souvent dans la littérature asiatique contemporaine, c'est un peu contemplatif, il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'action, mais plutôt à de nombreuses touches de réflexion.
Et c'est agréable, de temps en temps !
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Histoire d'amour entre deux êtres ayant une très grande différence d'âge.
Excellent ouvrage, plein de poésie et de délicatesse.
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